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oligarchie

  • Mélenchon et la France Insoumise, l'impossible démocratie ?...

    Dans cette nouvelle vidéo, Ego Non, à l'occasion de la sortie de La Meute (Flammarion, 2025), le livre d’enquête sur La France Insoumise, évoque les travaux du sociologue italo-allemand Robert Michels (1876-1936). Celui-ci, dans son essai Sociologie du parti dans la démocratie moderne (Gallimard, 2015), a formulé la “loi d’airain de l’oligarchie” : dès qu’un mouvement grossit, une élite s’installe et concentre l’information, l’argent, puis le pouvoir. Aujourd’hui, la polémique LFI offre un laboratoire in vivo pour tester cette thèse.

     

                                            

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  • Élection de Trump : l’oligarchie progressiste face à une révolution ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré aux fissures provoquées dans l'oligarchie par l'élection de Trump...

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, ainsi que plusieurs essais, dont La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021), Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023) et, dernièrement Occident go home ! - Plaidoyer pour une Europe libre (Via Romana, 2024).

     

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    Élection de Trump : l’oligarchie progressiste face à une révolution ?

    La prise de pouvoir de l’oligarchie mondialiste en Occident a reposé sur la financiarisation de l’économie, en raison des avantages qu’elle procurait à une petite minorité d’investisseurs fortunés et progressistes puisque, pour eux, la déconstruction néo-libérale des sociétés et la mondialisation étaient effectivement « heureuses ». La plupart des dirigeants occidentaux, et singulièrement européens, provenaient pour cette raison du monde la banque[1] et de la finance. Mais pour le reste de la population, confrontée au sous-emploi, aux « bullshit jobs », à la précarité, à l’immigration et à l’insécurité culturelle, il en allait tout autrement, y compris aux États-Unis.
    Jusqu’alors, l’oligarchie mondialiste n’avait donc que les peuples autochtones, les classes moyennes et les patrons de PME comme opposants : mais elle pouvait en triompher facilement grâce à son appareil de propagande et de censure – les médias qu’elle avait achetés – et grâce à la répression des dissidents – puisque les Etats occidentaux faisaient désormais, sous sa direction, la guerre à leurs propres peuples.
    Mais, bonne nouvelle, ce rapport de forces inégal en en train de changer, ce qui rouvre les perspectives historiques en Occident.

    Un retour en force de l’économie réelle

    L’élection présidentielle américaine propulse en effet à la tête de la plus grande puissance occidentale des responsables qui rejettent ouvertement le politiquement correct et elle place un nouveau patronat, incarné par le charismatique Elon Musk, du côté des peuples autochtones.

    Trump et Musk incarnent en effet un retour en force de l’économie réelle et de l’esprit de création, aux dépens du monde irréel de la finance, du numérique et de l’idéologie hors sol des progressistes.
    Elon Musk n’est pas un financier, bien qu’il soit l’homme le plus riche du monde, mais un manager, un industriel, un créateur et un visionnaire. Et il a renié depuis longtemps le crédo progressiste en usage chez les milliardaires de la Silicon Valley.

    Elon Musk fait rêver l’Amérique car il incarne le rêve qui manquait au mouvement MAGA. On l’a bien vu au soir de l’investiture de Donald Trump lorsqu’ il a évoqué la perspective prochaine d’astronautes américains sur Mars.
    Et il montre surtout que le futur et les lendemains qui chantent ne se situent désormais plus à gauche.

    La contestation s’étend

    Mais le mouvement n’est pas que nord-américain.
    Un peu partout en Occident, la contestation de la doxa progressiste s’installe, au grand dam des oligarques, chez les décideurs publics ou privés.

    En Argentine la politique de Javier Milei, le président à la tronçonneuse, produit ses premiers résultats positifs : avec une baisse spectaculaire des dépenses publiques, de la dette et de l’inflation qu’aucun « expert » de plateau télé n’estimait possible, évidemment.

