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  • Le mensonge, c'est la vérité...

    Les éditions Ring ont mis en ligne une vidéo de présentation de la nouvelle bombe de Laurent Obertone, La France Big Brother. Un livre qui dérange le système...

     


    TRAILER OFFICIEL "LA FRANCE BIG BROTHER... par Editions_Ring

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  • Alain de Benoist : « Le pouvoir politique a été transféré vers des instances où personne n’a jamais été élu… »

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la question du pouvoir et de sa localisation...

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    « Le pouvoir politique, transféré vers des instances où personne n’a jamais été élu… »

    Alain Madelin et Gérard Longuet, que vous avez bien connus lorsqu’ils étaient de jeunes spadassins, ont fini par devenir ministres. Pour finalement constater que le véritable pouvoir était plus détenu par des administrations censées leur obéir, mais qui ne leur obéissaient pas… Aujourd’hui, en politique, où est le pouvoir ?

    Beaucoup de gens ont aujourd’hui une conception du pouvoir qui remonte au XIXe siècle. Un parti politique cherche à remporter la majorité pour s’emparer du pouvoir. Quand il est au pouvoir, il met en œuvre son programme. Le champion (ou la championne) devient ainsi un sauveur ! Malheureusement, ce n’est plus du tout de cette façon que les choses se passent. Les anciens ministres que vous citez, et bien d’autres avant eux, n’ont cessé de le constater : la marge de manœuvre dont ils disposent après être « arrivés au pouvoir » n’a cessé de se restreindre comme peau de chagrin. Cela ne veut pas dire qu’ils sont totalement impuissants, mais que leur liberté d’action se heurte à des contraintes de toutes sortes qui la limitent ou l’entravent de façon toujours plus étroite.

    Le pouvoir a par ailleurs quitté depuis longtemps ses instances traditionnelles. Se demander où est le véritable pouvoir, c’est se demander où se prennent les décisions. La grande question en politique est : qui décide ? « Est souverain, écrivait Carl Schmitt, celui qui décide dans le cas d’exception. » En quelques mots, tout était dit. Le pouvoir d’État, aujourd’hui, est en grande partie devenu un pouvoir auxiliaire ou subordonné. Ceux qui détiennent le véritable pouvoir appartiennent à des cénacles extra-étatiques et même extra-territoriaux. Ces cénacles comptent beaucoup plus de nommés ou de cooptés que d’élus. Et ce sont eux qui décident. C’est l’une des causes de la crise de la démocratie représentative, qu’il vaudrait d’ailleurs mieux appeler démocratie substitutive, puisqu’elle substitue à la souveraineté populaire le seul pouvoir de ses supposés représentants.

    Quand, en 1997, Lionel Jospin, alors Premier ministre, reconnaît à propos de la fermeture de l’usine Renault de Vilvorde que « l’État ne peut pas tout », signe-t-il la capitulation du pouvoir politique vis-à-vis du pouvoir économique ?

    Je ne sais pas si c’est le meilleur exemple que l’on puisse prendre, mais il est évident que la subordination du pouvoir politique au pouvoir économique, et surtout financier, est l’un des traits majeurs de la situation actuelle, en même temps que l’une des grandes causes du dépérissement du politique (le politique étant tout autre chose que la politique au sens courant du terme). L’idéologie libérale, pour laquelle le lien social se réduit exclusivement au contrat juridique et à l’échange marchand, a toujours milité pour une telle subordination, au motif que la souveraineté politique empêche les mécanismes de « régulation spontanée » (la « main invisible » du marché) de produire pleinement leurs effets – à l’encontre d’une tradition européenne qui avait toujours veillé à ce que l’économique soit « encastré » (embedded, dit Karl Polanyi) dans le social, sous l’autorité du politique, et qui avait toujours mis en garde contre le pouvoir de la chrématistique. Le triste privilège de notre époque a été de pousser cette subordination à un point qu’elle n’avait jamais atteint auparavant. La politique de la dette adoptée par les États les a livrés pieds et poings liés au pouvoir des marchés financiers. Les diktats moralisateurs de l’idéologie des droits de l’homme ont fait le reste.

