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  • Réinventer les Celtes...

    Les éditions Hermann viennent de publier un ouvrage de Katherine Gruel et Olivier Buchsenschultz intitulé Réinventer les Celtes. Directeurs de recherche au CNRS,  les deux auteurs ont été responsables de l’équipe de Protohistoire celtique de l’École normale supérieure depuis les années 1980.

     

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    " Les Celtes désignent pour les auteurs grecs dès le Ve siècle avant J.-C. l’ensemble des populations occidentales nord-alpines. Si leurs puissants voisins ont certainement exercé une influence sur les Celtes, ces derniers ont développé une société et un mode de vie qui ont tantôt emprunté les mêmes voies, mais tantôt complètement divergé, dans la période même où ils intervenaient en Italie et dans les Balkans. La langue, l’outillage, l’armement, les parures, les modes de vie, qui évoluent en parallèle, génération après génération, sur une grande partie de l’Europe moyenne ancienne, peuvent être réunis dans un ensemble cohérent, distinct de groupes voisins qui ont fait d’autres choix. Les échanges d’objets, les conflits ou les colonisations réciproques n’ont pas gommé ces différences, avant que l’expansion de Rome n’entraîne une acculturation générale.

    À travers les recherches initiées depuis quarante ans sur le monde celtique et italique à l’âge du Fer, le laboratoire AOrOc a accompagné le développement exponentiel des recherches archéologiques sur les sanctuaires, les habitats, l’alimentation, l’outillage et le monnayage celtiques. Après avoir relu les textes grecs et latins à la lumière de ces nouvelles données, l’image que les Celtes avaient d’eux-mêmes a été mieux définie et l’originalité et l’évolution historique de leur civilisation se sont peu à peu précisées. "

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  • Quand le gouvernement triche sur les chiffres de la délinquance...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Xavier Raufer à Boulevard Voltaire, dans lequel il revient sur les propos du Premier Ministre concernant la sécurité dans sa déclaration de politique générale.

    Criminologue et auteurs de nombreux essais, Xavier Raufer a publié ces dernières années Les nouveaux dangers planétaires (CNRS, 2012) et Criminologie - La dimension stratégique et géopolitique (Eska, 2014) et, tout récemment, Le crime mondialisé (Cerf, 2019).

     

     

                             

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  • Dynamiques eurasiennes...

    Nous vous signalons la publication du numéro 24-25 de la revue Perspectives libres consacré à la perspective eurasienne.

    La revue Perspectives libres, dirigée par Pierre-Yves Rougeyron, est publiée sous couvert du Cercle Aristote et est disponible sur le site de la revue ainsi qu'à la Nouvelle Librairie.

     

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    Au sommaire :

    Pierre Yves Rougeyron – Dévoilement 

    DOSSIER

    James O’Neill – La géopolitique mouvante de l’Eurasie : un panorama

    Clément Nguyen – Le flanc occidental du Heartland : théâtre des interactions stratégiques

    Romain Bessonnet – Politique eurasiatique de la Russie : histoire d’un pivot géostratégique

    Dmitry Mosyakov – « La politique russe en Mer de Chine méridionale ».

    Dr Pavel Gudev – Les problématiques et perspectives de la route maritime arctique

    Martin Ryan –  « Belt and Road Initiative » : nouvelle étape dans l’autonomisation des pays du Caucase du Sud ?

    Paulo Duarte – La place de l’Afghanistan dans la « Belt and Road Initiative »

    Shebonti Ray Dadwal – Les approvisionnements énergétiques de l’Inde sous le gouvernement Modi.

    Clément Nguyen – La  « Belt & Road Initiative » s’étend à l’Afrique

    Nicolas Klein – Les miettes du festin : Commentaire succinct sur l’insertion de l’Espagne dans la Nouvelle Route de la soie

    Francisco José Leandro – Géopolitique de la  « Belt ans Road Initiative» : Le nouvel institutionnalisme financier

    Kees van der Pijl- La mondialisation et la doctrine de la Guerre Perpétuelle

    Yves Branca – Tianxia : Le monde en tant que corps et sujet politique ?

