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  • Une brève histoire des opérations secrètes de Washington...

    « Pourquoi n’y a-t-il jamais de coup d’état aux États-Unis ? Parce que là-bas, il n’y a pas d’ambassade américaine. »

    Plaisanterie populaire en Amérique du Sud

     

    Les éditions Critiques viennent de publier un ouvrage de l'historien indien Vijay Prashad intitulé Une brève histoire des opérations secrètes de Washington. Historien de nationalité indienne, Vijay Prashad a enseigné aux États-Unis.

     

     

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    " Dans cet ouvrage percutant et très accessible, l'historien indien Vijay Prashad dresse le bilan des assassinats, coup d'États et massacres commandités et soutenus par les États-Unis à travers le monde aux XXe et XXIe siècles. Véritable guide des méthodes d'infiltration, de déstabilisation et de renversement de régimes, ce livre révèle de façon factuelle la face la plus sombre de l'impérialisme américain, où comment la nation qui se prétend la championne des droits de l'homme et de la liberté a méthodiquement brisé les espoirs de millions d'êtres humains désirant prendre leur destin en main et sortir du sous-développement. "

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  • Déconstruction du wokisme...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une intervention de Julien Rochedy qui revient sur la philosophie de la déconstruction et son rejeton le wokisme...

    Publiciste et essayiste, Julien Rochedy, qui est une figure montante de la mouvance conservatrice et identitaire, a déjà publié plusieurs essais dont Nietzsche l'actuelL'amour et la guerre - Répondre au féminisme et Philosophie de droite.

     

                                           

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  • Fugitifs...

    Les éditions Nouveau Monde viennent de publier une étude historique de Danny Orbach intitulée Fugitifs - Histoire des mercenaires nazis pendant la guerre froide. Docteur en histoire de l'université de Harvard, Danny Orbach est professeur associé aux départements d'histoire et d'études asiatiques de l'université hébraïque de Jérusalem.

     

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    " De l'Espagne à la Syrie, voici l'histoire incroyable et inédite des fugitifs nazis devenus agents de l'Amérique, des Soviétiques, du tiers-monde, ou “roulant” tout simplement pour eux-mêmes.
    Après la Seconde Guerre mondiale, les Alliés ont juré de traquer les criminels de guerre nazis « jusqu'au bout du monde ». Pourtant, nombre d'entre eux se sont échappés - ou ont été protégés par l'Ouest, en échange d'une coopération dans le cadre de la lutte contre le communisme. 
    Reinhard Gehlen, fondateur des services de renseignements extérieurs ouest-allemands, a accueilli des agents SS dans ses rangs. Cette décision a failli entraîner la chute de ce service qu'il chérissait, car le KGB a trouvé ses agents nazis faciles à retourner ou à dénoncer. Cependant, Gehlen n'était pas le seul à adopter cette stratégie cynique : les services secrets américain, soviétique, français et israélien, ainsi que les organisations nationalistes et les mouvements indépendantistes ont tous utilisé d'anciens agents nazis au début de la guerre froide.
    Les fugitifs nazis sont devenus des trafiquants d'armes, des espions et des assassins indépendants, jouant un rôle crucial dans la lutte clandestine entre les superpuissances. Dans des restaurants allemands huppés, des ports yougoslaves infestés de contrebandiers, des bastions fascistes dans l'Espagne de Franco, des planques damascènes ou des country-clubs égyptiens, ces espions ont créé un réseau d'influence et d'information très actif, un ingrédient explosif dans les luttes secrètes d'après-guerre.
    Riche en révélations provenant du Mossad et d'autres archives, le récit de Danny Orbach dévoile un pan oublié de la guerre froide, et des personnages hauts en couleur. Nimbée de secret défense, obscurcie par le mythe et la propagande, l'histoire extraordinaire de ces agents nazis n'avait jamais été correctement racontée - jusqu'à présent. "

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  • Feu sur la désinformation... (395)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Jules Blaiseau.

