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  • Les ambitions inavouées...

    Les éditions Tallandier viennent de publier le nouvel essai de Thomas Gomart intitulé Les ambitions inavouées - Ce que préparent les grandes puissances. Historien et directeur de l'Institut français des relations internationales, Thomas Gomart est membre des comités de rédaction de Politique étrangère, de la Revue des deux mondes et d'Etudes et est déjà l'auteur de L'affolement du monde - 10 enjeux géopolitiques (Tallandier, 2019) et de Guerres invisibles (Tallandier, 2021).

     

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    " Que savons-nous des plans échafaudés par nos partenaires et adversaires ? La guerre en Ukraine nous a brutalement rappelé qu’une décision prise par un chef d’État a un impact sur le sort de millions de personnes. Pour rompre avec une vision du monde souvent nombriliste, la France doit mieux comprendre les ambitions des autres grandes puissances. C’est l’objectif de cet essai inédit et stimulant.

    Quelle importance accorder à la foi religieuse dans les stratégies conduites par la Turquie d’Erdogan, l’Iran de Khamenei et l’Arabie saoudite de MBS ? De quelle manière les orientations
    prises par l’Allemagne de Scholz, la Russie de Poutine et la Chine de Xi Jinping reconfigurent-elles l’Eurasie ? Le Royaume-Uni et les États-Unis se définissent désormais comme des «démocraties maritimes ». Qu’en est-il de l’Inde ?

    Combinant temps long et ruptures récentes, Thomas Gomart nous invite à regarder «d’en haut» neuf grandes stratégies. Pour concevoir sa propre vision, Paris doit intégrer celle des pays
    avec lesquels elle entretient des relations cruciales tout en considérant le contexte global : réchauffement climatique, crise énergétique, conflits, innovations technologiques ou encore flux économiques et numériques. Au regard des transformations à l’œuvre, il y a urgence pour la France à repenser sa stratégie pour les décennies à venir si elle veut encore compter dans le monde. "

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  • La grande dissimulation...

    Les éditions du Toucan viennent de publier dans leur collection  L'Artilleur un essai de Christopher Booker et Richard North intitulé La grande dissimulation, et préfacé par Jacques Sapir. Christopher Booker est journaliste au Sunday Telegraph et Richard North est économiste et consultant pour le gouvernement sur les questions européennes.

     

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    " Quel est le lien entre la CECA et l'occupation de la Rhénanie en 1923 ? Pourquoi le ministre Loucheur tenta-t-il de mobiliser Monnet de force pendant la Première Guerre Mondiale ? Comment l'Allemagne obtint-elle la renucléarisation secrète dès les années 50 ? Quelles furent les raisons de la chute de Kohl ? Comment fait-on craquer les chefs d'Etat lors des Conférences Intergouvernementales ? Comment fonctionnent les lobbies bruxellois ? Comment et pourquoi les Américains brisèrent-ils le Commonwealth ? Voici quelques unes des questions dont les réponses les plus surprenantes se trouvent dans l'ouvrage. En adoptant le point de vue anglais qui n'a jamais le droit de cité dans les médias français, ce livre exceptionnel brosse le portrait le plus exhaustif de la construction européenne, des origines jusqu'à l'échec du référendum de 2005 et au scrutin mémorable de ce mois de juin 2016.

    Outre une présentation en creux de la vie politique anglaise depuis 1945 (difficile à trouver avec une telle qualité en français), on est témoin progressivement de la « révolution de gouvernement » qu'impose la construction européenne et de la manière dont le pouvoir administratif supplante le pouvoir parlementaire. Ceci assure l'originalité du propos puisque l'Angleterre, habituellement qualifiée de « cheval de Troie américain » apparait de manière bien plus nuancée. Les comportements de De Gaulle, Monnet, Kohl, Delors ou Adenauer y sont présentés sous un jour nouveau, totalement méconnu du lecteur francophone. L'échec de la méthode communautaire apparait comme patent non pas au nom d'une condamnation idéologique mais au nom de son simple bilan. "

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  • A droite de la droite...

    Les Presses universitaires du Septentrion publient cette semaine sous la direction de Philippe Vervaecke un ouvrage collectif intitulé À droite de la droite et consacré aux droites radicales françaises et britanniques du XXe siècle. Parmi les nombreux auteurs universitaires, on notera la présence d'Olivier Dard.

