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  • D'Annunzio et l'Etat libre de Fiume...

    Les éditions Ars Magna viennent de publier le texte de Gabriele D'Annunzio intitulé La régence italienne du Carnaro - Esquisse d'un nouveau statut pour l'Etat libre de Fiume. Fondateur de l'Etat libre de Fiume, après s'être emparé de la ville avec ses Arditi, Gabriele D''Annunzio y a mis en place un régime qui de septembre 1919 à décembre 1920 a combiné des inspirations corporatistes, anarchistes, nationalistes et démocratiques.

    Pour découvrir plus en détail l'aventure de Fiume et ses arrières plans politiques et idéologiques, on pourra lire avec profit l'excellente étude de Claudia Salaris, A la fête de la révolution - Artistes et libertaires avec D'Annunzio à Fiume (Rocher, 2006), le roman d'Alessandro Barbero, Poète à la barre (Rocher, 2007), ou le récit d'Olivier Tosseri, La folie d'Annunzio - L'affaire de Fiume 1919-1920 (Buchet-Chastel, 2019).

     

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    " La tentative, par Gabriele D’Annunzio, de donner une constitution révolutionnaire à la ville de Fiume n’eut pas de lendemain. Elle fut étouffée dans l’oeuf. Ni les capitalistes, ni les communistes n’avaient intérêt à laisser s’instaurer, fût-ce dans les étroites limites de la régence du Carnaro, un nouvel état de choses qui risquait de faire tache d’huile et de se répandre au dehors. Les historiens qui analysent l’équipée de Fiume n’ont mis en avant que le heurt des revendications territoriales italo-yougoslaves, le conflit des délégués avec les chefs de l’Entente à la Conférence de Paris, le duel de D’Annunzio avec le gouvernement de Rome. Mais cela suffit-il à tout expliquer ? Est-il interdit de penser qu’à l’arrière-plan une conjuration tacite se soit nouée entre le capitalisme et le communisme pour écraser, avant qu’il ne soit trop tard, une initiative qui paraissait préjudiciable à leurs intérêts respectifs ? Cela expliquerait l’acharnement de Giolitti à chasser D’Annunzio de Fiume, fut-ce au prix d’une hécatombe qui ne s’imposait pas. Ne fallait-il pas ruiner son « projet de constitution » avant qu’elle n’ait le temps de s’imposer aux esprits ? Nous ne possédons aucune preuve de ce que nous avançons là, mais une hypothèse de ce genre n’est nullement à exclure. Nous avons vu, depuis lors, bien d’autres alliances de ce genre… "  Jacques Benoist-Méchin

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  • L’Union européenne ne fait peur à personne !

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Renaud Girard, cueilli sur Geopragma et consacré à la faiblesse géopolitique de l'Europe. Renaud Girard est correspondant de guerre et chroniqueur international du Figaro.

     

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    L’Union européenne ne fait peur à personne !

    Lorsque, le 10 septembre 2019, la Présidente de la Commission européenne, l’Allemande Ursula Von der Leyen, installa son Vice-président, l’Espagnol Josep Borrell, dans ses fonctions de Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, elle lui dit : « Nous devons être une Commission géopolitique ! ».

    Historiquement, sous l’influence du géographe allemand Friedrich Ratzel, le terme géopolitique désigne l’étude des rapports de pouvoir entre Etats. Ratzel (1844-1904), premier théoricien du Lebensraum (l’espace vital), estimait que la politique étrangère de l’Allemagne devait veiller à toujours maintenir des rapports de force favorables avec ses voisins. C’est d’ailleurs ce que fit son compatriote Bismarck, le Chancelier de fer, qui dirigea, avec talent, les affaires allemandes de 1870 à 1890. L’Allemagne bismarckienne était un Etat respecté dans le monde, tout en sachant éviter tout aventurisme.

    Bien que dotée depuis un an et demi d’une « Commission géopolitique », on ne peut pas dire que l’Union européenne (UE) apparaisse vraiment comme une puissance respectée dans le monde. Non seulement elle ne fait peur à personne, mais elle se laisse marcher dessus avec une singulière complaisance. Il y a la forme (qui compte beaucoup en diplomatie) et il y a le fond.

    Sur la forme, on a vu, au cours du premier tiers de l’année 2021, la Commission européenne se faire humilier par les deux grandes autocraties expansionnistes voisines de l’Union. Le 5 février 2021, alors même que M. Borrell était en visite à Moscou, les autorités russes expulsaient trois diplomates européens (un Allemand, un Polonais, un Suédois), sous prétexte qu’ils auraient participé à un rassemblement de soutien à l’opposant Navalny.

