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  • Feu sur la désinformation... (22)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 :  L’affaire Sagnol : Halte à la racio-pudibonderie.

    • 2 :  Criminalité : Cluedo en Ile-de-france.

    • 3 :  Le zapping d’I-Média.
    • 4 :  Zoom sur le journaliste allemand Udo Ulfkotte.
    • 5 :  Canal +, le nouveau veau d’or.

     

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  • Houellebecq économiste ?...

    Les éditions Flammarion viennent de publier un essai de Bernard Maris intitulé Houellebecq économiste. Economiste et journaliste (Oncle Bernard à Charlie Hebdo...), Bernard Maris est l'auteur d'un Antimanuel d'économie (Bréal, 2003 et 2006) et a également publié récemment L'homme dans la guerre - Maurice Genevoix face à Ernst Jünger (Grasset, 2013).

    On notera qu'Emmanuel Dion avait lui aussi abordé l'oeuvre de Michel Houellebecq sous l'angle de l'économie dans un essai intitulé La comédie économique - Le monde marchand selon Houellebecq (Le Retour aux sources, 2011).

     

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    " Servitude, frustration, angoisse sous l’impitoyable « loi de l’offre et de la demande » ou celle de la « destruction créatrice » ; souffrance dans les eaux glacées du calcul égoïste et l’extension du domaine de la lutte qui conduira à la disparition de l’espèce… Tel est l’univers des héros houellebecquiens. Comme Balzac fut celui de la bourgeoisie conquérante et du capitalisme triomphant, Michel Houellebecq est le grand romancier de la main de fer du marché et du capitalisme à l’agonie. Dans ce surprenant essai littéraire, l’économiste Bernard Maris nous invite à lire Houellebecq à travers le prisme des grands auteurs (Malthus, Schumpeter, Keynes, Marx). Vous aimiez l’écrivain ? Il vous paraîtra encore plus grand sous ses habits d’économiste. Vous le détestiez ? Son respect du travail, des femmes, du lien amoureux, et son mépris pour le libéralisme et l’économie vous le feront aimer. "

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  • Heidegger et les antinazis de papier...

     Vous pouvez découvrir ci-dessous un point de vue de Robert Redeker, cueilli sur le site de Valeurs actuelles et consacré à Heidegger. Professeur de philosophie et essayiste, Robert Redeker a récemment publié Le soldat impossible (Pierre-Guillaume de Roux, 2014).

     

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    Heidegger et les antinazis de papier

    À nouveau l’affaire Heidegger occupe les gazettes ! Cette histoire, répétée tous les dix ans, du nazisme de Heidegger — dont témoigne le livre de Peter Trawny, Heidegger et l’Antisémitisme (Seuil) est un marronnier destiné à amuser ceux qui ne s’intéressent pas à Heidegger, qui ne le lisent ni ne le travaillent, ni ne travaillent avec lui. On ne voit pas quel est son intérêt, à part céder à la mode grotesque mais payante de l’antifascisme policier. Une fois que l’on a dit que l’homme Heidegger était nazi, on n’a rien dit du tout ! Ce n’est pas l’homme Heidegger dans son entier qui était nazi, encore moins le philosophe Heidegger, mais le particulier Martin Heidegger, à certains moments de son existence. Heidegger n’était pas “un” nazi, il était par moments nazi. L’article un est ici d’une importance capitale.

    Quant à l’oeuvre philosophique de Heidegger, elle est simplement la plus géniale du XXe siècle, et de loin. Elle est par endroits, elle aussi, “dangereuse”. L’antiheideggérianisme de trop nombreux journalistes et de quelques philosophes en mal de succès est un antinazisme facile, un antinazisme de papier, qui, certes, pour les meilleurs, s’appuie sur une lecture du maître de Messkirch, sans s’accompagner néanmoins d’une méditation de cette pensée.

