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  • Pour tout résoudre cliquez ici !...

    Les éditions Fyp viennent de publier un essai d'Evgeny Morozov intitulé Pour tout résoudre cliquez ici - L'aberration du solutionnisme technologique. Chercheur, journaliste et essayiste, Evgeny Morozov est spécialiste des implications politiques et sociales de la technologie.

     

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    " Evgeny Morozov, journaliste essayiste et chercheur d'origine biélorusse, fait beaucoup parler de lui pour sa remise en cause du rôle libérateur d'Internet à la sortie de son premier livre, The Net Delusion, un best-seller dans lequel dénonce le fantasme selon lequel le web serait un outil d'émancipation des populations et un vecteur de la démocratie. Dans ce second ouvrage, Pour tout résoudre, cliquez ici, il dénonce le simplisme du discours employé pour parler des nouvelles technologies.
    Avec une grande justesse et un style agréable, souvent plein d'humour, il démontre qu'Internet est généralement pensé de manière simpliste, comme un tout cohérent qui serait en train de transformer notre monde (même les phénomènes qui le dépassent !), et que l'ère du numérique s'accompagne de la tentation de vouloir tout résoudre, depuis la délinquance et la corruption jusqu'à la pollution et l'obésité, en quantifiant, surveillant ou rendant ludique numériquement les comportements.
    Morozov révèle que la technologie peut constituer un facteur d'amélioration, mais que nous adoptons un comportement absurde, aberrant et même dangereux en voulant que la technologie apporte une solution à tous les problèmes économiques, éthiques, civiques, de gouvernance, d'éducation, de sociabilisation, de démocratie, etc. Les dilemmes autrefois profondément politiques, moraux et insolubles se voient dorénavant considérés comme des questions d'efficacité technologique ! Pour lui, notre société souffre d'une " pathologie intellectuelle qui identifie les problèmes en tant que tels, en fonction d'un seul critère, à savoir si l'on peut leur donner une "solution"' technologique clean et sympa.
    Avec les marteaux numériques de la Silicon Valley, tous les problèmes ont tendance à ressembler à des clous, et toutes les solutions, à des applis. " Pour tout résoudre, cliquez ici porte un regard neuf et salutaire sur les nouvelles technologies et sur nos usages, et nous met en garde contre la croyance du miracle technique et contre un monde à l'efficacité sans faille où tout le monde se voit contraint de revêtir la camisole de force numérique de la Silicon Valley. "

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  • Vers un communautarisme français ?...

    L'écrivain Jean Raspail, auteur notamment du roman prophétique intitulé Le Camp des Saints , était reçu le 14 janvier 2015 par Martial Bild, dans le journal de TV Libertés. Il a notamment évoqué à cette occasion la question du Grand remplacement et celle du communautarisme français... Les éditions Robert Laffont devrait publier en mars prochain, dans leur collection Bouquins, un recueil de cinq romans de Jean Raspail, dont un inédit intitulé Miséricorde...

     

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  • Ultima necat...

    Les éditions Les Belles Lettres viennent de publier le premier tome du Journal de Philippe Muray, intitulé Ultima necat. Essayiste et romancier, Philippe Muray, dont l’œuvre a été popularisée par Fabrice Lucchini, est notamment l'auteur d'Après l'Histoire (Les Belles Lettres, 1999 et 2000), d'Exorcismes spirituels (Les Belles Lettres, 1997,1998, 2002 et 2005) ou de Festivus festivus (Fayard, 2005), essais dans lesquels il se livre notamment à l'observation de l'homo festivus, successeur de l'homo sapiens et fondateur de l'Empire du Bien...

     

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    « 14 janvier 1983. Californie. Ils s'emmerdent tellement qu'ils vont dans les shopping centers voir des têtes de gens. Luther sous les palmiers. Christian Scientists ... Ils ont fait des compartiments fumeurs dans les restaurants ... Misère de l'homme sans Faute ... Luther en pyjama joggant sous les palmiers. Avec ça, le côté vieux de tout, pas moderne du tout. Étonnement. Faux vieux. Rustique. J'attendais l'électronique, je trouve du Henri II. »

    « 5 novembre 1984. À quoi peut bien servir un Journal, celui-ci particulièrement ? À témoigner, mieux que les ordonnancements et les compositions des livres eux-mêmes (reposant sur un tri a priori) du tohu-bohu, du mélange, du perpétuel bordel dans une tête, de la superposition constante de préoccupations d'ordres multiples et différents. Ce témoignage peut-il intéresser qui que ce soit ? Encore faut-il que celui qui l'élabore ait réussi à se rendre intéressant… Qu’on ait envie de connaître sa vie, les mélanges amers de sa vie. Toute l’échelle des souffrances… »

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  • La France redécouvre la violence politique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Valentin Moret, cueilli sur le site de Philitt et consacré au retour de la violence politique en France.

