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  • Nietzsche vu par John Cowper Powys...

    Les éditions Fata Morgana viennent de publier un court essai de John Cowper Powys intitulé Nietzsche. Écrivain anglo-gallois d'inspiration païenne, John Cowper Powys est notamment l'auteur de romans comme Les Enchantements de Glastonbury ou Owen Glendower.

     

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    " « Ce n’est pas l'heure de parler abondamment de Nietzsche. Les voix du dissentiment se sont tues. La foule a cessé de hurler. Mais une chose bien pire lui arrive, la chose qu'entre toutes il redoutait le plus : on se met à l’“accepter” – les prédicateurs le citent et les théologiens l’expliquent.
    De nos jours, ce qu’il implorerait, ce sont des Ennemis – des Ennemis acharnés, implacables –, mais notre époque ne peut en produire de semblables. Elle ne peut produire que la raillerie ricanante, ou bien l’approbation conventionnelle et apeurée. »

    Cet Essai sur Nietzsche resté inédit en français, résonne comme un cri qui veut conjuguer désespoir et enthousiasme. Les passerelles entre les œuvres des deux hommes sont nombreuses et, à l’image des personnages powysiens, saturés, contradictoires, écorchés, romantiques, c’est aussi un autoportrait qu’il trace en filigrane de ce texte saisissant. "

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  • Le mythe du “couple franco-allemand”...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il évoque la question des relations franco-allemandes. Philosophe et essayiste, directeur des revues Nouvelle École et Krisis, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Ce que penser veut dire (Rocher, 2017) et Contre le libéralisme (Rocher, 2019).

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    Alain de Benoist : « Le “couple franco-allemand” est un mythe ! »

    Rien ne va plus, apparemment, entre Emmanuel Macron et Angela Merkel, qui reconnaissaient récemment que leurs « différences de mentalités » ont abouti à des « confrontations ». Le couple franco-allemand serait-il au bord du divorce ?

    Le « couple franco-allemand » est un mythe. Cette expression, née sous Giscard, n’est d’ailleurs presque jamais employée en Allemagne. Il ne faut pas se raconter d’histoires : que ce soit avec Mitterrand et Helmut Kohl, Chirac et Gerhard Schröder, Pompidou et Willy Brandt, et même avec le général de Gaulle et Konrad Adenauer, la convergence de vues entre la France et l’Allemagne n’a jamais été totale. L’idée d’un « couple » franco-allemand est seulement née de l’idée que les deux plus grands pays d’Europe ont, en principe, tout intérêt à s’associer. « N’oubliez jamais, disait le général de Gaulle, que pour la France, il n’y a pas d’alternative à l’amitié avec l’Allemagne. ». Si l’on s’étonne, aujourd’hui, d’un possible « divorce », c’est que les positions de Merkel et de Macron paraissaient très proches au lendemain de l’élection présidentielle de 2017. Depuis, le Président français a déchanté : les Allemands ne l’ont suivi pratiquement sur aucune de ses propositions. Angela Merkel est également déçue : elle pensait collaborer avec un chef d’État crédible, elle réalise qu’elle est tombée sur un « communicant » narcissique, instable et psychorigide.

    84 % des Français ont, aujourd’hui, une « bonne image » de l’Allemagne, mais ils n’ont jamais très bien compris comment pensent les Allemands. Les Allemands, de leur côté, adorent la France, mais la trouvent également éruptive, imprévisible, irréformable ; bref, pas très sérieuse. Enfin, la France et l’Allemagne ne se sont jamais fait la même idée de la construction européenne. Pour les Français, c’était un facteur de prestige et un instrument d’influence ; pour les Allemands, un vecteur de respectabilité lui permettant de solder définitivement son passé. Leurs intérêts, leurs objectifs et leurs orientations ne sont pas, non plus, les mêmes. Les Allemands, pour ne donner que cet exemple, n’ont jamais imaginé l’avenir de l’Europe autrement qu’en étroite alliance avec les Américains. Le nouveau traité franco-allemand signé en janvier dernier à Aix-la-Chapelle ne prévoit, à cet égard, rien qui puisse sérieusement réduire ces divergences.