    Le mouvement s’étend aussi à l’Europe, même s’il n’a pas encore trouvé une issue politique générale en raison de la gouvernance totalitaire de l’UE, devenue prison des peuples.
    Mais la parole des représentants de l’économie réelle se libère également, y compris en France.

    Même en France les patrons se révoltent

    Cela a commencé avec Jean-Bernard Levy président d’EDF, dénonçant ouvertement à l’Assemblée nationale les incohérences de la politique nucléaire du gouvernement français et les folies du « marché européen de l’énergie ». Et confirmant par là même tout ce que disaient les dissidents de la transition énergétique.

    Puis ce sont les dirigeants de l’industrie automobile, rejoints par leurs collègues européens, qui dénoncent les folies du « pacte vert » et l’irréalisme de l’interdiction de vente des voitures thermiques en 2035 qui ouvre une voie royale à la concurrence chinoise. Pendant que les dirigeants agricoles mettent de même en cause un libre-échange qui les met en concurrence avec des producteurs qui ne sont pas soumis aux mêmes contraintes.

    Et voici même Bernard Arnault, le Français le plus riche du monde et ami de Macron, qui déclare qu’en France « tout ce qui bouge on le taxe, ce qui bouge encore on le réglemente ; tout ce qui ne bouge plus on le subventionne »[2]. Un beau résumé du mal français !

    Sans oublier bien sûr ces patrons qui financent des médias en rupture avec la doxa politiquement correcte.

    L’oligarchie encerclée

    Le populisme stagnait car il incarnait quand même le parti des perdants de la mondialisation heureuse, des « déplorables », des « sans-dents » et des « gens de rien » que la gauche bourgeoise a toujours méprisé et matraqué.

    Mais voici que des riches et des gagnants, émanations de l’économie réelle, rejoignent le camp des peuples dans la contestation des oligarchies.
    Alors là, dans les beaux quartiers et dans les salles de rédaction, on ne rit plus du tout.
    Car, si ce mouvement se confirme, il annonce un changement majeur et bienvenu de paradigme en Occident.
    Que va devenir l’oligarchie financière progressiste, en effet, si maintenant les capitaines d’industrie rejoignent les peuples et les dissidents, dans la contestation du Système et donc de leur pouvoir ?

    C’est une révolte ? Non Sire, c’est une révolution qui s’annonce…

    Michel Geoffroy (Polémia, 30 janvier 2025)

     

    Notes :

    [1] Notamment Goldman Sachs
    [2] Présentation des résultats annuels 2024 de LVMH le 28 janvier 2025

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  • Occident go home !...

    Les éditions Via Romana viennent de publier le nouvel essai de combat de Michel Geoffroy intitulé Occident go home ! - Plaidoyer pour une Europe libre.

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, ainsi que plusieurs essais, dont La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021) et, dernièrement, Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023).

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    " L’Occident incarne désormais, non plus la chrétienté, le progrès et la liberté, mais l’américanisme, l’empire du mal, des valeurs inversées, de la mort et du mensonge. Il correspond à une maladie civilisationnelle qui tente d’infecter le monde entier et c’est pourquoi il suscite une répulsion justifiée et croissante.
       Pourtant, si l’oligarchie occidentale nous vassalise, elle perd la domination du monde devant la poussée des civilisations émergentes.
       Oui, nous vivons dans un monde d’autant plus dangereux que nous déclinons dans tous les domaines : religieux, moral, économique, social, militaire et le monde entier le sait désormais. Mais la conscience de notre déclin constitue pour Michel Geoffroy une incitation vitale à réagir.
       On nous fait oublier, pour mieux nous asservir, que le génie de notre civilisation consiste à refuser le fatalisme ; que la Providence ne dispense pas l’homme d’œuvrer à son salut, que la volonté forge l’histoire, que l’esprit domine la matière et que l’épée reste l’axe du monde.
       Voici toutes les raisons de retrouver l’espérance car vient déjà l’heure des hommes debout au milieu des ruines, celle d’une nouvelle élite qui engagera la renaissance de notre civilisation, relevant les défis du monde polycentrique qui vient.
       Alors cessons de ruminer nos désastres en attendant le couteau de l’islamiste ou le drone qui nous tuera pour nous libérer. Occident Go home ! Décolonisons l’Europe en retrouvant son âme, par une reprise en main de nos destinées humaines et spirituelles. "

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  • L'Ukraine, la république et les oligarques...