    Un pouvoir qui n’est plus souverain perd par là même son caractère politique. Or, comme chacun le sait, des pans entiers de souveraineté se sont effondrés au cours des dernières décennies. Notre souveraineté militaire a été déléguée à l’OTAN, notre souveraineté politique a été bradée aux institutions de l’Union européenne, notre souveraineté budgétaire au Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance signé à Bruxelles en 2012, notre souveraineté juridique à la Cour européenne des droits de l’homme. Ce à quoi l’on est en train d’assister, c’est donc bien à la dépossession pure et simple du pouvoir politique, et à son transfert massif vers des instances où personne n’a jamais été élu. Et comme ces différentes instances sont elles-mêmes acquises à l’idéologie libérale, le pouvoir politique disparaît dans une sorte de trou noir.

    Pour résumer, quelle finalité pour le pouvoir ? Volonté de puissance ? Se donner les moyens de redonner un peu de sens à une société de plus en plus éclatée ? Laisser une trace dans l’histoire ? Faire triompher ses idées aux dépens de celles des autres ?

    Un peu de tout cela, sans doute. Au sens le plus élevé, le pouvoir politique aurait surtout pour but d’assurer à un peuple, non seulement un avenir, mais un destin. Mais dans l’immédiat, la première des tâches serait de tenter de redonner au politique les moyens de se dégager du système de l’argent. En étant bien conscient aussi que c’est en prenant le pouvoir qu’on risque le plus de lui céder. Le 1er janvier 1994, le très zapatiste sous-commandant Marcos disait : « Nous ne voulons pas prendre le pouvoir car nous savons que, si nous prenions le pouvoir, nous serions pris par lui. » Une mise en garde qu’on pourrait méditer.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 3 janvier 2015)

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  • Carl Schmitt et les trois types de pensée juridique...

    Les presses universitaires de France viennent de publier un court essai de Carl Schmitt intitulé Les trois types de pensée juridique. Juriste et philosophe politique allemand, ami d'Ernst Jünger, Carl Schmitt est notamment l'auteur de plusieurs livres essentiels comme La notion de politique (1928), Le nomos de la terre (1950) ou Théorie du partisan (1963), disponibles aux PUF ou dans la collection  de poche Champs chez Flammarion.

     

    Schmitt_pensée juridique.jpg

    " « L’adhésion de Carl Schmitt au mouvement national-socialiste dès 1933 a jeté sur l’ensemble de son œuvre une ombre inquiétante », écrit Dominique Séglard en présentation de cet ouvrage. Dans ce texte issu de deux conférences prononcées en 1934 à l’occasion de l’anniversaire de la prise de pouvoir d’Hitler, Carl Schmitt mêle sa pensée économique aux bases de sa justification morale et juridique du nazisme. Il y met en concurrence trois types de pensée juridique : le normativisme, le décisionnisme et la pensée de l’ordre concret, dans laquelle l’État possède un pouvoir absolu, la seule conforme à l’essence du peuple allemand. Il conservera cette substance dans sa pensée toute sa vie, alors même que c’est cette vision trop éloignée de la Volksgemeinschaft qui lui vaudra les critiques et le désaveu des cadres du régime dès 1934. Plus qu’un document historique, ce texte est un élément essentiel à la compréhension de la pensée globale de Carl Schmitt."

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  • L'Afrique n'est pas Charlie...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Bernard Lugan, africaniste et historien, cueilli sur son blog et consacré aux violentes réactions suscitées en Afrique par les suites de l'attentat contre Charlie Hebdo...

     

    Niger_manifestants_Charlie.jpg

    L'Afrique n'est pas "Charlie"

     
    Vu d'Afrique, l' "affaire  Charlie hebdo" illustre les limites de l'universalisme européo-centré. Vendredi 16 janvier, alors que les sociétés de l'hémisphère nord communiaient dans le culte de la liberté d'expression, une partie de l'Afrique s' insurgeait contre la France des "Charlie". Du Sénégal à la Mauritanie, du Mali au Niger, de l'Algérie à la Tunisie et au Soudan, le drapeau français a été brûlé, des bâtiments français incendiés et en "prime", des églises détruites. Quant aux imprudents chefs d'Etat africains qui participèrent à la marche des "Charlie", dont Ibrahim Boubacar Keita du Mali, les voilà désormais désignés ennemis de l'islam.
     