    Au sommaire :

    • 1 - L'image de la semaine
      Une image curieuse qui nous vient d’un passé lointain : 1983. Edward Snowden a partagé sur son fil Twitter une partie d’interview d’un agent de la CIA qui expliquait comment cette organisation gouvernementale influençait les médias pendant la guerre du Vietnam. Un vieux témoignage toujours d’actualité.
    • 2 - Député Fournas, une manip’ colossale
      Alors que tous les médias, AFP en tête, hurlent avec les loups de la France Insoumise à “l’incident raciste” provoqué par Grégoire de Fournas (RN) dans l’hémicycle la semaine dernière, ils passent à côté des véritables sujets de la semaine. Entre autre chose, la proximité du député présenté comme la victime de racisme avec des personnalités islamistes radicales.
    • 3 - Revue de presse
      Actualité, aberrations médiatiques et manipulations : tout est au rendez-vous cette semaine dans notre revue de presse.
    • 4 - Le calendrier secret du ministère des Armées
      Damien Rieu, le lanceur d’alerte de Reconquête, aura réussi l’exploit de démontrer, en une journée, les liens entre Bilongo et les islamistes et de faire mentir le Ministère des Armées. Après avoir publié une photo sur Twitter d’un calendrier du ministère faisant la promotion du voile islamique, la tension est montée d’un cran. Et si ce calendrier n’était que la pointe de l’iceberg d’une infiltration très inquiétante de l’Armée par des islamistes proches des Frères musulmans ?

     

                                             

     

     

     

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  • L'Empire vous divertit...

    Les éditions Investig"action viennent de publier une enquête de Matthew Allford et Tom Secker intitulée L'Empire vous divertit - Comment la CIA et le Pentagone utilisent Hollywood.

    Cette enquête vient utilement compléter les essais de Philippe d'HuguesL’Envahisseur américain - Hollywood contre Billancourt (Favre, 1999), de  Jean-Michel Valantin, Hollywood, le Pentagone et le monde (Autrement, 2010) ou de  Pierre Conesa, Hollywar - Hollywood, arme de propagande massive (Robert Laffont, 2018).

     

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    " Bien installé dans une salle obscure ou dans son canapé, tout le monde a déjà été exposé à une production hollywoodienne. Mais derrière l’écran se cache parfois l’influence du lobby militaire : Pentagone et CIA.

    De fait, ils fournissent du matériel, des véhicules, des lieux de tournage et même des figurants pour de nombreux films comme Top Gun, certains Terminator, Avatar, Hulk et Iron Man. En contrepartie, ils imposent des modifications aux scénarios, du navet au film de qualité. Ils vont parfois jusqu’à tout réécrire !

    Matthew Alford et Tom Secker ont enquêté minutieusement sur une trentaine de films célèbres. En invoquant le Freedom of Information Act (qui, depuis le Watergate, oblige les administrations US à dévoiler une partie au moins de leurs archives), ils ont pu analyser plus de 4 000 pages de documents et de mails. Ils ont ainsi déterré toutes les formes de propagande.

    Passionnant et richement illustré, L’Empire vous divertit est incontournable pour mieux saisir les rouages de l’industrie cinématographique. Expliquant aussi comment les États-Unis ont utilisé Hollywood pour justifier leur domination. Le cinéma… une puissante arme de guerre ! "

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  • Vivre dans un temps brisé...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Eric Werner, cueilli sur Antipresse et consacré au délitement de notre monde. Philosophe politique suisse, adepte d'une pensée claire et rigoureuse, Eric Werner est l'auteur de plusieurs essais essentiels comme L'avant-guerre civile (L'Age d'Homme, 1998 puis Xénia, 2015) ou De l'extermination (Thaël, 1993 puis Xénia, 2013). Il vient de publier dernièrement Légitimité de l'autodéfense (Xénia, 2019). Contributeur régulier d'Antipresse, il publie également de courtes chroniques sur l'Avant-blog.

     

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    Vivre dans un temps brisé

    Depuis la fin de la guerre froide, le temps est-il devenu fou? Des événements monstrueux s’enchaînent et rompent le cours de nos vies, sans que nous puissions les comprendre ni les expliquer jusqu’au bout. Les structures sur lesquelles nous nous appuyons ne sont-elles en définitive qu’un flux insaisissable?

