Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

souveraineté

  • Refonder la santé : pour une révolution sanitaire enracinée et souveraine...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir cueilli sur Breizh-Info et consacré à la nécessaire réforme du système de santé français.

     

    Réforme du système de santé.jpg

    Refonder la santé : pour une révolution sanitaire enracinée et souveraine

    Notre système de santé est à bout de souffle. Ce n’est pas une crise : c’est une fin de cycle. L’hôpital public est devenu une usine à malades où les soignants s’effondrent et les patients errent. Les déserts médicaux s’étendent comme un cancer, jusqu’au cœur des métropoles. Les médecins libéraux désertent les gardes. Les infirmiers fuient l’hôpital. Les services d’urgence ferment. Et pendant ce temps, l’État bricole, empile les « Ségur », verse des primes et remplit des tableaux Excel.

    Mais on ne répare pas un arbre pourri à la racine avec du sparadrap. Il faut une refondation. Une révolution douce, enracinée, réaliste. Une contre-utopie organisée autour de quelques principes simples : souveraineté, proximité, responsabilité.

    Un système régionalisé, enraciné dans la terre des vivants

    La première erreur historique fut de vouloir centraliser la santé. Un fonctionnaire à Paris n’a aucune idée de la situation à Guingamp, à Lannemezan ou dans les Hautes-Alpes. Il est temps de confier la santé… à ceux qui vivent là.

    Chaque région doit avoir son propre service de santé, sous forme d’une agence sanitaire autonome, dotée de son budget, de son plan d’équipement, de ses hôpitaux et de son réseau de soins. Cette régionalisation permettra d’adapter les politiques sanitaires aux réalités locales : en Bretagne, la priorité sera aux urgences rurales et au maintien des maternités. En Alsace, peut-être à la gériatrie. Chaque peuple de France doit reprendre la main sur sa santé.

    Mieux encore : pour les régions qui le souhaitent, un maillage européen à petite échelle peut être envisagé. Il ne s’agit pas de livrer notre santé à Bruxelles, mais d’organiser des coopérations transfrontalières en matière de soins rares, de transferts de patients, de formation ou de recherche. Une Europe enracinée, fondée sur les territoires et les peuples, pas sur les directives.

    Une promesse fondamentale : soigner chaque Français à moins de 30 minutes de chez lui

    C’est un engagement que l’on pourrait inscrire dans la Constitution. Un hôpital, une maison de santé, une structure de soins à moins de trente minutes de chaque Français, quel que soit son lieu de résidence.

    Cela suppose de rouvrir des structures, pas de les fermer. De réorganiser les urgences, pas de les mutualiser à 200 kilomètres. De créer un maillage d’unités mobiles de soins, de relocaliser les plateaux techniques, et surtout, de sortir de la logique purement comptable imposée par l’ARS et Bercy.

    Nous devons investir dans des soignants bien payés, bien formés et respectés, pas dans des consultants en management ou des applications inutiles. Le financement peut être assumé par les régions, à condition que l’on mette fin au gaspillage, à la bureaucratie et à la surfacturation provoquée par une complexité folle.

    Le Service sanitaire national : deux ans de don pour tous

    La France n’a plus d’armée du peuple. Elle n’a plus de service national. Elle n’a plus de lien social. Recréons-le par un Service sanitaire national obligatoire pour tous entre 18 et 40 ans. Chaque Français, homme ou femme, devrait consacrer au moins deux années de sa vie à servir : comme pompier volontaire, secouriste, aide-soignant, brancardier, auxiliaire de soins, logisticien de crise, etc.

    Ce service sanitaire permettrait de former une réserve active de plusieurs millions de citoyens capables d’intervenir en cas de catastrophe, d’épidémie, de guerre ou de crise majeure. Cela ouvrira des débouchés professionnels, moyennant équivalence, à tous. Ce serait aussi un creuset de fraternité réelle, de discipline librement consentie, et une expérience utile pour les jeunes qui veulent s’orienter vers les métiers du soin.

    À ceux qui hurleront à la militarisation ou à l’embrigadement, répondons qu’il s’agit d’un retour au réel. Le soin est un acte politique et communautaire. On ne soigne pas une société liquide avec des pixels. On la soigne avec des hommes et des femmes debout, formés, prêts à servir.

    Une exigence non négociable : un système fermé, souverain, protégé

    Il n’existe aucun système de santé viable dans une société ouverte à tous les vents. Une médecine gratuite, universelle, solidaire n’est possible que dans un cadre limité, fermé, défini.

    La France ne peut pas soigner indéfiniment la planète entière. Il est temps d’imposer un principe clair : les soins gratuits sont réservés aux citoyens français et aux étrangers ayant contribué durablement au financement du système. Pour les autres, c’est le pays d’origine qui doit payer. Ou bien c’est le patient.

    L’immigration n’est pas un droit à la santé gratuite. C’est une charge, souvent lourde, pour les hôpitaux, les urgences, les maternités. Dans un monde rationné, la priorité doit aller aux nôtres.