    Les éditions Tallandier viennent de publier un ouvrage de Sébastien Gobert intitulé L'Ukraine, la république et les oligarques. Spécialiste de l’Europe centrale et orientale, Sébastien Gobert a été journaliste pendant plus de dix ans. Installé en Ukraine depuis 2011, il a été le correspondant de nombreux journaux français.

     

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    " Depuis 2022, l’Ukraine nous fascine par la résistance de sa population face à la guerre. Mais qui connaît l’importance particulière des oligarques dans l’histoire de son système républicain ?

    Cette histoire est peuplée de bandits, d’opportunistes ou de fonctionnaires corrompus qui ont survécu aux troubles des années 1990 avant de tenter de légaliser leurs fortunes colossales à travers des investissements dans la politique et les médias. Un récit à faire pâlir les oligarques russes, stoppés nets par l’autoritarisme poutinien. En Ukraine au contraire, ce système est resté mouvant, complexe et dynamique malgré trois crises financières, deux révolutions, une guerre et des réformes tous azimuts !

    De la chute de l’URSS jusqu’à l’invasion par la Russie et l’ouverture des négociations d’adhésion à l’Union européenne, Sébastien Gobert retrace le parcours des différents groupes oligarchiques étroitement mêlés à l’histoire politique et ses six présidents, leurs alliances, l’évolution de leurs relations avec les institutions d’État et leurs ramifications jusqu’en Europe et la Côte d’Azur. En dressant différents scénarios sur l’avenir de cette République oligarchique désormais à la croisée des chemins, l’auteur réalise un tableau passionnant d’une nation aux multiples facettes, que la société civile et sa population tentent, malgré des défis existentiels, de transformer, de moderniser et de retourner à la famille européenne. "

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  • Pourquoi l'oligarchie s'attaque-t-elle à la liberté d'expression ?...

     

    Pourquoi l'oligarchie s'attaque à la liberté d'expression

    L’union des oligarques contre la liberté d’expression

    L’Union européenne mène l’offensive contre les médias alternatifs : Twitter (X) et les réseaux sociaux, avec son règlement DSA, après avoir fait fermer les médias russes pour imposer le discours atlantiste et otanien sur la guerre en Ukraine.

    En France, les initiatives liberticides s’accumulent sous la présidence Macron : dissolution de mouvements identitaires, assimilation de la critique de l’immigration à un « discours de haine », interdictions préfectorales de manifestations ou de colloques, offensive du gouvernement des juges contre CNews, loi sur les dérives sectaires sanctionnant la contestation des politiques sanitaires…
    Pendant qu’à l’Assemblée nationale on ne débat plus mais on invective l’opposition à la macronie, accusée de collusion avec Poutine, avec le Hamas, ou de sortir de l’arc républicain.
    Pourquoi tant de haine de la liberté ?

    L’oligarchie a peur

    D’abord, l’oligarchie veut restreindre la liberté d’expression parce qu’elle a peur de la révolte des peuples.
    Les oligarques sentent bien que la situation est en train de leur échapper, que ce soit sur le plan mondial avec l’envol des BRICS et l’échec ukrainien, ou sur le plan européen, puisque notre continent est la principale victime de leurs folies.
    Les oligarchies voient bien que leur verbiage, leur propagande, a de moins en moins d’effets sur l’opinion. Cela se traduit notamment par l’usure de plus en plus rapide de l’image de marque des dirigeants, malgré la surprotection médiatique dont ils font l’objet. Sans même évoquer les manifestations périodiques de protestation qui secouent désormais les pays européens.

    Alors que les élections européennes se profilent, il devient urgent de diaboliser les thématiques des oppositions, pour tenter de les neutraliser une fois encore.

