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En Europe - Page 12

  • L'Espagne au bord de l'éclatement ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un point de vue de Jean-Michel Quatrepoint, cueilli sur Xerfi Canal et consacré à la situation politique et économique de notre voisin espagnol.

     

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  • Sortir de l'euro ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Jacques Sapir le 10 décembre 2013 au site Contre la Cour, et consacré à la sortie de l'euro et à ses conséquences...

     

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  • Cérémonie d'hommage en l'honneur de Dominique venner...

    Le 31 mai 2013, six cents personnes se sont réunies à Paris pour rendre un dernier hommage à Dominique Venner. L'équipe de Pro Russia Tv a pu filmé cette cérémonie au cours de laquelle ont pris la parole Bernard Lugan, Philippe Conrad, Jean-Yves Le Gallou, Henry de Lesquen, Guillaume de Tanouarn, Javier Portella, Gianluca Iannone et Alain de Benoist.

     

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  • De Gaulle, Jean Monnet, l'Europe et l' Allemagne...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un extrait de l'émission Ce soir ou jamais du 10 mai 2013, animée par Frédéric Taddeï au cours de laquelle Marie-France Garaud intervient sur la question européenne et sur l'Allemagne et rappelle quelques vérités sur Jean Monnet, l'agent américain...

     

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  • Pour un patriotisme économique européen !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue du député Bernard Carayon, cueilli sur le site de la fondation Prometheus, après sa publication dans Le Figaro, et consacré au patriotisme européen...

     

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    Pour un patriotisme économique européen

    Les partisans de la « mondialisation heureuse » se sont réjouis des propos du président Obama : dans son discours récent sur l’état de l’Union, il promeut un accord de libre-échange avec l’Europe. Au menu, les OGM, le bœuf aux hormones ? Pas seulement ! Les concours financiers qui ont contribué au succès d’Airbus, les droits à la propriété intellectuelle, l’exception culturelle européenne dans l’audiovisuel et le cinéma seront en balance avec des sujets où les Américains ne feront aucune concession : le « buy American act », qui, depuis 80 ans, réserve aux entreprises américaines les marchandises destinées à un usage public ; le contrôle de l’exportation des technologies sensibles ; les législations spécifiques des États fédérés.

    Le moment est bien choisi alors que l’Europe est économiquement à genoux, durablement divisée et soumise à une guerre économique. Les États-Unis, par leurs subventions officielles ou maquillées, protègent astucieusement leurs secteurs stratégiques afin de conserver leur « suprématie », selon l’expression peu libérale qu’utilisa Clinton. La Chine, la Russie, l’Inde et le Brésil, à l’abri de règles protectionnistes, développent leurs champions nationaux, rattrapent leur retard, au prix, parfois, de pillages technologiques, conquièrent de nouveaux marchés. Tous s’affranchissent des règles du libre-échange fixées par l’OMC, quand les Européens s’efforcent d’être les meilleurs élèves de la classe : par irénisme, dogmatisme, paresse intellectuelle ou fatalisme.

    Les faits sont accablants : la Commission européenne n’a toujours pas intégré la dimension stratégique de certains secteurs industriels (comme l’énergie), en privilégiant systématiquement le consommateur au producteur, la lutte contre l’inflation à la croissance, l’ouverture des frontières, sans réciprocité, sur notre indépendance. L’hétérogénéité politique, fiscale et sociale de nos pays freine une approche unie des questions environnementales, diplomatiques ou commerciales. Le choix du plus petit dénominateur commun nous paralyse ; les exemples sont légion : guerres en Irak, en Libye et au Mali, reconnaissance du Kosovo, réforme de la PAC. L’Union sacrée ne s’exprime qu’à l’occasion de crises majeures pour sauver la Grèce et la zone euro, le plus souvent d’ailleurs à l’initiative de la France ou de l’Allemagne.

    Les grands marchés publics eux-mêmes, quand ce ne sont pas nos propres entrepreneurs, ne privilégient pas l’industrie et les PME européennes : 80 % des investissements du CAC 40 sont réalisés dans les pays émergés ; Bruxelles n’a jamais incité nos cabinets d’avocat, d’audit, de courtage d’assurance et de certification, autant de métiers stratégiques, à former des champions à dimension mondiale. Comme le soulignait Paul Valéry dès 1927 : « L’Europe aspire visiblement à être gouvernée par une commission américaine. » Si l’Europe veut renouer avec l’idée de puissance et de croissance, elle doit affirmer un patriotisme économique.

    L’expression est taboue pour les naïfs ou les ultralibéraux, qui la confondent avec le nationalisme ou le protectionnisme : « Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage. » Le patriotisme économique, national ou européen, n’est jamais que la défense de ses intérêts dans le respect de la réciprocité ! Entre la fermeture illusoire des frontières et la constitution de champions industriels à socle européen et dimension mondiale, il y a la différence entre le malthusianisme et l’ambition collective !

    L’Europe n’érigera jamais de murs à ses frontières : mais elle doit à celles-ci installer des filtres, soumettant ses importations à des normes éthiques, sanitaires, sociales et environnementales. Qui pourrait lui contester le souci de défendre un modèle reconnu dans le monde entier alors qu’elle pèse 50 % du PIB mondial et 35 % des échanges ! L’Europe est forte et ne le sait pas.

