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totalitarisme

  • L’Europe et le totalitarisme...

    Les éditions des Presses universitaires de Rennes viennent de publier sous la direction de François Hourmant un ouvrage collectif en hommage à Bernard Bruneteau intitulé L'Europe et le totalitarisme.

    Historien des idées, professeur émérite de science politique à l’université de Rennes, Bernard Bruneteau est un spécialiste reconnu des totalitarismes et a notamment publié  Le Totalitarisme : origines d’un concept, genèse d’un débat 1930-1942 (Cerf, 2010), Les « collabos » de l'Europe nouvelle (Cerf, 2016) et Le bonheur totalitaire - La Russie stalinienne et l'Allemagne hitlérienne en miroir (CNRS, 2022).  Professeur des universités en science politique, spécialiste d'histoire contemporaine, François Hourmant a notamment publié Les Années Mao en France (Odile Jacob, 2018).

    Les deux auteurs ont dirigé conjointement un ouvrage intitulé Le vestiaire des totalitarismes (CNRS, 2022).

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    " Avec la montée des populismes, la revitalisation des nationalismes et les tensions géopolitiques entre l’Europe et la Russie sur fond de guerre en Ukraine, l’œuvre intellectuelle et scientifique de Bernard Bruneteau prend un relief singulier. Centré sur les deux thématiques majeures qui furent au cœurouvrage  de son travail – l’Europe et le totalitarisme –, l’ouvrage propose une fertile confrontation entre le regard de l’historien, marqué par une nécessaire contextualisation, et celui du politiste, toujours tenté par la théorisation et la construction de modèles interprétatifs. Mise au point historiographique autour du concept discuté de totalitarisme et son caractère opératoire au cas de l’Italie, le livre plonge aussi dans les enjeux associés à la construction européenne et à la notion d’Empire. Il propose également des lectures originales qui font travailler ces notions qu’il s’agisse des liens entre le rugby et le nationalisme, le voyage des intellectuels dans l’Albanie stalinienne, la dimension orwellienne de la série The Prisoner ou encore le spectre d’Ayn Rand dans la série Mad Men, sans oublier les imaginaires associés à la Bretagne. Le livre en l’honneur de Bernard Bruneteau témoigne de l’importance des représentations politiques. Ces dernières ont en effet favorisé la création des identités collectives, alimenté les grands récits idéologiques en cimentant sur le plan rationnel et émotionnel les engagements, eux-mêmes adossés à une symbolique profuse, à des discours mais aussi à des scénographies et des liturgies politiques."

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  • Les oligarchies contre les peuples, la menace du totalitarisme en Europe...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Festivi cueilli sur EuroLibertés et consacré à l'étranglement progressif de la liberté des peuples en Europe...

    Avocat honoraire et ancien bâtonnier de l'ordre, Michel Festivi est l'auteur de plusieurs ouvrages historiques consacrés à l'Espagne de la première moitié du XXe siècle.

     

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    Les oligarchies contre les peuples, la menace du totalitarisme en Europe

    Partout en Europe, dans une Europe passoire sans frontières protégées, submergée au demeurant par une immigration incontrôlée, le plus souvent illégale, gangrenée par une violence exponentielle, et livrée aux narcotrafics, les États profonds et les technostructures mondialisées recherchent par tous les moyens à empêcher la libre expression populaire, qui tente de s’opposer à la disparition de la civilisation millénaire, qui depuis Athènes et Rome, en passant par le Christianisme bâtisseur de nos Cathédrales, avaient façonné nos pays, nos lois, nos mœurs, nos coutumes, nos traditions et ont apporté au monde les splendeurs absolues de la littérature, de la peinture, des arts, de l’architecture, la France étant de surcroit  « mère des arts, des armes et des lois », comme la décrivait Joachim du Bellay dans son recueils Les Regrets en 1558 .