    LIBRES PENSEES

    Thierry Fortin – Les accords de Lancaster House face au BREXIT : consolidation ou décomposition ?

    Philippe Renoux – La dictature du dollar

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  • Quand l’argent gouverne ...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Hervé Juvin, cueilli sur son site personnel et consacré à la corruption systémique que le système organise.

    Économiste de formation, vice-président de Géopragma et député européen, Hervé Juvin est notamment l'auteur de deux essais essentiels, Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013). Candidat aux élections européennes sur la liste du Rassemblement national, il a publié récemment un manifeste intitulé France, le moment politique (Rocher, 2018).

     

     

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    Quand l’argent gouverne

    « One dollar, one vote ». Depuis qu’une décision de la Cour suprême américaine a supprimé tout plafond aux contributions des entreprises et des groupes d’intérêt aux partis politiques, au nom de la liberté d’expression, le vote censitaire est de retour. Sous une forme que ses derniers promoteurs, au XIXe siècle, n’auraient pu imaginer ; l’argent ne donne pas de droits de vote, l’argent achète les votes. Des organisations, dont Cambridge Analytica n’est qu’un exemple, s’y emploient par milliers. Au paradis des réseaux, chaque candidat se veut sûr de récolter les voix qu’il a achetées auprès de prestataires spécialisés dans la fabrique du suffrage.

    Quand l’argent tue le débat démocratique

    À coup de Commissions de déontologie et de surveillance des élus, de limitations du financement des partis et de déclarations d’intérêt, la France et l’Union européenne veulent se croire indemnes d’une dérive qui touche toutes les démocraties. Avec une faculté d’oubli manifeste ; par exemple, l’opacité qui continue d’entourer la naissance du parti présidentiel français, « En Marche ». Les menaces exercées contre toute enquête à ce sujet ridiculisent les prétentions françaises à moraliser la vie publique. De la corruption par l’argent de ceux qui veulent plier la France à leurs intérêts, ou faire de la politique l’instrument de leurs intérêts patrimoniaux, l’exemple vient d’en haut. Avec une complaisance étonnante pour un système d’achat des votes qui tend à supplanter le débat démocratique, la confrontation des idées et des programmes, et le suffrage universel.

    Le combat pour la « moralisation » de la vie publique se trompe de cible. L’achat du vote et de la décision publique est d’abord l’effet de la captation réglementaire par les sociétés privées, leurs associations et leurs cabinets d’influence, qui travaillent à écrire eux-mêmes les lois, qui imposent plus encore l’idée que des engagements négociés valent mieux que la loi. Il est le résultat de conditions insatisfaisantes de financement de la vie politique, tout étant fait pour étrangler les partis reposant sur des bénévoles, des militants et des organisations de masse, au profit de ceux qui bénéficient de la complicité acquise du monde bancaire et financier ; il faudra y revenir.

    Les ONG et les fondations : le vrai danger

    Le détournement de la démocratie et du suffrage universel est enfin et surtout le fait de ces ONG et de ces Fondations financées de l’étranger qui bénéficient d’un a priori favorable, qui affirment détenir le Bien, et qui l’utilisent pour acclimater dans les médias et dans l’opinion les idées qu’elles servent. La première et la plus dangereuse est qu’ONG et Fondations peuvent avec avantage se substituer à l’action de l’État et des systèmes sociaux en vigueur. Pas besoin de chercher très loin pour reconnaître la logique puissamment à l’œuvre aux États-Unis, où la charité remplace la justice. Médias et autopromotion aidants, non seulement les pauvres doivent reconnaître qu’ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes, mais ils doivent remercier les milliardaires qui laissent tomber quelques miettes pour eux — après avoir mobilisé les meilleurs experts leur vie durant pour échapper à l’impôt !

    Bien des tenants de la justice sociale, de la solidarité nationale et d’une citoyenneté exigeante en Europe ont fait fausse route en désignant les Fondations et organisations de Georges Soros comme leur unique cible. Ils feraient mieux de dénoncer l’accueil réservé à Bill Gates par Emmanuel Macron, un Bill Gates qui est parvenu à installer les outils de Microsoft (par exemple, l’outil de mesure des connaissances) dans les systèmes éducatifs de divers pays comme seul un ministre pourrait le faire !