    Aveuglés par la légitime émotion et noyés sous l'immédiateté, nos responsables politiques n'ont pas songé à se demander comment l'Afrique percevait les événements. Or, alors que pour nous, il s'agit d'un ignoble attentat contre la liberté d'expression commis contre des journalistes, personnes sacrées dans nos sociétés de la communication, pour une grande partie de l'Afrique, il s'agit tout au contraire de la "juste punition de blasphémateurs".  Qui plus est ces derniers n'en étaient pas à leur coup d'essai et ils avaient même été solennellement mis en garde. Voilà pourquoi leurs assassins sont considérés comme des "héros". Quant aux foules de "Charlie", elles sont vues comme complices des insultes faites au Prophète. De plus, comme le président de la République a marché à leur tête, cela signifie que la France et les Français sont coupables.
     
    Les conséquences géopolitiques qui vont découler de cette situation ne peuvent encore être mesurées, notamment dans les pays du Sahel en raison du jihadisme récurrent contre lequel nos troupes sont engagées. Le plus grave est ce qui s'est passé au Niger où Boko Haram qui, jusqu'à présent ne s'était pas manifesté, a pris le prétexte de la nouvelle livraison de Charlie Hebdo pour lancer les foules contre le centre culturel français de Zinder; au même moment, nos postes militaires avancés veillent aux frontières du pays...
     
    Personne n'a dit ou vu que l' "affaire Charlie Hebdo" n'est que la goutte d'eau qui a fait déborder le vase des impératifs politiques et moraux que nous imposons à l'Afrique: démocratie, droits de l'homme, avortement, mariage homosexuel, anthropomorphisme etc. Tous y sont considérés avec dédain ou même comme de "diaboliques déviances".
     
    C'est donc dans les larmes et dans le sang que les bonnes âmes et les idéologues vont devoir constater que le "village Terre" n'existait que dans leurs fantasmes universalistes. Ce qui est bon ou juste aux yeux de leur branchitude est en effet une abomination pour une grande partie de l'Afrique et même de la planète.
    En plus de cela, pour nombre d'Africains, l'Europe est devenue une terre à prendre : ses habitants ne croient plus en Dieu, ses femmes à la vertu volage ne font plus d'enfants, les homosexuels s'y marient et la féminisation y a dévirilisé ses mâles. Paradoxe cruel, ceux qui, depuis des décennies, ont permis cette révolution en tournant systématiquement en dérision les valeurs fondatrices et le socle social (famille, travail, discipline, ordre, effort, armée, police etc.) ont été odieusement assassinés par les enfants de ceux auxquels ils ont si largement ouvert les portes...
     
    Nous voilà donc au terme du processus. Désormais, la contradiction est telle que seul un "saut qualitatif brusque", comme le disaient les marxistes, permettrait de la surmonter. L'obsolète méthode "soustellienne" de l'intégration ou celle du "radeau de la Méduse" de la laïcité n'y suffiront sans doute pas...

    Bernard Lugan (Blog de Bernard Lugan, 17 janvier 2015)
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  • Tour d'horizon... (81)

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    Au sommaire cette semaine : la semaine Charlie Hebdo - quand quelques voix discordantes fissurent l'unanimisme de façade...

    - Frédéric Lordon sur le Monde diplomatique

    Charlie à tout prix ?

    - Maurice Gendre sur Scriptoblog

    Ce que dit "Je suis Charlie" du peuple français

    - Alain de Benoist sur Boulevard Voltaire

    « Charlie Hebdo, libéral-libertaire, était devenu l’un des organes de l’idéologie dominante »

    - Rony Brauman dans Le Monde

    Ce qu'il y a de non Charlie en moi

    - Laurence Maugest sur Polémia

    La Journée des dupes

     

    Mais heureusement, Closer, avec sa magnifique couverture, est là pour nous réchauffer le coeur : le "people" est Charlie !...

    Charlie Closer.jpg

     

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  • Feu sur la désinformation... (29)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 :  La marche républicaine.

    • 2 :  Le zapping d’I-Média.

    • 3 :  La chasse aux sorcières, chasse aux « Je ne suis pas Charlie ».
    • 4 :  Tweets d’I-Média.
    • 5 :  Zapping spécial Charlie Hebdo.
    • 6 :  Le vrai du faux et plus le faux de France Info.

    • 7 :  Le bobard Ferrari.

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