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  • La tyrannie de l'urgence...

    Le numéro 62 de Flash, le journal gentil et intelligent, nous propose un dossier consacré à l'urgence et la tyrannie qu'elle fait règner sur notre vie... On pourra y lire, notamment, des articles d'Alain de Benoist et de Pierre Le Vigan. On trouvera aussi des articles sur le Japon ou sur les succès électoraux de Marine le Pen...

     

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    Au sommaire :

    Dossier : La tyrannie de l'urgence

    • Politique étrangère, santé, consommation, abandon du nucléaire : on veut tout et son contraire, et on le veut tout de suite ! Par Marie-Claire Roy et Pierre Le Vigan.

    • La vie pied au plancher.

    • L'obsolescence programmée, ou le gaspillage comme politique économique.

    • Résister ! une urgence.

    • "Aller de plus en plus vite vers nulle part", un triste constat d'Alain de Benoist.

    • Vague bleue marine ? Raz de marée électoral et guerre en Libye : la frénésie de Sarkozy décriptée par Jean-Marie Le Pen.

    • Le Club Le Siècle ou les dessous de l'oligarchie qui nous gouverne. 

    • Hommage de Bruno Gollnish à sa seconde patrie : Si le Japon pouvait être un exemple pour la France...

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  • Censure visible, censure invisible...

    Vous pouvez visionner ci-dessous une conférence de l'écrivain et polémiste Pierre Jourde, cueillie sur le site d'Enquête et débat, consacrée à la censure contemporaine en littérature. Pierre Jourde est, notamment, l'auteur de La littérature sans estomac (L'esprit des péninsules, 2002), de Festins secrets (L'esprit des péninsules, 2005) ou dernièrement de C'est la culture qu'on assassine (Balland, 2011).

     


    Conférence Pierre Jourde censure et littérature par enquete-debat

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  • De la domination féminine...

    Nous vous signalons la parution d'un essai intitulé De la domination féminine, de Vincent Dussol. L'auteur, qui est chirurgien et anthropologue, se livre une réflexion à contre-courant sur les rapports entre les sexes, qui devrait faire grincer quelques dents...

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    "Peut-on imaginer un futur sans masculin ? C’est, à peine caricaturée, la question dérangeante que pose Vincent Dussol dans cet essai brillant consacré aux rapports entre les sexes. Convoquant de multiples disciplines telles que la génétique, la psychanalyse, ou encore la chirurgie, l’auteur convie en effet le lecteur à s’interroger sur la place et le pouvoir du féminin dans l’aventure humaine. Depuis l’apparition de la reproduction sexuée il y a 300 millions d’années, la compétition entre les sexes a été une constante. L’émergence d’un chromosome Y, qui caractérise le sexe mâle, a dès l’origine fait de lui une « femelle génétiquement modifiée ». Face au « pouvoir fondamental », biologique, de la femme, l’homme a peu a peu instauré une série de contre-pouvoirs politiques, religieux ou symboliques, afin d’établir une forme d’équilibre. Or, dans nos sociétés modernes, cet « équilibre » s’est rompu. En cause, le refus d’accepter la différence entre les sexes, le rejet du biologique au profit du culturel, la confusion des genres ou encore le « mythe de l’androgyne primordial ». A contre-courant du politiquement correct, l’ouvrage de Vincent Dussol se veut provocateur, voire « profanateur », notamment lorsqu’il s’intéresse aux violences sexuelles, dont l’auteur souligne que les hommes n’ont pas l’apanage. Ces violences qui procèdent elles aussi de la négation de l’altérité. Et c’est bien celle-ci qui, à terme, pourrait compromettre l’avenir de l’espèce humaine. En choisissant de signer la préface de cette ouvrage dense et polémique, le pédiatre Aldo Naouri apporte une caution de poids à un auteur qui a choisit « d’emprunter des chemins de traverse » pour nous parler des rapports hommes-femmes aujourd’hui."

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  • Le Camp du diable...

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue sur la menace migratoire de Georges-Henri Bricet des Vallons, qui est l'auteur d'un essai intitulé Irak, terre mercenaire et qui a dirigé l'ouvrage collectif Faut-il brûler la contre-insurrection ?.