    Donc on s’attaque aux critiques des politiques migratoires (assimilées au racisme), des politiques sanitaires (assimilées à du complotisme sectaire), des politiques sociétales (assimilées à de l’homophobie ou à de la transphobie), de l’insécurité (assimilées à de la récupération d’extrême droite), ou encore du bellicisme européen (ce serait faire le jeu de Poutine).
    Ainsi l’oligarchie n’entend-elle pas débattre mais seulement invectiver ses contradicteurs et assimiler les opinions divergentes à des délits.

    La postdémocratie en marche

    Cette tactique basique s’inscrit dans un mouvement plus profond consistant à dénaturer le sens réel de la démocratie en Occident.
    À la suite de l’Américain Fareed Zakaria, le théoricien de l’illibéralisme, l’oligarchie veut en effet imposer l’idée que la démocratie se définirait non plus par l’exercice de la volonté majoritaire du peuple, mais par l’existence d’un juge « indépendant », supérieur au législateur et garant des « droits des minorités ».
    Voilà qui est bien commode quand on perd le soutien de la majorité du peuple ! Et voilà qui permet de gouverner contre le peuple en s’appuyant sur la dictature des minorités et des lobbies, sanctifiée par des juges non élus. C’est d’ailleurs bien comme cela que fonctionne désormais l’Union européenne.

    Voilà pourquoi nous entrons progressivement en Europe dans une postdémocratie totalitaire où les gouvernants proclament haut et fort leur volonté de ne pas prendre en compte la volonté populaire sous prétexte de respecter « l’État de droit », comme en matière d’immigration par exemple.

    La censure est dans les gènes de la gauche

    Ensuite, il faut se rappeler que la censure est dans les gènes de la gauche, donc de la bourgeoisie dirigeante qui a, depuis toujours, la haine du peuple et des identités nationales.
    « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » : la formule terroriste de Saint-Just reste valable au temps de la gauche macronienne ralliée au néo-capitalisme mondialiste et qui fait du sociétal pour cacher le fait qu’elle sacrifie le social et le peuple qui va avec.

    La gauche dénonce l’extrême droite ou les médias du groupe Bolloré car elle ne supporte pas de perdre le monopole qu’elle exerçait sur l’information et la culture depuis la fin de la guerre froide.
    Elle prétend en effet incarner le camp du Bien, du Progrès et, désormais, de la Planète et ne saurait par conséquent s’abaisser à débattre avec les « salauds » sartriens qui ne partagent pas son idéologie.
    Elle ne conçoit donc la discussion que comme une mise en accusation et, si possible, une mise à mort médiatique du dissident, de préférence sans que celui-ci puisse se défendre, comme au temps de Fouquier-Tinville, l’accusateur public.
    Car la bourgeoisie de gauche (c’est un pléonasme en France) n’hésite jamais à envoyer sa police et ses juges contre le peuple récalcitrant : rien n’a changé depuis 1793, 1848 ou 1871.

    La censure, arme des nuls

    Enfin, la censure se développe en raison de la nullité croissante de notre classe gouvernementale.
    Nos élites dirigeantes se caractérisent en effet par une inculture abyssale, une profonde méconnaissance du monde réel et un mépris de classe total.

    Pour le président chinois, la culture doit « à la fois, à l’intérieur, arrimer le peuple au destin national et construire une communauté de destin à l’extérieur ». Pour Emmanuel Macron, la culture française n’existe pas car elle serait « diverse[2] ». On ne saurait mieux résumer l’insignifiance de nos élites dans cette approche opposée de la culture nationale.