    Tout le monde, aujourd’hui, s’accorde à dire que le monde «d’après» sera très différent de celui «d’avant». On reparle ici de cette pandémie. Slobodan Despot évoquait la semaine dernière le temps qui «se fracasse». On en a là un exemple. Mais le 11 septembre en avait déjà été un. Et en remontant une dizaine d’années plus haut, la chute du mur de Berlin. A chaque fois, le temps se fracasse.

    Le cœur des choses

    C’est la grande différence avec l’époque précédente, celle de la guerre froide. On peut en effet dire que pendant près d’un demi siècle, entre 1945 et 1989, l’Europe a vécu dans une grande continuité. Il y a bien eu quelques accidents de parcours: en 1974, par exemple, la crise pétrolière avec pour conséquence le quadruplement du prix du pétrole. Nos économies ne s’en sont jamais complètement remises. C’est à ce moment-là que les chiffres du chômage ont commencé à prendre l’ascenseur. Autre accident de parcours, l’assassinat, en novembre 1963, du président Kennedy à Dallas. A l’époque, citant son mari, le philosophe Heinrich Blücher, Hannah Arendt écrivait (dans une lettre privée) : « Heinrich pense qu’il (Kennedy) avait vraiment touché au cœur des choses, ce cœur qui maintient l’équilibre partout, en politique intérieure comme en politique extérieure, et que maintenant tout risque de s’effondrer comme un château de cartes».

    Mais il n’était encore question que de «risque». Arendt sentait bien que le monde s’était fragilisé (avait-elle raison ou tort, ce serait l’objet d’un autre article), pour autant il n’y a pas eu, au sens strict, rupture de continuité. Entre 1945 et 1989, les choses n’ont, en fait, que très peu bougé, et même pas du tout. En arrière-plan, il y avait la dissuasion nucléaire (Mutual Assured Destruction, en abrégé MAD), avec ses effets paralysants. Tout était donc figé, on avait même le sentiment que l’histoire s’était arrêtée. C’était d’ailleurs le cas. Puis il y eut la chute du mur de Berlin, et l’histoire se remit en marche. Les années 90 furent ainsi des années de grands bouleversements, avec notamment l’extension à l’Est de l’OTAN, la première guerre contre l’Irak, la guerre contre la Serbie, etc. Les Américains avaient retrouvé leur liberté d’action, ils ne se gênaient pas pour en profiter. Rien ne leur faisait plus peur. Mais ces bouleversements se produisirent surtout au plan international.

    C’est la grande différence avec le 11 septembre, car si le 11 septembre a été à l’origine de plusieurs guerres (Afghanistan, Irak, Syrie), il s’est aussi et peut-être même surtout traduit par de grands changements au plan interne. On pense en particulier aux législations antiterroristes, législations qui ont conduit à une restriction draconienne des libertés individuelles, aux États-Unis même, d’abord, avec le Patriot Act, puis de fil en aiguille dans l’ensemble des pays sous influence américaine. Rappelons que le Patriot Act a été promulgué le 26 octobre 2001, soit un mois et demi à peine après l’attentat des tours jumelles. On ne dira assurément pas ici que le terrorisme n’est pas un problème, mais les législations antiterroristes en sont un autre, sans doute même plus important encore. Ces législations sont présentées comme des réponses au terrorisme, mais il est légitime de se demander s’il ne faudrait pas aussi et peut-être même d’abord les considérer pour elles-mêmes.

