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  • Tour d'horizon... (169)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Infoguerre, Christian Harbulot dévoile quels groupes d'intérêt apportent leur soutien financier aux défenseurs  autoproclamés de la cause animale qui s'attaquent à l'élevage en France ...

    L214, clean meat et GAFAM : les liaisons dangereuses

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    - sur La Sociale, Denis Collin se livre à une violente charge contre le multiculturalisme, outil du capitalisme...

    Contre le multicuturalisme

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    - sur TVNormanChannel, ceux qui l'ont manqué lors de sa diffusion sur France 3, pourront découvrir l'excellent reportage sur les soixante-huitards  de droite (Occident, Action française,...), avec des témoignages de Patrick Buisson, Patrice Gélinet, Bernard Lugan, Alain Sanders, Didier Patte, Gérard Longuet, Alain Madelin ou encore Alain Robert...

    Les soixante-huitards de droite

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  • Feu sur la désinformation... (240)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : Carole Rackete, capitaine pro-migrant, égérie médiatique
      Après avoir récupéré des migrants en mer, elle a forcé le blocus décidé par Matteo Salvini pour les déposer en Italie. Elle avait donc tout pour plaire aux médias français qui ne se sont pas fait prier pour en faire une héroïne.
    • 2 : Le Zapping d’I-Média 
      Alain Duhamel, zélé relai des discours des pouvoirs en place depuis des décennies s’est attaqué à Marion Maréchal en moquant la qualité de son école et de ses étudiants. La réponse de Marion Maréchal a été cinglante !
    • 3 : « Allahu akbar ! » Les médias minimisent une attaque de commissariat
      Des jeunes ont mené une attaque violente contre un commissariat en Normandie aux cris de «_Allahu akbar ! » Très vite, plusieurs grands médias ont tenté de minorer les faits.
    • 4 : Les tweets de la semaine
      Le médiateur de Radio France devient une femme, la ville de Montpellier publie des affiches sur lesquelles le perturbateur dans les transports en commun est un mâle blanc en costume et Le Monde oublie toute sa couverture du mouvement des Gilets Jaunes pour défendre les manifestants à Hong Kong.
    • 5 : Police contre écolos, les médias plein gaz
      Les médias en font des tonnes sur l’évacuation violente à l’aide de gaz lacrymogène de militants écolos à Paris. Mieux vaut être un militant vert qu’un gilet jaune.

     

                                         

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  • Géopolitique des migrations...

    Le nouveau numéro de la revue Conflits (n°22, juillet-août-septembre 2019), dirigée par Pascal Gauchon, vient de sortir en kiosque. Le dossier central est consacré aux migrations.

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    Au sommaire de ce numéro :

    ÉCHOS

    ÉDITORIAL

    A votre tour ! , par Pascal Gauchon

    ACTUALITÉ

    ENTRETIEN

    Olivier Zajec : Identité et hospitalité

    PORTRAIT

    De Merkel à AKK : "Changer pour que rien ne change" , par Thierry Buron

    ENJEUX

    Les défis de la Bolivie , par Raphaël Fort

    ENJEUX

    Vers une nouvelle Eurasie ? , par Pascal Marchand

    ENJEUX

    L'Amérique entre "Russiagate" et "Spygate" , par André Archimbaud

    ENJEUX

    Taïwan, une autre Chine ? , par Jessy Périé

    ENJEUX

    Un pôle peut en cacher un autre, par Jean-Yves Bouffet

    ENJEUX

    ONG humanitaires et balkanisation , par Olivier Hanne

    ENJEUX

    Complotisme. La grande crise de croyance, par François-Bernard Huyghe

    GRANDE STRATÉGIE

    Byzance, l'Empire pour 1000 ans, par Sylvain Gouguenheim

    BATAILLE

    Somme (1918). Conflit mémoriel, par Pierre Royer

    CHRONIQUE

    La guerre des Arts au XXIe siècle. Avènement de la pluripolarité, par Aude de Kerros