    Dans une envolée lyrique dont il avait le secret, Charles de Gaulle avait déclaré : « Il ne peut y avoir d’autre Europe que celle des États en dehors des mythes, des fictions, des parades ». Il avait rajouté : « Je ne crois pas que l’Europe puisse avoir aucune réalité vivante si elle ne comporte pas la France avec ses Français, l’Allemagne avec ses Allemands, l’Italie avec ses Italiens, etc, Dante, Goethe, Chateaubriant appartiennent à toute l’Europe, dans la mesure même où ils étaient respectivement et éminemment Italien, Allemand et Français. Ils n’auraient pas beaucoup servi l’Europe s’ils avaient pensé et écrit en quelque espéranto ou volapük intégré ». (Conférence de presse du 15 mai 1962).

    Mais depuis, les temps ont bien changé. Désormais, c’est tout le contraire qui est entrepris, pour broyer les peuples, les supprimer, les nier, pour les agglomérer dans un magma informe et infect. Cette politique totalitaire se retrouve partout. En Roumanie, avec le scandale des annulations des élections qui allaient porter au pouvoir un anti-européiste convaincu largement gagnant dès le premier tour de scrutin. En Pologne, où la mobilisation bruxelloise a fini par faire revenir Tusk au pouvoir, mais heureusement n’a pas pu empêcher la victoire, à la présidentielle, du nationaliste Karol Nawrocki. En Géorgie, où tout est entrepris pour forcer la main mise de Bruxelles. En France, avec des tripatouillages électoraux entre les deux tours, qui ont empêché la victoire du RN en 2024, et la prise de pouvoir de juges non élus, qui entendent phagocyter la libre expression des citoyens par des révolutions institutionnelles et juridiques des plus dictatoriales, retoquant certaines lois sur des motifs les plus stupéfiants, et interdisant à certains candidats capables de parvenir au plus haut, de se présenter. Il faudra surveiller de près les prochaines élections en Moldavie, et l’an prochain en Hongrie, où les appareils internationaux se mobilisent comme jamais. La Grande Bretagne, pays à la pourtant longue tradition des libertés publiques, malmène ses opposants, n’hésitant pas à les emprisonner pour de simples délits d’opinion, même un comique, qui n’avait pas l’heur de plaire au pouvoir, avait été appréhendé à sa descente d’avion.

    Mais c’est en Allemagne, où les éléments se déchainent avec le plus de force contre le peuple allemand. Et c’est l’AfD qui est au centre de toutes les attentions mortifères, pour l’éliminer, la dégager, et l’empêcher d’exister. Depuis sa création en 2013, elle est au centre d’une incroyable série de procédures policières, administratives et juridiques, car elle gène, elle dérange et ses immenses succès électoraux ravivent les intentions d’ostracisme à son égard.

    J’ai décrit ici même, comment dans l’Ouest du pays, elle avait il y a quinze jours, triplée son score précédent à des élections locales en Westphalie. L’excellent site Breizh-Info nous apprend, qu’à Ludwigshafen, ville industrielle de Rhénanie-Palatinat, elle a été interdite de se présenter par le conseil municipal. L’argument sempiternellement avancé « la défense de la démocratie » ! Belle litote au demeurant, rejoignant celle du guillotineur Saint-Just, et préfigurant toutes les dictatures rouges « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ». Par tous les moyens, l’État allemand, avec la bénédiction des instances européennes, entend paralyser l’action de l’AfD, qui n’a qu’un tort, se présenter librement au suffrage des Allemands et y recueillir de plus en plus de succès, en luttant contre l’immigration invasive, la délinquance qui se multiplie, les escrologies climatiques et environnementales qui détruisent les industries, l’appauvrissement de ceux qui travaillent, la gabegie généralisée.   

    Le 2 mai 2025, l’Office de protection de la Constitution (sic), chargé du renseignement intérieur, a classé l’AfD comme un mouvement « extrémiste de droite confirmé », avec comme motif « les indices selon lesquels l’AfD aurait des aspirations contre l’ordre fondamental libéral et démocratique », sont devenus des « certitudes », pour cette police de la pensée, digne du ministère de la Vérité d’Orwell, dont son récit d’anticipation, 1984, n’a jamais été aussi près de la réalité. L’AfD a contesté cette décision, qui a été suspendue pendant la procédure d’appel, mais le risque est immense. En dernier ressort, c’est la Cour constitutionnelle de Karlsruhe qui tranchera.

