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civilisation

  • Guerre et civilisation...

    Les éditions Gallimard, dans leur collection de poche Folio, viennent de rééditer Guerre et civilisation, un recueil des principaux textes d'Arnold Toynbee évoquant la question du militarisme.

    Historien et philosophe de l'histoire anglais, Arnold Toynbee a étudié et comparé les civilisations de leur apparition à leur chute. Il a développé sa théorie dans sa monumentale Étude de l'histoire (12 volumes, tout de même !) dont seule la synthèse a été traduite en français sous le titre L'Histoire, un essai d'interprétation.

     

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    "Dans Guerre et civilisation sont réunis les passages que Toynbee consacre au militarisme dans sa monumentale Étude de l'histoire (1934-1961). D'où se dégage une loi : le militarisme conduit toujours à la chute des civilisations. La guerre est même "fille de la civilisation", car "lorsque l'accroissement d'efficacité de la société devient tel qu'elle parvienne à mobiliser une proportion mortelle de ses ressources et de ses énergies pour un usage militaire, la guerre devient un cancer qui emportera sa victime".

    Par exemple, Sparte, cité-État qui, à l'établissement de comptoirs autour de la Méditerranée, préféra la colonisation de la Messénie voisine, où, pour maintenir sa domination, elle finit par s'enkyster dans un militarisme autarcique qui l'empêcha de s'adapter au régime d'échanges dont elle aurait eu besoin au IVᵉ siècle av. J.-C. Et que dire de l'Assyrie ? Ou même du royaume de Charlemagne ? Cette leçon, Toynbee la tire certes pour son temps, qui fut celui de la guerre froide. Mais elle s'adresse plus que jamais à nous, à l'heure où les États se réarment et où se multiplient les conflits de haute intensité..."

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  • Pourquoi nos sociétés s'effondrent de l'intérieur...

    Les éditions des Presses de la Cité viennent de publier un essai de Etienne-Alexandre Beauregard intitulé Anti-civilisation - Pourquoi nos sociétés s'effondrent de l'intérieur, avec une préface de Mathieu Bock-Côté. Québécois, Étienne-Alexandre Beauregard est formé en philosophie politique et en administration publique et est déjà l'auteur de deux essais.

     

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    " Dans Anti-civilisation, Étienne-Alexandre Beauregard dresse un constat sans appel : la déconstruction des normes qui ont façonné la civilisation occidentale a plongé la société dans une crise profonde, qui a détruit les repères communs depuis la seconde moitié du XXe siècle.
    L'individualisme exacerbé a favorisé l'isolement et les tensions identitaires, en dissolvant le contrat social pour faire place à un choc des pulsions et des subjectivités. Héritière de la déconstruction, orpheline de repères culturels et moraux, la génération Z vit pleinement les effets délétères de cette pseudo-liberté, illusion qui la mène droit vers l'aliénation.
    Or selon l'auteur, les jeunes peuvent et doivent être la solution : privés d'héritage, ils sont à même d'en mesurer pleinement la valeur. Le populisme, bien qu'il proteste contre les excès du progressisme, risque de nourrir le nihilisme occidental plus que d'y mettre fin. Seul un sursaut conservateur, ancré dans la tradition, la culture et le bien commun, permettra de tourner la page de cette déconstruction et de reconstruire le lien social, entre citoyens et générations. "

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  • Refonder la santé : pour une révolution sanitaire enracinée et souveraine...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir cueilli sur Breizh-Info et consacré à la nécessaire réforme du système de santé français.

     

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    Refonder la santé : pour une révolution sanitaire enracinée et souveraine

    Notre système de santé est à bout de souffle. Ce n’est pas une crise : c’est une fin de cycle. L’hôpital public est devenu une usine à malades où les soignants s’effondrent et les patients errent. Les déserts médicaux s’étendent comme un cancer, jusqu’au cœur des métropoles. Les médecins libéraux désertent les gardes. Les infirmiers fuient l’hôpital. Les services d’urgence ferment. Et pendant ce temps, l’État bricole, empile les « Ségur », verse des primes et remplit des tableaux Excel.