     

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    Le Camp du diable

    « Cinq milliards sinon l’Europe deviendra noire ! » nous faisait chanter il y a peu Kadhafi, qui avait tout compris des frayeurs des gouvernements européens, mais bien peu de celles de son peuple. Ce n’est pour l’heure qu’une hypothèse, que certaines belles âmes s’emploient déjà à disqualifier en fantasme xénophobe et pourtant, son écho est hypnotique et dévastateur. Elle exerce sur l’Occident, capté et perclus depuis si longtemps par la hantise de son propre effondrement, une puissance de fascination sans égale. C’est la rumeur d’un déferlement migratoire formidable, d’une invasion des nécessiteux, enfantée par le chaos insurrectionnel du monde arabe. C’est l’ombre levée du Grand Autre qui nous transit. Le gouvernement italien s’inquiétait il y a une semaine de l’échouage probable d’une vague de 300 000 Libyens sur les côtes européennes. Frontex, l’agence de l’Union Européenne en charge des questions migratoires, nous a livré peu après une dramaturgie plus grandiose, à la mesure d’un exil biblique : non plus des centaines de milliers, mais jusqu’à 1,5 millions de réfugiés s’engouffrant dans le sas béant de l’ex-dictature libyenne. La police aux frontières des Alpes-Maritimes – le bien maigre reliquat de nos feues douanes – se dit déjà débordée par l’afflux de ressortissants tunisiens. Bruxelles, dans l’intimité feutrée de l’oligarchie, réfléchit aux modalités de partage du « fardeau ».

    Coïncidence insolente ou conjuration véritable de l’Histoire, l’hypothèse grandit au moment même où l’on réédite Le Camp des saints, épopée de la masse ravageuse d’un million d’innocents rejetés par l’anarchie du monde sur la Côte-d’Azur ; au moment précis où semble prendre corps la prophétie de Jean Raspail, celle d’une Europe proche de subir la fureur des tectoniques migratoires. Le roman de Raspail, si singulier dans son art de dresser le visage de la catastrophe, nous narrait surtout un dilemme implacable : comment réagir à l’invasion des innocents ? L’accepter et lui tendre les bras, non pas au risque, mais bien au prix d’une altération radicale de notre société et de notre identité ? La refuser et la combattre, commettre un crime de survie pour sauver ce qui peut l’être encore ? Quoi faire donc ? Marine Le Pen est pour l’heure la seule responsable politique à avoir avancé une réponse claire : la mise en place d’un cordon sanitaire de Gibraltar à Lampedusa, appuyé sur un accord trilatéral entre la France, l’Espagne et l’Italie. Une position qui lui vaut d’être vouée aux gémonies par les actionnaires du Bien, toujours à l’aise quand il s’agit de faire peser sur les peuples le poids de leur miséricorde. Mais face à un tel cas de figure où serait le courage ? Où serait la réponse ? Il n’y en a pas de bonne, pas de juste. Un tel cataclysme n’imposerait aucune vérité, autre justement que celle, impitoyable, du choix de civilisation exposé par Raspail.

    Si l’hypothèse se confirmait, le scénario en serait assez facile à deviner, la réaction de nos gouvernements aisément anticipable. L’Italie réclame déjà à l’Union Européenne un plan Marshall. On arguerait évidemment qu’un tel accueil ne serait que temporaire, qu’on ne peut de toute façon pas faire autrement. Imaginez-vous les repousser ces miséreux ? Comment ne pas partager leur instinct de survie, ne pas faire vôtre leur légitime volonté d’échapper au chaos, à la pauvreté et à la mort ? Nous voyez-vous tirer, comme le faisaient les gardes-frontières libyens sur les clandestins subsahariens, sur ces hordes de réfugiés ? Il est vrai que la construction d’une ligne Maginot sur le front méditérranéen ne flatterait guère notre humanisme chrétien. Il faudra mutualiser l’invasion, se la répartir, puisque la refuser, par la force, n’est plus possible. De gigantesques camps d’accueil répandus des côtes de l’Italie jusqu’en France. La résorption de l’anarchie migratoire ne sera bien sûr qu’une question de temps, tenteront de nous rassurer nos responsables impuissants, jusqu’à ce que la situation sécuritaire s’assainisse, jusqu’à ce que la démocratie voit le jour. Quelques mois, quelques années tout au plus. Là où la fiction captive davantage encore, c’est que s’il se manifeste dans les proportions annoncées, ce déluge humain surviendra dans la pire conjoncture possible, celle du déclin d’une Europe tuée économiquement par la crise et fragilisée culturellement par une immigration de peuplement vieille de cinq décennies qu’elle n’est déjà plus en mesure de digérer.

