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  • Dragon est de retour...

    Les éditions Artus viennent de publier en DVD un film d'Eduard Grečner intitulé Dragon est de retour.

     

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    "Le potier Martin Lepis, surnommé Dragon, vit un peu à l’écart de son village, suscitant jalousies et convoitises. Accusé par les villageois d’être la cause de catastrophes naturelles, il est emmené loin du village par les gendarmes, laissant Simon s’emparer de sa femme Eva. Quelques années plus tard, Dragon revient au village. Afin de réintégrer la communauté, il propose de ramener un troupeau de vaches ayant fui un incendie. Il exige que Simon l’accompagne.

    Un petit chef-d’œuvre comme seuls les Tchèques et les Slovaques savaient le faire dans les années 60… Un noir et blanc d’une pureté admirable, une ambiance virant sans cesse entre le réalisme et l’onirisme, des mouvements tant suaves que voluptueux, une musique enivrante… Tout ceci porté par une troupe de comédiens à l’authenticité exemplaire. Ne passez pas à côté de chef-d’œuvre."

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  • Notre alimentation menacée, nos agriculteurs en péril ?...

     

     

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Pierre-Guillaume Mercadal à Thinkerview, consacré à l'agriculture et à l'alimentation...

    Pierre-Guillaume Mercadal pratique l'agriculture biologique en tant qu'éleveur de cochons laineux et est un défenseur du monde paysan.

     

                                                

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  • Le mythe de l'Atlantide...

    Les éditions du CNRS viennent de rééditer dans leur collection de poche Biblis un essai de René Treuil intitulé Le mythe de l'Atlantide. René Treuil est professeur émérite de protohistoire égéenne à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne.

     

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    " Traditionnellement associé à la quête géographique d'une brillante civilisation disparue, le mythe de l'Atlantide invite à un questionnement passionnant sur la modernité de cette fable des origines perdues. Notre imaginaire occidental n'a cessé d'investir l'Atlantide de symboles riches et contradictoires, de l'utopie des premiers temps à des visions fantasmatiques de chute et de décadence.
    La production littéraire et artistique qui lui est associée, extrêmement prolifique, vient témoigner de cette fascination. Un phénomène d'engouement collectif et une source d'inspiration majeure qui remontent au Critias de Platon, trouvent écho dans l'utopie philosophique de Bacon, irriguent les œuvres de Lovecraft, Conan Doyle, Pierre Benoit... Autant de créations, autant de mondes insolites analysés par René Treuil dans cette étude ludique et documentée qui décrit l'Atlantide comme une fiction constitutive de nos mentalités et de notre culture. "

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  • La “progéniture monstrueuse”: brève histoire de l’intérêt...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Andrea Falco Profili cueilli sur le site d'Euro-Synergies et consacré à la question du prêt à intérêt . Ce texte a été publié initialement sur le site du GRECE Italie.

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    La “progéniture monstrueuse”: brève histoire de l’intérêt

    Aristote la qualifia de “commerce le plus haï”, une activité contre nature où l’argent, par essence stérile, se reproduisait de façon monstrueuse par lui-même. Pendant des millénaires, l’acte de prêter avec intérêt a été un tabou moral, repoussant et inacceptable. Dans le folklore médiéval, les démons remplissaient la bouche du prêteur décédé de pièces brûlantes, une punition jugée appropriée pour un abomination telle que l’usure. Le monde antique, en effet, connaissait bien la puissance socialement destructrice de la dette : il avait conçu à cet effet un mécanisme de suppression, l’institution du Jubilé. Une année sacrée, qui servait de réinitialisation légale où les terres revenaient à leurs anciens propriétaires et, surtout, où la libération de l’esclavage de la dette était proclamée. C’était la tentative ultime de freiner une pratique odieuse.

    Ces échos d’une ancienne répugnance morale ont été, depuis, enfouis par l’histoire. La longue marche du crédit a transformé le péché capital en une pratique financière respectable. Mais, en se dotant de méthode, il faut retracer comment il a été possible d’en arriver là.

