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désindustrialisation

  • Désindustrialisation et appauvrissement : l’illusion mortifère d’une France sans usines...

    Le 2 mars 2023, Nicolas Vidal recevait François Bousquet, rédacteur en chef d’Éléments, sur Putsch, pour évoquer avec lui l’effondrement industriel de la France et le déclassement du monde ouvrier, singulièrement du monde ouvrier blanc, parent pauvre des politiques de reconnaissance. Comment – et pourquoi – la part de l’industrie en France est passé de 24 % du PIB au début des années 1980 à 10 % ? Quel rôle nos élites ont-elles joué dans cette débâcle industrielle ?...

    Journaliste et polémiste, François Bousquet a notamment publié Putain de saint Foucauld - Archéologie d'un fétiche (Pierre-Guillaume de Roux, 2015), La droite buissonnière (Rocher, 2017), Courage ! - Manuel de guérilla culturelle (La Nouvelle Librairie, 2020) et Biopolitique du coronavirus (La Nouvelle Librairie, 2020).

                                              

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  • De la désindustrialisation à la crise sanitaire...

    Les éditions Tallandier viennent de rééditer un essai de Pierre Vermeren intitulé La France qui déclasse - De la désindustrialisation à la crise sanitaire. Ancien élève de l’École normale supérieure et agrégé d’histoire, Pierre Vermeren est historien et professeur à l'université Panthéon-Sorbonne.

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    " Sentiment de déclassement, blocage de l'ascenseur social, taxation fiscale alourdie : la République a failli dans sa promesse de justice et de réussite par le mérite. En deux générations, l'héritage gaullien a été dilapidé conduisant à une grave crise de confiance des Français envers leurs élites. Fin observateur de notre société, l'historien Pierre Vermeren ausculte l'échec des politiques publiques, économiques et d'éducation depuis la fin des années 1970 : la désindustrialisation destructrice d'emplois, la déshumanisation des services, la déqualification qui entraîne la mésestime de soi, l'absence de réflexion sur l'aménagement du territoire et la rétraction des services publics qui brisent le lien social. Une faillite, aggravée par la crise sanitaire, entraînant le désenchantement des classes populaires et les populismes qui l'accompagnent. L'État doit prendre d'urgence les décisions nécessaires pour considérer la France, toute la France. "

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  • Emmanuel Macron, liquidateur de la France ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Olivier Marleix à Nicolas Vidal pour Putsch et consacré à la désindustrialisation que subit la France, voulue ou acceptée par une part de l'"élite"...

    Député LR, Olivier Marleix a présidé en 2017 une commission d'enquête parlementaire sur la politique industrielle, qui a notamment étudié l'affaire Alstom, vient de publier Les liquidateurs - Ce que le macronisme inflige à la France et comment en sortir (Robert Laffont, 2021).

     

                                               

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  • Quand la désindustrialisation tue...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Nicolas Goetzmann à Figaro Vox et consacré au recul de l'espérance de vie des Américains. Nicolas Goetzmann est économiste.

     

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    Aux États-Unis, la désindustrialisation tue

    FIGAROVOX.- Une étude publiée par le Journal of the American Medical Association a révélé l’augmentation des taux de mortalité des 25-64 ans dans toutes les catégories de la population américaine, pour la première fois dans l’histoire du pays. Pourtant, les États-Unis ont le niveau de dépenses de santé par habitant le plus élevé du monde: n’est-ce pas paradoxal?

    Nicolas GOETZMANN.- Entre 1959 et 2014, l’espérance de vie aux États-Unis est passée de 69.9 à 78.9 ans. Mais depuis lors, on assiste à un recul - pour trois années consécutives - pour en arriver à une espérance de vie de 78.6 ans en 2017. La nouvelle «donne» révélée par cette étude est que la classe d’âge qui est la plus frappée par cette hausse de la mortalité sont les 25-34 soit de +29 % entre 2010 et 2017. Les causes de ces décès ont d’ores et déjà été analysées en 2015 et ont été regroupées sous l’intitulé de «morts par désespoir» par le Prix Nobel d’économie Angus Deaton et l’économiste Anne Case (qui publieront un ouvrage en mars 2020 sur ce sujet): crise des opioïdes, maladies liées à alcool, suicides.

    On peut effectivement se poser la question du système de santé américain, qui représente près de 18 % du PIB du pays, contre 11.5 % pour un pays comme la France. Ce système américain est le plus inégalitaire au monde, c’est un élément qui permet de comprendre ce paradoxe. On peut donc y voir une cause, mais d’autres facteurs sont en jeu.

    Le fait principal est que l’on observe cette hausse de la mortalité dans des zones assez précises des États-Unis, la vallée de l’Ohio notamment. Un tiers des décès qui sont ici analysés ont eu lieu dans seulement quelques États qui sont également connus pour avoir été les principales victimes de la désindustrialisation ces dernières années, notamment suite au phénomène du «China Shock» mis en avant par les économistes David Autor, David Dorn et Gordon Hanson.