    Histoire d’invasion pacifique qui en rappelle une autre, réelle celle-là. En 376, les peuples goths, chassés au Nord par les Huns, demandèrent aux Romains de leur accorder refuge au-delà du Danube. Le massacre de main-d’œuvre n’était plus dans les mœurs de l’empire christianisé qui comptait trop peu d’habitants pour se permettre de sacrifier les barbares qui, de fait, allaient franchir le fleuve avec ou sans accord. Il fallait de plus à l’empereur Valens des bras mercenaires pour servir la guerre en Perse. L’accueil des réfugiés Goths et leur fixation sur les terres de Thrace en fonction du colonat furent donc décidé et une gigantesque opération humanitaire se mit en branle. Las ! La politique d’accueil fit rapidement déroute, alimentée par la corruption des fonctionnaires romains qui ne tinrent pas leur promesse. De griefs en incompréhensions et en trahisons des deux côtés, la guerre fit rage. L’histoire culmina à Andrinople en 378. Les Goths vinrent à bout d’une armée romaine, elle-même largement « barbarisée », qui n’avait rien prévu de leur résistance et qui dut bientôt se mettre à chercher dans les ruines de la bataille le cadavre à jamais perdu de son empereur.

    L’imprévisible est maître. Des détails de l’avenir et de ses ruses, nous ne pouvons rien savoir. Mais la trame, elle, nous pouvons la « deviner » comme l’a fait Jean Raspail. Et cette fiction nous possède.

    Le monde est décidement fascinant dans ses emballements. Le futur qu’il nous trace terrible dans sa symbolique : à la colonisation révolue de l’Europe conquérante répondrait l’élan redoutable d’une contre-colonisation des victimes. Entre une charité suicidaire et une absence de pitié criminelle, entre l’altruisme qui nous tuera à coup sûr et l’égoïsme qui ne nous offrira qu’un salut précaire et coupable, voilà le nœud gordien où pourrait trancher le destin de l’Europe. Ce dilemme est notre diable. Que nous le voulions ou non, nous sommes, envahisseurs et envahis, déjà tous dans son camp.

    Georges-Henri Bricet des Vallons

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  • Le piège américain...

    Le piège américain, tel est le titre du dernier essai du général Vincent Desportes, publié aux éditions Economica. Excellent connaisseur de l'armée américaine, le général Desportes, qui s'est fait connaître du public par une prise de position assez hostile à l'engagement militaire français en Afghanistan, est surtout l'auteur de plusieurs ouvrages de réflexion sur la guerre et la stratégie, tels que Comprendre la stratégie (Economica, 2001), Décider dans l'incertitude (Economica, 2004) ou La guerre probable (Economica, 2008).

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    "La plus grande machine de guerre ayant jamais existé dans l’histoire du monde, les armées des États-Unis, gigantesque force dotée des meilleurs équipements, se heurte à de graves difficultés dans les conflits d’aujourd’hui. Les résultats obtenus y sont toujours limités, incertains, volatiles. Ses victoires se transforment laborieusement en succès politiques. Pourquoi, depuis plus d’un demi-siècle, à chaque nouvel engagement,la formidable armée victorieuse de 1918 et de 1945 n’a-t-elle obtenu, sauf exceptions, que des succès ambigus ? Pourquoi a-t-elle eu tant de difficultés à parvenir à un résultat minimal en Irak ? Pourquoi, en dix ans de guerre, malgré un volumineux déploiement de troupes, se retrouvet-elle en Afghanistan dans l’incapacité de prendre l’ascendant sur des adversaires pourtant beaucoup moins nombreux, rudimentaires dans leurs tactiques et leurs équipements ? Pourquoi, globalement, devient-il impossible aujourd’hui de transformer l’écrasante suprématie militaire américaine en victoire significative ? C’est à cette question fondamentale que répond cet ouvrage, en recherchant, au coeur de la nation américaine et de ses armées, les raisons pour lesquelles celles-ci peinent dans les nouvelles circonstances de la guerre. Le PIÈGE AMÉRICAIN – notre piège –, c’est la culture stratégique américaine, adaptée au monde d’hier, mais qui doit aujourd’hui évoluer pour que les forces armées des États-Unis retrouvent l’efficacité dont nous avons tous besoin."

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  • Défendre le peuple libyen ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean Bonnevey sur la guerre contre la Libye, publié sur Metamag, le magazine de l'esprit critique. Bie vu !...

     

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    Défendre le peuple libyen ? Mais quel peuple libyen ?

    L’approche du président Sarkozy de l’intervention franco- anglo-saxonne en Libye est plus que simple. Elle est simpliste. La France, pays des droits de l’homme et de la démocratie, reprendrait son rôle historique en se portant au secours d’un peuple combattant pour sa liberté et contre un tyran. Ce sont les « gentils », menés par le plus gentil d’entre eux, contre un très méchant, qui tue les siens. 