    L'HISTOIRE MOT À MOT

    "Le dollar, c'est notre monnaie, mais c'est votre problème", par Pierre Royer

    LA LANGUE DES MÉDIAS

    Trump innocenté reste coupable, par Ingrid Riocreux

    BIBLIOTHÈQUE GÉOPOLITIQUE

    Quoi de neuf ? La Chine ! , par Gérard Chaliand

    CHRONIQUES

    LIVRES/REVUES/INTERNET /CINÉMA

    GÉOPO-TOURISME

    Téhéran : le chaudron et l'énigme, par Thierry buron

     

    DOSSIER : Géopolitique des migrations

    Un choix de société, par Pascal Gauchon

    Les flux migratoires d'hier à aujourd'hui en Europe, par Olivier Hanne

    La mer : le tonneau des danaïdes des migrations, par Jean-Yves Bouffet

    L'immigration en France. L'évolution récente, par Michèle Tribalat

    L'immigration, une chance pour qui ? , par John Mackenzie

    Assimilation, intégration, communautarisme

    Immigration. Une résistible progression

    Migrations de remplacement ou relance de la fécondité, par Julien Damon

    L'immigration en débat, par Florian Louis

    "Les murs ne servent à rien". Mais tout le monde en construit ! , par Pierre Royer

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  • Quand la guerre au chromosome Y est déclarée...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il évoque les délires du féminisme. Philosophe et essayiste, directeur des revues Nouvelle École et Krisis, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Ce que penser veut dire (Rocher, 2017) et Contre le libéralisme (Rocher, 2019).

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    Alain de Benoist : « Dans la nouvelle guerre des sexes, l’homme est appelé à la rédemption en se défaisant de son identité… »

    Le féminisme d’autrefois luttait pour faire avancer les droits des femmes. L’actuel néoféminisme en vient maintenant à nier les notions mêmes de masculinité et de féminité. Comment expliquer ce glissement ?

    Il s’est produit en deux temps. Dans un premier temps, les féministes de tendance universaliste (celles qui conçoivent l’égalité comme synonyme de mêmeté) ont voulu montrer que les femmes étaient « des hommes comme les autres ». Il s’agissait, par exemple, de prouver qu’il n’y a pas de métier réservé par nature à l’un ou l’autre sexe, qu’il peut y avoir des femmes soldats, des femmes pilotes d’avion, etc. Pourquoi pas ? Mais évidemment, s’il n’y a plus de « métiers d’hommes », il n’y a plus que des métiers unisexes. Parallèlement, on a exigé la parité dans tous les domaines, en présupposant que les deux sexes ont, non seulement les mêmes capacités, mais aussi les mêmes appétences et les mêmes aspirations. Cette exigence s’est progressivement généralisée jusqu’à l’absurde – même s’il n’y a pas encore beaucoup d’éboueuses ou de sages-hommes ! Bien entendu, l’absence de parité n’est présentée comme choquante que là où elle s’exerce au bénéfice des hommes : que la magistrature soit féminisée à 66 % (plus de 86 % chez les 30-34 ans), le personnel de l’Éducation nationale à 68 % (82 % dans l’enseignement primaire) ne suscite pas la moindre protestation. Quand on regarde, aujourd’hui, un téléfilm policier, on a même du mal à imaginer qu’il y a aussi des hommes dans la police nationale !

    Les choses se sont aggravées avec la théorie du genre, qui nie que le sexe biologique soit un élément déterminant de la vie sexuelle, en fait une « construction sociale », et lui oppose la multiplicité des « genres ». L’idée générale est, ici, qu’à la naissance, tout le monde est plus ou moins transsexuel. Vous aurez noté l’importance du « trans » dans le discours LGBTQI+ : bien que les véritables transsexuels ne soient qu’une infime minorité, le recours à la vision « queer » du monde permet d’affirmer que tout est dans tout et inversement. Des enfants de quatre ou cinq ans se voient ainsi expliquer qu’ils peuvent choisir leur « genre » à leur gré.