    Ils feraient mieux d’étudier comment, sous couvert de lutte contre le changement climatique, d’aide à l’éducation, à la santé et de combat contre la corruption, des ONG et Fondations attaquent les systèmes d’éducation publique obligatoire et gratuite, comment ils détruisent les médecines traditionnelles et la médecine familiale, appuyée sur une connaissance intime du cadre de vie et de l’environnement social, pour les remplacer par des dispositifs à distance qui traitent le corps humain comme une machine dont les pièces se montent et se démontent à l’envie ; ils feraient mieux d’étudier comment l’écologie est détournée pour fragiliser les agricultures traditionnelles, pour organiser la concentration industrielle (par des normes inapplicables par les artisans) ou détruire les industries concurrentes, ce que des réseaux de lutte contre la corruption savent aussi remarquablement faire, combien d’entreprises françaises peuvent en témoigner !

    La corruption affichée, désignée, dénoncée, est un parfait alibi qui protège la corruption structurelle, systémique, que le modèle libéral organise. La supercherie est manifeste ; que seraient les Gates, les Bezos, les Zuckerberg, sans les recherches universitaires, sans la police et le FBI, sans l’armée ou l’administration américaine et leurs commandes, sans la diffusion mondiale que l’histoire assure aux innovations américaines ? Le libertarisme auquel ils souscrivent volontiers leur permet de bénéficier de systèmes auxquels ils ne contribuent pas, ou si peu, ou si mal ! Leur complicité affichée avec toutes les minorités leur permet de se dispenser de toute forme de solidarité nationale ; ils choisissent leurs pauvres !

    Et le « libertarianisme» leur permet de se donner à peu de frais une image flatteuse, anti-étatiste et anti-establishment, alors même que leurs milliards viennent d’abord de la commande publique (voir les contrats de l’Us Army pour Amazon ou Google), ensuite des institutions américaines (l’armée et l’université avec Arpanet), et enfin de la protection qui leur est assurée ; il leur suffit de consacrer une part de l’impôt qu’ils auraient dû payer à financer ONG ou Fondations, et ils cumulent l’avantage fiscal personnel correspondant à leur don avec le capital moral qu’ils accumulent au détriment de l’action publique et de la justice. Qui a parlé d’hypocrisie ?

    Les Nations européennes, la France, doivent choisir la justice, pas la charité. Et la justice sociale passe par le refus inconditionnel d’abandonner l’action publique et la solidarité nationale aux milliardaires étrangers, qu’ils soient Américains, Chinois, Qataris ou Saoudiens. La pauvreté, le désaménagement du territoire, le recul des services médicaux, éducatifs, ou de sécurité, sont des sujets politiques qui requièrent l’action de l’État, pas des sujets d’engagement individuel qui relèvent de la charité.

    Les systèmes de santé publique, d’enseignement, de retraite sont des biens publics qui ne peuvent être inclus dans des traités de libre-échange et livrés à des prestataires privés. La lutte contre les groupes de pression, les opérations d’influence, les actions de déstabilisation, qui travaillent à abaisser les Etats, à affaiblir la fonction publique et le régalien, doit être à l’agenda de l’Union européenne si elle veut accomplir sa mission ; préparer l’alliance européenne des Nations. Car cette lutte est le préalable décisif à l’indépendance des Nations d’Europe, au retour de la justice et de l’égalité entre citoyens dans leur Nation, car cette lutte doit réveiller le souffle révolutionnaire qui en a fini avec les privilèges de l’aristocratie et d’une élite prétendue, le premier étant d’accumuler par ses bonnes œuvres, à la fois satisfaction morale et avantages financiers.

    Le commerce des indulgences est d’actualité ! Face à la corruption qui remplace le politique par l’économie et subordonne le vote à l’argent, les Nations européennes doivent réaffirmer l’égalité de tous les citoyens devant la loi, la primauté du citoyen sur l’individu, et le choix d’une société où l’argent ne remplace pas la justice par la charité.

    Hervé Juvin (Site personnel d'Hervé Juvin, 11 juin 2019)        

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  • Berlin sera leur tombeau...