    A dire vraie, cette présentation fait l’unanimité dans les médias, à quelque réserve près, émise par des spécialistes et consultants. Cette unanimité est spectaculaire, puisque même les journalistes de Marianne, qui ont fait de la démolition de Sarkozy leur ligne éditoriale, se sentent obligés de le féliciter.

    Personne ne pose la question, qui cependant ne tardera pas à l’être : les raisons cachées de cette précipitation militaire ? Mais pourquoi donc Nicolas Sarkozy a-t-il brusquement décidé de « karcheriser » son » ami » Kadhafi ? Si Sarkozy avait été un dictateur, on aurait déjà dit qu’il tentait, par une opération extérieure, de faire oublier ses déboires intérieurs et de rebondir. Cela viendra. On se demandera si sa dernière chance de changer son image pour se représenter ne passait pas finalement par Benghazi. Pour le moment en tout cas, cette approche critique est quasi absente. Quasi, puisque nous en parlons.

    A dire vrai, on peut tout à fait approuver un soutien militaire aux insurgés, pour débarrasser la Libye de son dictateur, et envisager pour ce pays un avenir meilleur. Encore faut-il ne pas se leurrer et ne pas hésiter a prendre en compte des éléments qui rendent relatifs la présentation officielle par Paris de ce qui se passe.

    On notera d’abord que la position très en pointe de Paris est loin de faire l’unanimité, que les USA traînent des pieds - et d’ailleurs Obama est allé comme si de rien n’était en Amérique latine… si loin de Tripoli - que l’Allemagne nous a lâchés ;  le couple franco allemand a du plomb dans l’aile et Kadhafi n’y est pour rien.

    On notera encore que « la communauté internationale » est très hésitante et, à dire vraie, assez réduite. La Russie, la Chine l’Inde ne sont pas d’accord. Les pays africains ont lâché Paris et ne se sont pas rendu au rendez vous de Paris, préférant se réunir à Nouakchott pour initier une médiation.Et, malgré leur proximité, les deux nouvelles démocraties - la Tunisie et l’Egypte - ne manifestent pas une solidarité très active envers leurs frères de combat pour la liberté. Reste la Ligue Arabe dont l’inefficacité est connue. 

    A l’exception notable du Qatar, dont les relations avec la France sont souvent jugées suspectes, deux soutiens méritent réflexion. L’Irak, occupé et au statut démocratique improbable , malgré la guerre faite paraît-il pour ça, est le plus mal placé pour se manifester. L’Arabie Saoudite, qui a envahi le Bahreïn pour réprimer une partie du peuple de l’archipel, ne manque pas d’air non plus. Il s’agit donc bien d’une nouvelle opération militaire occidentale contre un pays arabo-musulman.

    Reste l’essentiel : protéger le peuple libyen. Mais les opérations militaires engagées visent, de toute évidence aussi, à briser le régime, quitte a faire des victimes civiles chez les pros-Kadhafi. Or ,et jusqu’a preuve du contraire, ils sont eux aussi des Libyens. Parlons-en car le fond du problème c’est qu’il n’y a pas de peuple libyen. Il y a des tribus. Celles de l’Est se sont soulevées contre un régime plus favorable aux tribus de l’Ouest. Présenter des rebelles, qui tirent dans tous les sens et veulent en découdre, comme des civils désarmés est tout de même un peu excessif.

    Enfin que fera t-on d’une victoire? Une fois Kadhafi renversé, mettra-t-on les gens de Benghazi au pouvoir à Tripoli ? Ce serait condamner le pays à une instabilité permanente, à une « somalisation » A-t-on vraiment pensé à l’après-Kadhafi au-delà du dogmatisme démocratique ? Pas sûr.

    D’autant que, derrière notre très actif chef des armées, le ministre des Affaires étrangères est tout de même celui qui pensait sauver le Rwanda par la démocratie, en mettant l’ethnie la plus nombreuse au pouvoir grâce au bulletin de vote. Condamnant la minorité à une soumission permanente inacceptable dans un système tribal. Alain Juppé qui est considéré encore souvent par de nombreuses victimes civiles comme partiellement responsable, par erreur d’analyse, d’un des plus terribles génocides de l’après-guerre. La bonne conscience, surtout dogmatique, est dangereuse pour ceux qui en bénéficient sans vraiment l’avoir demandée.

    Jean Bonnevey (Metamag, 22 mars 2011)

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