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  • Grande réinitialisation : que faire ?...

    Le 16 décembre 2024, Pierre Bergerault recevait, sur TV libertés, David Engels à l'occasion de la réédition dans une version augmentée de son essai intitulé Que faire ? - Vivre avec le déclin de l'Europe (La nouvelle Librairie, 2024).

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan, à l'Institut Catholique de Vendée ainsi qu'au Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles, David Engels est l'auteur de trois essais traduits en français, Le Déclin - La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013) et, dernièrement, Défendre l'Europe civilisationnelle - Petit traité d'hespérialisme (Salvator, 2024). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

     

                                             

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  • Vivre libre...

    Les éditions Points viennent de publier Vivre libre, un recueil de textes d'Henry de Monfreid, avec une préface d'Arnaud de Lagrange.

    Aventurier, pirate, trafiquant d'armes et grand admirateur de Mussolini, Henri de Monfreid (1879-1974) est l'auteur de nombreux récits d'aventure, qui ont connu un immense succès...

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    " Henry de Monfreid avait caché dans ses archives un trésor, puzzle de son « testament spirituel », aujourd'hui reconstitué. À travers une interview, un questionnaire (de Proust), ou de multiples textes inédits, il nous parle de lui et de la vie vraie. Celle qui ne s'encombre pas des conventions. Et dans la plus pure tradition des conteurs du soir, il nous donne envie de vivre. Vivre libre. "

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  • Renovatio Cloaca...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean Montalte, cueilli sur le site de la revue Éléments, dans lequel il cingle la soumission à la bêtise gluante qui nous étouffe et en appelle à une grande aération...

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    Renovatio Cloaca

    Des remugles remuent dans la peine de l’aube, bien navrante, et je végète dans un cloaque d’ennui, et je ne suis pas seul. Je réclame du neuf ! Du neuf, du neuf ! Renovatio, etc. Mais le précepte « tenir bon » s’accroche à nos basques, comme un glaiseux qui suppure tantalesquement. « Et voici que je fais toutes choses nouvelles » ! Non ! Tu abomineras toute initiative, tout poil qui dépasse, hirsute, de cette face glabre que j’ai voulue pour toi, de toute éternité… Nous nous mouvons, en somme, dans la dimension du Temps, en plein cœur de la relativité générale qui nous restreint dans nos mouvements, même dans ceux de l’esprit. Et tout nous relativise : l’univers, l’espace-temps, Ségolène Royal en décongélation, Xavier Bertrand en fermentation, nos pulsions, nos motions, tout !

    Je vais vous dire ce que j’en pense : tenir bon c’est dangereux pour la santé du ciboulot. Pendant que les autres saccagent, soumissionnent pépère dans les colonnes de Libé, saluent les nouveaux maîtres débonnaires d’Alep qui distribuent chariatiquement des vivres aux habitants, vous tenez bon. Pendant que Marcon allocutionne sur le thème « C’est pas ma faute à moi », réminiscence de L.O.L.I.T.A., vous tenez bon ! C’est une posture épuisante, une claustration évidente. À ce rythme-là, nous finirons tous au cabanon. Tant va la cruche à l’eau… C’est terrible de voir à quel point les hommes, sous ce régime ramollissent, fondent, dégoulinent, s’oblitèrent dans les ondes, sont annihilés par cette tourbe, ingérés par le devenir-fourmilière du monde, et le blabla sonore, pontifiant-chiant, grotesquement collabo-pourri.

    Vous vous dites sûrement : « Une fois embastillé en HP, j’aurai tout loisir de me droguer, et à l’œil en plus ! » Sans doute, mais n’oubliez pas une chose : cette plantureuse infirmière que vous reluquez, dont les miches affriolantes vous émoustillent, n’a qu’une seule préoccupation en ce qui vous concerne : votre posologie. Pareille relation sédative ne peut vous combler. Elle vous prive du plus-que-vie fourni d’ordinaire par les liesses dionysiaques de la bagatelle. Et, dans ces endroits, il est interdit de se livrer aux charnelles effusions : c’est un axiome d’hygiène mentale. Demandez à Artaud. Je l’entends qui s’énerve, à l’écho lointain de Rodez : « Ceux qui font si bien des façons […] ceux qui remuent des idéologies ayant pris rang dans l’époque, ceux dont les femmes parlent si bien […] qui parlent des courants de l’époque […], (vous) barbes d’ânes, cochons pertinents, maîtres du faux verbe, trousseurs de portraits, feuilletonistes, rez-de-chaussée, herbagistes, entomologistes, plaie de ma langue. »

    Ce qu’il faudrait

    Hegel, l’ogre à l’Absolu métaphysico-stomacal, tenait pour suffisant, en matière de réfutation d’une philosophie, le reproche qu’elle procure de l’ennui. Oui, bon sang ! Et Céline, sur ce chapitre, s’exprime tranquillement, ce qui n’est pas dans ses habitudes : « L’écueil c’est l’ennui. » Et de vous à moi, on se fait bien chier. Il faut le dire sans ambages. Une fois que c’est sorti, on se sent beaucoup mieux. On peut vaquer à ses occupations, checker ses mails, se préparer un latte Machiatto bien tarlousifiant. On peut ENFIN respirer.