    Soigner, c’est bâtir une civilisation

    La médecine moderne s’est coupée de ses racines spirituelles, culturelles, éthiques. Elle est devenue une technique froide, parfois inhumaine. Refonder notre système de santé, ce n’est pas seulement gérer une crise ou améliorer des ratios. C’est rebâtir une civilisation autour de la vie, du soin, du sacrifice et du bien commun.

    Nous n’avons plus besoin de ministères pléthoriques, de commissions inutiles ou de colloques creux. Ni d’administrations vampires qui engloutissent le budget de l’hôpital. Nous avons besoin de médecins enracinés épaulés par des robots et par l’IA, de paysans bien portants, de jeunes qui s’engagent, d’infirmières et de sages-femmes respectées, de structures agiles, de territoires fiers.

    Et surtout, d’une Civilisation qui préfère soigner les siens que sauver le monde entier sur ses propres cendres. C’est possible. Il suffit d’oser.

    Julien Dir (Breizh-Info, 27 mai 2025)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Rodrigo Ballester : « L’UE se transforme en monstre centralisé »

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien, cueilli sur Breizh-Info et donné par Rodrigo Ballester du directeur du Centre d’études européennes du Mathias Corvinus Collegium, à l'occasion de la publication d'un rapport, dont il est le co-auteur et qui propose de ramener l’Union européenne à ses racines, en rétablissant la souveraineté de ses États membres. 

    Great Reset_MCC.jpg

    Rodrigo Ballester : « L’UE se transforme en monstre centralisé »

    Le rapport dresse un bilan accablant de l’évolution de l’Union européenne, qui est passée d’une coopération de nations souveraines à une entité supranationale, les institutions de l’UE s’immisçant dans les affaires intérieures des États membres de l’UE. Où est-ce que tout a mal tourné ?

    Rodrigo Ballester : À Maastricht. La tendance que nous décrivons dans le rapport a commencé avec Maastricht. Il y a en gros trente ans que l’Union européenne a commencé à penser politiquement. Le programme fédéraliste, et tous les problèmes qui en découlent, a commencé très, très clairement à Maastricht.

    Le rapport indique que l’UE devrait revenir à son modèle de 1957, à une UE plus forte et ancrée dans la souveraineté nationale. Mais vous dites que les vrais problèmes ont commencé en 1993, lorsque le traité de Maastricht est entré en vigueur ?

    Rodrigo Ballester : Le projet initial n’était pas du tout comme le projet de Maastricht. Le projet initial était très pragmatique. Il respectait beaucoup les États membres, tant leur souveraineté que leurs différences culturelles. Et cela a duré très, très longtemps. Prenez l’Irlande, par exemple. Jusqu’à récemment, il était difficile d’obtenir le divorce. Personne n’en parlait vraiment. C’était accepté comme étant le point de vue de l’Irlande. Imaginez ce qui se passerait maintenant si, par exemple, la Hongrie interdisait le divorce ? Bruxelles deviendrait complètement folle.

    L’Union européenne est devenue un cheval de Troie idéologique, une entité centralisée qui veut imposer beaucoup de choses, y compris l’idéologie, de haut en bas. Ce n’était pas le cas il y a soixante-dix ans, ni même il y a trente-cinq ans. Le pragmatisme et le respect des identités et de la souveraineté nationales ont été remplacés par une intégration excessive et la création progressive d’un monstre centralisé qui ne sert plus les intérêts des États membres ni de leurs citoyens.

    On pourrait dire que les États membres de l’UE ont accepté cela.

    Rodrigo Ballester : En effet, la majorité des États membres sont satisfaits de cette nouvelle Union européenne centralisée. Ils sont prêts à renoncer à encore plus de leur souveraineté. C’est surtout vrai en Europe occidentale. Pourquoi ? Je pense que lorsque vous commencez à éroder la souveraineté des États membres, ils s’y habituent. Ils trouvent très confortable de déléguer le travail à l’Union européenne, en particulier à la Commission européenne. Cela a été très évident au cours des cinq dernières années. Ils se sont lentement habitués à ne pas avoir à prendre de décisions et à ne pas être traités comme des adultes.

    La majorité des pays d’Europe occidentale ont accepté beaucoup de choses qui ne sont même pas incluses dans les traités, des législations pour lesquelles l’UE n’a aucun mandat, et toutes sortes d’idéologies. Les élites occidentales qui ne partagent pas le passé tragique des pays d’Europe centrale et orientale, et qui n’ont pas connu le communisme et la dictature, sont beaucoup plus enclines à adhérer à ce programme mondialiste, avec une certaine naïveté et arrogance.

    Est-ce la raison pour laquelle il semble toujours y avoir peu de résistance de la part des États membres concernant certaines décisions ? On entend rarement parler de veto national lorsque l’unanimité est requise, ou de voix dissidentes lorsqu’une majorité qualifiée est nécessaire. La Hongrie a été sous les projecteurs ces dernières années pour avoir opposé son veto à certaines décisions de l’UE, par exemple sur l’Ukraine, mais sinon, peu d’exemples viennent à l’esprit. Même le fameux Pacte sur l’immigration a été adopté à la majorité qualifiée, et très peu de pays s’y sont opposés.

