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civilisation - Page 3

  • La Ruine de la civilisation antique...

    Les éditions Les Belles Lettres viennent de publier un essai historique de Guglielmo Ferrero intitulé La Ruine de la civilisation antique. Historien italien de la première moitié du XXème siècle, spécialiste de la Rome antique, Guglielmo Ferrero s'est également fait connaître par un essai de philosophie politique Pouvoir - Les génies invisibles de la cité (Livre de poche, 1988) et par un ouvrage remarquable sur la Révolution, Les deux révolutions françaises (Livre de poche, 1993).

     

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    " Dans La Ruine de la civilisation antique, publié après la Première Guerre mondiale, le grand historien et intellectuel italien Guglielmo Ferrero conduit son lecteur à prendre du recul vis-à-vis de l’histoire contemporaine par une relecture en profondeur de la Rome antique, au moment de sa chute. Par ce détour, Ferrero analyse les mécanismes politiques et culturels à l’oeuvre dans le temps long d’une histoire politique occidentale qui est avant tout celle de la civilisation européenne.
    Cet usage de l’histoire comme d’une lanterne éclairant le temps présent n’a rien perdu de son actualité et de sa finesse. Relire Ferrero aujourd’hui dans la crise que nous traversons, c’est écouter un européen convaincu, qui écrivait déjà que l’Europe se sauverait ou périrait tout entière et que, dans la bascule entre ces deux avenirs, la question de la forme des régimes politiques et de leur sincérité au regard des principes européens n’est pas anecdotique mais centrale. "

                                   

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  • Notre civilisation est en mal de héros...

    Le 5 février 2020, Élise Blaise recevait, sur TV libertés, Robert Redeker à l'occasion de la récente publication de son essai intitulé Les Sentinelles d'humanité (Desclée de Brouwer, 2020). Philosophe, Robert Redeker est notamment l'auteur de Egobody (Fayard, 2010), Le soldat impossible (Pierre-Guillaume de Roux, 2014), Le progrès ? Point final. (Ovadia, 2015), L'école fantôme (Desclée de Brouwer, 2016) ou dernièrement L'éclipse de la mort (Desclée de Brouwer, 2017).

     

                                    

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  • L'homme et la machine...

    Les éditions R&N viennent de publier un essai de Nicolas Berdiaeff intitulé L'homme et la machine. Philosophe russe de la première moitié du XXe siècle, profondément marqué par Dostoïevski, Nicolas Berdiaeff a vécu en France après son expulsion de Russie en 1922 en développant sa réflexion sur la crise de la civilisation.

     

    Berdiaeff_L'homme et la machine.jpg

    « La technique représente le dernier amour de l’homme qui est tout prêt, sous l’influence de cet amour, à modifier sa propre image. »

    Dans ce petit opuscule paru en 1933, Berdiaeff réfléchit à l’aide de profondes intuitions sur ce qui constitue pour lui « la plus grande révolution, voire la plus terrible de toute l’histoire humaine », l’apparition de la machine et son corolaire conceptuel qu’est la technique.

    Petite méditation profonde et originale, à la langue élégante, ce texte est l’occasion pour Berdiaeff de poser le problème de la technique sous les angles métaphysiques et sociologiques, d’affirmer que le monde moderne ne permettra pas de revenir en arrière, comme ont pu le désirer certains romantiques, et de décrire en elle une nouvelle réalité, réalité paradoxale non dépourvue de danger pour l’individu comme pour l’âme à laquelle il convient d’opposer une réponse spirituelle.

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  • Le succès d'une imposture...

    Les éditions de L'Observatoire viennent de publier un essai de Julia de Funès intitulé Développement (im)personnel - Le succès d'une imposture. Docteur en philosophie et titulaire d'un DESS en Ressources humaines, Julia de Funès est notamment l'auteure de Socrate au pays des process (Flammarion, 2017) et, avec Nicolas Bouzou, de La Comédie (in)humaine (Éditions de l'Observatoire, 2018).