    Gageons que le combat, en Allemagne, comme partout en Europe est loin d’être fini. Les coups bas vont continuer à tomber comme à Gravelotte. Ainsi, on vient juste de l’apprendre, un tribunal du land de Berlin vient d’ordonner à l’AfD de quitter son siège national, donnant raison au propriétaire qui invoquait la violation par l’AfD de ses obligations lors de la soirée électorale de février 2025, célébrant son succès aux élections législatives. L’AfD devrait quitter les lieux à la fin de 2026, le motif invoqué, l’AfD avait projeté son résultat exceptionnel et son logo sur un des murs du bâtiment. Mais l’AfD a fait savoir, qu’elle avait acquis désormais de nouveau locaux. (En février 2025 L’AfD avait augmenté son score de 10,4%, passant à 20,80%, obtenant 152 députés contre 69 auparavant et devenant avec plus de 10 millions de voix le second parti du pays).

    C’est le stalinien Bertolt Brecht, qui après la révolte ouvrière berlinoise du 17 juin 1953, réprimée dans le sang par les communistes de Berlin-Est, avait renouvelé son soutien au parti communiste Est-allemand, le SED, et dans une lettre adressée au tyran Walter Ulbricht avait affirmé : « puisque le peuple vote contre le gouvernement, il faut dissoudre le peuple ». C’est cette continuité historique qui se développe partout actuellement en Europe et singulièrement en Allemagne. Espérons que les peuples ne se laisseront pas faire.

    Michel Festivi (EuroLibertés, 30 septembre2025)

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  • Arthur Koestler, la fin des illusions...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai biographique de Stéphane Koechlin intitulé Arthur Koestler, la fin des illusions. Romancier, essayiste et journaliste, Stéphane Koechlin est l'auteur  La Légende du baron rouge (Fayard, 2009) et de Dernier vol pour l'enfer (Fayard, 2016).

     

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    " Géant littéraire aux millions de lecteurs, auteur visionnaire au destin de météore, Arthur Koestler fut un écrivain adulé, haï, immense, dont la vie épousa les chaos du siècle dernier. Partisan de toutes les causes, il vit sa quête d'absolu se heurter aux grandes tragédies et son existence basculer. Devenu l'adversaire de toutes les idéologies, son engagement antitotalitaire culmina avec la publication de son maître-livre, Le Zéro et l'Infini. Parce qu'il avait tout vu. Parce qu'il avait tout dit. Voici son histoire. Tour à tour espion communiste et militant sioniste, passé par les prisons et condamné à mort, Arthur Koestler a eu mille vies. Mille vies que raconte Stéphane Koechlin dans cette biographie qui se lit comme un roman d'aventures et nous entraîne sur les pas d'un homme qui aura cherché toute sa vie une terre d'élection, un idéal politique. Un homme déchiré entre plusieurs langues, son hongrois natal, l'allemand qu'il répudiera, l'anglais, l'hébreu fantasmé. Enfin un homme libre, écrasé entre les blocs totalitaires du xxe siècle, qui s'accrochera à la littérature et déchirera le voile des illusions. Aujourd'hui, plus que jamais, la vie d'Arthur Koestler doit être racontée, et sa sagesse apprise. Acquise qu'elle fut dans les drames, les malheurs et les guerres dont nous voyons le retour aujourd'hui. Un livre capital. "

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  • L'homme transformé...