    Rodrigo Ballester : Parce qu’ils ne sont plus les principaux acteurs de l’Union européenne, et ils semblent l’avoir accepté. Ils négligent leurs propres devoirs et laissent lentement les décisions être prises par quelqu’un d’autre. La majorité des États membres ne veulent plus être traités comme des adultes. Ils sont heureux de renoncer à ces compétences et de sacrifier leur souveraineté nationale. Par pur confort.

    Donc le traité de Maastricht a essentiellement permis à la Commission européenne et au Parlement européen de prendre les choses en main ?

    Rodrigo Ballester : Oui, exactement. Et cette tendance a été confirmée par le traité d’Amsterdam, le traité de Nice et le traité de Lisbonne. Mais le point de rupture dans les soixante-quinze ans d’intégration européenne est sans aucun doute Maastricht. Les problèmes de l’Union européenne en matière de migration viennent de Maastricht. La zone euro est également un produit de Maastricht. Les politiques de l’État de droit viennent également de Maastricht. Ce grand saut de l’économie à la politique, du niveau intergouvernemental au niveau fédéral, tout cela a ses origines au même endroit.

    Comme vous le mentionnez dans votre rapport, les institutions de l’UE s’immiscent désormais dans des domaines qui devraient relever des compétences des États-nations, tels que l’énergie ou le droit de la famille. Par exemple, la Hongrie a été ostracisée et même traduite en justice pour avoir adopté une loi sur la protection de l’enfance qui interdit la propagande LGBT dans les écoles. La Cour de justice des Communautés européennes prend régulièrement le parti des institutions de l’UE contre les États membres, et rend tout aussi régulièrement des verdicts conformes aux politiques libérales de gauche, dans ce que votre rapport appelle « l’activisme judiciaire ». Les États membres ont-ils un moyen de se défendre contre les abus de l’UE ?

    Rodrigo Ballester : L’unanimité est l’arme la plus immédiate dont ils disposent. Alors que beaucoup à Bruxelles veulent s’en débarrasser, notre rapport recommande de la prolonger. Nous croyons vraiment que l’Union européenne est beaucoup plus forte lorsque les États membres peuvent défendre leurs droits et leurs lignes rouges. Le seul mécanisme qui permet à la Hongrie de se défendre encore contre les tendances autocratiques de l’UE est l’unanimité. L’État de droit combiné à la conditionnalité du budget sont des instruments politiques de chantage. Il suffit de regarder le cas de la Pologne pour ne pas en tirer d’autres conclusions. Ils ont confisqué les fonds de l’UE à la Pologne pendant des années, et dès qu’ils ont changé de gouvernement, en quelques mois, sans aucun engagement législatif, ils ont débloqué l’argent. L’Union européenne transforme le budget européen en un instrument politique qui peut être utilisé contre les pays qui ne se comportent pas « comme il faut ». C’est pourquoi l’unanimité est très importante.

    Votre rapport propose la mise en place d’un « bouclier national des compétences ». Comment cela fonctionne-t-il ?

    Rodrigo Ballester : Il s’agit d’une liste de compétences dans lesquelles l’Union européenne ne pourrait en aucun cas s’immiscer, même par l’intermédiaire de la Cour de justice européenne, car elle le fait tout le temps. Elle l’a fait le 13 mars, par exemple : elle a publié un arrêt qui oblige la Hongrie à reconnaître l’identité de genre perçue d’un migrant iranien : une femme qui s’identifie comme un homme. Comme les autorités hongroises ne la reconnaissent pas comme un homme, elle a saisi la justice. La Cour européenne a alors eu recours à une technique classique : elle a pris une législation européenne, le RGPD, le règlement général sur la protection des données [qui donne aux personnes le droit de corriger les informations inexactes les concernant] et l’a utilisée comme un cheval de Troie pour imposer son idéologie aux États membres. La Hongrie et tous les autres pays de l’UE sont désormais légalement tenus de reconnaître l’identité perçue. C’est quelque chose qui va totalement à l’encontre de la constitution hongroise et de ce que pense la grande majorité des Hongrois et probablement des Européens. Bien qu’elle n’ait aucune compétence dans ce domaine, l’UE a néanmoins réussi à imposer son idéologie. Il s’agit donc d’un chantage politique et d’un détournement politique des compétences nationales.

    Les institutions de l’UE invoquent régulièrement la nécessité de défendre les « valeurs de l’UE » lorsqu’elles traitent avec des États-nations dissidents. Des décisions de justice comme celle mentionnée ci-dessus pourraient-elles créer un dangereux précédent ?