    Les éditions Paquet viennent de publier le premier tome d'une bande dessinée de Michel Koeniger intitulé Berlin sera notre tombeau. On y suit les combats dans Berlin de la section de l’Oberscharführer De Varennes de la division Charlemagne. Dessinateur, Michel Koeniger est notamment l'auteur des séries Bushido et Misty Mission publiées chez le même éditeur.

     

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    " La 33 Waffen-Grenadier-Division der SS Charlemagne, en français, la « 33e division de grenadiers de la Waffen-SS « Charlemagne », nommée le plus souvent « la division Charlemagne », était l'une des divisions d'infanterie de la Waffen-SS de la Seconde Guerre mondiale. Elle était constituée majoritairement de Français engagés volontaires.
    Cette division étrangère de l'armée allemande participa à la bataille de Berlin en avril et mai 1945. Sous le commandement du SS-Hauptsturmführer Henri Fenet, elle fut la dernière compagnie à défendre le bunker d'Hitler. "

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  • Seize thèses sur la société de propagande...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Yves Le Gallou, cueilli sur Polémia et consacré à la société de propagande. Ancien haut-fonctionnaire, président de la Fondation Polémia, Jean-Yves Le Gallou a, notamment, publié La tyrannie médiatique (Via Romana, 2013),  Immigration : la catastrophe - Que faire ? (Via Romana, 2016) et Européen d'abord - Essai sur la préférence de civilisation (Via Romana, 2018). 

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    Seize thèses sur la société de propagande

    Immigration de masse, « mariage gay », PMA/GPA, écriture inclusive, lutte contre « l’islamophobie », combat contre « l’homophobie » et la « transphobie », réformes sociétales libérales-libertaires et poursuites judiciaires contre les dissidents… Tous ces phénomènes s’ajoutent les unes aux autres dans un cortège sans fin grâce à une propagande incessante. La propagande est En Marche… et la propagande cela marche !

    1- La remise en cause des sociétés traditionnelles

    Depuis 40 ans la société française et les sociétés européennes subissent une quadruple remise en cause :

    • Bouleversement de leur économie par le libre-échange généralisé, aux conséquences économiques et environnementales souvent désastreuses.
    • Renversement de leurs règles sociales et de leurs équilibres territoriaux par l’arrivée d’une immigration massive et de l’islamisation qui l’accompagne.
    • Déconstruction de toutes les formes de transmission, débouchant notamment sur une catastrophe scolaire.
    • Ébranlement de l’image collective par la culpabilisation historique (Seconde guerre mondiale, colonisation, esclavage) et géologique (« dérèglement climatique »).

    2- Les Français perçoivent l’effet désastreux de ces politiques :

    • Montée du chômage et du mal emploi.
    • Explosion de l’insécurité et relégation dans les périphéries.
    • Effondrement du niveau de connaissances des élèves, notamment pour la maîtrise de la langue et des mathématiques.
    • Saccage des paysages et du patrimoine hérité du passé.

    3- Pourtant ces orientations politiques ne sont pas remises en cause

    Chaque année qui passe, elles sont même portées plus loin. La raison en est simple : ces choix idéologiques sont voulues par les oligarchies dominantes – groupes financiers, médiatiques, communautaires – et elles sont imposées par un appareil de propagande d’une puissance sans équivalent à aucune époque de l’histoire.

    4- Une propagande constante

    Au cours d’une seule journée un homme (ou une femme) se trouve exposé à des centaines de messages de propagande, directs ou plus subliminaux.
    Dès qu’il ouvre une radio ou consulte son téléphone, il reçoit des messages d’information orientés survalorisant ce qui va dans le sens du politiquement correct et occultant ce qui pourrait aller dans un sens contraire.

    Mais il encaisse aussi des centaines de messages publicitaires l’incitant à consommer plus et à « bien-penser ». Dès qu’il sort de chez lui, il est exposé aux messages de propagande publicitaire et de communications politique : sur les panneaux d’ « information » des mairies, des églises, des écoles, des entreprises et sur tous les supports publicitaires. Impossible par ailleurs d’échapper aux écrans, ces écrans qui captent le regard par le mouvement des images qu’ils montrent, et qui inoculent leurs messages partout : à la maison, dans la rue et les transports publics, dans les restaurants et les bars, dans les halls d’accueil des entreprises, des administrations, des salles de spectacles et de sport.

