Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

grande-bretagne - Page 2

  • Le Grand Jeu...

    Les éditions belges Nevicata viennent de publier Le Grand jeu - Officiers et Espions en Asie centrale, un superbe récit historique du journaliste anglais Peter Hopkirk sur la guerre secrète que se sont menés Anglais et Russes aux confins de l'Empire des Indes, tout au long du XIXème siècle. L'auteur, qui est un spécialiste de cette région du monde sur laquelle il a beaucoup écrit, dépeint des personnages d'une trempe exceptionnelle, qui ont vécu des aventures hors du commun et qui, à des fins militaires, ont contribué à cartographier cette région du monde. On a affaire là à un classique sur le sujet qui attendait depuis longtemps d'être traduit en français. Il faut espérer que l'éditeur traduira également les deux "suites" de cet ouvrage : On Secret Service East of Constantinople, qui traite de l'irruption, au début du XXème siècle, de l'Allemagne comme nouveau protagoniste dans le Grand Jeu, et Setting the East Ablaze, qui retrace la poursuite de celui-ci avec les Soviétiques dans les années 20... Passionnant !

     

    le grand jeu.jpg

    "Au coeur des montagnes isolées et des déserts brûlants d’Asie centrale, une lutte épique opposa au dix-neuvième siècle l’Empire britannique et la Russie tsariste. Cet affrontement fut connu sous le nom de « Grand Jeu », et ses répercussions se font encore sentir de nos jours. Le vaste échiquier où se déploya cette rivalité s’étendait du Caucase à l’ouest jusqu’au Tibet à l’est. Lorsque le jeu débuta, les frontières de la Russie et des Indes étaient distantes de plus de trois mille kilomètres. A la fin, moins de trente kilomètres les séparaient par endroits. Les Britanniques étaient convaincus que les Russes ne s’arrêteraient pas avant de s’emparer des Indes, le joyau de l’Empire britannique. La guerre semblait inévitable. Ce livre raconte l’histoire du « Grand Jeu », l’un des chapitres les plus
    romanesques de l’histoire moderne, à travers les aventures de ses acteurs. De jeunes officiers des deux camps, pour qui participer au « Grand Jeu » était le sel de leurs rêves, l’occasion d’échapper à la monotonie de la vie de garnison et de se couvrir de gloire. Leur mission consistait à noircir les zones blanches sur les cartes, découvrir les probables routes d’invasion, collecter des renseignements, s’allier les potentats locaux, rapporter les mouvements de l’autre camp… Certains voyageaient déguisés en pèlerins ou en marchands de chevaux, d’autres se présentaient en uniforme militaire. Le jeu était toujours dangereux et plusieurs n’en revinrent jamais. Les violentes répercussions du « Grand Jeu » nous hantent encore aujourd’hui. Le renversement de dignitaires locaux, l’invasion d’ambassades, les retraites infamantes d’Afghanistan, les bains de sang du Caucase : tout cela était déjà familier dans la presse victorienne. Aujourd’hui, alors que la guerre d’Afghanistan se prolonge, les leçons de l’histoire du « Grand Jeu » restent plus que jamais au coeur de l’actualité."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Le rêve du Celte...

    Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature 2010, consacre son dernier roman publié en Espagne aux éditions Alfaguara, El sueno del celta (Le rêve du Celte), à la figure originale de Sir Roger Casement, ancien diplomate britannique converti à la cause du nationalisme irlandais, qui a participé à la préparation du soulèvement de Pâques 1916, à Dublin, avant d'être arrêté, condamné à mort pour haute trahison et pendu le 3 août de la même année à la prison de Pentonville. Ce roman devrait être publié en France en 2011 par les éditions Gallimard. 

    Rêve du Celte.jpg

    "Roger Casement est la première personne que Conrad a connue quand il est allé au Congo comme patron d'un bateau. Casement vivait au Congo belge depuis huit ans. Il connaissait tout. Ils sont devenus très amis et ont même vécu ensemble un certain temps. C'est Roger Casement qui a ouvert les yeux de Conrad sur les atrocités commises par l'administration du roi Léopold de Belgique. Casement était irlandais, mais à l'époque l'Irlande était sous la férule de l'Empire britannique. Il était donc diplomate britannique au Congo, tout en étant devenu secrètement un indépendantiste irlandais. Auparavant, au contraire, il était probritannique, anglican, pro-impérialiste - il croyait même que le colonialisme était l'instrument de la civilisation et de la christianisation. Au Congo, face à la réalité terrible, il a changé radicalement. Il est devenu militant anticolonialiste, et il a recensé pendant des années toutes les horreurs commises sur place. Son rapport sur le Congo l'a rendu célèbre, pas seulement en Angleterre, mais aussi en Europe. Le gouvernement britannique l'a alors envoyé en Amazonie parce qu'on disait qu'il s'y commettait des crimes contre les Indiens dans la région du caoutchouc, sur les bords du Putumayo, au Pérou. Il y est resté presque un an dans des conditions terribles, sans cesse menacé par les petits Blancs de l'Amazonie. Il a fait un rapport tout aussi extraordinaire. C'est un des premiers Européens qui a vraiment eu une conscience claire de la colonisation. Il a écrit avec une lucidité qui, pour l'époque, est absolument révolutionnaire contre le colonialisme et l'impérialisme. Puis il a été exécuté par les Britanniques en 1916. C'était un homme très en avance sur son époque en prenant courageusement la défense de cultures primitives."

    Mario Vargas Llosa (Bibliobs, 7 octobre 2010)

    Lien permanent Catégories : Dans le monde, En Europe, Livres 0 commentaire Pin it!
  • Carnages !

    Dans son nouveau livre Carnages, le journaliste Pierre Péan dévoile les dessous de la guerre secrète qui se déroule dans la région africaine des Grands Lacs (Congo, Burundi, Rwanda, Ouganda), et qui, depuis près de vingt ans, a provoqué des millions de morts dans la plus grande indifférence. Une guerre dont l'enjeu est le contrôle des ressources d'une région particulièrement riche en minerais rares et qui voit les Etats-unis, et ses alliés la Grande-Bretagne et Israël, affronter la France pour l'éliminer du coeur stratégique de l'Afrique.

    Un livre que son auteur veut voir comme son grand oeuvre !

    Carnages.jpg

    "Plus de 8 millions de morts ? Qui en parle ? Depuis la fin de la guerre froide, la région des Grands Lacs est devenue celle de la mort et du malheur dans une indifférence quasi générale. Avec 2 millions de Rwandais exterminés en 1994 à l'intérieur du Rwanda, plus de 6 millions de morts rwandais et congolais dans l'ex-Zaïre, des centaines de milliers de Soudanais tués, de nombreuses victimes ougandaises, plus de un demi-million de morts angolais, des millions de déplacés, quatre chefs d'Etat et des centaines de ministres et autres dirigeants assassinés, des dizaines de milliers de femmes violées, des pillages éhontés, cette zone a le triste privilège d'avoir subi plus de dommages que ceux additionnés de toutes les guerres intervenues de par le monde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, les médias, dans leur très grande majorité, n'ont parlé, ne parlent et ne pleurent que les centaines de milliers de victimes tutsies du Rwanda, dénoncent les Hutus comme seuls responsables directs de ces boucheries, et les Français, qui les auraient aidés dans leur horrible besogne, faisant de François Mitterrand et d'Edouard Balladur des réincarnations d'Hitler, et des soldats français, celles de Waffen SS. Une version officielle, affichée non seulement par Paul Kagamé, l'actuel président du Rwanda, mais également par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), le bras justicier de la communauté internationale, et par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la majorité des autres pays..."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!