    Rodrigo Ballester : L’article 2 du traité sur l’Union européenne est une liste de coquilles vides, de concepts très vagues et génériques. Selon la Cour de justice des Communautés européennes, le principe de non-discrimination signifie que vous devez reconnaître l’identité perçue. Donc, si le prochain réfugié iranien s’identifie comme une licorne, vous devez également l’accepter. Et donc, oui, c’est le danger avec ces valeurs. Ce sont des coquilles vides qui donnent beaucoup de pouvoir aux bureaucraties centralisées comme l’Union européenne. Et le meilleur exemple est la loi hongroise sur la protection des mineurs, car avant de se demander si l’on aime ou non cette loi, la toute première question devrait être : est-ce une compétence européenne ? Ce n’est pas le cas, car le droit de la famille et l’éducation sont des compétences nationales. Pourtant, au nom du principe de non-discrimination, ils réécrivent les traités. Il en va de même pour l’exclusion des universités hongroises des programmes Erasmus et Horizon de l’UE. Cela ne les regarde pas. Ce n’est pas à l’UE de dire comment une université hongroise doit être organisée. Mais au nom de l’État de droit, ils peuvent faire ce qu’ils veulent.

    Comment votre rapport propose-t-il de résoudre ce problème ?

    Rodrigo Ballester : Nous avons plusieurs propositions, telles que l’extension de l’unanimité dans la prise de décision, l’établissement du « bouclier de compétences nationales », la garantie de distinctions claires entre les compétences de l’UE et des États membres, qui fait quoi, et surtout, la mise du Conseil européen au-dessus de toutes les autres institutions, y compris la Cour de justice. S’il y a un conflit de compétences entre l’UE et les États membres, je ne pense pas que ce soit aux juges de décider. Les traités devraient également indiquer clairement que le droit européen ne devrait jamais, au grand jamais, avoir la primauté sur les constitutions nationales.

    Le rapport mentionne que le Parlement européen et les dirigeants franco-allemands ont appelé à une plus grande fédéralisation de l’Union européenne et à des réformes visant à centraliser le pouvoir au sein des institutions supranationales. L’Allemagne et la France, les deux États membres les plus puissants, sont-elles essentiellement responsables de l’évolution de l’UE ?

    Rodrigo Ballester : Le problème, c’est que la faiblesse de Paris et de Berlin s’est traduite par un renforcement de Bruxelles. Par exemple, lorsque Donald Trump a prêté serment en tant que président des États-Unis en janvier, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, était malade depuis une semaine. Il y a eu une certaine panique, et tout le monde attendait de la Commission qu’elle prenne des décisions, comme si elle était aux commandes. Mais ce n’est pas le cas, et ce ne devrait pas être le cas. La Commission européenne devrait être un secrétariat général au service des États membres, elle devrait être le porte-plume, pas le patron. Le fait que tout le monde ait paniqué à l’annonce de l’absence de Mme von der Leyen montre que de nombreux États membres ne prennent pas au sérieux leur propre souveraineté et leurs propres compétences nationales.

    Le rapport indique que « des décennies de centralisation accrue n’ont pas résolu les défis de l’Europe, mais les ont plutôt exacerbés ». Quel a été l’échec le plus flagrant de l’UE ?

    Rodrigo Ballester : Je dirais la compétitivité et la migration. En termes de compétitivité, nous étions au même niveau que les États-Unis il y a quinze ans. L’écart de PIB est maintenant de 80 %. L’Union européenne est extrêmement bureaucratique, et le Green Deal a contribué à la castration de notre compétitivité. La migration est une compétence européenne depuis au moins deux décennies, et les résultats sont vraiment médiocres. Contrôlons-nous mieux nos frontières ? Non. Y a-t-il moins de criminalité ? Non. Les États membres sont-ils plus habilités à contrôler et à gérer les flux migratoires ? Absolument pas. Cela a été un fiasco. L’une des choses que nous avons proposées est d’utiliser le principe de subsidiarité qui veut que les décisions soient prises au niveau le plus adéquat. Nous pouvons voir que le niveau européen n’est pas le bon pour la migration. Il est temps que les États membres reprennent le pouvoir dans certains domaines, tels que la gestion des frontières et l’asile. L’un des dogmes fédéralistes est qu’une fois que vous cédez vos compétences à l’Union européenne, elles y restent pour toujours. Nous pensons que le contraire est vrai. Nous pensons que, selon le principe de subsidiarité, si l’UE n’est pas le pouvoir adéquat au niveau adéquat, alors vous devriez revenir aux États membres.

    Selon votre évaluation, dans quelle direction l’UE se dirige-t-elle actuellement ?

    Rodrigo Ballester : Cette question est très pertinente depuis le 20 janvier, depuis le début du tsunami Trump. Je savais que l’Union européenne serait rebutée par la victoire de Trump, mais je suis déçu qu’elle utilise le peu d’énergie qui lui reste pour affronter un allié historique au lieu d’essayer de trouver un nouveau type de partenariat avec lui. Je suis choqué, par exemple, que l’UE ne soit pas du tout constructive en ce qui concerne les pourparlers de paix entre l’Ukraine et la Russie. Les élites européennes tentent avec arrogance de construire une nouvelle alliance sans les États-Unis, ce qui est absolument irréaliste. Elles sont offensées et, au lieu de se pencher sur les menaces réelles, elles se lancent dans une croisade contre un ennemi imaginaire qui est en réalité leur plus puissant allié. Cependant, il existe une menace bien plus grande : l’islamisme. J’aimerais voir l’UE combattre l’islamisme avec 10 à 20 % de l’énergie qu’elle consacre à s’opposer à l’administration Trump. L’UE se comporte comme des adolescents, et c’est l’un des grands problèmes actuels en Europe : il n’y a pas d’adultes dans la pièce.