    La France et l’Allemagne s’affrontent, d’ailleurs, maintenant sur la répartition de nombreux postes européens. Pour remplacer Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne, la chancelière, qui n’a pas apprécié de voir Macron prendre ses distances vis-à-vis du groupe PPE, s’en tient à la règle du « Spitzenkandidat » et soutient la candidature du Bavarois Manfred Weber, tandis que Macron souhaite voir confier le poste au Français Michel Barnier.

    Que ce soit au Parlement européen, à la Commission européenne ou à la Banque centrale européenne, l’Allemagne pèse aujourd’hui plus que la France. On parle aussi d’une « mutualisation » du siège permanent de la France au Conseil de sécurité de l’ONU ? Vous êtes de ceux qui s’en inquiètent ?

    Même si le mur de Berlin n’est visiblement pas encore tombé dans toutes les têtes, il serait peut-être temps d’admettre que l’Allemagne ne sera jamais la principauté du Liechtenstein ! C’est vrai qu’elle est, aujourd’hui, grâce au dynamisme de ses Länder, la principale puissance économique et industrielle d’Europe, même si elle commence à s’essouffler et que les perspectives démographiques lui sont très défavorables. Mais si l’on trouve, en France, que l’Allemagne pèse trop lourd, que devraient dire les Danois ou les Islandais ? Les Allemands, de leur côté, ont le sentiment qu’ils sont la vache à lait de tous les nécessiteux européens, à commencer par les « pays du Club Med ». Ils aiment à citer le « modèle Arte » : sur la chaîne de télévision franco-allemande, ce sont les Français qui décident des programmes et c’est l’Allemagne qui paie ! Ce n’est, en fait, pas l’Allemagne qui est trop forte, mais ses partenaires qui sont trop faibles. Souvenez-vous de ce que disait Jean Mistler, en 1976 : « L’Europe serait presque parfaite si les Français restaient chaque jour une heure de moins au bistro et les Allemands une heure de plus au lit ! »

    Le Conseil de sécurité des Nations unies est clairement daté, puisqu’il réunit uniquement les grands pays vainqueurs de la Deuxième Guerre mondiale et ne reflète donc pas l’ordre du monde actuel. L’Allemagne y aurait parfaitement sa place, de même que deux ou trois autres pays. Paris et Berlin peuvent en avoir la « volonté commune » sans que cela signifie un siège commun. Un siège « partagé » entre la France et l’Allemagne n’aurait, en revanche, aucun sens.

    Les souverainistes, qui sont les premiers à s’émouvoir de la « domination allemande », n’ont jamais compris que l’Allemagne aurait bien moins de poids dans une véritable Europe fédérale que dans l’Europe des nations qu’ils appellent de leurs vœux. C’est précisément la raison pour laquelle l’Allemagne a rejeté toutes les propositions macroniennes visant à accélérer la fédéralisation (création d’un budget et d’un Parlement de la zone euro, etc.). L’Allemagne se satisfait très bien de l’Europe telle qu’elle est.

    Aujourd’hui, quelle marge de manœuvre pour Macron en Europe ?

    Macron a cru, un certain temps, à une alliance privilégiée avec les Anglais, mais le projet a avorté en raison du Brexit. Alors qu’il se présentait après son élection comme le sauveur de l’Europe, il s’y retrouve aujourd’hui de plus en plus isolé. Il s’est brouillé avec l’Italie, il s’est brouillé avec la Hongrie, il s’est brouillé avec la Pologne – et ni Trump ni Poutine ne sont disposés à l’aider. À l’heure actuelle, il ne peut guère compter que sur l’appui des Premiers ministres espagnol et portugais, pour ne rien dire du très démonétisé « Belgicain » Charles Michel. Quant à Angela Merkel, elle est maintenant sur le départ et l’on sait déjà que la nouvelle patronne de la CDU, Annegret Kramp-Karrenbauer, ne sera pas un partenaire facile pour le Président français.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 13 juin 2019)

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  • Tour d'horizon... (168)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Le grand Continent, un article de Charles-André Citroën consacré à l'extraterritorialité du droit américain et à la manière pour l'Europe de s'y opposer...