    Le 6 avril 2021 à Ankara, lors d’un sommet entre l’UE et la Turquie, on assista à une scène hallucinante : le président du Conseil européen, Charles Michel, et le président Recep Erdogan s’assirent face à face dans des fauteuils confortables, sans penser à en avancer un pour Madame Ursula Von der Leyen qui, plutôt que rester debout, décida d’aller s’asseoir sur un sofa au fond de la salle. Cet incident – aussitôt qualifié de sofagate par les journalistes – n’a pas seulement illustré l’absence de courtoisie élémentaire de ces deux hommes politiques belge et turc. Il a aussi – ce qui est plus grave – souligné l’absence d’unité à la tête de l’UE et l’existence d’une rivalité délétère entre son Conseil (organe de nomination et de décision représentant les 27 Etats membres) et sa Commission (organe de gestion des intérêts européens, détenant le monopole de l’initiative).

    Sur le fond, abondent hélas les preuves que l’UE ne se fait plus respecter.

    Le 23 mai 2021, le dictateur biélorusse Loukachenko a fait atterrir de force à Minsk un avion européen, de la compagnie Ryanair, reliant deux capitales européennes, Athènes et Vilnius. Tout cela pour s’emparer d’un opposant de 26 ans, qui fut l’un des principaux journalistes biélorusses à avoir dénoncé la fraude des élections présidentielles d’août 2020.

    Une semaine plus tôt, à l’autre extrémité du territoire de l’Union en diagonale, se déroula un incident montrant également un manque de respect pour l’UE. En représailles du fait que l’Espagne ait accepté de soigner chez elle le chef du Polisario (mouvement des Réguibats, tribu saharienne militant pour l’autodétermination de l’ex-Sahara espagnol, annexé par le Maroc en 1975), les autorités marocaines ont lancé, à l’assaut de l’enclave espagnole de Ceuta, des milliers de jeunes hommes et adolescents problématiques, dont elles furent ravies de se débarrasser. Le gouvernement marocain sait très bien que, sur le territoire de l’UE, on n’expulse jamais les mineurs isolés.

    Il n’y a pas qu’aux trafiquants de drogues et d’êtres humains que l’UE ne fait pas peur. Les hackers, qu’ils soient étatiques ou non, ne la craignent pas non plus. Le territoire de l’UE est devenu le ventre mou du monde de toutes les attaques cyber. Le 4 mai 2021, Belnet, le réseau informatique de la Belgique, a été paralysé par une attaque, au moment où son Parlement s’apprêtait à tenir une réunion sur la minorité chinoise persécutée des Ouïghours… Autre exemple incriminant la Chine, elle essaie régulièrement de voler informatiquement ses plans à Airbus.

    La Russie, quant à elle, tolère sur son sol quantité de cyber-corsaires. Pour obtenir des rançons, ceux-ci attaquent des sociétés privées ou des institutions publiques, telles que les hôpitaux. Les services russes et chinois ne se gênent pas pour déposer des « implants » (des logiciels dormants activables à distance) sur les grandes infrastructures européennes.

    Face à ses adversaires, il est grand temps que l’UE élabore une politique de sécurité digne de ce nom. Pour passer enfin à la contre-offensive. 

    Renaud Girard (Geopragma, 28 mai 2021)

     

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  • Les snipers de la semaine... (218)

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    Au sommaire cette semaine :

    - Julien Rochedy dédicace son dernier essai, L'amour et la guerre, à quelques féministes médiatiques ou actives sur les réseaux sociaux. Attention aux rafales !...

    Cadeau toxique

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    - sur Justice au singulier, Philippe Bilger mouche Emmanuel Macron après sa pathétique opération de communication en direction des "jeunes"...

    Un président ne devrait pas faire ça...

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  • Feu sur la désinformation... (333)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      Emmanuel Macron a invité à l’Elysée les deux Youtubeurs McFly et Carlito pour un improbable concours d’anecdotes. Une vidéo dérangeante qui pose question...
    • 2 : L’énorme bobard des médias sur l’origine du Covid-19
      Pendant des mois, les médias nous l’avaient assurés d’un ton docte : le virus Sars-Cov-2, à l’origine du Covid-19, n’était pas sorti du laboratoire de virologie de Wuhan. Finalement, tous les médias reviennent aujourd’hui sur leurs affirmations et admettent que cette hypothèse reste une possibilité.
    • 3 : Revue de presse
    • 4 : Les aides à la presse : pluie d’argent public sur les médias en 2019
      La Lettre A a mis la main sur les données des aides publiques à la presse en 2019. Analyse de cette pluie de subventions pour un montant total minimal de 225 millions d’euros.

                                                  

     

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  • Générations identitaires !...

    Le nouveau numéro de la revue Éléments (n°190, juin 2021 - juillet 2021) est en kiosque!