    Lien permanent Catégories : Entretiens 0 commentaire Pin it!
  • Souveraineté et identité, un mariage impossible ?...

    Le 25 décembre 2023, sur Radio Courtoisie, le Libre journal "Vivre la civilisation européenne", animé par Romain Petitjean, recevait Henri Levavasseur et Rodolphe Cart pour évoquer la question du lien nécessaire entre l'identité et la souveraineté. 

    Docteur en histoire et germaniste, Henri Levavasseur a notamment collaboré à La Nouvelle Revue d’histoire et est l’auteur de L’identité, socle de la cité - Réconcilier Ethnos et Polis (La Nouvelle Librairie, 2021).

    Rodolphe Cart, pour sa part, est l’auteur de Georges Sorel, le révolutionnaire conservateur (La Nouvelle Librairie, ) et de Feu sur la droite nationale - Réponse à Daniel Conversano et aux identitaires (La Nouvelle Librairie, 2023).

     

                                              

    " Souveraineté et identité, un mariage impossible ? Ce vieux débat lancinant qui concerne la primauté de l’identité ou de la souveraineté ne cesse de s’inviter dans les discussions des Français et des Européens confrontés aux défis majeurs qui pèsent sur leur destin collectif. En effet, l’illimitation internationale des flux humains et marchands, l’arrivée massive de populations exogènes sur nos terres, le renforcement du caractère anti-français et anti-européen de Bruxelles, le tout aggravé encore par l’explosion démographique des régions du monde les moins développées, poussent les militants politiques et les intellectuels à formuler des modèles alternatifs et des stratégies de combat qui se sont progressivement polarisés en enjeux contradictoires. Car, en dehors du champ universitaire, le débat fait rage, et à grand renfort de caricatures, chaque camp est moqué, les souverainistes sont dépeints en cosmopolites, incapables de voir le pays réel, et les identitaires en racialistes hors-sol, aveugles face aux exigences du politique. Il est donc temps de dégager les pistes d‘une articulation sensée entre ethnos et polis, entre nature et culture, et évidemment entre identité et souveraineté. Cette articulation seule permettra aux nations d’Europe d‘inscrire leur existence politique de façon pérenne dans un espace commun, national et européen, et de se doter d’un destin collectif sous la forme de communautés ethniques cohérentes et pacifiées. "

    Lien permanent Catégories : Débats, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Souveraineté versus identité : une opposition factice...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue, cueilli sur le site de la revue Éléments, de Pierre-Romain Thionnet, directeur national du Rassemblement national de la jeunesse (RNJ), conseiller régional Île-de-France et ex-secrétaire général de la Cocarde étudiante, qui évoque les liens indispensables entre identité et souveraineté. Pas de souveraineté sans identité, pas d’identité sans souveraineté. 

     

    pierre-romain thionnet,identité,souveraineté

    Pierre-Romain Thionnet : « Souveraineté versus identité : une opposition factice. L’apport théorique du général Poirier »

    « Comme les civilisations, les stratégies qui les reflètent sont mortelles » (Lucien Poirier).

    Par textes ou vidéos interposés, le choc des représentations entre souverainistes et identitaires connaît un regain d’intensité. Le débat est loin d’être nouveau, mais il se déroule dans une atmosphère viciée qui tend davantage à séparer deux blocs qu’à rapprocher deux sensibilités. Des initiatives visant à rendre moins irréconciliables ces deux visions du monde ont même abouti, pour le moment en tout cas, à l’effet inverse.

    L’actualité y est pour beaucoup, entre accélération des effets visibles du changement de peuple et accaparement croissant de compétences par l’Union européenne aux dépens des États-nations. Alors les esprits s’échauffent, et devant l’urgence, on est sommé de choisir : « À quoi bon être souverain si l’on est dépossédé de son identité ? » jettent les uns. « À quoi bon cultiver son identité si l’on n’est plus libre de ses actions et de ses décisions ? » répondent les autres.

    Il ne s’agira pas de dire à quelle urgence il faut répondre et consacrer son énergie, non pas par peur de froisser, mais parce qu’il semble que cette opposition entre souveraineté et identité est parfaitement factice sur un plan théorique, et que l’énergie gaspillée à démontrer que l’un des enjeux est prioritaire – voire exclusif de l’autre – pourrait être mise ailleurs. Nous nous proposons de recourir à une discipline intellectuelle assez particulière afin de poser les bases d’une proposition dans laquelle partisans de la souveraineté et partisans de l’identité sont susceptibles de se retrouver : la stratégie.