    Un commencement de soupçon

    Revenons-en à l’assassinat du président Kennedy. La lettre de Hannah Arendt à ce sujet date du 24 novembre 1963, soit deux jours après l’assassinat en question. Outre les phrases citées plus haut, elle comporte d’autres passages intéressants. Arendt écrit en effet: «Cette affaire texane, avec ce double meurtre et les tentatives évidentes pour ne pas informer le public, a tout d’un événement survenu dans un État policier». Le double meurtre auquel il est fait ici référence est celui de Kennedy, d’une part, et d’autre part celui de Lee Harvey Oswald, l’assassin présumé de Kennedy, qui fut lui-même abattu le 24 novembre 1963 à la porte de la prison de Dallas. De Lee Harvey Oswald, Arendt dit: «On ne pouvait s’empêcher de penser qu’il a été arrêté par chance ou, pis, par malchance». L’incrimination complotiste n’existait pas encore à l’époque, mais certains, on le voit, ne s’en demandaient pas moins déjà si l’information officielle est toujours très fiable et si, plutôt que de l’avaler aveuglément et passivement, on ne ferait pas mieux parfois d’adopter à son endroit une attitude un peu critique. Arendt s’étonne en outre de la rapidité avec laquelle les autorités locales ont bouclé leur enquête: «Le Texas a déjà annoncé que pour lui le cas était réglé; et cela, sans qu’on ait jamais rendu publiques les moindres preuves d’une culpabilité incontestable – si tant est qu’elles existent!».

    Aujourd’hui encore, personne ne sait exactement qui étaient les commanditaires de l’assassinat du président Kennedy: on ne le saura peut-être jamais. Personne non plus ne sait exactement qui était derrière le 11 septembre. En revanche tout le monde sait très bien qui est derrière le terrorisme en général, celui d’avant comme d’après le 11 septembre, qui le finance et l’encourage activement en sous-main, parfois même tout à fait ouvertement. Qui en particulier a participé à la création d’Al Qaida et plus tard de l’État islamique. On dispose à ce sujet de nombreux documents et témoignages. La CIA est bien sûr en première ligne, mais pas seulement. Le terrorisme ratisse large. Et donc, là aussi, certaines questions se posent: du genre, plus ou moins, de celles que se posait Hannah Arendt en 1963, sauf, justement, qu’on n’est plus aujourd’hui en 1963 mais en 2020. Entre autres et en particulier: comment tout cela s’articule-t-il avec les lois antiterroristes?

    Des vies déchiquetées

    Si maintenant on essaye de prendre un peu de recul par rapport à toutes ces bouleversements, on observera qu’ils ne sont pas sans lien entre eux. Des législations antiterroristes, on pourrait ainsi dire qu’elles sont l’équivalent au plan interne de l’extension à l’Est de l’OTAN au plan externe. C’est en fait la même opération mais à deux plans différents. Dans une certaine mesure aussi, elles se complètent l’une l’autre. En ce sens, le 11 septembre s’inscrit en continuité avec la chute du mur de Berlin. Il est évidemment paradoxal de le dire, car dans les deux cas le temps se fracasse, il y a rupture de continuité. Mais ces deux ruptures ne s’en inscrivent pas moins en continuité l’une avec l’autre. On va dans la même direction, pas forcément, au demeurant, celle le plus en adéquation avec la tradition humaniste occidentale (ne parlons pas même de la démocratie et de l’État de droit).

    Il en va évidemment de même de l’actuelle pandémie. Là aussi le temps se fracasse, part en petits morceaux, sauf que la brisure ne se limite pas ici aux seules structures macroscopiques (internes ou externes), il s’inscrit dans la vie même des individus, dans leur chair, serait-on même tenté de dire, comme on le voit avec l’alternance confinement-déconfinement. Mais ce n’est pas le seul exemple. Pensons à l’alternance travail salarié-études, travail salarié-chômage, emploi précaire-emploi plus précaire encore, mariage-divorce, remariage-redivorce, etc. Les individus voient ainsi leur vie se découper au hachoir, elle perd toute cohérence. Les gens vivent au jour le jour, au gré des aléas de la mondialisation marchande, alliée à l’arbitraire suprasociétal. «Le monde devient inhumain, impropre aux besoins humains — qui sont besoins de mortels — lorsqu’il est emporté dans un mouvement où ne subsiste aucune espèce de permanence», écrit encore Hannah Arendt.

    Eric Werner (Antipresse n°261, 29 novembre 2020)

     

    Bibliographie

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