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    Charlie Hebdo : quand la France redécouvre la violence politique

    L’histoire de France est violente. Assassinats, émeutes et coups d’État la jalonnent. Depuis les attentats anarchistes de 1910 jusqu’aux mouvements skinheads des années 1980 et 1990 en passant pas la mort de Jean Jaurès, la crise du 6 février 1934, les agissements du FLN et de l’OAS, la France s’est faite dans le sang. Aujourd’hui, beaucoup s’obstinent à expliquer l’attentat de Charlie Hebdo par la folie. Cet acte relève pourtant de la stricte violence politique.    

    Nul besoin d’avoir lu Hobbes pour enfoncer cette porte ouverte : « L’homme est un loup pour l’homme ». La violence est inscrite au patrimoine de l’humanité depuis le péché originel. Mais le Vieux Continent, plus encore que le reste du monde occidental, a voulu bannir toute violence de son territoire, en la rangeant systématiquement du côté du mal. Une mentalité qui marque jusqu’à notre façon d’être et de faire la guerre : peu de morts, peu de dommages collatéraux. Aujourd’hui, une bonne guerre est une guerre où tous nos soldats rentrent vivants. Nous sommes loin de 1914 et de la valorisation du combattant tombé sous le feu ennemi. La modernité se veut pacifiste et pacifiée, elle méconnaît le phénomène de la violence comme instance de régulation des conflits. Pour l’anecdote, le dernier duel en France s’est déroulé en 1967.

    La réalité est pourtant toute autre : la violence n’a pas disparu du territoire. L’analyse du sociologue de la guerre Gaston Bouthoul permet de dresser le portrait des deux France qui s’expriment à travers les évènements récents. Du fait d’un grand écart démographique et culturel, le pays est clivé : d’un côté, une France des quartiers où la forte natalité et la figure patriarcale rendent la mise en péril de la vie acceptable – c’est le mythe d’Abraham – et, de l’autre, une France bourgeoise où la faible natalité aboutit à la domination des valeurs féminines et hédonistes qui, selon Bouthoul, sont plus enclines à la préservation de la vie. Une fracture qui trace la frontière entre ceux qui comprennent et usent de la violence et ceux qui en rejettent l’idée même. C’est parce qu’une grande partie de la population ignore la violence qu’elle n’admet pas qu’elle puisse être politique.

    Violence et politique

    « Il faut être intellectuel et violent », disait Charles Maurras. Aujourd’hui l’un exclut l’autre de facto, comme si la violence appartenait nécessairement au domaine de la passion, de la réaction. Comme si la novlangue s’était emparée des concepts de violence et d’intelligence pour les rendre incompatibles. On ne conçoit pas qu’on puisse être intellectuellement violent sans être un « idéologue dangereux », un « manipulateur », un « agitateur de la haine ». On ne conçoit pas non plus qu’on puisse être violent dans ses actes en les ayant pensés, réfléchis, prémédités et menés en conscience. C’est pourtant ce qui arrive.

    À déplorer la violence comme on déplore la folie, on tombe dans la petite réaction émue, hystérique et inutile. Aveu d’impuissance : l’émotivité comme seule façon de penser et d’agir est la méthode des professionnels de l’indignation qui s’insurgent contre les idées violentes. Pleurer ne sauve pas. Un paradoxe que le criminologue Xavier Raufer appelle « aveuglement ». Aveuglement face à des menaces omniprésentes sur les réseaux sociaux et jusque dans les gestes réalisés par certains devant les caméras de télévision. L’aveuglement empêche de déceler le moment du passage à l’acte. Car on ne peut prévoir le passage à l’acte d’un fou. Celui d’un idéologue, si.

    « La guerre est la poursuite de la politique par d’autres moyens. » Carl von Clausewitz

    Tout le monde s’accorde sur le terme de terrorisme pour décrire l’attentat de Charlie Hebdo. Et pourtant, beaucoup veulent réduire cet acte à un délire. C’est méconnaître la définition même du terrorisme : une violence politique en temps de paix, sporadique et isolée, certes, mais néanmoins politique.