    Le présupposé des commissaires du peuple ne laisse pas d’être inquiétant : les lecteurs de Heidegger sont des nazis en puissance, autrement dit ce sont des demeurés capables de se laisser contaminer ! Les chiens de garde chassant en meute Heidegger militent avec le même présupposé méprisant quand il s’agit de Céline, de Schmitt, de Jünger et d’Evola. (Carl Schmitt et Julius Evola, voire René Guénon et Ezra Pound sont des auteurs qui demandent de grands efforts à l’intelligence : le présupposé des policiers de la pensée tombe dès lors à côté de la plaque.)

    Les vrais lecteurs de Heidegger savent que cette propagande facile s’attaque à un monstre qu’elle fabrique elle-même, « le sozi de Heidegger », selon la fine invention lexicale de Michel Deguy. Cette notion de “sozi”, amalgame sémantique de “sosie” et de “nazi”, est heuristique, conservant une valeur descriptive s’étendant bien au-delà du mauvais procès intenté au philosophe allemand. Elle est un analyseur de la reductio ad hitlerum appliquée aux auteurs que l’on veut frapper d’expulsion du champ de la pensée. Leo Strauss a pointé les dangers pour la vérité de la reductio ad hitlerum : « Nous devrons éviter l’erreur, si souvent commise ces dernières années, de substituer à la réduction ad absurdum la réduction ad hitlerum. Que Hitler ait partagé une opinion ne suffit pas à la réfuter. »

    Une question s’impose : et si le prétendu nazisme de Heidegger fonctionnait un peu comme l’éloge de Manu, de la société de caste, de la chevalerie germanique, chez Nietzsche, c’est-à-dire comme une machinerie “inactuelle” destinée à exhiber autant qu’abattre “l’actuel”, le dernier homme, l’homme planétaire-démocratique ? Peut-être est-ce une stratégie philosophique de ce type-là qui se joue dans le prétendu nazisme de Heidegger ? Dans ce cas, ce qui paraît inacceptable chez Heidegger aux lecteurs superficiels, aux commissaires politiques de la vertu et au gros animal (l’opinion publique) acquiert le même statut philosophique que ce qui paraît inacceptable chez Nietzsche. Nos antinazis de papier — épurateurs de culture qui se comportent, en voulant exclure les ouvrages de Heidegger des programmes du baccalauréat et de l’agrégation, comme les destructeurs des bouddhas de Bâmyân — s’en rendront- ils compte ?

    Robert Redeker (Valeurs actuelles, 12 novembre 2014)

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  • Héros et dieux de la steppe russe...

    Les éditions Imago viennent de publier un essai de Lise Gruel-Apert intitulé Le monde mythologique russe. L'auteur est maître de conférences de civilisation et de linguistique russes à l'Université de Rennes.

     

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    " Dans le monde russe ancien, et plus largement russo-slave, le divin règne partout : dans le moindre brin d'herbe, la moindre parcelle de terre, le moindre morceau d'étoffe ou de pain... Monde divers, exubérant, prolifique, où figures mythiques et croyances multiformes se côtoient dans le plus aimable désordre. Pourtant, la mythologie russe, qui couvre une immense aire géographique, demeure un domaine mal connu.
    Lise Gruel-Apert ressuscite cet univers refoulé et oublié, en s'appuyant tout à la fois sur les témoignages des voyageurs du temps passé, les commentaires des Pères de l'Église, les relevés ethnographiques, ainsi que sur les récentes découvertes archéologiques. Outre les récits fabuleux sur les héros et les dieux, sont étudiés coutumes et fêtes, chants et contes, et des thèmes aussi variés que le culte des morts, la démonologie, les cérémonies agraires, la vénération de la nature, les rites féminins, et même les saints peu canoniques du christianisme populaire...
    Cet ouvrage aussi vivant que savant vient heureusement combler une lacune, et nous permet ainsi de saisir la mémoire russe comme un surprenant et foisonnant conservatoire de traditions ancestrales. "

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  • Le fantôme de la diplomatie française (1)...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Caroline Galactéros, cueilli sur le site du Point et consacré à la diplomatie française... ou à ce qu'il en reste ! Docteur en science politique, Caroline Galactéros est l'auteur de  Manières du monde, manières de guerre  (Nuvis, 2013).