    Mais on ne répare pas un arbre pourri à la racine avec du sparadrap. Il faut une refondation. Une révolution douce, enracinée, réaliste. Une contre-utopie organisée autour de quelques principes simples : souveraineté, proximité, responsabilité.

    Un système régionalisé, enraciné dans la terre des vivants

    La première erreur historique fut de vouloir centraliser la santé. Un fonctionnaire à Paris n’a aucune idée de la situation à Guingamp, à Lannemezan ou dans les Hautes-Alpes. Il est temps de confier la santé… à ceux qui vivent là.

    Chaque région doit avoir son propre service de santé, sous forme d’une agence sanitaire autonome, dotée de son budget, de son plan d’équipement, de ses hôpitaux et de son réseau de soins. Cette régionalisation permettra d’adapter les politiques sanitaires aux réalités locales : en Bretagne, la priorité sera aux urgences rurales et au maintien des maternités. En Alsace, peut-être à la gériatrie. Chaque peuple de France doit reprendre la main sur sa santé.

    Mieux encore : pour les régions qui le souhaitent, un maillage européen à petite échelle peut être envisagé. Il ne s’agit pas de livrer notre santé à Bruxelles, mais d’organiser des coopérations transfrontalières en matière de soins rares, de transferts de patients, de formation ou de recherche. Une Europe enracinée, fondée sur les territoires et les peuples, pas sur les directives.

    Une promesse fondamentale : soigner chaque Français à moins de 30 minutes de chez lui

    C’est un engagement que l’on pourrait inscrire dans la Constitution. Un hôpital, une maison de santé, une structure de soins à moins de trente minutes de chaque Français, quel que soit son lieu de résidence.

    Cela suppose de rouvrir des structures, pas de les fermer. De réorganiser les urgences, pas de les mutualiser à 200 kilomètres. De créer un maillage d’unités mobiles de soins, de relocaliser les plateaux techniques, et surtout, de sortir de la logique purement comptable imposée par l’ARS et Bercy.

    Nous devons investir dans des soignants bien payés, bien formés et respectés, pas dans des consultants en management ou des applications inutiles. Le financement peut être assumé par les régions, à condition que l’on mette fin au gaspillage, à la bureaucratie et à la surfacturation provoquée par une complexité folle.

    Le Service sanitaire national : deux ans de don pour tous

    La France n’a plus d’armée du peuple. Elle n’a plus de service national. Elle n’a plus de lien social. Recréons-le par un Service sanitaire national obligatoire pour tous entre 18 et 40 ans. Chaque Français, homme ou femme, devrait consacrer au moins deux années de sa vie à servir : comme pompier volontaire, secouriste, aide-soignant, brancardier, auxiliaire de soins, logisticien de crise, etc.

    Ce service sanitaire permettrait de former une réserve active de plusieurs millions de citoyens capables d’intervenir en cas de catastrophe, d’épidémie, de guerre ou de crise majeure. Cela ouvrira des débouchés professionnels, moyennant équivalence, à tous. Ce serait aussi un creuset de fraternité réelle, de discipline librement consentie, et une expérience utile pour les jeunes qui veulent s’orienter vers les métiers du soin.

    À ceux qui hurleront à la militarisation ou à l’embrigadement, répondons qu’il s’agit d’un retour au réel. Le soin est un acte politique et communautaire. On ne soigne pas une société liquide avec des pixels. On la soigne avec des hommes et des femmes debout, formés, prêts à servir.

    Une exigence non négociable : un système fermé, souverain, protégé

    Il n’existe aucun système de santé viable dans une société ouverte à tous les vents. Une médecine gratuite, universelle, solidaire n’est possible que dans un cadre limité, fermé, défini.