    Comme nous l’avons dit, dans le monde antique, l’intérêt était perçu comme un acte repoussant et inacceptable, on parlait de faire “enfanter” l’argent, un acte que Aristote, dans le premier livre de La Politique, condamne immédiatement, déclarant la stérilité de l’argent. L’usurier, en faisant “accoucher” des pièces de monnaie à partir d’autres pièces, crée une progéniture artificielle, un tokos (qui signifie aussi “rejeton” en grec), qui est une monstruosité. La pratique du prêt était considérée odieuse car elle constituait le principal instrument de soumission. Dans le monde grec-romain et au Proche-Orient, un paysan dont la récolte tournait mal était contraint de grever sa terre, puis ses outils, puis ses enfants, et enfin lui-même. C’était la réalité du crédit: l’esclavage pour dettes. Des populations entières étaient dépossédées et asservies non par une armée envahissante, mais par un registre comptable. Le créancier voyait sa richesse croître non par le travail, mais par la désolation d’autrui. C’était un système qui dévorait la société de l’intérieur, concentrant la terre et le pouvoir entre les mains d’une oligarchie, tandis que la masse de la population sombrait dans une servitude permanente.

    La dette accumulée, laissée à elle-même, devient une entropie sociale et se concentre jusqu’à détruire le tissu même de la communauté, créant une fracture irrémédiable entre créanciers et débiteurs. Cette répulsion ne se limita pas au paganisme philosophique ou à la culture catholique. Elle fut universelle, si bien que l’Église chrétienne primitive, suivant les Évangiles (“Prêtez sans espérer rien en retour”), fut implacable. Les pères de l’Église, à partir de Saint Thomas d’Aquin, furent unanimes dans leur condamnation de l’usure comme péché mortel, défini comme un vol sans demi-mesure. Faire payer pour l’usage de l’argent, disait Thomas, c’était faire payer pour le temps. Les conciles ecclésiastiques interdisaient aux usuriers de recevoir les sacrements et même la sépulture en terre consacrée. L’Islam, dans le Coran, est peut-être encore plus clair, en comparant l’usurier à celui qui est “touché par Satan” car il déclare littéralement la guerre à Dieu et à son prophète en poursuivant cette pratique.

    Pendant plus de deux mille ans, les trois grandes traditions intellectuelles et morales d’Europe et du Proche-Orient – la philosophie grecque, la loi chrétienne et la loi islamique – s’accordaient sur la malignité absolue de l’usure, avec une voix unanime.

    La question est alors la suivante:  comment a-t-il été possible d’arriver à la situation actuelle, comment un paria moral a-t-il pu s’intégrer dans l’administration courante en dissimulant son passé de pratique répugnante. Il s’agit en effet d’un chef-d’œuvre de sophistique, d’un lent lavage de cerveau collectif qui a duré des siècles, a commencé par de petits détails et des jeux terminologiques. Les théologiens et juristes  du bas moyen-âge commencèrent à creuser des fissures dans le mur, en postulant les droits du prêteur d’argent. Si le créancier subissait un dommage, ou perdait une opportunité de gain, il devenait opportun et justifiable qu’il reçoive une compensation, un “intérêt”. Le terme même d'“intérêt” fut choisi délibérément pour s’éloigner du mot “usure”, lequel était chargé de haine. Par la suite, furent créés les Monts de Piété, officiellement nés pour lutter contre l’usure, qui étaient des institutions franciscaines prêtant de l’argent aux pauvres en demandant en échange seulement un petit intérêt, juste suffisant à couvrir les coûts opérationnels. Cela semblait charitable, mais le tabou avait été brisé et, pour la première fois, une institution chrétienne légitimait l’intérêt. La digue avait cédé.

    Le coup de grâce arriva avec la Réforme protestante. En plus de Luther, c’est Jean Calvin qui fournit la justification théologique que le capitalisme naissant attendait. Calvin distingua entre le prêt au pauvre (qui constituait encore un péché) et le prêt à l’entrepreneur, arguant que l’intérêt était le gain légitime de celui qui permettait à un autre homme de tirer du profit en lançant une activité. À partir de ce moment, les coordonnées de l’argent dans la société changèrent irrémédiablement : on ne parle plus d’argent stérile mais de capital, et l’usurier, parasite, changea de nom pour devenir l'“investisseur”, devenant un partenaire dans le progrès.