     

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    « Comment se "développer" quand on est sans cesse "enveloppé" par des coachs ? Comment le développement serait-il "personnel" quand guides et manuels s'adressent à chacun comme à tout autre ? La philosophe Julia de Funès fustige avec délectation les impostures d'une certaine psychologie positive. "L'authenticité en 5 leçons", "La confiance en soi : mode d'emploi", "Les 10 recettes du bonheur"... Les librairies sont envahies d'ouvrages qui n'en finissent pas d'exalter l'empire de l'épanouissement personnel.
    Les coachs, nouveaux vigiles du bien-être, promettent eux aussi sérénité, réussite et joie. A les écouter, il n'y aurait plus de "malaise dans la civilisation", mais une osmose radieuse. Nous voici propulsés dans la "pensée positive" qui positive plus qu'elle ne pense ! C'est le non-esprit du temps. Pourquoi le développement personnel, nouvel opium du peuple, rencontre-t-il un tel engouement ? Sur quels ressorts psychologiques et philosophiques prend-il appui ? L'accomplissement de soi ne serait-il pas à rechercher ailleurs que dans ces (im)postures intellectuelles et comportementales ? Pour lutter contre la niaiserie facile et démagogique des charlatans du "moi", Julia de Funès propose quelques pépites de grands penseurs.
    Si la philosophie, âgée de 3000 ans, est toujours là, c'est qu'en cultivant le point d'interrogation, elle développe l'intelligence de l'homme, fait voler en éclats les clichés et les lourdeurs du balisé, et permet à chacun de mieux affirmer sa pensée et vivre sa liberté. L'esprit n'est jamais mort, la réflexion ne rend pas les armes, une libération est toujours possible ! »

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  • Se battre pour sauver l'Europe !...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Julien Rochedy à Sunrise au cours duquel il aborde quelques grandes questions métapolitiques qui conditionnent l'avenir de l'Europe. Publiciste et essayiste, Julien Rochedy est une figure montante de la mouvance conservatrice révolutionnaire.

     

                                          

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  • Immigration : « Oser combattre, oser vaincre » (2)...

    Nous reproduisons ci-dessous un la deuxième partie d'un point de vue d'Hervé Juvin, cueilli sur son site personnel et consacré à la question de l'immigration.

    Économiste de formation, vice-président de Géopragma, Hervé Juvin est notamment l'auteur de deux essais essentiels, Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013). Candidat aux élections européennes sur la liste du Rassemblement national, il a publié récemment un manifeste intitulé France, le moment politique (Rocher, 2018).

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    Immigration : « Oser combattre, oser vaincre » (2)

    Les bonnes raisons de s’opposer au droit à l’immigration qu’institue le droit à la mobilité individuelle sont multiples. Il faut s’en saisir et les utiliser comme des armes pour construire un ordre du monde qui remplace le désordre actuel. Pas pour nous ; pour tous. Car l’immigration est une somme de malheurs dont les migrants font les frais autant que les populations dites d’accueil qui subissent leur arrivée – et dont les bénéfices sont tout entier pour un capitalisme global qui ne connaît ni les uns ni les autres.

    1 — « Un million de migrants, c’est un million d’individus »

    L’individualisme rend fous ceux qu’il veut détruire ! Quel mépris de l’histoire, des cultures et des religions qu’une telle affirmation ! Ceux qui viennent ne sont pas des individus de droit, fiction juridique qui naît sur les rives du nord de la Méditerranée ! Ils viennent comme Afghans, comme Kurdes, comme Maliens, comme Soudanais. Ils viennent comme musulmans, comme chrétiens orthodoxes, comme Coptes. Et avec eux, selon leur nombre, la force de leurs convictions ou de leurs combats, c’est un peu d’Afghanistan, d’Irak, de Mali ou de Soudan qui s’installe avec eux.

    Des langues, des cultures, des modes de vie, qui peuvent se dissoudre dans le bain européen quand leurs porteurs sont peu nombreux, qui peuvent au contraire s’imposer sur le territoire européen quand leurs porteurs se regroupent en communautés soudées et homogènes. Le nombre compte. Et dix, cinquante, cent migrants sont autant d’individus ; un million de migrants méritent un autre nom, et appellent d’autres moyens. 