    La France ne peut pas soigner indéfiniment la planète entière. Il est temps d’imposer un principe clair : les soins gratuits sont réservés aux citoyens français et aux étrangers ayant contribué durablement au financement du système. Pour les autres, c’est le pays d’origine qui doit payer. Ou bien c’est le patient.

    L’immigration n’est pas un droit à la santé gratuite. C’est une charge, souvent lourde, pour les hôpitaux, les urgences, les maternités. Dans un monde rationné, la priorité doit aller aux nôtres.

    Soigner, c’est bâtir une civilisation

    La médecine moderne s’est coupée de ses racines spirituelles, culturelles, éthiques. Elle est devenue une technique froide, parfois inhumaine. Refonder notre système de santé, ce n’est pas seulement gérer une crise ou améliorer des ratios. C’est rebâtir une civilisation autour de la vie, du soin, du sacrifice et du bien commun.

    Nous n’avons plus besoin de ministères pléthoriques, de commissions inutiles ou de colloques creux. Ni d’administrations vampires qui engloutissent le budget de l’hôpital. Nous avons besoin de médecins enracinés épaulés par des robots et par l’IA, de paysans bien portants, de jeunes qui s’engagent, d’infirmières et de sages-femmes respectées, de structures agiles, de territoires fiers.

    Et surtout, d’une Civilisation qui préfère soigner les siens que sauver le monde entier sur ses propres cendres. C’est possible. Il suffit d’oser.

    Julien Dir (Breizh-Info, 27 mai 2025)

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  • La Guerre des civilisations...

    Les éditions de la Nouvelle Librairie, en collaboration avec l'Institut Iliade, viennent de publier un court essai d'Antoine Dresse intitulé La Guerre des civilisations - Introduction à l’œuvre de Feliks Koneczny.

    Né à Liège, en Belgique, Antoine Dresse a suivi des études de philosophie à Bruxelles. Il anime la chaîne de philosophie politique Ego Non sur YouTube et écrit régulièrement dans la revue Éléments. Il a récemment publié un essai intitulé Le Réalisme politique - Principes et présupposés (La Nouvelle Librairie/Institut Iliade, 2024).

     

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    " Et si comprendre le destin de l’Europe supposait d’abord de comprendre ce qu’est une civilisation ? Depuis plus d’un demi-siècle, la notion même de civilisation semble frappée d’interdit. À force d’invoquer des valeurs universelles, on a voulu faire disparaître les structures historiques concrètes qui donnent forme aux peuples. Pourtant, rien ne permet d’effacer ce que l’histoire enseigne avec constance : l’humanité ne constitue pas un tout unifié, mais une mosaïque de civilisations en tension, parfois en conflit. Ce vingt-sixième volume de la collection Longue Mémoire redonne sa pleine actualité à l’œuvre du penseur polonais Feliks Koneczny, théoricien rigoureux et audacieux du pluralisme civilisationnel.

    Historien et philosophe du droit, Koneczny développe une conception originale de la civilisation : non pas un aboutissement moral ou technique, mais une méthode d’organisation intégrale de la vie collective, enracinée dans une vision du monde spécifique. Selon lui, on ne peut pas appartenir à plusieurs civilisations à la fois. « Il n’est pas possible d’être civilisé de deux manières », écrit-il. Le pluralisme culturel n’est donc pas un idéal, mais une illusion dangereuse. Lorsqu’elles coexistent sur un même territoire, les civilisations s’opposent, se heurtent, et la plus cohérente l’emporte.

    Dans une synthèse limpide et structurée, Antoine Dresse restitue les grands axes de cette pensée encore trop méconnue en Europe occidentale. Il en éclaire la puissance conceptuelle et l’extrême pertinence à l’heure des grandes migrations, du relativisme généralisé et de la perte des repères fondamentaux. Koneczny montre ainsi que chacune possède sa propre logique. La civilisation latine, seule capable selon lui d’articuler liberté individuelle, justice et transcendance, se trouve aujourd’hui menacée, non par un adversaire extérieur, mais par l’abandon progressif de ses propres principes.