     

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    Le fantôme de la diplomatie française (1)

    La diplomatie française est introuvable. Dans un contexte international marqué par une grande dangerosité et une forte imprévisibilité, la France est aphone. Elle produit un timide bruit de fond, mais n'invente plus les paroles ni les mélodies du monde. Les guerres dans lesquelles elle se jette imprudemment ne sont que les pointes émergées de frustrations géopolitiques ou culturelles de parties du monde qui refusent l'arasement ou l'indifférenciation. Paris veut ignorer cette réalité et préfère se rassurer dans un alignement naïf et sans contreparties sur les positions américaines... avec des années de retard toutefois. On "fait du George W. Bush" à contretemps alors que les Américains eux-mêmes semblent revenus des outrances vengeresses post 11 Septembre et renoncent à la guerre punitive. Nous faisons de la diplomatie américaine l'étalon de notre propre politique étrangère alors que nous ne sommes pas l'Amérique. Nous n'avons ni son histoire, ni sa géographie, ni sa pratique politique, ni surtout ses intérêts.

    Étonnamment plus royaliste que le roi, le Quai d'Orsay semble dominé par des crypto-néoconservateurs qui sentent la naphtaline et refusent de voir les inflexions géostratégiques considérables opérées par notre "grand allié". L'Amérique nous a pourtant volontiers laissé intervenir en Libye - et aujourd'hui agir au Sahel et en Centrafrique -, puis abandonnés en rase campagne dans nos habits de guerre face à Bachar el-Assad, oubliant la "ligne rouge" des armes chimiques syriennes qu'elle avait elle-même tracée. Humiliée par dix ans de fiascos irakien et afghan hors de prix, elle a fait ses choix. Recentrée massivement vers l'Asie-Pacifique, elle vante désormais en Europe les atouts d'un leadership from behind (qui peut être traduit par "Direction en soutien", NDLR), d'une - very - light footprint ("empreinte légère", NDLR), et recule devant les aléas de nouveaux engagements massifs au sol.

    Surtout, Washington infléchit depuis déjà quelques années sa position vis-à-vis de l'Iran et cherche à hâter un rapprochement économique et politique devenu impérieux et réclamé par les lobbys d'affaires américains. Pendant ce temps, au lieu de nous demander pourquoi la terre entière favorise en sous-main la levée des sanctions contre Téhéran et y envoie ses hommes d'affaires et de réseaux par avions entiers "en avance de phase", nous invoquons la menace d'un Iran nucléaire et faisons pression pour que nos patrons restent l'arme au pied et arrivent bons derniers dans ce nouvel eldorado ! Nous continuons à mépriser ce grand État moderne, faisant mine de croire qu'il veut la bombe non pour sanctuariser son territoire, édifié par le sort du malheureux Irak, mais pour s'en servir contre Israël ou l'Occident !

    Coopération militaro-énergétique

    Pire, dans le conflit qui oppose sunnites et chiites, où nous devrions nous garder de prendre parti, ignorant le vaste mouvement à l'oeuvre en Irak, en Syrie et en Iran, de prise d'ascendant du chiisme, on prend fait et cause pour les sunnites (Saoudiens, Qataris, Syriens ou Libyens) ! On feint de les croire "modérés", alors que l'on sait pertinemment que l'Arabie saoudite a financé larga manu, dès les années 80, la déstabilisation de l'Afghanistan, des Balkans ou de la Tchétchénie par ses escouades de moudjahidine. Notre complaisance pour ces régimes au nom de la coopération militaro-énergétique ou en soutien de notre alliance stratégique avec Israël nous fourvoie. Elle nous éloigne d'une appréhension fine des conflits entre courants de l'islam et des alliances occultes objectives entre certains États. Nous n'osons même pas nommer notre véritable adversaire, le wahhabisme combattant qui diffuse un salafisme dévoyé, et préférons donner des leçons de démocratie à la Russie au lieu de rechercher son appui dans la lutte contre l'islamisme.