    5- L’enfant lui-même est exposé au formatage totalitaire

    Les totalitarismes du XXe siècle s’intéressaient principalement à l’embrigadement de la jeunesse, entendez les adolescents ou les enfants de plus de 10 ans. Le totalitarisme du XXIe siècle va plus loin. L’enfant est éduqué – rééduqué plutôt – dès l’école primaire, la maternelle, voire la crèche. A travers des livres et des exercices visant à nier les différences de sexe et d’origine par exemple.

    6- La propagande est massive

    Elle s’impose par la répétition. Le même message est ainsi appelé à s’imprimer un grand nombre de fois.

    L’orchestration : la même (fausse) évidence présentée comme une vérité émanera de lieux apparemment différents même si la source peut être unique.

    La transfusion : pour améliorer son image, une entreprise ou une association n’hésitera pas à relayer les mantras de la propagande ce qui renforcera leur rayonnement.

    La censure – publique ou privée – protégera la propagande de la confrontation avec le réel.

    7- Une propagande triplement efficace

    La propagande est triplement efficace : par le gavage, par la sidération, par l’intimidation.
    Le conditionnement est quotidien. En certaines circonstances (guerre, attentat, émeutes, crise financière), la pression de propagande est telle qu’elle aboutit à la sidération des cibles (c’est-à-dire des citoyens), incapables de résister et de bouger.
    La propagande a aussi une fonction intimidante : celui qui tente de résister risque d’être balayé, ostracisé, frappé d’interdit scolaire ou professionnel ou de mort civique ou médiatique.

    8- La propagande dispose de moyens financiers considérables

    2 % du produit intérieur brut est consacré à la publicité et aux dépenses de communications. Celles-ci ne sont jamais neutres. Elles sont au service de puissants groupes d’intérêts financiers et idéologiques.

    Les dépenses de publicité et de communication sont d’ailleurs cadrées :

    • par les grandes centrales publicitaires,
    • par les grandes fondations d’entreprise,
    • par les associations politiquement correctes (immigrationnistes, « antiracistes », LGBTQ) subventionnées à tous les étages administratifs : Union européenne, État, régions, départements, intercommunalités, communes, fondations des grandes entreprises.

    9- Des relais considérables

    La propagande dispose de relais considérables dans l’entreprise, la culture, le divertissement, le sport, le monde de l’édition, etc.

    Avec une double amplification : de l’effet de masse et de répétition ; de l’effet de censure et de soumission. Comme si face au politiquement correct, il n’y avait pas d’alternative.

    10- Les entreprises soumises

    Longtemps l’entreprise a été neutre. Chacun de ses collaborateurs était libre de ses pensées. L’objectif d’une firme était de satisfaire des clients pour rémunérer son personnel et dégager des profits. Aujourd’hui, les entreprises – surtout les grandes – se piquent de « charte éthique » et de valeurs : entendez par là, la doxa politiquement correcte !
    De fait, les entreprises (surtout grandes) deviennent des organes de propagande et de soumission au conformisme à travers leurs actions de communication, leur « mécénat », leurs séminaires de « formation » et les pratiques de leurs directions des ressources humaines (RH).

    11- La culture, vecteur de propagande

    La culture est aussi enrégimentée au service du politiquement correct à travers le choix des thèmes des expositions, les présentations des musées, les cartels de présentation des œuvres, les discours des « artistes contemporains » autour de leurs « œuvres », la détermination des pièces de théâtre et des festivals subventionnées, l’élection des films susceptibles d’accéder aux avances sur recettes et aux aides régionales…
    Le monde de l’édition est aussi orienté par le souci de plaire aux médias.

    12- Divertir et subvertir

    Le divertissement a aussi fait l’objet d’un véritable arraisonnement idéologique : ainsi les séries imposent l’idée du « vivre ensemble », quitte à chambouler les rôles comme dans « Plus belle la vie » (France 3) où, à Marseille, de méchants jeunes Européens tabassent de gentils arabes pour leur taxer des clopes.