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    "Bastions de la démocratie libérale en Europe au début du XXe siècle, la France et la Grande-Bretagne ont été affectés par le processus de radicalisation des droites à divers moments de leur histoire respective. Ligues patriotiques du début du siècle, partis fascistes ou fascisants de l'entre-deux-guerres et extrêmes droites xénophobes et nationalistes d'après 1945 ont successivement contribué à affirmer l'existence d’une droite de la droite dans les deux pays.
    L’ouvrage pose la question des relations entre droites radicales et modérées à l’échelle du siècle : quelles interactions, quels recoupements idéologiques, quel socle militant partagé, quelles répudiations observe-t-on entre ces deux milieux ?
    Sont tour à tour abordés les cultures politiques des droites radicales, ensemble composite défini par une grande diversité idéologique, les échanges et circulations d’idées qui s’opèrent entre ces milieux de part et d’autre de la Manche, leur faculté à recruter des soutiens auprès des femmes, ainsi que les relations qui s’instaurent entre droites radicales et modérées au fil du siècle.
    À droite de la droite concourt à replacer le débat sur les droites radicales au-delà de la simple question de leur succès électoral et à interroger les spécificités idéologiques et structurelles de la 'droite de la droite’ dans chacun de ces contextes nationaux."

     

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  • Préférence nationale ?...

    Vous pouvez visionner ci-dessous une chronique d'Eric Zemmour, sur RTL, consacrée à la préférence nationale. Le débat est lancé en Grande-Bretagne. Et en France ?...

     


    Eric Zemmour : "Grande-Bretagne/France : le... par rtl-fr

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  • Guerre d'Irak : le sang du pétrole !...

    Nous reproduisons ci-dessous un article cueilli sur Oil Man - Chronique du début de la fin du pétrole, un excellent blog du journaliste indépendant Matthieu Auzanneau, que nous vous invitons à consulter régulièrement.

     

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    La guerre d’Irak était BIEN une guerre du pétrole (cette fois, c’est prouvé !)

    On s'en doutait, quelques-uns l'avaient affirmé, mais on n'avait pas vu encore la fumée sortie du canon. C'est désormais chose faite, grâce au militant britannique Greg Muttitt et à son livre d'enquête Fuel on The Fire, publié en avril.

     

    L'accès au brut irakien était bel et bien au coeur de la décision britannique de s'engager aux côtés des Etats-Unis lors de l'invasion de l'Irak en 2003. C'est ce que prouvent des documents confidentiels obtenus par M. Muttitt grâce à la loi britannique sur la liberté d'information, et dont le quotidien The Independent s'est fait l'écho. [Je gardais sous le coude cette info, en attendant de voir si elle allait faire scandale en Grande-Bretagne : loupé, à ma maigre surprise.]

    Cinq mois avant le début de l'invasion lancée en mars 2003, la ministre du commerce britannique, la baronne Elisabeth Symons, déclarait aux représentants des majors britanniques qu'elle ferait en sorte que ces dernières aient accès aux réserves d'hydrocarbures dans l'Irak d'après Saddam Hussein.

    Le compte-rendu d'une réunion avec BP, Shell et BG (British Gas) datée du 31 octobre 2002 indique : « La baronne Symons a reconnu qu'il serait difficile de justifier que les compagnies britanniques puissent sortir perdantes en Irak (...) si la Grande-Bretagne devait être un allié proéminent du gouvernement américain durant la crise. » La ministre a alors promis « de rendre compte aux compagnies avant Noël » du résultat de ses tractations auprès de l'administration Bush à Washington.

    Le ministère des affaires étrangères britannique invitait BP le 6 novembre 2002 à parler des opportunités en Irak « après le changement de régime ». Dans le compte-rendu de la réunion, on peut lire : « L'Irak est la grande opportunité du pétrole. BP est prêt à tout pour y aller, et s'inquiète que des accords politiques ne la privent de cette opportunité. »

    Après une autre réunion, en octobre 2002, le directeur du Moyen Orient au Foreign Office notait : « Shell et BP ne pourraient pas se permettre de ne pas avoir leur part en [Irak], pour le bien de leurs futurs à long terme. (...) Nous sommes déterminés à obtenir pour les compagnies britanniques une part honnête de l'action dans l'Irak post-Saddam. »

    Un mois avant l'invasion de l'Irak, en février 2003, l'ex-premier ministre Tony Blair qualifiait d' « absolument absurde » l'idée que cette invasion puisse être motivée par le pétrole. Le 12 mars 2003, le patron de BP de l'époque, Lord Browne, déclarait : « De mon point de vue, et du point de vue de BP, ce n'est pas une guerre du pétrole. »

    Aux Etats-Unis, l'administration Bush n'a, bien entendu, jamais reconnu le rôle joué par le pétrole. Les mobiles, c'était les armes de destructions massives (inexistantes) de Saddam Hussein et les liens (fictifs) de ce dernier avec l'organisation terroriste Al-Qaida.