    Les élections européennes sont l’occasion de réviser, avec le soutien des peuples, la politique de la concurrence afin de préserver notre modèle social et nos indépendances. Elle s’appuie principalement sur les articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, qui interdisent la création de « champions européens » : le modèle Airbus est aujourd’hui inenvisageable dans les domaines du ferroviaire, de l’énergie ou de la pharmacie, alors que nos entreprises affrontent des géants, soutenus par des commandes publiques nationales, des aides à l’export considérables, des monnaies sous-évaluées. Si l’on ne donne pas aux industriels européens le moyen de lutter à armes égales, ils mourront, entraînant, dans le chômage, les consommateurs européens tant cajolés par la Commission.

    L’Europe doit aussi réduire ses dépendances, en adoptant une stratégie collective sur sa fourniture en métaux rares, en principes actifs pharmaceutiques et en technologies de l’information, trois domaines dans lesquels elle a, jusqu’à présent, renoncé à « voir le mal » chez ses concurrents dont les oligopoles écrasent nos entreprises et soumettent nos consommateurs à leurs prix.

    Le patriotisme économique européen n’a pas pour seuls socles les pouvoirs publics et les industriels. Il doit mobiliser les consommateurs à travers un « made in Europe », rassurant et mobilisateur sur le plan sanitaire et social, autour d’une idée simple à comprendre : l’Europe-puissance est la garantie de notre sécurité et de notre prospérité.

    Bernard Carayon (Le Figaro, 12 avril 2013)

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  • Un blocus monétaire ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jacques Sapir, cueilli sur son blog RussEurope et consacré à la crise chypriote et au rôle qu'entend jouer dans celle-ci le gouverneur de la Banque centrale européenne, et ancien serviteur de Goldman Sachs, Mario Draghi...

     

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    Chypre : Draghi use du Blocus monétaire

    Le « blocus monétaire » de Chypre qui vient d’être mis en œuvre par la BCE est un acte d’une extraordinaire gravité, dont les conséquences doivent être soigneusement étudiées. La décision de M. Mario Draghi porte sur deux aspects : tout d’abord la BCE n’alimente plus la Banque Centrale de Chypre en billets (point qui n’est pas essentiel car les réserves de « cash » semblent importantes) et ensuite elle interrompt les transactions entre les banques chypriotes et le reste du système bancaire de la zone Euro. C’est cette dernière mesure qui est la plus grave. D’une part, elle condamne à court terme les banques chypriotes (mais aussi les entreprises basées à Chypre) car désormais elles ne peuvent plus faire de transactions avec le reste de la zone Euro. D’autre part, elle équivaut à un « blocus » économique, c’est-à-dire dans les termes du droit international un « acte de guerre ». C’est donc dire la gravité de la décision prise par Mario Draghi. Elle pourrait d’ailleurs se prêter à contestation devant les cours internationales.

    Sur l’interruption des relations entre banques chypriotes et la zone Euro, l’argument invoqué est le « doute » sur la solvabilité des dites banques chypriotes. C’est à l’évidence un pur prétexte car des « doutes » il y en a depuis juin dernier. Tout le monde sait qu’avec les conséquences du « haircut » imposé sur les créanciers privés de la Grèce, on a considérablement fragilisé les banques de Chypre. La BCE n’avait pas réagi à l’époque et ne considérait pas le problème de la recapitalisation de ces banques comme urgent. Elle se décide à le faire au lendemain du rejet par le Parlement chypriote du texte de l’accord imposé à Chypre par l’Eurogroupe et la Troïka. On ne saurait être plus clair. Le message envoyé par Mario Draghi est donc le suivant : ou vous vous pliez à ce que NOUS avons décidé ou vous en subirez les conséquences. Ce n’est pas seulement un message, c’est un ultimatum. On mesure ici que toutes les déclarations sur le « consensus » ou l’« unanimité » qui aurait présidé à la décision de l’Eurogroupe ne sont que des masques devant ce qui s’avère être un Diktat.

    Mais il y a un message dans le message. Mario Draghi vient, d’un seul geste, de faire sauter la fiction d’une décision collective au sein de la BCE, car le Président de la Banque Centrale de Chypre n’a pas donné son accord. Les règles n’ont ainsi même pas été respectées. Il vient, ensuite, d’affirmer au reste du monde que les décisions ne sont pas prises par l’Eurogroupe ou l’Union Européenne mais par lui et lui seul, fonctionnaire désigné et non élu, irresponsable au sens le plus politique du terme. La nature profondément tyrannique des institutions mises en place dans le cadre européen se révèle pleinement dans cet incident. Les grands discours sur la coopération et sur l’expertise cèdent la place au froid rapport des forces et sentiment de puissance.

    Les conséquences de cette décision seront, quoi qu’il advienne, dramatiques. Il est possible que le Parlement chypriote se déjuge sous la pression, mais ce faisant il ouvrira une crise ouverte avec son peuple. La tradition de violence politique que l’on a à Chypre ne doit pas être négligée. Il est aussi possible que l’on aille jusqu’au bout de cette crise et que Chypre soit de facto expulsée de la zone Euro du fait de la décision de Mario Draghi. Le précédent ainsi établi aura dans ce cas des conséquences profondes pour l’ensemble des autres pays. Nous aurons des indications sur le cours que les événements vont prendre d’ici 48 heures.

    Jacques Sapir (RussEurope, 20 mars 2013)

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