    Les éditions Via Romana viennent de publier un essai de  Philippe Pichot-Bravard intitulé L'homme transformé - But des révolutions totalitaires. Philippe Pichot-Bravard enseigne l’histoire du droit à l’Université de Brest, la philosophie du droit à l’Université catholique de l’Ouest à Angers.Pichot-Bravard_L'homme transformé.jpg

    " Fruit de la modernité, le totalitarisme est une forme de régime récente qui se distingue radicalement du despotisme, ou de la tyrannie, que nous appelons aujourd’hui "dictature", par sa finalité : la transformation de l’homme. 
       Cédant à la tentation de l’hubris, le totalitarisme ambitionne de doter l’État d’un pouvoir sans limite afin de faire table du passé et de construire un monde et un homme nouveaux. Cet homme transformé est le but ultime de toutes les révolutions totalitaires depuis 1793, qu’il s’agisse de l’expérience jacobine française, de l’expérience communiste, tant en Russie qu’en Asie, et de l’expérience national-socialiste allemande. 
       Après le procès de Nuremberg, d’une part, et l’effondrement du communisme en Europe orientale d’autre part, le totalitarisme semble durablement disqualifié, et son retour, impossible avant longtemps, en raison de la victoire d’une démocratie libérale qui fut un temps considérée comme la fin de l’histoire.
       L’ambition d’une transformation de la société et de l’homme, fortifiée par la mentalité transgressive dominante, ne cesse pourtant de se renforcer dans nos démocraties libérales occidentales, servie par l’emprise de plus en plus étouffante exercée par l’État sur la société et par les mécanismes de conformisme intellectuel, dont le wokisme est l’expression la plus récente et la plus radicale. A l’heure du transhumanisme, nouvel eugénisme, le péril totalitaire reste entier. 
       Revisiter l’histoire des totalitarismes semble dès lors indispensable. "

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  • Allemagne : la répression contre les patriotes s’accentue...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Lionel Baland, cueilli sur le site de la revue Éléments et consacré à la répression qui s'abat en Allemagne sur les organisations et les personnes appartenant à la mouvance patriote.

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    Allemagne : la répression contre les patriotes s’accentue

    Le système politique allemand, mis en place après la Seconde Guerre mondiale par les Alliés occidentaux et étendu dans l’Est de l’actuelle République fédérale d’Allemagne lors de la réunification survenue en 1990, présente la particularité d’être installé entre des « rails ». En conséquence, les individus et les structures qui développent des idées et des activités qui sont, sur la gauche ou sur la droite, à l’extérieur de ces « rails » sont soumis à diverses mesures de surveillance et de répression. Si ces dernières ont touché dans le passé essentiellement des éléments politiques radicaux, le rejet de l’immigration de masse, à la suite de l’ouverture des frontières par la chancelière démocrate-chrétienne CDU Angela Merkel en 2015, conduit à ce que des formations politiques qui disposent désormais d’un soutien important parmi la population se trouvent elles aussi dans le collimateur.

    Surveillance et infiltration

    Ainsi, l’État fédéral et chacun des seize États fédérés disposent d’Offices de protection de la Constitution qui jouent le rôle de services secrets. Les Offices de protection de la Constitution de chacun des États fédérés n’étant pas soumis à celui de l’État fédéral, chacune de ces structures agît de sa propre initiative et est en relation avec le ministère de l’Intérieur et le Parlement de l’entité qu’elle représente.

    Les Offices de protection de la Constitution classent des groupements qu’ils examinent en trois catégories : « objet d’observation », « cas suspect » et « extrémiste avéré  ». Les groupes qui sont mis dans les deux dernières d’entre elles font l’objet d’interceptions des communications (téléphoniques, par courriels, …) et d’infiltrations par des agents de renseignement. 

    Parmi les sections du parti patriotique Alternative für Deutschland (Alternative pour l’Allemagne – AfD) ayant atteint le plus haut niveau dans ce classement figurent trois sections d’États fédérés de l’Est du pays. Une autre, également de l’Est, et l’AfD au niveau fédéral sont aussi placées dans cette catégorie, mais ce classement est suspendu dans les deux cas pour des raisons stratégiques en attendant que les recours juridiques introduits par l’AfD soient traités par les instances appropriées.