    Le concours de Miss France est lui doublement biaisé par le jury favorisant les jeunes filles d’origine non européennes et surtout exigeant des concurrentes des professions de foi politiquement correctes.

    Quant à l’Eurovision, de Conchita Wurst à Bilal Hassani, le spectacle est assuré par des femmes à barbe et des êtres hybrides sans considération pour le talent musical. Et Mouv – radio de service public – a assuré le remplacement de la chanson française et du rock par le rap de plus en plus violent

    13- Le sport au service de la propagande

    Promu par Pierre de Coubertin, l’esprit olympique écartait la politique et l’argent des stades et du sport. Nous en sommes bien loin désormais.

    Le football, qui fédère des supporteurs autour d’une équipe, est devenu un instrument de l’immigration et du métissage. La victoire de l’équipe de France, lors de la coupe du monde de 1998, fut présentée comme une réussite « black, blanc, beur ». Un modèle qui s’est exporté. Dans d’autres pays d’Europe et vers le rugby.
    C’est dans le même esprit que le « mondial de football féminin » a été médiatiquement promu en juin 2019 : dans le but, cette fois, de réaliser une double opération de propagande à la fois diversitaire et féministe. Une démarche parfaitement artificielle tant le football féminin est marginal. Alors que d’autres sports où les femmes sont très présentes comme la natation et l’équitation ne sont pas médiatisées.

    De son côté, le cyclisme a fait l’objet de nombreuses campagnes de dénigrement et de ringardisation : logique car il s’agit d’un sport principalement pratiqué par des hommes européens (et quelques sud-américains) pédalant dans des paysages enracinés.

    14- De nouvelles fêtes politiquement correctes

    L’année a longtemps été rythmé par les fêtes catholiques, elles-mêmes calées sur les saisons, et trois grandes fêtes patriotiques : 8 mai, 14 juillet, 11 novembre.

    Désormais, l’islam impose son calendrier (ramadan, rupture du jeûne, Aïd el-Fitr, Aïd al-Kabir).

    Et les journées commémoratives à finalités culpabilisantes ou communautaristes ont été instituées et se sont multipliées : « shoah », Vel d’hiv, esclavage, « marche des fiertés », mois LGBT, journée de la femme, etc.
    Fournissant à chaque fois aux médias, aux institutions officielles, aux services publics (train, métro, avion)… matière à un conditionnement idéologique des populations.

    15- La publicité, instrument de propagande

    Par principe, les messages publicitaires ne peuvent être neutres. Ils ont pour fonction de pousser à l’acte d’achat. Tout en véhiculant un message de propagande politique : le plus souvent contre le réchauffement climatique, présumé d’origine anthropique, et pour la « diversité ». Avec fréquemment la mise en scène de couples ethniquement mixtes sachant que dans l’immense majorité des cas la femme est européenne et l’homme africain ou moyen oriental.

    16- Une propagande efficace

    Toute cette propagande est formidablement efficace. Il est possible de le mesurer de deux manières :

    – L’arrivée de mots nouveaux qui s’imposent dans le débat public comme des armes idéologiques visant à interdire toute opinion contradictoire…
    Dans les années 1970-1980 : « racisme », « xénophobie ».
    Dans les vingt dernières années : « islamophobie », « négrophobie », « homophobie », « transphobie », « négationnisme », « climato-scepticisme », « genré », « racisé », « grossophobie », « féminicide », « écriture inclusive »…

    C’est le triomphe de la novlangue !

    – Le déplacement de la fenêtre d’Overton qui classe les idées selon qu’elles sont jugées : impensables, radicales, acceptables, raisonnables, populaires, politiques. Et la fenêtre se déplace en fonction des campagnes d’opinion.
    Ainsi sur certains sujets – le mariage gay ou la GPA par exemple – on est passé, en moins de trente ans, de l’impensable au politique, sinon à l’obligatoire.

    Tout cela montre le succès d’une véritable ingénierie sociale.

    Une ingénierie sociale qu’un prochain article montrera comment démonter !

    Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 15 juin 2019)

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