    Les vertus oubliées de la stratégie

    Selon la définition donnée par le général André Beaufre et qui a l’avantage d’être adoubée par les meilleurs spécialistes de la question, la stratégie est « l’art de la dialectique des volontés employant la force pour résoudre leur conflits1 ». Le choix de la stratégie comme théâtre d’expérimentation d’une ébauche théorique en vue de proposer un terrain d’entente aux vérités respectives des « identitaires » et des « souverainistes » ne va pas de soi. A priori, il s’agit d’un domaine très spécifique, réservé à quelques militaires ou civils experts de la question, et qui n’a que peu d’intérêt hors des revues spécialisées ou des cabinets d’état-major. En vérité, la stratégie est un champ de réflexion et d’action qui touche à l’essence même du politique car c’est par elle que les groupes humains organisés à travers le temps et l’espace ont assuré (ou tenté d’assurer) leur survie et mis en œuvre leurs actions. Si le critère fondamental du politique est, selon Carl Schmitt ou Julien Freund, la distinction de l’ami et de l’ennemi, on peut dire que le facteur constitutif de la stratégie, à un niveau supérieur, est la distinction et la relation entre le Même et l’Autre (nous y reviendrons plus loin en nous appuyant sur la pensée d’un théoricien militaire qui nous semble fournir les pistes essentielles pour associer souveraineté et identité dans un ensemble cohérent).

    Pénétrer dans le domaine de la stratégie, ce n’est donc pas s’égarer dans un champ d’étude hyper-spécialisé qu’il est impossible de convoquer hors d’un cadre très précis, l’étude des conflits armés. C’est se réapproprier une pensée qui, en France et en Europe, n’a été reléguée hors du politique que depuis la fin de la guerre froide et la croyance dans la disparition de la figure de l’ennemi, et donc de la nécessité de penser et organiser les voies et moyens de sa propre survie. C’est à l’occasion de cette redécouverte des vertus de la stratégie que l’indissociabilité de l’identité et de la souveraineté peut s’apprécier.

    Mais avant d’aller plus loin, il est nécessaire de nous arrêter sur ce qui oppose ceux qui sont désignés ou qui se présentent comme « souverainistes » à ceux qui sont désignés ou qui se présentent comme « identitaires », et cela au regard des questions stratégiques.

    Deux visions du même monde

    D’emblée, la stratégie est un domaine qu’affectionnera plutôt le souverainiste. Celui-ci entend notamment la souveraineté comme la liberté d’action et de décision d’une entité politique, à l’intérieur de ses frontières (démocratie), mais aussi sur la scène internationale (indépendance nationale). Penser la souveraineté implique de penser la diplomatie, de connaître et de défendre les intérêts stratégiques de l’entité politique à laquelle on appartient. Il faut étudier de près la politique de défense, les moyens de l’action extérieure de l’État, les enjeux industriels, s’intéresser à la composition des forces armées et leur adéquation avec la politique extérieure que l’on se donne.

    À l’inverse, un identitaire aura tendance à accorder une importance secondaire, voire négligeable, aux questions stratégiques, et plus généralement à ce qui touche à la politique étrangère ou de défense, à la diplomatie, aux forces armées ou à l’industrie de défense. Lorsque l’identitaire s’intéresse aux rapports de force mondiaux, ce n’est pas d’abord afin de mesurer le degré d’indépendance et de puissance de son pays – ce que fait le souverainiste – mais afin de déceler ce qui met en péril l’identité du groupe auquel il appartient. L’identitaire affectionne particulièrement relever les tendances civilisationnelles lourdes dans l’Histoire (le sac et le ressac des combattants des empires musulmans en Europe par exemple), et c’est d’abord par ce prisme qu’il frôlera la stratégie en pensant à la manière de réaliser son objectif supérieur : la défense de son identité.

    Ce n’est donc pas par manque de travail – comme le lui reprochent souvent les souverainistes – que l’identitaire consacre relativement peu de production intellectuelle aux affaires stratégiques. C’est tout simplement en raison d’une différence d’approche, de ce qui précisément distingue souverainistes et identitaires.

    Pour un identitaire, l’identité est à la fois un préalable et une fin, tout doit partir d’elle et tout doit y aboutir. C’est à l’aune de cette question que tous les autres problèmes sont pesés et hiérarchisés. Si le souverainiste ne balance pas l’identité par-dessus bord, il n’en fait pas l’alpha et l’oméga de sa vision du monde. Celle-ci est beaucoup plus « politique » au sens où il s’intéresse d’abord aux rivalités, aux affrontements, aux alliances entre entités organisées sur la scène mondiale. D’un point de vue critique, nous pourrions dire que l’identitaire néglige la dimension relationnelle et politique du monde, faisant parfois trop facilement fi des entités constituées pour se focaliser sur les groupes humains, leurs passions, leurs instincts, leurs comportements. D’un autre côté, le souverainiste aura tendance à considérer les entités politiques comme des acteurs quasiment impersonnels de la scène internationale, négligeant ce qui compose ces acteurs, leur « matière humaine » si l’on veut, ce dont ils sont la représentation ou l’incarnation.

    En ayant conscience des limites d’un tel raccourci et de l’existence de pensées plus nuancées, l’on peut dire que l’identitaire s’intéresse d’abord à ce que les peuples sont tandis que le souverainiste s’intéresse d’abord à ce que les peuples font. Est identitaire celui qui fait primer l’être sur l’agir. Est souverainiste celui qui fait primer l’agir sur l’être.