    2 — « Tous les hommes aspirent à devenir comme nous ! »

    La « fin de l’histoire » s’est fracassée avec les avions rentrant dans les tours de Manhattan, mais le mensonge proféré par Tony Blair est un refrain qui dure. Ici encore, quel mépris pour ces civilisations, pour ces sociétés qui vivent avec d’autres règles que les nôtres, d’autres modèles que les nôtres, qui s’en trouvent bien, et qui n’en vont point changer ! Et quel réductionnisme que cette affirmation ; s’ils trouvent le gîte et le couvert, ils deviendront comme nous ! La grande surprise du XXIe siècle, c’est que ces Chinois qui mangent à leur faim, ces Hindous qui maîtrisent l’informatique, et ces milliards qui ont accès à Internet, demeurent chinois, demeurent Hindous, demeurent des Autres, bien dans leurs mœurs, bien dans leurs lois, bien dans leur foi, et qu’ils ne vont pas devenir comme nous, même s’ils entendent tirer tout le parti qu’ils peuvent de notre incurable naïveté et du grand mensonge universaliste. Et pourquoi ne pas dire comme eux que nous sommes bien décidés à rester Français, Italiens ou Autrichiens, et que nos différences elles aussi méritent de demeurer ?

    3 — « Tous les hommes sont les mêmes »

    Rien ne peut mieux nier la culture, cet effet du génie et de la liberté humaine confrontée à la singularité des territoires, des climats, et des histoires des sociétés des hommes. Les dauphins parlent le dauphin, les hommes ne parlent pas l’humain. Le propre de l’homme, animal politique, c’est la diversité des formes que l’exercice de sa liberté, à travers la culture, donne à ses modes de vie. Les ethnologues s’en sont émerveillés ; dans les mêmes conditions écologiques, deux sociétés humaines vont développer des institutions, des mœurs et des lois différentes. La nature rapproche des hommes que leur culture distingue. Une fois encore, sous couvert d’idéal, c’est à un abaissement général de la personne humaine que l’idéologie immigrationniste se livre.

    Et c’est à une attaque contre la civilisation elle-même, puisque, selon le mot de Claude Lévi Strauss, « il n’est pas de civilisation s’il n’est des civilisations ». Si tous les hommes sont les mêmes, culture et civilisation sont de vains mots, qui font entre les sociétés humaines les différences, les écarts et les séparations que la nature ne fait pas. Et si tous poursuivent les mêmes désirs, c’en sera bientôt fini de l’expérience humaine ; pour que 8 milliards d’êtres humains accèdent au modèle de vie qu’impose le soft power américain et tous les zélés du développement forcé, quatre ou cinq planètes ne suffiraient pas !

    4 — « L’aide aux migrants est un sujet humanitaire »

    L’immigration est devenue l’une des premières activités criminelles au sud et à l’est de la Méditerranée. Son chiffre d’affaires ne cède qu’au trafic de drogue. Le crime organisé a compris le parti qu’il pouvait tirer des offres d’assistance inconditionnelle libéralement offertes par l’Europe, et accessibles à tous par Internet, et de l’assistance opérationnelle qu’offraient à ses services de passage à travers la Méditerranée le sauvetage assuré par les bateaux des ONG, puis par Frontex. Le message de l’Union européenne n’est pas ; « on ne passe pas ! », c’est ; « venez, on vous fournira le passage ! » L’Union européenne se rend coupable de prêter la main au trafic des esclaves, à a fois parce qu’elle fournit de la main-d’œuvre bon marché, inorganisée, aux exploitants européens, et parce qu’elle détruit peu à peu les mutualités entre citoyens à l’intérieur de chaque Nation — elle fait exploser des systèmes sociaux qui ne survivent que s’ils demeurent des systèmes fermés. La fermeté à l’origine aurait été la véritable réponse humanitaire à une pression que les passeurs et les trafiquants d’hommes ne savent que trop bien exploiter.

    5 — « Les migrations sont une réponse au sous-développement et aux régimes autoritaires »

    Dire que ce qui peut arriver de meilleur à un Malien, un Malgache ou un Afghan est de devenir européen est d’un mépris total. Le meilleur est qu’ils travaillent, agissent, aident leur pays à devenir ce qu’il veut être. La réalité des migrations est le pillage de la ressource humaine des pays qu’elle touche. Et c’est la paralysie politique ; certaines des dictatures les plus sévères ont sciemment encouragé le départ des meilleurs des plus actifs et des plus remuants — de l’étranger, ils ne pourront agir. Si l’Union soviétique avait organisé le départ à l’Ouest de ses plus remuants opposants, elle serait toujours là.