    La plupart de nos dirigeants ne gouvernent pas car ils n’ont plus les moyens de gouverner : alors ils se bornent à communiquer – c’est-à-dire à mentir – devant des médias complices, donc sans contestation réelle. En outre, ils ne connaissent pas en général les secteurs qu’ils sont censés diriger : ils se bornent alors à réciter, avec plus ou moins de conviction, les fiches qu’on leur a préparées. Ou bien, tel Emmanuel Macron, ils ne tolèrent les questions des journalistes qu’à la condition de les avoir sélectionnées avant…

    Mais comment espérer s’imposer dans un vrai débat quand on ne connaît pas grand-chose aux questions évoquées et quand on ne défend plus des arguments rationnels. Qui peut en effet sérieusement de nos jours continuer d’affirmer, comme le font nos dirigeants, que l’immigration serait une chance pour la France, que la mondialisation serait heureuse, que l’UE nous apporterait la paix ou que l’économie française se porterait de mieux en mieux ? Et imagine-t-on comment tournerait un vrai débat sur la politique étrangère de la France avec le malheureux ministre Séjourné ?

    L’empire occidental du mensonge

    Nos oligarques censurent toute parole dissidente parce qu’ils savent bien au fond d’eux-mêmes que la raison n’est plus leur apanage : qu’au sens propre ils ont perdu la raison à force de mensonges et d’idéologie. Alors il ne leur reste que la répression, la censure et l’invective pour tenter de s’imposer.

    C’est pourquoi l’Occident devient de plus en plus, aux yeux du monde entier, l’empire du mensonge. L’empire du deux poids deux mesures permanent et des pseudo-valeurs, ajustables en fonction des intérêts nord-américains. Aristote définissait l’oligarchie comme une aristocratie qui avait perdu le sens de la vertu et du bien commun : une belle définition de la macronie ?

    Malheureusement pour l’oligarchie, la vérité finit toujours par triompher.

    Michel Geoffroy (Polémia, 20 février 2024)

     

    Notes :

    [1] Le Nouvel Économiste, Newsletter économie et politique du 9 février 2024.
    [2] Déclaration à Lyon lors de la campagne présidentielle de 2017.

     

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  • L’oligarchie veut la guerre pour nous museler : choisissons la paix !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy cueilli sur Polémia et consacré à l'hystérie guerrière de l'oligarchie qui nous gouverne.

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021)  et dernièrement Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023).

     

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    L’oligarchie veut la guerre pour nous museler, choisissons la paix

    Le gouvernement Attal affirme haut et fort la nécessité de continuer à apporter un soutien militaire à l’Ukraine. Le 19 janvier, sur LCI, le ministre de la Défense Lecornu a donc détaillé, devant un Darius Rochebin tout sourire, tout ce que notre pays allait livrer à Kiev. Et tel le Bourgeois gentilhomme expliquant que son père n’était pas marchand mais seulement « fort obligeant puisqu’il donnait des étoffes en échange d’argent », M. Lecornu expliquait que ces livraisons ne feraient pas de nous des belligérants. Au moment même où l’état-major russe faisait état de la destruction d’un immeuble abritant des mercenaires français, ce qui entraînait la convocation de l’ambassadeur de France. À l’évidence, cette posture martiale, amplement relayée par les médias mainstream[1], suscite des interrogations au moment où l’Allemagne a renoncé à livrer à l’Ukraine des missiles de croisière Taurus. Et où il paraît douteux que la Russie puisse perdre. Pourquoi donc nos oligarques veulent-ils continuer à s’engager dans ce conflit ? Décryptage.

    L’Oncle Sam mobilise ses vassaux

    D’abord, dans ce conflit, les gouvernements européens obéissent en tout aux exigences américaines, en bons petits vassaux qu’ils sont devenus. Car les États-Unis veulent bien la guerre en Europe mais à condition que nous la fassions à leur place.

    Les États-Unis, pour des raisons budgétaires et politiques, réorientent aujourd’hui leur effort militaire en faveur d’Israël, dans sa guerre contre le Hamas. Mais comme il ne faut pas que le front ukrainien s’effondre avant l’élection présidentielle de novembre 2024, l’OTAN est priée d’assurer la soudure jusque-là et de faire en sorte que le désastre militaire se poursuive. Tant pis pour les victimes.