    Menaces d’interdiction

    L’AfD, première dans l’Est du pays et deuxième formation politique d’Allemagne dans les sondages, est sans cesse menacée de faire l’objet d’une procédure d’interdiction au niveau fédéral, même si la probabilité que celle-ci puisse aboutir sur le long terme reste faible.

    En effet, au cours de l’histoire de la République Fédérale d’Allemagne, seules deux formations politiques ont été interdites : le parti national-socialiste Sozialistische Reichspartei (Parti socialiste de l’Empire – SRP) en 1952 et le parti communiste Kommunistische Partei Deutschlands (Parti communiste d’Allemagne – KPD) en 1956.

    Les tentatives de prohibition visant le parti ultranationaliste Nationaldemokratische Partei Deutschlands (Parti national-démocratique d’Allemagne – NPD) ont échoué dans le passé, la Cour constitutionnelle fédérale estimant que, ce parti étant infiltré par des informateurs de l’Office de protection de la Constitution, il n’était pas possible de déterminer si les propos et les actes considérés comme anticonstitutionnels émanaient ou non d’informateurs – certains de ceux-ci exerçant même de hautes fonctions au sein du parti – et aussi que, au vu de ses résultats électoraux, le NPD ne représentait pas réellement une menace pour le système en place.

    Gouvernement illégitime

    Lors des élections législatives du 23 février 2025, le parti de gauche anti-immigration Bündnis Sahra Wagenknecht – Für Vernunft und Gerechtigkeit (Alliance Sahra Wagenknecht – Pour la raison et la justiceBSW) a raté à moins de 14 000 voix près le seuil électoral des 5 % permettant de siéger à la Chambre fédérale des députés. Après des recomptages partiels dans l’un ou l’autre endroit du pays, ce nombre est tombé à moins de 10 000 voix. En conséquence, les extrapolations permettent d’affirmer qu’en cas de nouveau comptage dans l’ensemble de l’Allemagne, le BSW atteindrait les 5 % nécessaires. Or, si le BSW siégeait à la Chambre fédérale des députés, le gouvernement actuel, dirigé par Friedrich Merz et regroupant les démocrates-chrétiens de la CDU, les sociaux-chrétiens bavarois de la CSU et les sociaux-démocrates du SPD, n’y disposerait plus d’une majorité des sièges.

    Le BSW a introduit une demande de recomptage auprès de la Cour constitutionnelle fédérale. La juridiction a décliné la requête. Le BSW désire s’adresser à la commission adéquate de la Chambre des députés afin de déposer la même sollicitation, mais trois mois après le scrutin celle-ci n’est toujours pas constituée.

    Vote de l’ancienne Chambre

    Après les élections législatives, l’ancienne Chambre des députés a voté, à la majorité des deux tiers, une réforme de la Constitution portant sur l’assouplissement du « frein à la dette », car au sein de la nouvelle Chambre des députés, une majorité des deux tiers en faveur de cette modification n’aurait pu être dégagée. Afin que cette mesure soit adoptée par les écologistes, une promesse d’attribuer une partie des fonds à l’environnement a été faite ainsi que celle de proposer le ministre écologiste sortant des Affaires étrangères Annalena Baerbock au poste de présidente de l’Assemblée générale des Nations unies, fonction que cette dernière exerce désormais.

    Délit d’expression

    En Allemagne, à l’instar d’autres pays d’Europe occidentale, diverses opinions sont réprimées, mais également l’utilisation de symboles et de slogans anticonstitutionnels. Ainsi, Björn Höcke, qui est le chef de file de la tendance nationaliste de l’AfD et le codirigeant de l’AfD en Thuringe, ainsi que le président du groupe des élus de l’AfD au sein du Parlement de Thuringe, a été condamné au pénal à une peine de 13 000 euros pour avoir déclaré « Tout pour l’Allemagne ! » eu sein de la phrase « Tout pour notre patrie, tout pour la Saxe-Anhalt, tout pour l’Allemagne !», puis, une autre fois, à 16 900 euros pour avoir dit « Tout pour … », attendant que le public réponde « … l’Allemagne ! »