    Les notions de masculinité et de féminité sont donc en effet niées, mais en même temps, sous l’influence du politiquement correct, on ne cesse de ressusciter le masculin pour le mettre en accusation. D’un côté, on affirme que le biologique ne détermine rien du tout, de l’autre que l’homme est par nature un violeur potentiel et que le patriarcat (la « culture du viol ») est en quelque sorte inscrit dans ses gènes. On conteste l’idée d’un « éternel féminin » mais on essentialise le mâle au motif qu’il n’a cessé, de tout temps, de se montrer agressif et « dominant ».

    On s’oriente alors vers une dévaluation générale de la masculinité ?

    Oui, on peut même dire que la guerre au chromosome Y est déclarée. Non seulement il faut traquer le « sexisme » jusque dans ses manifestations les plus anodines, puisqu’il y aurait continuité du « harcèlement » jusqu’au « féminicide », mais il faut tout faire pour que les hommes renoncent à leur virilité – ce qu’on appelle, désormais, la « masculinité toxique ». Hier, les femmes voulaient être « des hommes comme les autres », aujourd’hui, ce sont les hommes qui doivent apprendre à devenir « des femmes comme les autres ». La masculinité devient une condition pathologique. Nouveau mot d’ordre orwellien : l’homme est une femme (Dieu aussi, sans doute – lesbienne, de surcroît). Les hommes doivent donc se féminiser, cesser de « se comporter comme des hommes », ainsi qu’on le leur recommandait autrefois, laisser libre cours à leurs émotions (larmes et jérémiades sont recommandées), faire taire leur goût du risque et de l’aventure, se tourner vers les produits de beauté (le capitalisme et la société des pousseurs de Caddie™ y trouvent leur compte) et surtout – surtout – ne jamais considérer les femmes comme un objet de désir. Nouvelle version de la guerre des sexes, où l’ennemi est appelé à la rédemption en se défaisant de son identité.

    Les précieuses ridicules de l’écriture inclusive et les mères fouettardes du « girl power » exigent désormais des hommes qu’ils se rallient à l’« intersectionnalité » des luttes « décoloniales », qu’ils communient dans une vertueuse dévotion pour les « vainqueuses » du foot féminin, qu’ils militent pour l’« élargissement de la visibilité des sexualités alternatives » et se mobilisent contre la « précarité menstruelle », en attendant sans doute de se convertir à l’androgynat généralisé dans un monde transformé en gynécée régi par Big Mother, l’État thérapeutique prescripteur de conduites. Halte aux « cisgenres », place aux « non-binaires », aux « gender fluid » qui ont su s’extraire des stéréotypes de l’univers « hétérocentré » !

    Telle est la raison pour laquelle notre époque n’aime pas les héros, leur préférant les victimes. Voyez la façon dont, lors des cérémonies de la fin du centenaire de la Première Guerre mondiale, on s’est employé à « démilitariser » l’événement, en célébrant le « retour de la paix » pour ne pas avoir à parler de la victoire. Comme si les poilus voulaient seulement que les combats s’arrêtent sans se soucier de savoir qui finirait par gagner la guerre ! Certes, les classes populaires admirent spontanément l’héroïsme du colonel Beltrame ou celui des deux commandos marine tués au Mali, Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello. L’esprit du temps, lui, appelle plutôt à se reconnaître dans le travesti Bilal Hassani, « représentant de la France » à l’Eurovision et titulaire du « prix LGBTI » de l’année. Ce n’est pas tout à fait la même humanité.

    Vous parlez de dévaluation de l’héroïsme. Mais alors, comment expliquer au cinéma la vogue des « super-héros » ? Une forme de compensation ?