    Faut-il donc décréter l’incompatibilité irréversible de ces deux visions du monde ? Est-il nécessaire de procéder à un mariage forcé pour associer souveraineté et identité au sein d’une même pensée ? L’œuvre théorique du général Lucien Poirier nous semble être à même d’être convoquée pour démontrer qu’il n’en est rien, et que non seulement souveraineté et identité sont compatibles, mais indissociables.

    Au commencement était l’identité

    Ce n’est pas l’objet de cet article de revenir en détail sur l’itinéraire du général Poirier (1918-2012), qui fut à la fois soldat, stratège et stratégiste. Rappelons simplement que, lieutenant-colonel, il a directement influencé l’élaboration de la doctrine de dissuasion française, raison pour laquelle François Géré a fait de lui l’un des « quatre généraux de l’apocalypse » aux côtés de Charles Ailleret, André Beaufre et Pierre-Marie Gallois2. C’est à Lucien Poirier en effet que l’on doit les formules telles que celles du « faible au fort », de la « limitation d’emploi », de l’« ultime avertissement », du « seuil d’agressivité critique » ou de « concept d’emploi minimum » ainsi que la représentation stratégique des « cercles » (France, Europe, Monde) pour localiser les intérêts-enjeux de la France3.

    Mais pour le sujet qui nous intéresse ici, qu’a donc à nous dire ce militaire qui se fit volontiers philosophe et amateur de prospective ? Nous nous appuierons principalement sur deux ouvrages essentiels de son œuvre, Les Voix de la stratégie4, manuscrit érudit consacré à Guibert et Jomini, et La Crise des fondements5, réflexion stimulante publiée en 1994 à propos des implications stratégiques pour la France de la disparition de la figure de l’ennemi désigné (Union soviétique) sur le continent européen.

    Poirier nous rappelle des choses élémentaires : la politique et la stratégie ne tombent pas du ciel, elles sont produites par des acteurs identifiables. En ce qui nous concerne, il s’agit de l’« acteur-France6 ». Il faut se le représenter interagissant (de manière hostile ou pacifique) avec d’autres acteurs sur la scène mondiale, possédant ses facteurs de puissance et ses vulnérabilités. Nous sommes ici dans un schéma relativement classique et dans lequel le souverainiste aime évoluer. Mais Poirier nous proposer d’aller plus loin, ou plutôt de ne pas oublier ce qui précède et ce qui fonde : la question du « qui », qui n’est autre que celle de l’identité.

    Car l’acteur-France, c’est le « comment » de la France, c’est son action extérieure visible. Mais cela ne nous dit pas « comment les Français, substance vive de la France et lui conférant être et forme, perçoivent et intériorisent leur appartenance » à la France comme communauté socio-politique7. On touche là un point essentiel : ce qui est à la base de tout, ce n’est pas l’acteur-France, mais l’« être-France ». La question première est ontologique : quelle conscience les Français ont-ils de la France ? Qu’est-ce qui caractérise et définit la « substance vive » de la France, comme l’écrit Poirier, à savoir les Français ?

    Toute réflexion et toute action politico-stratégique possède donc une condition absolument nécessaire : la conscience identitaire. Lucien Poirier est on ne peut plus clair à ce sujet : « la conscience de l’identité nationale et l’affirmation du Même devant les Autres […] constituent encore le socle primaire de toute pensée politico-stratégique, dont la nôtre8 ». L’identité nationale (Poirier utilise l’expression) est ni plus ni moins que l’« axiome fondateur ». Le terrain d’entente théorique entre souveraineté et identité peut et doit s’élargir encore, bien qu’il autorise déjà, il nous semble, quelques manœuvres communes.

    Être ou Faire : faut-il vraiment choisir ?

    En plus d’attribuer à l’identité une fonction matricielle – ce qui ne peut que plaire à l’école identitaire et convaincre certaines chapelles souverainistes de l’importance tous azimuts et non pas sectorielle de cette dimension –, Poirier montre que l’identité n’est pas une chose passive que l’on ne fait que proclamer, revendiquer ou agiter tel un trophée. Certes, « chacun veut durer, persévérer dans son être, se conserver comme légataire d’une histoire unique », mais cela ne va pas sans « exprimer sa volonté de création collective, sans quoi cette histoire n’aurait ni avenir, ni sens9 ». En clair, pour qu’une communauté humaine existe pleinement et survive, il faut « se conserver et faire ».

    Se conserver et faire, c’est le diptyque qui nous semble devoir former la base théorique commune aux partisans de l’identité et de la souveraineté. Il permet d’éviter deux écueils : n’accorder de l’importance qu’à la conservation de l’« être-France » en oubliant que celui-ci est dans une relation dynamique avec les Autres et qu’il est donc vital de s’assurer de sa liberté d’action et de décision ; ou n’accorder de l’importance qu’à la liberté d’action et de décision de l’« acteur-France » en oubliant que celui-ci n’est que la « substance vive » de la France en action, et qu’une altération de son identité ferait de lui un autre acteur, l’acteur d’une autre communauté humaine.