    Au vu des revendications des auteurs, nous aurions tort de ne pas accepter cette conception clausewitzienne, politique, de la violence. L’un des deux terroristes a fait, à plusieurs reprises, entendre ses revendications : « On a vengé le prophète ». Le discours est clair, et calmement déroulé. L’auteur défend sa cause en affirmant qu’il n’a pas été « assoiffé de sang » durant les deux jours de traque qui ont suivi l’attentat. Il avait un objectif, il l’a rempli, et n’avait alors plus qu’à mourir en martyr. Cet objectif est éminemment politique : contraindre au silence les auteurs, les dessinateurs et les journalistes qui s’attaquent à l’Islam. Le discours était celui d’un « extrémiste », pas d’un fou.

    Pourtant,  la France ne découvre pas la violence politique en 2015. Et nul n’avait pensé qualifier de fous les terroristes du GIA, du FLN ou d’Action directe. Les réactions d’aujourd’hui sont le signe de cette fracture entre deux France qui ne se connaissent et ne se comprennent plus. La rencontre d’un pays sécularisé en guerre permanente contre le Moyen-Orient et d’une violence politique exercée au nom de l’Islam.

    L’insoumission appelle une réponse politique

    Le fait qu’il n’y ait plus d’équilibre, plus d’autre réponse que l’instantanée réaction émue, est problématique. Dans d’autres circonstances, dans une France moins vieillissante, nous aurions probablement vu se multiplier des réactions concrètes et rationnelles. Le surplus d’émotion télévisée semble faire l’effet d’une catharsis collective qui vient inhiber le réflexe sensé qu’a été celui du résistant sous l’Occupation. L’immense majorité des réactions, qu’elles viennent des médias ou de la population sont silencieuses, à l’image des « marches républicaines » affectées.

    Le gouvernement convainc peu également. Lorsqu’il parle d’une « guerre contre le terrorisme » sur notre territoire, il formule une ineptie juridique puisque la guerre appelle l’usage d’une violence proactive alors que l’État a seulement fait usage d’une violence réactive dans le cadre d’opérations de police. La violence, qu’elle soit politique ou non, terrorise. La France en a pourtant vu d’autres tout au long de son histoire et ne devrait pas jouer la vierge effarouchée qu’elle n’est pas.

    Valentin Moret (Philitt, 13 janvier 2015)

     

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  • La face cachée du PCF pendant la guerre...

    Les éditions Robert Laffont viennent de rééditer dans leur collection de poche l'essai de Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre intitulé Liquider les traîtres - La face cachée du PCF 1941-1943. Les deux auteurs sont historiens et spécialistes du parti communiste. Ils ont déjà publié ensemble Ainsi finissent les salauds - Séquestrations et exécutions clandestines dans Paris libéré (Robert Laffont, 2012).

     

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    " Un des secrets les mieux gardés du Parti communiste français. Le PCF entretenait pendant l'Occupation une police politique – le détachement Valmy – chargée de l'assassinat des " renégats " et du châtiment des " traîtres ". Nul autre groupe d'action n'était aussi proche de la direction du Parti communiste clandestin, dont il constituait le bras armé. Sur ordre de Jacques Duclos, ces " cadres spéciaux " organisèrent à Paris des attentats spectaculaires, dont celui du cinéma Rex, et exécutèrent ou tentèrent d'assassiner plusieurs dizaines de personnes. La découverte et le dépouillement d'archives totalement inédites par les historiens Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre ont mis en lumière l'existence de cette " Guépéou " du Parti. Ces documents ont permis aux auteurs de pénétrer les rouages méconnus du PC clandestin et, pour la première fois, de suivre au quotidien les policiers des RG dans la chasse implacable qu'ils menèrent contre ceux qu'ils appelaient " le groupe punitif communo-terroriste ". Une enquête historique par les maîtres du genre qui se lit comme un roman et tord le cou à quelques épisodes légendaires de la Résistance communiste. "

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  • Pas d'amalgame, pas d'amalgame !...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 13 janvier 2015 et consacrée à la marche parisienne en l'honneur des victimes des attentats islamistes des 7, 8 et 9 janvier, qui a rassemblé plus d'un million de personnes...

     


    Marche républicaine : "Dimanche, l'écran de... par rtl-fr

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