    L’économie européenne souffre déjà des sanctions contre la Russie et notamment de l’augmentation des coûts de l’énergie. Ensuite, l’aide à l’Ukraine se fait à fonds perdu puisque Kiev sera incapable de rembourser quoi que ce soit, compte tenu de la déliquescence du pays. Et comme si cela ne suffisait pas, avec l’immigration nous importons les conflits du Proche Orient.

    Faut-il donc dans ce contexte continuer de soutenir militairement l’Ukraine, au risque d’entrer toujours plus en belligérance directe contre la Russie, volontairement ou par erreur ?

    Et alors que la France, qui n’a rien à voir avec les pays Baltes ou la Pologne, n’a aucun intérêt vital dans ce pays instable depuis sa création.

    Des va-t-en-guerre immatures

    Des politiques soucieux de l’intérêt national devraient donc hésiter.

    Mais, à la différence des Anglo-Saxons, les leaders européens se moquent de l’intérêt national : ils sont donc prêts à toutes les folies. Nos oligarques sont justement des va-t-en-guerre, d’autant plus qu’ils ne la feront pas personnellement.

    La plupart d’entre eux, très jeunes et souvent incultes, manquent d’expérience et ne savent pas ce que signifie une guerre moderne, ni une révolution, ni une guerre civile. Et ils sous-estiment totalement la puissance et la résilience des pays émergents car ils croient à leur propre propagande.

    Malheur à la ville dont le prince est un enfant, dit l’Ecclésiaste ! Nous serions bien avisés de méditer cet avertissement…

    Nos oligarques veulent la guerre pour nous museler

    Enfin, alors que les oligarques européens sont de plus en plus contestés par leurs populations, on ne peut s’empêcher de penser que certains verraient d’un bon œil le déclenchement d’un vrai conflit, qui permettrait alors d’imposer des mesures d’exception pour museler durablement la contestation qui vient et tous les mal-pensants d’Europe. Et de pratiquer sur une vaste échelle la stratégie de la peur.

    La guerre en Ukraine a déjà conduit à censurer les médias russes et l’information en Europe, alors même que l’Union européenne rêve de museler les réseaux sociaux. De même, la guerre entre Israël et le Hamas a conduit à diaboliser, sous couvert d’antisémitisme ou d’incitation au terrorisme prétendus, toute critique publique de la politique du gouvernement Netanyahou.

    Imaginons alors ce qu’il adviendrait de nos libertés si par malheur l’OTAN nous engageait dans un conflit ouvert avec la Russie ! On nous imposerait une économie de guerre – c’est-à-dire de restrictions – comme ne cessent de le revendiquer déjà nos ministres, une censure de guerre, une police de guerre, une surveillance de guerre. Des « passes » et des QR codes pour tout.

    Et une opportune suspension des élections, comme le fait déjà l’Ukraine. Pendant que tous les opposants seraient évidemment présentés comme des agents de Moscou[2].

    Heureusement que les autres sont moins fous que nous !

    Nous avons en réalité la chance que les dirigeants des nations du monde polycentrique sachent jusqu’à présent résister aux provocations enfantines des Occidentaux. Sinon nous aurions déjà sombré dans la guerre nucléaire mondiale.

    Contrairement à ce que nous serine la propagande, en effet, ces dirigeants ne sont ni des monstres, ni des malades, ni des fous, car ils respectent les principes de la realpolitik, donc de l’intérêt national. Ils disposent en outre d’un avantage capital sur nos oligarques : la durée, quand les leaders occidentaux ne connaissent que l’affolement du court terme et de la com incessante.

    Alors, en 2024, choisissons la paix.

    Et faisons donc en sorte de mettre au plus vite hors d’état de nuire nos oligarchies bellicistes avant qu’elles ne nous conduisent, une fois encore, au désastre.

    Michel Geoffroy (Polémia, 23 janvier 2024)

     

    Notes :

    [1] Comme en témoigne par exemple l’éditorial du Monde du 19 janvier dernier, intitulé « L’impératif d’une aide militaire à l’Ukraine », vantant la « détermination » d’Emmanuel Macron.

    [2] Cela a déjà commencé aux dépens du RN et de Reconquête…

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