    Paris n'a donc pas vu le temps passer ni le monde changer. Notre diplomatie brouillonne et inconséquente semble vouloir oublier son seul geste audacieux, qui avait fait se lever dans le monde arabe un vent d'espoir et de confiance envers la France : le discours de Dominique de Villepin devant le Conseil de sécurité des Nations unies en février 2003. Mais nous n'avons pas su "transformer l'essai". À l'inverse, on fait dans l'allégeance béate aux Américains. Nous partons la fleur au fusil et en première ligne dans la coalition de bric et de broc réunie autour de Washington pour combattre la nouvelle incarnation du Mal : l'État islamique, alors même que notre "grand allié" nous prive de l'avantage de la surprise en prévenant l'adversaire de ses intentions. Le président américain avoue n'avoir "pas de stratégie claire" dans la région, puis confirme qu'il n'enverra pas de troupes au sol dans un tonitruant "No boots on the ground" ("pas de bottes sur le terrain", NDLR) !

    Cette déclaration d'impuissance ahurissante reflète la désorientation profonde des politiques occidentaux qui, non seulement se trompent d'ennemi, mais aussi de cibles ! Persuadés que leurs électeurs ne leur pardonneront pas des pertes humaines, nos politiques veulent les convaincre qu'ils seront défendus sans dommages et jouent avec l'idée de "faire la guerre" depuis les airs ou en misant sur les seules forces spéciales. À moins qu'ils n'aient conscience d'avoir déjà perdu la partie. Ce qui est faux. Nous pouvons l'emporter. Il faut juste rebattre les cartes et jouer nos vrais atouts.

    Caroline Galactéros ( Le Point, 8 novembre 2014) 

     

    Lire la deuxième partie de l'article :

    Le fantôme de la diplomatie française (2)

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  • Sous l'empire du capital...

    La maison d'édition québecoise M éditeur vient de publier Sous l'empire du capital - L'impérialisme aujourd'hui, un essai de Claudio Katz. Argentin, Claudio Katz est professeur d'économie à l'université de Buenos Aires On peut découvrir certains de ses textes traduits en français sur sa page personnelle : La pàgina de Claudio Katz

     

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    " Quelles sont les différences entre l'impérialisme classique et l'impérialisme du XXIe siècle ? Comment les formes de la domination impériale ont-elles été transformées après la Seconde Guerre mondiale ? Le renouveau de l'intérêt pour l'étude de l'impérialisme a modifié le débat sur la mondialisation, lequel a été pendant toute une période concentré sur le néolibéralisme. Un concept développé par les principaux théoriciens marxistes du XXe siècle - qui a connu une large diffusion au cours des années 1970 - attire à nouveau l'attention du fait de l'aggravation de la crise des pays de la périphérie, de la multiplication des conflits armés, de la concurrence mortifère entre les firmes multinationales, de la crise financière et écologique. La notion d'impérialisme conceptualise deux types de questions : d'une part, les rapports de domination en vigueur entre les capitalistes du centre et les peuples de la périphérie et, d'autre part, les liens qui prévalent entre les grandes puissances impérialistes elles-mêmes. Cette théorie est-elle toujours actuelle ? En quoi peut-elle contribuer à éclairer la réalité contemporaine ? Ce livre répond à ces questions en analysant le rôle singulier de gendarme des Etats-Unis et en étudiant les nouveaux mécanismes géopolitiques engendrés par les différents partenariats économiques internationaux. Il décrit l'impact de ces changements sur les rapports de pouvoir et sur l'exploitation des ressources des pays de la périphérie. L'auteur conteste les interprétations classiques et propose une relecture des controverses marxistes de l'impérialisme. Il aborde les théories actuelles sur l'enchaînement de l'" hégémonie " et du " déclin " des Etats-Unis en comparaison avec l'essor de la Chine. Il étudie l'hypothèse de la formation d'un Empire transnational décentralisée. L'impérialisme contemporain est analysé à la lumière des récentes transformations des classes dominantes, du rôle de l'Etat et de l'idéologie. "

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