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  • Les princes de l'argot...

    Les éditions Ecriture ont publié en novembre un essai de François Cérésa intitulé Les princes de l'argot. Journaliste et écrivain, François Cérésa dirige le mensuel Service littéraire. Il a publié dernièrement Le roman des aventuriers (Rocher, 2012).

     

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    « Chic, il y a de l’argot dans l’air ! Le latin de la racaille. Une langue parfois morte, qui renaît sans cesse de ses cendres. Une langue jamais amorphe, toujours polymorphe… »
    Écrivains, chanteurs, ils s’appellent Bruant ou Céline, Renaud ou Boudard, sans oublier le tonitruant Michel Audiard et d’autres moins connus, tel l’écrivain Albert Paraz. Ils ont servi la langue française en se jouant d’elle, en la réinventant, offrant au plus grand public l’éclat des mots populaires.
    De François Villon à la série à succès Kaamelott, François Cérésa présente ces « Princes de l’argot ». Il le fait à sa manière, avec un style incomparable, le verbe fleuri. En remontant le temps, il nous raconte l’histoire de cette langue réinventée. Les époques défilent, les orfèvres de l’argot sont célébrés, jusqu’à aujourd’hui.
    Une invitation aux plaisirs de la langue française, où le lecteur se délectera de portraits et d’un florilège de citations « pas piquées des hannetons ».

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  • Le livre, dernier refuge de l'homme libre ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la question de la culture et de la transmission...

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    « Numérique : le livre, dernier refuge de l’homme libre ? »

    Fleur Pellerin, ministre de la Culture, admettait récemment n’avoir pas eu le temps de lire un livre depuis deux ans. Vous, dont la bibliothèque compte près de 200.000 livres, est-ce que cela vous indigne ?

    Je trouve qu’elle est plutôt à plaindre. Fleur Pellerin n’est pas une femme antipathique. Comme beaucoup de jeunes Asiatiques, elle a sûrement travaillé dur pour obtenir ses diplômes. Elle a passé un baccalauréat scientifique, elle est passée par l’ESSEC et par l’ENA, avant de devenir à vingt-six ans magistrate à la Cour des comptes, ce qui n’est pas rien. Elle a ensuite occupé des fonctions gouvernementales en étant successivement chargée de l’Économie numérique, du Commerce extérieur, puis du Tourisme. Le problème est que tout cela n’a rien à voir avec la culture, ce qui est un peu gênant quand on est titulaire d’un poste qui fut, en d’autres temps, occupé par André Malraux.

    Bien entendu, un ministre de la Culture ne doit pas être nécessairement un écrivain. Mais si madame Pellerin n’a rien lu depuis deux ans (saluons au moins sa franchise !), c’est de toute évidence qu’elle n’a pas lu grand-chose avant non plus. J’ai du mal à l’imaginer plongée dans La Recherche, dans Les Cloches de Bâle ou dans Les Possédés, pour ne rien dire des Deux Étendards ou de La Fosse de Babel. Elle dit qu’elle « n’a pas eu le temps », ce qui prête à sourire. Les gens qui n’ont « pas le temps de lire » sont des gens qui n’en éprouvent pas le besoin. Quand on en a le besoin, on trouve toujours le temps. Fleur Pellerin ne dirait pas que depuis deux ans elle n’a pas eu le temps de manger ! Érasme, lui, confiait : « Quand j’ai un peu d’argent, je m’achète des livres et s’il m’en reste, j’achète de la nourriture et des vêtements. » . Je trouve que c’est une bonne façon de procéder.

    De son côté, Natacha Polony n’en finit plus de rappeler que l’école sert d’abord et avant tout à lire, écrire et compter. Et que l’enseignement numérique n’est finalement que subsidiaire…

    Il est toujours bon de rappeler le b.a-ba, mais l’école, en principe, ne doit pas seulement servir à lire, écrire et compter. L’Éducation nationale est censée éduquer, ce qui n’est pas tout à fait la même chose qu’enseigner. Éduquer, c’est mettre en forme et c’est transmettre. Or, nos enseignants ne savent visiblement plus que transmettre ni comment transmettre. Dans Les Déshérités, François-Xavier Bellamy assure même qu’il leur est « interdit de transmettre ». Entre ceux qui veulent voir leurs enfants acquérir des connaissances « utiles pour avoir un métier », transformant ainsi l’école en antichambre du cabinet d’embauche, ceux qui veulent laisser s’épanouir la « créativité » de ceux qui en sont manifestement les plus dépourvus, et les élèves eux-mêmes qui trouvent que « ça ne sert à rien » d’apprendre quelque chose, puisque « maintenant on trouve tout sur Wikipédia », la ligne de crête n’est pas facile à suivre. D’ailleurs, question lancinante : qui éduquera les éducateurs ?