    Sans doute, mais là n’est pas l’essentiel. Il faut bien voir, en fait, que le super-héros n’est pas un héros à l’exponentielle, mais le contraire même du héros. Le héros est une figure tragique. C’est un homme qui a choisi d’avoir une vie glorieuse mais brève, plutôt qu’une vie confortable mais quelconque. Le héros est un homme qui sait qu’un jour ou l’autre, il devra donner sa vie. Rien de tel chez Iron Man, Superman, Spiderman et autres tristes productions de chez DC ou Marvel. Ce ne sont pas des héros parce qu’ils sont invincibles, qu’ils ne ressentent pas la moindre peur, qu’il n’y a rien de tragique en eux. Ce ne sont des surhommes que sous l’angle de la testostérone. Au sens propre, ce sont des « hommes augmentés », tels que se les représentent les tenants du « surhumanisme ». On est à mille lieues d’Achille ou de Siegfried.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 23 juin 2019)

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  • Terre natale...

    Les éditions Gallimard viennent de publier un nouveau tome du journal de Jean Clair intitulé Terre natale - Exercice de piété. Conservateur des musées de France, Jean Clair est l'auteur d'essais sur l'art, comme Considérations sur l’État des Beaux-Arts (Folio, 2015) ou Hubris (Gallimard, 2012) Conservateur des musées de France, Jean Clair est l'auteur d'essais sur l'art, comme Considérations sur l’État des Beaux-Arts (Folio, 2015) ou Hubris (Gallimard, 2012) mais c'est également un contempteur impitoyable et talentueux de notre triste époque, comme dans son Journal atrabilaire (Folio, 2008), dans L'hiver de la culture (Flammarion, 2011) ou dans La part de l'ange (Gallimard, 2016).

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    " «J’habite un corps qui m’est si étranger que je ne sais plus comment en sortir – ni comment y rentrer. »
    Avec ces "Exercices de piété", Jean Clair continue son œuvre de diariste, en se penchant d’abord sur lui-même. Il évoque de nouveau son enfance en Mayenne, ses parents dont il dresse des portraits émouvants, presque déchirants, la campagne des années quarante et cinquante qui a disparu comme les haies qui la scandaient, revenant ainsi à des thèmes dont ses lecteurs sont familiers.
    Souvenirs et réflexions s’égrènent le long de séquences aux titres mystérieux et évocateurs comme "L’intrus", "Les papillons", "Le suaire", "L’assassin"… dans des pages éblouissantes, sur le corps vieilli, les absences, les insomnies, l’Italie, le souvenir des femmes aimées. Jean Clair a un don étonnant pour faire ressentir le tactile, les paysages, et aussi les émerveillements de l’enfant qu’il fut et que nous, lecteurs, fûmes. "

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  • Canicule : divertissement écolo et grande régression européenne ?...

     

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    Canicule : divertissement écolo et grande régression européenne

    Le quotidien Le Parisien, fidèle reflet des mots d’ordre de l’oligarchie macronienne, a donné le ton en titrant « Canicule : ce qu’il va falloir changer » [1]. Le lobby vert entend bien se servir en effet de la vague de chaleur qui frappe notre pays, pour faire avancer son projet régressif, au prétexte de « l’urgence climatique ».

    Depuis une dizaine de jours, notre pays est donc soumis non pas tant au rayonnement solaire qu’au bombardement – au bobardement – médiatique, aux effets bien plus graves sur la population. Un bombardement anxiogène destiné à préparer les esprits à un renforcement de la peste verte, pour reprendre l’expression prophétique de Gérard Bramoullé [2].
    On en connait déjà l’air : nouvelles restrictions de transports, nouvelles interdictions, nouvelles taxes.

    Les médias de propagande se gardent bien de mettre en perspective l’épisode caniculaire que traverse la France. Qu’il fasse chaud, voire très chaud, en été n’est pourtant pas d’une originalité extrême ! On a même opportunément « oublié » la canicule de l’été 1976, qui fut également très forte en France.

    Il faut en effet se servir de la hausse actuelle des températures pour revenir en boucle sur la doxa de l’origine anthropique du changement climatique -forcément catastrophique – qu’il est interdit de contester, sous peine de passer désormais pour un monstre, un ennemi de la planète.

    Le discours climato-catastrophiste est sacralisé car il sert en effet les intérêts et le projet liberticide de l’oligarchie.