    Il n’y a plus d’opposition ou de gêne qui tienne entre identité et souveraineté dès lors que l’on pose cette double dimension d’intériorité et d’extériorité et qu’on en a démontré le lien indéfectible. C’est même une nouvelle définition du politique que nous propose Lucien Poirier, aux accents schmittiens et freundiens, mâtinés des apports de la stratégie théorique. La relation qui constitue le politique, c’est celle entre le Même et l’Autre. Une communauté humaine doit prendre conscience de son identité unique (le Même) et vouloir la défendre, et elle va donc faire et agir en fonction de cet impératif. Ainsi voit le jour la stratégie : elle naît avec « la conscience introvertie d’une identité à affirmer et défendre » et procède de « l’inévitable concurrence et compétition à l’extérieur, pour le partage et le travail des instruments de la création continuée sans laquelle l’énergie de l’unité collective, fermée sur elle-même, se dégraderait entropiquement jusqu’à l’inéluctable mort historique10 ».

    Ne plus opposer « l’intérieur » et « l’extérieur », l’être et le faire, et in fine l’identité et la souveraineté, mais les relier et comprendre leur interdépendance vitale, voilà ce que les orientations du général Poirier permettent. Cela nécessite de poser un même regard sur le monde afin de voir qu’il se caractérise sans cesse par une coexistence conflictuelle d’unités sociopolitiques. Au sein de cet environnement, chaque unité a le devoir, pour survivre, « de préserver, devant les Autres, son identité, sa souveraineté et les conditions de développement original ; c’est-à-dire, instaurer, défendre et consolider son autonomie de décision et sa liberté d’action11».

    À l’aune de ces pistes, la distinction entre primauté-exclusivité de la souveraineté et primauté-exclusivité de l’identité nous apparaît moins comme une ligne de front que comme la promesse d’une entente stratégique. La stratégie théorique, ici du général Poirier, nous paraît susceptible de mettre souverainisme et identitarisme au diapason. L’idée n’est pas de dire à chacun de jouer la partition de l’autre, encore moins d’abandonner son instrument, mais de montrer qu’il leur est parfaitement possible de s’accorder dans ce qui est l’une des plus belles réalisations du génie européen, la symphonie.

    Pierre-Romain Thionnet (Site de la revue Éléments, 5 janvier 2023)
     
     
    Notes :
     
    1. Général André Beaufre, Introduction à la stratégie, Armand Colin, 1963, p. 16.

    2. François Géré, « Quatre généraux et l’apocalypse : Ailleret-Beaufre-Gallois-Poirier », Stratégique n° 53, 1992/1.

    3. Pour plus de détails sur la pensée stratégique du général Poirier, voir François Géré, La Pensée stratégique française contemporaine, Economica, 2017.

    4. Lucien Poirier, Les Voix de la stratégie, Fayard, 1985.

    5. Lucien Poirier, La Crise des fondements, Economica, 1994.

    6. Ibid., p. 19.

    7. Ibid., p. 176.

    8. Ibid., p. 185

    9. Lucien Poirier, Les Voix de la stratégie, op. cit., p. 11.

    10. Ibid., p. 12-13.

    11. Lucien Poirier, « Quelques questions de stratégie théorique », Naçao E Defesa, n° 41, 1987, p. 119.

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Feu sur la droite nationale !...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier un essai polémique de Rodolphe Cart intitulé Feu sur la droite nationale ! . Collaborateur occasionnel d’Eléments, Rodolphe Cart est l'auteur d'un essai intitulé Georges Sorel - Le révolutionnaire conservateur (La Nouvelle Librairie, 2023).

     

    Cart_Feu sur la droite nationale.jpg

    " On dit que le poisson pourrit par la tête. Ce livre propose de la trancher avant que l’infection ne se propage. Mais de quelle maladie parle-t-on au juste ? De celle qui tue la France à petit feu et fait le lit de l’islamisme : l’élite mondialisée et les puissances d’argent. Au détour d’une réponse à Daniel Conversano et aux identitaires, Rodolphe Cart ampute le mal. Car il ne s’en cache pas : il est souverainiste. Et ce n’est pas selon lui l’identitarisme qui viendra à bout de cette maladie…

    Pour l’auteur, l’identitaire croit au sang que l’on reçoit et le souverainiste au sang que l’on verse. L’un honore l’Europe, l’autre chérit la France. Deux points de vue qui s’affrontent: la civilisation ou la nation. Le débat est ouvert. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • En route vers un confinement énergétique ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Nicolas Meilhan et Philippe Bihouix à Thinkerview, consacré aux questions de souveraineté énergétique et industrielle.

    Philippe Bihouix est ingénieur et a notamment publié L'âge des low tech - Vers une civilisation techniquement soutenable (Seuil, 2014). Nicolas Meilhan, également ingénieur, spécialiste des questions énergétiques et de transport, est membre des Econoclastes.

     

                                               

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!