    Dans L’Enseignement de l’ignorance, Jean-Claude Michéa affirme que l’oubli de l’histoire et des lettres classiques n’est nullement un « dysfonctionnement » de l’école, mais le but même qui lui est désormais assigné. Pour créer l’Homo œconomicus que le monde actuel place au centre de sa conception du monde, il faut que le futur consommateur soit rendu parfaitement malléable, et donc « libéré » de tout repère « archaïque ». L’oubli du passé répond aux exigences conjointes de la gauche libérale, de l’industrie des loisirs et du patronat. C’est pourquoi l’école actuelle fabrique des crétins à la chaîne, c’est-à-dire des incultes portés par la seule immédiateté de leurs désirs marchands. Or, la culture n’est pas un bagage qui permet de faire bonne figure à « Questions pour un champion », ni un élément décoratif conçu de façon bourgeoise comme la potiche qu’on place sur un dessus de cheminée, et moins encore une « industrie » dont l’avenir est dans le numérique, comme le croit Fleur Pellerin. La culture – je dis la culture, pas les « produits culturels » – est ce qui permet à l’homme d’acquérir une forme intérieure. Bernanos disait qu’« on ne comprend rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure ». C’est exactement cela.

    Autrefois, il fut prétendu que la photo allait détrôner la peinture, que le cinéma allait tuer le théâtre, que la télévision allait achever le septième art, et que les vidéo-clubs ne feraient qu’une bouchée des salles de cinéma. À l’heure d’Internet et de la VOD, qui va tuer qui ?

    Les nouveaux procédés techniques ne font pas forcément disparaître les précédents, mais ils les transforment. Lorsqu’il a perdu le monopole de l’image qui bouge au profit de la télévision, le cinéma a considérablement changé. Revoyez Ginger et Fred de Fellini ! De même, l’œil de l’Homo numericus qui balaie l’écran d’une tablette n’est pas l’œil qui découvre peu à peu une page imprimée. André Suarès écrivait en 1928 : « Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre. Si l’homme tourne décidément à l’automate, s’il lui arrive de ne plus penser que selon les images toutes faites d’un écran, ce termite finira par ne plus lire. Toutes sortes de machines y suppléeront : il se laissera manier l’esprit par un système de visions parlantes […] Tout y sera, moins l’esprit. Cette loi est celle du troupeau. »  Le plus grand risque pour l’homme d’aujourd’hui est d’adopter un comportement technomorphe qui étouffe peu à peu ce qu’il y a en lui de proprement humain. Là, ce n’est plus Ginger et Fred qu’il faut évoquer, mais Fahrenheit 451.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 12 décembre 2014)

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  • Tour d'horizon... (80)

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    Au sommaire cette semaine :

    -sur Novopress, Lionel Humbert présente le mouvement de protestation populaire PEGIDA qui commence à secouer l'Allemagne...

    Immigration et islamisation : quand l’Allemagne se réveille

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    - sur La voie de l'épée, Michel Goya revient sur treize année d'intervention en Afghanistan à l'occasion du retrait de la majeure partie des forces internationales de ce pays...

    L'Afghanistan ou l'odyssée de l'impasse

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  • A la gauche du capital ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'émission Méridien zéro, diffusée le 27 décembre 2014, qui accueillait Charles Robin et Pascal Eysseric, de la revue Éléments, pour évoquer les convergences idéologiques existant entre libéralisme économique ("le Capital") et libéralisme sociétal ("la gauche"), à l'occasion de la publication aux éditions Krisis de l'ouvrage de Charles Robin intitulé La gauche du capital.

     


    Emission n°214 : "A LA GAUCHE DU CAPITAL... par cdmanon


    Emission n°214 : "A LA GAUCHE DU CAPITAL... par cdmanon

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  • La vérité sur Churchill...

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    La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n° 76, janvier - février 2015).

    Le dossier central est consacré à Winston Churchill. On peut y lire, notamment,  des articles de Philippe Conrad ("John Churchill, duc de Malborough"), de Gérard Hocmard ("Le jeune Churchill, un cœur aventureux"), de Martin Benoist ("Des Dardannelles aux Flandres"), de Jean Kappel ("Face à Hitler"), de Jean-Pierre Maugendre ("La Marine française et la Royal Navy"), de Frédéric Le Moal ("Le choc Churchill/De Gaulle") et de Thierry Buron ("Churchill anticommuniste ou realpolitiker").

    Hors dossier, on pourra lire, en particulier, un entretien avec Arnaud Imatz ("De l'Espagne au débat droite-gauche") ainsi que des articles d'Emma Demeester ("Le duc d'Olivares, serviteur de la monarchie espagnole"), d'Anne Bernet ("Le vrai visage de Richelieu"), de François Bousquet ("Homère et la longue mémoire européenne"), de Rémy Porte ("La fin de Tsingtao, un Singapour allemand en Chine"), de Gilles Afnor ("La fausse donation de Constantin"), de Georges Clément ("Quand Oran était espagnole") et de Philippe Conrad ("1891-1893. La genèse de l'alliance franco-russe").

     

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  • Bernard-Henri Lévy à la loupe...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'enquête réalisée par l'Agence Info Libre sur Bernard-Henri Lévy, figure médiatique majeure de l'intellocratie parisienne la plus arrogante et la plus nuisible, depuis près de 40 ans...

     


    La vérité sur Bernard-Henri Lévy (À la loupe#2... par agenceinfolibre

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