    L’écologisme au service du capital

    Il sert de puissants intérêts économiques d’abord. Parce qu’il est dans la logique du capitalisme de créer sans cesse de nouveaux marchés.
    L’écologie, la lutte contre la pollution ou le réchauffement climatique servent à justifier un renouvellement du capital en créant une nouvelle demande en Occident : remplacer son automobile pour un véhicule moins « polluant », changer ses fenêtres pour qu’elles soient mieux isolées, acheter des produits bio, planter partout des éoliennes, acheter un vélo, etc…

    Le fait que l’épicentre du pouvoir économique et financier mondialisé, les Etats-Unis, ait joué un rôle central dans la diffusion de la doxa alarmiste sur l’évolution climatique n’est sans doute pas fortuit [3].

    L’écologisme est en effet aussi un instrument de domination économique et stratégique. Il sert aux occidentaux à tenter de retirer l’échelle du développement économique derrière eux, en quelque sorte, en préconisant une croissance verte – en réalité une non-croissance – pour les autres. Exactement comme les puissances nucléaires établies préconisent désormais… la non-prolifération nucléaire vis à vis de la Corée du Nord ou de l’Iran.

    La doxa catastrophiste sur le climat n’est pourtant nullement confirmée par les faits. Il suffit de se rappeler ce que les « experts » prédisaient il y a 20 ans !
    Cette doxa sert à l’oligarchie à faire avancer son projet de gouvernance mondiale. Au nom de la protection de la planète, mettons en place un gouvernement mondial ! Colossale finesse aurait pu dire le regretté Francis Blanche.

    Le fait que nombre d’ONG écolos soient anglo-saxonnes n’est pas neutre non-plus. On n’oubliera pas leur combat continu contre l’énergie nucléaire, instrument de l’indépendance énergétique – et à bon marché – de l’Europe. Les mêmes écolos ne trouvant évidemment rien à redire à l’importation par mer, en Europe, du gaz liquéfié américain, de préférence au gaz russe qui voyage pourtant par pipeline.

    Le discours vert : une curieuse inconséquence systémique

    La doxa écolo-catastrophiste se caractérise en effet par sa curieuse inconséquence systémique.

    Les verts sont dans leur écrasante majorité des mondialistes et des immigrationnistes, alors même que les flux mondiaux de marchandises et de population pèsent sur l’environnement par la dépense de carburant fossiles qu’ils impliquent.

    Ils se mobilisent pour la biodiversité, mais restent indifférents à la préservation de la diversité des cultures humaines, donc à la préservation des identités, qui importe pourtant le plus à l’homme. Car ils sont avant tout des cosmopolites peints en vert.

    Les verts préconisent des alternatives au pétrole qui impliquent en réalité un plus grand saccage de l’environnement mais, il est vrai, chez les autres, en Afrique et en Asie : comme la promotion du photovoltaïque ou du tout électrique qui suppose des terres rares exploitées dans des conditions indignes. Comme ils s’acharnent à mettre en place une écologie punitive en Europe – symbolisée par la suppression des sacs plastiques – alors que les lieux et les fleuves les plus pollués du monde se situent… en Afrique et en Eurasie. Comme certains extrémistes verts anglo-saxons recommandent aux Européens de ne plus faire d’enfants pour « sauver la planète », mais restent aphones lorsqu’on évoque la natalité explosive de l’Afrique. A l’évidence leur conscience « planétaire » comporte des manques ou plutôt des œillères !

    Toutes ces contradictions ne sont pas fortuites. Elles montrent seulement que l’écologie a quitté le domaine de la science pour se mettre au service de la politique et de l’idéologie : celle de l’oligarchie mondialiste qui a pris le pouvoir en Occident. Et aussi parce que la nouvelle gauche a fait une OPA sur l’écologie. Comme le rappelait ironiquement Jean-Marie Le Pen il y a quelques années, beaucoup d’écolos sont en effet comme les pastèques : vertes à l’extérieur mais rouges à l’intérieur… Car, au nom de l’écologie, de l’urgence climatique ou de la lutte contre la pollution, on ne cesse de justifier une nouvelle couche d’ingénierie sociale et de fiscalisme.