    Des écrivains et des éditeurs aussi visés

    La Nouvelle Droite allemande participe au combat métapolitique et influe fortement sur les idées de l’AfD. Sa principale structure se trouve à Schnellroda dans l’Est du pays, où l’éditeur Götz Kubitschek s’est implanté et subit les persécutions de l’Office de protection de la Constitution de Saxe-Anhalt et de l’Office fédéral de protection de la Constitution.

    Sa maison d’édition Antaios est placée sous surveillance et est classée en tant que « avérée d’extrême-droite », alors que la « fabrique d’idées » Institut für Staatspolitik (Institut pour la politique d’État – IfS) siégeant au même endroit s’est auto-dissoute en 2024, par crainte d’une interdiction par les autorités.

    Interdiction professionnelle

    Dans le plus pur style des systèmes politiques totalitaires, l’écrivain patriote John Hoewer est officiellement empêché d’avoir accès au stage ouvrant la voie vers la profession d’avocat, de juge ou de procureur à cause d’écrits qu’il a réalisés et de son rôle au sein des deux organisations classées « avérées d’extrême droite » Ein Prozent et Junge Alternative, qui est l’organe de la Jeunesse de l’AfD.

    Le système liquide ses propres valeurs

    En étant de plus en plus contraint de renoncer à ses propres principes basés sur l’affirmation de la démocratie et de la liberté d’expression, le système politique en place en Allemagne montre qu’il se sent de plus en plus menacé par des partis qui le contestent.

    Si, naguère, le rejet du système était extrêmement limité grâce à la qualité et au niveau de vie dans l’Ouest du pays et à la promesse et à l’espoir pour la partie orientale d’atteindre dans le futur les standards de vie de l’Allemagne occidentale d’autrefois issus du miracle économique de l’après-guerre, une partie importante de la population ne se reconnaît plus dans les partis du système ; la mondialisation, l’immigration de masse incontrôlée, ainsi que les mesures écologistes et la guerre en Ukraine soutenue par les partis du système qui engendrent une augmentation des coûts énergétiques, décrédibilisent de plus en plus le régime qui se cabre et tente de se protéger en violant ouvertement ses principes fondamentaux.

    Pour le système en place, la roche Tarpéienne n’est plus loin du Capitole !

    Lionel Baland (Site de la revue Éléments, 13 juin 2025)

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  • Les nouvelles routes de la servitude...

    Les Presses de la Délivrance viennent de publier un essai d'Olivier Pichon intitulé Les nouvelles lettres de la servitude - Essai sur le totalitarisme au XXIe siècle. Professeur agrégé d'économie et d’histoire et docteur en sociologie politique, Olivier Pichon a été animateur d'émissions sur Radio Courtoisie et est désormais responsable de l'émission Politique & Eco sur TVL.

     

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    " La génération du baby-boom vit un très curieux paradoxe. Quand elle n’était pas communiste, elle se voulait plutôt libérale parce qu’anticommuniste et son patriotisme était fortement teinté d’économisme. Mais, avec la mondialisation, le paradigme, dominant, en économie libérale, présuppose que toute évolution du marché conduit à l’équilibre.
    Loin d’atteindre cet équilibre, l’auteur montre que la mondialisation, au lieu d’ouvrir les chemins de la liberté, a conduit les peuples sur les routes d’une nouvelle servitude et à la naissance d’une nomenklatura mondialiste. Pire encore, le nouveau capitalisme est en passe de se débarrasser de la démocratie et de la puissance publique.
    « Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre… » Voilà que l’on découvre que cette phrase de Tocqueville, ordinairement utilisée contre les totalitarismes du XXe siècle, s’applique parfaitement à la sournoise tyrannie que la mondialisation est en train de nous concocter. La liberté des peuples serait-elle décidément impossible ?"

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