    Entre la fin des années 60 et la fin de l’année 2000, le nombre d’emplois manufacturiers est resté stable aux États-Unis, soit environ 17 millions d’emplois. Mais entre 2000 et 2009, la chute a été vertigineuse, pour atteindre 11.5 millions d’emplois, soit une chute de plus de 30 % en moins de 10 ans: c’est le «choc chinois», c’est-à-dire les conséquences sur les emplois manufacturiers de l’entrée de la Chine dans l’OMC en décembre 2001. Ici encore, ce phénomène s’est concentré sur quelques États bien particuliers, dont l’Ohio.

     

    On peut donc voir une cause liée au système de santé, mais aussi une cause plus profonde liée au désespoir engendré par la désindustrialisation. On doit tout de même ajouter les scandales liés aux opioïdes, qui ont notamment abouti à la mise en faillite du groupe pharmaceutique Purdue pharma (Oxycontin), et la mise en cause de la Chine par Donald Trump sur la question du fentanyl (fabriqué dans des laboratoires en Chine et envoyé aux consommateurs américains). C’est un phénomène qui a épargné les pays européens pour le moment, mais dont les proportions sont importantes. Comme l’indiquait le site Vox.com, sur la seule année 2016, le nombre de décès par overdose a été supérieur à celui engendré par les 10 années de guerre du Vietnam.

    Cette évolution souligne donc l’importance grandissante des décès liés à la consommation de drogue ou d’alcool, voire le suicide. Signe d’un malaise profond dans la société américaine?

    L’économiste Anne Case le résumait très bien lors d’une interview donnée au Financial Times: «Il y a quelque chose de pourri qui se passait avant même l’introduction de l’Oxycontin (…) les gens veulent nourrir la bête du désespoir. Ils peuvent le faire avec des médicaments, avec de l’alcool, avec de la nourriture»

    Il y a évidemment un malaise profond, et l’élection de Trump est un symptôme de ce même phénomène. Ici encore, plusieurs études ont montré les liens entre les zones affectées par les morts par désespoir, le «china shock», et le vote en faveur de Donald Trump. Mais il serait juste d’indiquer que ces zones étaient déjà fragilisées par le passage des années 80 et 90, qui ont été le point de départ de politiques économiques moins favorables aux salariés en comparaison de celles des 30 glorieuses. Ces zones étaient déjà fragilisées au moment du choc, et celui-ci a achevé le mouvement de façon brutale. Et les effets sociaux ne s’arrêtent pas là. Parce qu’il faut également prendre en compte d’autres paramètres ; la baisse du taux de mariage des jeunes adultes dans les zones qui ont été les plus affectées par la désindustrialisation, le niveau d’éducation, ou encore la baisse de la mobilité. L’ensemble de ces phénomènes ont été montrés au public par la littérature américaine depuis de nombreuses années, et l’image de cette Amérique pauvre n’est aujourd’hui plus une nouveauté. Lors d’une interview, Angus Deaton avait indiqué qu’il pouvait être «pire d’être pauvre dans le delta du Mississipi qu’au Bengladesh», pour souligner l’absurdité de la situation, et l’importance de la déstructuration à laquelle la société américaine fait face aujourd’hui.

    Peut-on mesurer les risques de voir une telle situation se produire en Europe?

    On peut observer un grand paradoxe entre une Europe privée de croissance depuis 10 ans, et dont le taux de chômage est encore de 7.5 %, et les États-Unis qui ont un taux de chômage au plus bas depuis 1969 (3.6 %), et une croissance qui continue de progresser à un rythme soutenu. Et pourtant, le malaise décrit n’a pas touché l’Europe de la même manière. À une exception, qui est le Royaume Uni - qui subit également une hausse de son taux de mortalité chez certaines populations - alors que le taux de chômage est également à un plus bas historique.

    Nous avons d’un côté des pays qui parviennent à connaître une croissance forte, et à se placer dans une dynamique favorable, mais dont le niveau d’inégalités engendre une désespérance très forte d’une partie de la population, pour en arriver à une hausse de la mortalité. De l’autre, nous avons des pays européens qui continuent de s’affaisser d’un point de vue économique général mais dont la population résiste, relativement à ce qui est vécu aux États-Unis. Cette différence peut s’expliquer par la différence des modèles économiques.