    Quelques personnalités liées à l'administration Bush ont pourtant pu révéler le secret de Polichinelle, notamment Paul Wolfowitz (« La plus grosse différence entre la Corée du Nord et l’Irak (...) : l’Irak nage dans une mer de pétrole ! ») et Alan Greenspan (« Je suis attristé qu'il soit politiquement inconvenant de reconnaître ce que tout le monde sait : la guerre d'Irak est largement une histoire de pétrole »).

    Lors des réunions de l'Energy Task Force assemblée par le vice-président Dick Cheney en 2001, dans les premières semaines de l'administration Bush, une carte fut produite, faisant état d'un découpage possible de futures concessions pétrolières en Irak. L'existence de cette carte fut révélée en 2002 par décision de la justice américaine.

    Après avoir quitté le gouvernement, Lady Symons, aujourd'hui âgée de 59 ans, est devenue conseillère de la banque d'affaires MerchantBridge, qui a réalisé d'importants profits dans des contrats de reconstruction dans l'Irak d'après-guerre, précise The Independent. En mars, Elisabeth Symons a rompu les contacts qu'elle entretenait avec le Conseil de développement économique national libyen, auprès duquel elle intervenait en tant que conseillère bénévole.

    L'Irak détient 8,3 % des réserves mondiales de pétrole. C'est aujourd'hui le seul producteur majeur dont les capacités de production semblent pouvoir être accrues de façon substantielle, face à la perspective d'un déclin des extractions de nombreux autres grands producteurs (voir aussi [oil man] 'Peak Oil' : LE DOSSIER).

    Les intérêts britanniques dans le pétrole irakien remontent à la veille de la première guerre mondiale, à l'époque de la Turkish Petroleum Company. Ceux des compagnies américaines remontent à la création de l'Iraq Petroleum Company, en 1929.

    Matthieu Auzanneau (Oil Man, 14 juin 2011)

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  • Le Grand Jeu...

    Les éditions belges Nevicata viennent de publier Le Grand jeu - Officiers et Espions en Asie centrale, un superbe récit historique du journaliste anglais Peter Hopkirk sur la guerre secrète que se sont menés Anglais et Russes aux confins de l'Empire des Indes, tout au long du XIXème siècle. L'auteur, qui est un spécialiste de cette région du monde sur laquelle il a beaucoup écrit, dépeint des personnages d'une trempe exceptionnelle, qui ont vécu des aventures hors du commun et qui, à des fins militaires, ont contribué à cartographier cette région du monde. On a affaire là à un classique sur le sujet qui attendait depuis longtemps d'être traduit en français. Il faut espérer que l'éditeur traduira également les deux "suites" de cet ouvrage : On Secret Service East of Constantinople, qui traite de l'irruption, au début du XXème siècle, de l'Allemagne comme nouveau protagoniste dans le Grand Jeu, et Setting the East Ablaze, qui retrace la poursuite de celui-ci avec les Soviétiques dans les années 20... Passionnant !

     

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    "Au coeur des montagnes isolées et des déserts brûlants d’Asie centrale, une lutte épique opposa au dix-neuvième siècle l’Empire britannique et la Russie tsariste. Cet affrontement fut connu sous le nom de « Grand Jeu », et ses répercussions se font encore sentir de nos jours. Le vaste échiquier où se déploya cette rivalité s’étendait du Caucase à l’ouest jusqu’au Tibet à l’est. Lorsque le jeu débuta, les frontières de la Russie et des Indes étaient distantes de plus de trois mille kilomètres. A la fin, moins de trente kilomètres les séparaient par endroits. Les Britanniques étaient convaincus que les Russes ne s’arrêteraient pas avant de s’emparer des Indes, le joyau de l’Empire britannique. La guerre semblait inévitable. Ce livre raconte l’histoire du « Grand Jeu », l’un des chapitres les plus
    romanesques de l’histoire moderne, à travers les aventures de ses acteurs. De jeunes officiers des deux camps, pour qui participer au « Grand Jeu » était le sel de leurs rêves, l’occasion d’échapper à la monotonie de la vie de garnison et de se couvrir de gloire. Leur mission consistait à noircir les zones blanches sur les cartes, découvrir les probables routes d’invasion, collecter des renseignements, s’allier les potentats locaux, rapporter les mouvements de l’autre camp… Certains voyageaient déguisés en pèlerins ou en marchands de chevaux, d’autres se présentaient en uniforme militaire. Le jeu était toujours dangereux et plusieurs n’en revinrent jamais. Les violentes répercussions du « Grand Jeu » nous hantent encore aujourd’hui. Le renversement de dignitaires locaux, l’invasion d’ambassades, les retraites infamantes d’Afghanistan, les bains de sang du Caucase : tout cela était déjà familier dans la presse victorienne. Aujourd’hui, alors que la guerre d’Afghanistan se prolonge, les leçons de l’histoire du « Grand Jeu » restent plus que jamais au coeur de l’actualité."

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