    Depuis ce moment, la marche du crédit fut inarrêtable. Les Lumières ont sécularisé le sujet (Bentham, Adam Smith), liquidant les anciennes interdictions désormais considérées comme relevant de superstitions médiévales qui entravaient le libre marché. Les banques, autrefois activités marginales et honteuses, sont devenues les temples de la nouvelle économie. Aujourd’hui, le système que les Européens d’autrefois voyaient comme un cancer social est désormais le système circulatoire en place. La re-signification a permis de remplacer la peur de la dette par celle de ne pas en avoir assez (on parle maintenant de “mauvais crédit”). Les gouvernements ne cherchent pas à effacer les dettes, mais s’endettent pour payer les intérêts sur les dettes précédentes. Même l’institution du Jubilé ne survit que dans son sens spirituel dans un catholicisme en déclin, tandis que sa valeur économique et sociale est oubliée et ridiculisée comme une impossibilité économique. En revanche, il existe son opposé : le sauvetage (bailout), où les dettes faillies des puissants ne sont pas effacées, mais transférées sur le dos du public. L’apothéose de cette transformation est survenue avec la crise financière de 2008. Quand le château de cartes construit sur les prêts hypothécaires s’effondra, on a pu s'attendre à un retour à la santé. Au contraire, ce fut la victoire définitive de la logique de la dette. Les sauvetages bancaires dans le monde atteignirent des chiffres astronomiques. Ce ne furent pas les dettes des désespérés qui furent effacées, mais celles des requins financiers qui furent socialisées. Les spéculateurs qui avaient parié et perdu furent sauvés par l’argent public, tandis que des millions de familles perdirent leurs maisons. On choisit de récompenser ceux qui avaient créé la catastrophe, ceux qui en subirent les conséquences découvrirent vite le sens du mot “austérité”.

    Le cercle est bouclé, la “progéniture monstrueuse” d’Aristote s’est tellement multipliée qu’elle a dévoré ses propres parents. Et le monde, sans même s’en rendre compte, est devenu son enfant adoptif.

    Andrea Falco Profili (Euro-Synergies, 28 novembre 2025)

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  • La France face aux Etats-Unis...

    Les éditions La Ravinière ont récemment publié un essai de Stève Sainlaude intitulé La France face aux États-Unis - Une tradition d'opposition. Agrégé d’histoire et docteur en histoire diplomatique, enseignant à Sorbonne-Université,  Stève Sainlaude est spécialiste des relations franco-américaines et est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Le gouvernement impérial et la guerre de sécession 1861-1865 (L'Harmattan, 2011).

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    " Ancienne grande puissance, la France dénonce régulièrement l’hégémonie américaine. Dans la course aux récriminations, elle est probablement l’État occidental où la critique s'exprime le plus régulièrement, le plus bruyamment, parfois le plus solitairement et même, de temps à autre, le plus sévèrement. Quand les États-Unis voulurent étendre leur emprise territoriale, la France a plus d’une fois œuvré pour endiguer leur expansion. Puis, lorsque la république fédérale américaine est devenue puissance mondiale, dans un mouvement inversement proportionnel au recul de la France sur la scène internationale, ses dirigeants ont dénoncé de façon quasi systématique la suprématie de Washington. Avec La France face aux États-Unis, Stève Sainlaude revient sur les origines de cette politique d’opposition. À partir d’archives inédites, il retrace le fil de relations parfois tendues, mais jamais rompues qui, de la vente de la Louisiane par Napoléon à la crise des tarifs douaniers ouverte par Donald Trump en passant par le fameux discours de Phnom Penh du général de Gaulle, lient les deux nations depuis plus de deux siècles. Écrit dans un style vivant et foisonnant d’anecdotes, ce passionnant essai d’histoire diplomatique satisfera les spécialistes par la rigueur de son contenu tout en sachant intéresser un large public."

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  • Europe : la guerre civile qui monte...

    Dans cette émission du Plus d’Éléments, diffusée par TV Libertés, l'équipe du magazine s’empare du dernier numéro d’Éléments qui interroge l’avenir des Européens – démographique autant que civilisationnel – face au péril migratoire et à la menace de guerre civile qui gagne l’Ouest du continent, du Royaume-Uni à la France. Une perspective sombre, nourrie d’un faisceau d’indices chaque jour plus inquiétants. 

    On trouvera sur le plateau, autour d'Olivier François, Xavier Eman, rédacteur en chef, Daoud Boughezala, Rodolphe Cart et Anthony Marinier...

     

                                              

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