    Comment gagner la guerre de l’extraterritorialité ?

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    - sur Hérodote, on peut découvrir un débat entre Jean-Paul Demoule, archéologue, négateur de l'existence des Indo-Européens, et Laurent Sagart, linguiste historique, spécialiste des langues indo-européennes...

    Indo-Européens : on aurait retrouvé la langue originelle et ses locuteurs !

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  • Feu sur la désinformation... (238)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : La propagande morbide de Brut, Konbini et AJ+
      Anti-natalisme, euthanasie… Les nouveaux médias produisant des vidéos virales semblent très portés sur des sujets sociétaux bien particuliers...
    • 2 : Le Zapping d’I-Média 
      Le CSA fête ses 30 ans avec une vidéo extrêmement gênante et Geoffroy Lejeune évoque le remigration face à Gérard Miller sur LCI.
    • 3 : Xavier Niel et Nice-Matin, salade niçoise sauce Macron
      Xavier Niel pourrait devenir actionnaire majoritaire de Nice-Matin. Une arrivée qui interroge à quelques mois des municipales.
    • 4 : Les tweets de la semaine
      Enorme bobard climatique de l’AFP qui a mal traduit un article de CNN. La quasi-intégralité des médias français ayant suivi bêtement la dépêche évidemment exagérée, cela donne un bobard général qui jette un froid.
    • 5 : Loi Avia contre la « haine » en ligne, la censure en marche
      La loi visant à lutter contre la « cyber-haine » et instituant une censure extraordinaire sur les réseaux sociaux va bientôt être votée par l’Assemblée nationale.

     

                                             

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  • L'or noir des steppes...

    Les éditions J'ai lu viennent de rééditer en format poche le récit de voyage de Sylvain Tesson intitulé L'or noir des steppes et illustré par des photographie du photographe de guerre Thomas Goisque. Géographe, aventurier et journaliste, Sylvain Tesson est l'auteur de récits tirés de ses expéditions comme L'axe du loup (Robert Lafont, 2004), Dans les forêts de Sibérie (Gallimard, 2011) ou Sur les chemins noirs (Gallimard, 2016), mais aussi de recueils de nouvelles, parfois grinçantes, comme Une vie à coucher dehors (Gallimard, 2010) ou Vérification de la porte opposée (Phébus, 2010). On lui doit également Un été avec Homère (Équateurs, 2018), une superbe introduction à l’œuvre de l'auteur de l'Iliade et de l'Odyssée.

     

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    " Après la chute de l'URSS, d'importantes réserves de gaz et de pétrole ont été découvertes dans le Nord caspien et dans le fond asséché de la mer d Aral. Alors que la consommation mondiale ne cesse d'augmenter, que les ressources décroissent et que le Moyen-Orient paraît de plus en plus instable, la Caspienne, jusque-là délaissée, revêt le visage d'un nouvel Eldorado et se trouve au coeur des enjeux énergétiques. Du sud de l'Aral à la Turquie orientale, Sylvain Tesson a suivi, à pied et à vélo, ce nouveau réseau de pipelines : le road-movie de l'or noir des steppes. "

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  • Cette année-là... (12)

    Dans Cette année-là, l'équipe de la revue Éléments, autour de Patrick Lusinchi,  nous fait découvrir sur le plateau de TV Libertés des livres, des chansons, des films, des évènements, des personnages qui ont marqué la société française en bien ou en mal et qui marquent encore notre présent. Un rendez-vous classé par année, sous le signe d’un retour sur notre passé, avec ce qu'il faut de passion et d'impertinence... Et on retrouve sur le plateau Olivier François, Ludovic Maubreuil , Pascal Esseyric et Christophe A. Maxime...

    Au sommaire ce mois-ci :

    – un comédien : Jean-Pierre Marielle , notamment dans les films de Joël Séria (2019) ;

    – un livre : La formation de la classe ouvrière anglaise, de Edward P. Thomson (1963) ;

    – un bobard : L'affaire des couveuses de Koweit-city, lors de l'invasion du Koweit par l'Irak (1990).

     

                               

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