    Les pays anglo-saxons ont connu une période de «libéralisme économique classique» dont la conséquence a été un affaiblissement de l’État providence, mais qui ont su, au moins en partie, préserver une politique macroéconomique dynamique, notamment grâce à l’action des banques centrales. Le résultat est que le pays, dans son ensemble, continue d’avancer et conserve son rang au niveau mondial. Mais une partie importante de la population est laissée de côté. En Europe, si nous avons encore des structures d’État-providence suffisamment puissantes, notamment en France, la politique macroéconomique a été catastrophique depuis 10 ans. Les pays perdent leur rang de façon rapide (l’Union européenne représentait 30 % du PIB mondial en 2008, contre 21 % aujourd’hui), la population en souffre également, mais est encore protégée par des transferts sociaux, en comparaison des cas anglo-saxons.

    Or, c’est tout le débat actuel sur le renouvellement du capitalisme qui est ici questionné. La période post-1945 s’était déjà caractérisée par la naissance d’un capitalisme nouveau, fondé sur les deux piliers que sont la recherche du plein-emploi (par le biais des Banques centrales) et l’État-providence. Il s’agissait alors d’une réaction au libéralisme des années 20 qui se combinait avec une protection accrue des populations en période de guerre froide. Lors du virage des années 80, les pays anglo-saxons ont remis en cause l’État-providence alors que les Européens ont abandonné la recherche du plein-emploi. Ce phénomène s’est accentué lors de la chute de l’URSS en 1991.

    Mais aucun des deux systèmes n’est viable, c’est ce que nous voyons aujourd’hui. Les deux piliers sont nécessaires, la macroéconomie et l’État-providence. L’Europe doit faire un effort certain pour le premier, les pays anglo-saxons pour le second. Si les pays occidentaux veulent pouvoir connaître une période de croissance, de retour de leur puissance, tout en entraînant l’ensemble de la population dans cette dynamique, il s’agit encore de la solution la plus aboutie.

    Nicolas Goetzmann, propos recueillis par Paul Sugy (Figaro Vox, 27 novembre 2019)

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  • Tour d'horizon... (103)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur la Voie de l'épée, Michel Goya s'intéresse à la formation des maîtres de la tactique...

    Comment devenir un Mentat

    Mentat Thufir Hawat.jpg

     

    - sur Figaro Vox, Véronique Nguyen analyse les conséquences sur l'économie européenne de la globalisation du libre-échange...

    Bruxelles : pourquoi l'Europe ne fabrique plus de téléviseurs

    Pathé Marconi.jpg

     

    - sur le site de Comes Communication, le général Vincent Desportes, dans un entretien donné à Bruno Racouchot, rappelle la nécessité pour les armées de développer une stratégie d'influence pour retrouver toute leur place dans la cité...

    Nos armées au défi de l'influence

    Vincent Desportes.jpg

    - le site de l'Obs publie un texte important de Scott Altran qui analyse les ressorts du pouvoir de séduction de l’État islamique...

    L'Etat islamique est une révolution

    général vincent desportes,michel goya,bruno racouchot,véronique nguyen,mentat,influence,tactique,désindustrialisation

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  • Retour à Beyrouth-sur Loire...

    Pierric Guittaut, l'auteur de Beyrouth-sur-Loire (Papier libre, 2010) et de La fille de la pluie (Gallimard, 2013), qui est également chroniqueur pour la revue Éléments, publie au format électronique Marshal Carpentel, la suite attendue de son premier polar. L'intrigue se déroule quelques années après celle de Beyrouth-sur-Loire et a pour personnage central Antoine Carpentel, le flic pourri et violent, qui a pris de l'envergure... Noir, très noir !

    Un seul regret, le roman n'est disponible que sur Amazon...

     

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    Printemps 2016.
    Le commissaire de Police Antoine Carpentel est surnommé le « Marshal ». Violent et corrompu, l’homme règne par la peur et les armes, dans le sillage du maire Louis Berthomier, son beau-père. Unis par un ancien pacte, les deux hommes ont fait taire toute contestation dans une ville éreintée par la désindustrialisation et menacée par le repli communautaire.
    Quand quarante personnes trouvent la mort dans l’incendie du campement illégal du Maleval, les soupçons se portent aussitôt sur Régis Costes, un militant nationaliste dont le groupe d’extrême-droite s'active depuis plusieurs mois. L’homme pourrait aussi avoir des liens avec le vieil élu gaulliste : des témoins ont reconnu Costes lors des derniers mouvements sociaux à la cimenterie Berthomier, où il est venu jouer les briseurs de grève.
    Chargée de l’enquête sur l’affaire du Maleval, le capitaine de gendarmerie De Rambert devra composer avec cette ville à l’agonie. Cette femme d'action, pressentie pour être la première à diriger le fameux Groupe d'Intervention, va surtout devoir se mesurer au cynique « Marshal » sur son propre terrain, et la rivalité pourrait rapidement déboucher à une véritable guerre des polices. La chasse à l’homme peut débuter, mais dans cette ville rongée par le manque d’avenir et le chômage de masse, les cartes sont tellement brouillées et les appétits si féroces qu’il va très vite devenir difficile de distinguer qui veut dévorer qui…

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