    La grande régression écologique

    La doxa climato-catastrophiste est en réalité un discours de classe : elle sert avant tout à justifier la grande régression démocratique, économique et sociale que l’oligarchie organise à son profit en Occident aux dépens du plus grand nombre. Et la nouvelle lutte des classes qui va avec.

    Une nouvelle lutte des classes qui oppose les bobos éclairés, les nouveaux « sachants », qui savent que la priorité est la défense de la planète, aux franchouillards obtus « qui fument et roulent en diesel » comme le déclarait si aimablement l’ancien porte-parole du gouvernement français, Benjamin Griveaux.

    L’Europe se désindustrialise et perd ses emplois du fait du libre-échange mondial et de la course au moins disant social qu’il provoque ? Vive la décroissance et les emplois verts nous chantent les bobos de l’écologie punitive ! En d’autres termes, réjouissez-vous de n’avoir plus pour avenir que l’accès à l’économie parasite et précaire que représentent les services. Pendant que le reste du monde se réarme économiquement.

    La population européenne vieillit et ne se renouvelle pas ? Les bonnes âmes vertes se félicitent de cette contribution apportée à la sauvegarde de « la planète ». Et bien sûr aussi du développement des « services à la personne » censés compenser l’implosion des familles.

    La pauvreté se développe ? Réjouissez-vous : les Français mangeront moins de viande et c’est bon pour le climat ! Les impôts augmentent ? Normal c’est pour la bonne cause de la « transition énergétique » !

    Les collectivités publiques n’ont plus les moyens d’entretenir les espaces publics ? Vous n’y êtes pas, c’est de l’entretien écologique des espaces verts, sans pesticides !

    Le coût de la vie explose – sauf pour l’accès aux produits numériques fabriqués en Chine – en particulier pour l’énergie, les transports et le logement ? Place aux mobilités douces : utilisez les transports collectifs, le vélo ou la trottinette répliquent les bobos qui, eux, travaillent à deux pas de leur lieu d’habitation….

    Pendant que les Chinois fabriquent un TGV qui ira à 600 km/h et envoient des hommes dans l’espace, les zélotes verts sanctifient la grande régression européenne des transports : le retour du vélo et de la patinette ! En attendant sans doute celui de la charrette à bras. Des parlementaires proposent d’ailleurs déjà de supprimer les vols intérieurs quand un voyage en train sera possible, mais bien sûr pas question de taxer les vols internationaux. Les bobos pourront donc toujours fêter Noël à Phuket, pendant que les prolos devront suer dans le train pour aller voir leur famille. Mais c’est bien sûr pour « sauver la planète ».

    Un discours de divertissement

    Le discours vert est omniprésent dans l’espace politique car il sert de grand divertissement et c’est pourquoi il est aussi médiatique : un divertissement qui permet de détourner l’attention sur l’ampleur de la décadence européenne.

    L’avenir des ours polaires permet de faire oublier celui des Européens, confrontés ici et maintenant à la paupérisation et à la catastrophe migratoire. Les trémolos des politiques d’Europe occidentale sur le climat permettent de faire oublier leurs échecs économiques à répétition et leurs promesses d’avenir meilleur, jamais tenues. On prétend sauver la planète quand on n’est même pas capable de faire entrer la police dans certains quartiers de l’immigration et qu’on n’a plus de quoi entretenir les ouvrages d’art !

    La crise des Gilets Jaunes a montré que ce grand divertissement climato-catastrophiste avait, en France, atteint ses limites.

    Car la France d’en bas en a assez de payer pour se protéger contre des périls éventuels sinon imaginaires, pendant que les politiciens se montrent incapables de résoudre les périls bien réels de la paupérisation et de la marginalisation dans son propre pays, auxquels cette France d’en bas se trouve confrontée.

    C’est pourquoi, dans un tel contexte ,« l’épisode caniculaire » de l’été 2019 vient à point nommé pour tenter de relancer la machine à divertir l’opinion.

    Michel Geoffroy (Polémia, 28 juin 2019)

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