    Pour ceux qui rêvent d’en finir avec le politique, de désarmer leur opposition et de livrer la société à l’économie, les migrations sont un moyen rêvé d’en finir avec la citoyenneté, cette prise en charge des affaires publiques qui unit ceux qui veulent décider ensemble de leur destin — ce qui s’appelle démocratie. Pourquoi ne pas inciter les « gilets jaunes » à migrer pour qu’ils ne troublent pas la « start up économie » ? S’ils ne sont pas contents, qu’ils partent ! Et voilà comment l’idéologie du nomadisme assure la mainmise totale de l’économie sur la société et les territoires.

     6 — « Les migrations stimulent l’économie »

    Que de belles âmes volontiers dites humanistes évaluent les bénéfices et les coûts de l’immigration renouvellent sans le mot, les discours lénifiants sur les trafics d’esclaves de jadis. L’argumentation poussive qui veut que les migrations rapportent aux pays dits « d’accueil » est indécente. Les esclaves aussi étaient la condition d’économies agricoles florissantes.

    Considérer les hommes, évaluer les hommes, comptabiliser les hommes, selon leur compte de résultat et décider selon le solde s’il faut ou non accueillir les migrants, et combien, et qui, renouvelle l’esclavage, le trafic des hommes, et crée sans le dire un marché mondial des hommes. Une Europe qui a compté par dizaines de milliers les siens vendus comme esclaves par les Barbaresques devrait le savoir ; le retour du commerce des hommes signifie un retour historique de grande ampleur, dans lequel ce qui s’est appelé civilisation, démocratie, et citoyenneté, se dissoud en même temps que la sécurité morale, culturelle et civique que les Nations prodiguaient à leurs citoyens.

    7 — « Un homme est partout chez lui »

    L’air conditionné, l’énergie à bon marché et l’eau au robinet produisent cette illusion ; l’homme est sorti de la géographie. Cette illusion est aussi une négation, celle de la culture, cette médiation entre la liberté humaine et les conditions que le climat, la végétation, les animaux, le relief et les saisons imposent à son établissement comme Philippe Descola la si bien illustré. La technique prétend assurer le triomphe de l’histoire sur la géographie et assurer l’avènement de ce monstre ; l’homme de nulle part, l’homme hors sol, qui est aussi l’homme des droits de l’homme. La réalité est que l’homme est un animal territorial. La réalité est que la vie humaine dépend de l’invisible et permanente tâche de celles et ceux qui travaillent à transmettre à leur enfant et leurs petits-enfants une terre plus belle, plus riche et plus vivante que celle qu’ils ont reçue de leurs parents. Voilà qui avertit ; l’homme qui est partout chez lui n’est un homme ni de culture ni de conscience, c’est l’homme de ses intérêts, un homme sans responsabilité et sans engagement, un homme de rien, que le vent de l’histoire balaiera comme il réduira les capitales du désert aux carcasses d’acier et de verre qu’elles sont déjà.   

    8 — « Nous sommes tous nomades » 

    C’est le rêve du capitalisme mondialisé ; faire de chacune, de chacun, des nomades, afin que la terre, l’air, l’eau, la vie, les hommes, soient des actifs comme les autres, à vendre à leur prix sur le marché mondial. Ce rêve a une réalité ; le nomade est l’homme de la terre brûlée, celui qui épuise les ressources d’une terre à laquelle rien ne l’attache, pour aller plus loin réaliser le même exploit. Le nomade n’assume aucune responsabilité territoriale. Il détruit ce que le sédentaire conserve. Voilà un idéal moderne ; que plus rien nulle part n’échappe à la loi du rendement maximum !

    Le véritable ennemi de la finance mondialisée n’a rien à voir avec les figures du socialisme, du révolutionnaire, de l’anarchie. Bien au contraire ! C’est l’homme de chez lui et des siens, l’homme d’une foi, d’un honneur et d’une fidélité. Celui qui sait que les choses qui comptent n’ont de prix sur aucun marché du monde, mais que ce sont les choses qui se donnent et se transmettent, les choses pour lesquelles tuer ou mourir, celui qui sait ce que signifie le sacré, celui-là est l’ennemi final. Et rien n’est épargné pour faire de nous des hommes hors sol, pour nous arracher à nos territoires, à notre identité, et à l’idée folle que nous nous devons d’abord de demeurer ce que nous sommes.

    Hervé Juvin (Site officiel d'Hervé Juvin, 26 avril 2019)

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