    Dans sa monographie consacrée à Rabelais pour la collection Écrivains de toujours, Manuel de Diéguez déclare : « Vraiment, de toute notre histoire, le XVIe siècle est aujourd’hui le plus proche du nôtre : ce n’est pas une ombre que nous évoquerons en parlant de Rabelais. » Si l’analogie valait pour le XXe siècle auquel l’auteur fait référence, elle porte avec plus de vraisemblance encore s’agissant du XXIe siècle. En effet, nous vivons une époque de nouvelle scolastique, étriquée, insipide et fielleuse par-dessus le marché. Un nouveau Rabelais, déployant sa verve, entouré de ses géants rigolards, ne serait pas de trop pour enfoncer ces laquais de la non-pensée et démantibuler leurs sophismes dans une orgie de rires gargantuesques ! Hegel : « La vérité est le délire bachique où il n’y a pas un seul membre qui ne soit ivre. »

    Petit rappel, au passage, venant du napolitain Giambattista Vico : « Les peuples sont d’abord naturellement cruels ; ils deviennent ensuite sévères, puis bienveillants, délicats ; et enfin ils s’énervent. » En somme, on en a vraiment plein le cul. Pardonnez mon plagiat de Tyler Durden, c’est mon côté deleuzien, schyzo-analyste à mes heures perdues.

    Longtemps, si je me souviens bien, nous avons cru pouvoir dénoncer les truismes, aberrations, sophismes et absurdités, en un mot la Bêtise, escomptant sur ce vilipendage en règle pour se soustraire à son chancre érosif. Le temps, hélas, des Bouvard et Pécuchet bien indentifiables, est révolu. Et si c’était fini, me susurre à l’oreille le corbeau pique-assiette qui me dévore. Le tout, semble-t-il, et qui rassasie les fioles fragiles, c’est d’accoucher de conneries closes, comme il existe des maisons closes. Louer les pensées comme des catins, pour mieux les souiller, pour mieux s’en aller. Et se purger de l’esprit, de son résidu de pus. S’agenouiller, s’abêtir – bien en-deça du conseil pascalien et loin de ses objectifs d’automatisation sotériologique. La bêtise a essaimé. Elle s’est mise à migrer, à engloutir, à forclore, à tout circonscrire. La bêtise, le conformisme, la sclérose et l’atrophie mentale, la gangrène de l’animal-machine, le langage empaqueté, standardisé, calibré, sont autant de flux de néant à l’horizon de l’occident. Les abrutis sont légion, ils déambulent, zombifiés, grouillant en pur paître, patibulaires et satisfaits. Ils détiennent l’avenir, en sont les légataires-concessionnaires, exclusifs propriétaires.

    « C’est à cela même dont l’esprit se contente qu’on peut mesurer l’importance de sa perte. » Hegel, Phénoménologie de l’Esprit. La perte est grande, certes, mais l’idée de cette perte est minuscule, indiscernable, tant il va de soi qu’on ne saurait s’exprimer qu’en égrenant des évidences vides, des énoncés livides. La gauche et sa scolastique éculée, avenue de la post-modernité spongiforme, ne sont pas seules en cause. Il est par trop commode de projeter dans une altérité irréductible à soi, aussi hétérogène à soi que la presse française au souci de la vérité. Le mal qui nous ronge est en nous, hors et en nous, comme disait Pascal de Dieu. Oui, la bêtise est substance divine, omnipotente, omniprésente, omnichiante, franchement lassante. Elle est tout ce qui génère les formes mortes, contre lesquelles Dominique de Roux s’était insurgé, dans le sillage de Gombrowicz. Elle n’appartient à aucun camp politique, à aucune école philosophique. Elle est cette pâte à tout remodeler, qui, selon l’injonction paulinienne, ne fait pas acception des personnes. Tentaculaire et gluante, elle attend son magazine Pulp dédié. Divine anti-trinitaire, elle est un monothéisme très pur, sans dogme et pourtant munie d’un clergé se démultipliant comme les têtes de l’Hydre.