    Rejetant les visions cycliques de Spengler et les lectures géopolitiques réductionnistes, Koneczny propose une philosophie historique fondée sur la responsabilité et l’éthique. À travers lui, c’est une autre manière de penser l’histoire et de s’inscrire dans le temps long qui réapparaît : une manière exigeante, mais féconde.

    En rééditant cette pensée dans un format accessible et synthétique, l’Institut Iliade rappelle que la conscience civilisationnelle est bien le premier pas vers une renaissance européenne. À l’heure où tout semble vaciller, ce livre nous invite à retrouver la verticalité du regard, à discerner les lignes profondes, à renouer avec notre mémoire longue. Car la civilisation n’est pas un décor. Elle est un destin. "

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  • Le Dernier Chapitre...

    Les éditions Les Belles lettres viennent de publier un roman de Knut Hansum intitulé Le Dernier Chapitre.

    Norvégien, prix Nobel de littérature en 1920, Knut Hansum (1859-1952) est l'auteur d'une vaste œuvre romanesque - on pourra consulter le numéro (n°56, mars 2007) que la revue Nouvelle Ecole a consacré à cet auteur. Sa sympathie pour le national-socialisme lui a valu de terminer sa vie dans un asile psychiatrique.

     

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    " Quand Knut Hamsun publie Le Dernier Chapitre, il est à l’apogée de sa gloire. Trois ans auparavant, le Prix Nobel l’a placé au premier rang de la littérature internationale. Le succès, cependant, ne l’a en rien éloigné des grands thèmes qui l’obsèdent. S’il n’exalte plus, comme dans Les Fruits de la terre, les joies de la nature, il n’en condamne pas moins l’avilissement de l’individu par le mode de vie industriel et l’irrémédiable coupure établie entre la civilisation et la vie paysanne, source de poésie et de liberté.
    Le cadre fictif de cette société est un sanatorium de montagne où malades et bien portants sont venus soigner leur mal de vivre. Qu’ils soient petits bourgeois insatisfaits, escrocs, parvenus, ou désespérés, ces hommes et ces femmes se livrent, porteurs de différents masques, à une danse macabre de solitude et d’amour que mène le Suicidé, superbe anti-héros de l’absurde pour qui la mort est un rêve. La mort, dernier chapitre du roman de la vie. "

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  • L'ère de la flemme...

    Les éditions Buchet-Chastel viennent de publier un essai d'Olivier Babeau intitulé L'ère de la flemme. Professeur en sciences de gestion à l’université de Bordeaux et éditorialiste, Olivier Babeau est également président de l'Institut Sapiens.

     

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    " Un mal nouveau s'est diffusé dans notre société : la flemme. Elle sépare les générations, assèche notre volonté, appauvrit nos vies. Toutes les raisons que nous avions de fournir des efforts ont disparu. Les technologies se substituent à nos tâches et les États-providence ont déployé de puissants filets de protection. Inutile d'acquérir le savoir du monde, puisqu'il est à portée d'un simple clic. La vidéo remplace la lecture, la livraison remplace la sortie, l'écran remplace les rencontres. Plaid et canapé sont les symboles de la vie indolente idéale. On ne se bat plus pour appartenir à la société, c'est la société qui doit s'adapter à nous. Sans-gêne narcissique et sensibilité à fleur de peau gagnent du terrain. On a perdu le sens du temps long et exigeons tout, tout de suite. Les vieux pays développés vivent une rupture civilisationnelle majeure. Notre civilisation s'est bâtie sur l'effort. Tous les progrès en procèdent. Hier, il fallait surmonter les mille contraintes d'une existence cruelle ; aujourd'hui, leur absence nous pèse. Ce livre est un coup de sang contre la transformation de notre rapport à l'effort. Il en analyse les ressorts cachés et les redoutables conséquences."

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