    A côté du dossier consacré à l'identité, on découvrira l'éditorial d'Alain de Benoist, les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama» , un choix d'articles variés, un débat sur l'assimilation entre Michel Geoffroy et Vincent Coussedière et des entretiens, notamment avec l'ancien ministre des affaires étrangères Hubert Védrine, le cinéaste Hubert Viel, les critiques Patrick Eudeline et Nicolas Ungemuth, l'écrivain Richard Millet, les essayistes Julien Rochedy et Henri Levavasseur, le journaliste Pierre Sautarel, l'historien Laurent Schang et le spécialiste de Jésus... Alain de Benoist ! Et on retrouvera également les chroniques de Xavier Eman, d'Olivier François, de Laurent Schang, d'Hervé Juvin, de Bruno Lafourcade, de Guillaume Travers, d'Yves Christen, de Bastien O'Danieli et de Slobodan Despot...

     

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    Éditorial
    Table rase. Par Alain de Benoist

    Agenda, actualités

    L’entretien
    Les quatre vérités d’Hubert Védrine. Propos recueillis par Pascal Eysseric

    Cartouches
    L’objet politique : qui se souvient de la petite main jaune de SOS Racisme ? Par Nicolas Gauthier

    Une fin du monde sans importance. Par Xavier Eman

    Cinéma : Fernando Di Leo, le communiste antigauchiste. Par Nicolas Gauthier

    Carnet géopolitique : Une conférence sans avenir. Par Hervé Juvin

    Champs de bataille : les secrets du mémorial de Heldenberg. Par Laurent Schang

    L’haltère-ego. Par Bruno Lafourcade

    Économie. Par Guillaume Travers

    Catulle Mendès, un érotique poivrot touché par la grâce. Le regard d’Olivier François

    Bestiaire : ces souris qui nous font part de leurs hallucinations. Par Yves Christen

    Sciences. Par Bastien O’Danieli

    Le combat des idées
    Le débat Vincent Coussedière – Michel Geoffroy : l’assimilation, l’utopie impossible ? Propos recueillis par Thomas Hennetier

    La mort au combat d’Idriss Déby : éloge du dernier loup du désert. Par Bernard Lugan

    Netflix au miroir de la série The Politician. Par David L’Épée

    Sur les traces du Jésus historique : Alain de Benoist mène l’enquête. Propos recueillis par Pascal Eysseric

    À la cour européenne du roi Arthur. Par Éric Garnier

    Entretien avec Laurent Schang : à la recherche de l’or du Rhin. Propos recueillis par Éric Garnier

    Michel Mohrt, le réfractaire. Par Christopher Gérard

    La civilisation britannique avant la cancel culture : des films de héros et d’Empire. Par Pierre Robin

    Lars Mytting, l’art du bûcheronnage à la scandinave. Par Gérard Landry

    Agriculture intensive : pour une politique du sol. Par Guillaume Travers

    Rencontre avec Hubert Viel, une enfance à la ferme. Propos recueillis par Alix Marmin

    Le bonheur en fumée, éloge de la cigarette. Par Christophe A. Maxime

    Entretien avec Patrick Eudeline et Nicolas Ungemuth : le showbiz est-il de gauche ? Propos recueillis par Nicolas Gauthier

    François Augiéras, génie rupestre. Par Rémi Soulié

    Dossier
    Génération(s) identitaire(s)

    Lettre à la vieille génération sur Génération identitaire. Par François Bousquet

    Qu’est-ce que l’identité ? Pour en finir avec les sophismes anti-identitaires. Par François Bousquet

    Fdesouche rencontre avec Pierre Sautarel, son fondateur. Par François Bousquet

    Julien Rochedy : Pourquoi lire Nietzsche à 20 ans ? Propos recueillis par Ludwig Steffen Georges

    Richard Millet : le RER, dernière station avant la fin du monde. Par François Bousquet

    Ethnos et Polis, entretien avec Henri Levavasseur. Par François Bousquet

    Panorama
    L’œil de Slobodan Despot

    De livres et de bananes. Par Slobodan Despot

    Un païen dans l’Église : la basilique Notre-Dame-des-Miracles. Par Bernard Rio

    Éphémérides

     

     

     

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  • Quand Bruno Lafourcade pulvérise le monde littéraire !...

    Le 26 mai 2021, Pierre Bergerault recevait sur TV libertés Bruno Lafourcade pour évoquer La Littérature à balles réelles (Jean Dézert, 2021), l'essai dévastateur et puissamment réjouissant dont celui-ci est l'auteur et dont nous vous recommandons la lecture.

    Écrivain talentueux, Bruno Lafourcade a publié ces trois dernières années, trois romans, L'ivraie (Léo Scheer, 2018), Saint-Marsan (Terres de l'ouest, 2019) et Tombeau de Raoul Ducourneau (Léo Scheer, 2019), deux pamphlets, Les nouveaux vertueux (Jean-Dézert, 2017) et Une jeunesse, les dents serrées (Pierre-Guillaume de Roux, 2019), un polar, Le Hussard retrouve ses facultés (Auda Isarn, 2019) et un recueil de chroniques,  Les Cosaques & le Saint-Esprit  (La Nouvelle Librairie, 2020).

     

                                   

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