    Jean Montalte (Site de la revue Éléments, 13 décembre 2024)

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  • Le sommet des dieux...

    Les éditions Paulsen viennent de publier Le sommet des dieux, le roman de Baku Yomemakura, dont a été tiré un célèbre manga (ainsi qu'un film) et dont l'intrigue est centré sur la disparition de Mallory et Irvine au cours de la phase finale de l'ascension de l'Everest en 1924.

    Ceux qui voudront en savoir plus sur l'extraordinaire combat de George Mallory et Andrew Irvine pour la conquête du plus haut sommet du monde devront se procurer le récit de Wade DavisLes Soldats de l'Everest - Mallory, la Grande Guerre et la conquête de l'Himalaya (Les Belles Lettres, 2016).

     

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    " Photographe de montagne, Fukamachi se rend au Népal avec ses anciens camarades du club alpin qui n’ont pas renoncé à leur rêve de jeunesse : conquérir l’Everest. Mais l’expédition n’est pas sans risque, et pour certains de ses compagnons de cordée, c’est le dernier voyage. Après cet échec qui a coûté la vie à plusieurs de ses amis, Fukamachi repère dans la vitrine d’une boutique de Katmandou un appareil photo hors d’usage : ce Kodak Vest Pocket Autographic pourrait-il être celui de Mallory ? Pour avoir une chance de faire la lumière sur sa dernière ascension, le photographe se lance sur les traces de Jôji Habu. Des années auparavant, cet alpiniste de génie a fait une rencontre qui a bouleversé sa vie. Depuis, il n’a qu’une obsession : l’Everest.
    Ce roman captivant sur le mystère Mallory entraîne le lecteur sur le Toit du monde, dans les pas de ceux qui, mus par leur soif d’absolu, ont essayé de toucher le ciel. "

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  • Les questions génocidaires...

    Dans cette émission du Plus d’Éléments, diffusée par TV Libertés, l'équipe du magazine, autour d'Olivier François, à l’occasion de la sortie du nouveau numéro, se penche sur l’interminable conflit israélo-palestinien, ses racines et ses enjeux, là-bas et ici, où la critique décoloniale remet en cause la singularité historique de la "Shoah" et la légitimité morale et politique d’Israël.

    Au menu également : la sortie du nouveau numéro de la revue Krisis, sur le thème  Islam(s) ?, et le dossier consacré au centenaire du surréalisme…

    On trouvera sur le plateau François Bousquet, rédacteur en chef, Patrick Lusinchi, directeur artistique, Daoud Boughezala et Rodolphe Cart...

     

                                                

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  • Pétrole, une guerre d'un siècle...

    Les éditions Jean-Cyrille Godefroy viennent de publier un essai de William Engdahl intitulé Pétrole : une guerre d'un siècle.

    Économiste et écrivain, William Engdahl publie depuis plus de 30 ans sur les questions énergétiques, la géopolitique et l’économie.

     

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    " Cet ouvrage remet radicalement en cause l’idée que l’on se fait communément de la politique internationale et de ses enjeux. Il décrit les moyens extrêmes que les Anglo-Américains sont prêts à mettre en œuvre pour conserver une suprématie née en 1815 et renforcée au prix des deux Guerres mondiales.

    Nous savons que la politique américaine et le pétrole entretiennent une relation intime. William Engdahl montre que l’économie des États-Unis repose sur un approvisionnement en pétrole bon marché illimité, et sur la suprématie du dollar sur les autres monnaies.

    Vous découvrirez comment le premier choc pétrolier fut une incroyable et cynique manipulation conçue par Henry Kissinger pour opérer un transfert planétaire de capitaux vers les banques de Londres et de New York, au prix de la ruine des pays du Tiers-monde ; comment ces pays en faillite, contraints de s’endetter auprès du FMI, se virent prêter à grands frais ces mêmes capitaux dont ils avaient été auparavant spoliés.

    Vous verrez comment la géopolitique du pétrole est à l’origine de l’effondrement de l’Union soviétique de l’éclatement de la Yougoslavie, et de l’arrivée au pouvoir puis de la chute des talibans.

    Vous serez surpris d’apprendre comment, dans les années 1970, les mouvements écologistes anti-nucléaires, financés par les grandes compagnies pétrolières, devinrent le cheval de bataille visant à entraver l’indépendance que l’énergie nucléaire aurait pu procurer à nombre d’États, afin de les maintenir dans l’orbite des pétroliers.

    Vous comprendrez enfin que la décision d’envahir l’Irak fut prise pour assurer l’hégémonie de la puissance anglo-américaine et le contrôle de l’économie mondiale pour les 50 ans à venir. "

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