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  • États-Unis et Chine: une concurrence, deux mondes...

    Nous reproduisons ci-dessous un article d'Andrés Berazategui cueilli sur le site d'Euro-Synergies et consacré à la différence en matière d'approche stratégique qui existe entre la Chine et les États-Unis...

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    États-Unis et Chine: une concurrence, deux mondes

    La concurrence entre les États-Unis et la Chine met en évidence différentes manières de planifier des stratégies et d'agir. La pensée stratégique, étant quelque chose de complexe, révèle également que les contextes culturels qui sous-tendent les décisions des acteurs internationaux peuvent être très différents. En effet, la stratégie est planifiée en vue d'atteindre des objectifs à l'aide d'un ensemble de moyens utilisés de manière rationnelle. Or, la rationalité des acteurs, c'est-à-dire leur capacité à calculer et à évaluer de manière réfléchie l'utilisation des moyens permettant d'atteindre ces objectifs, n'est pas nécessairement la même chez tous, car les rationalités peuvent être conditionnées par des contextes culturels différents. Par exemple, l'immolation personnelle pour commettre un attentat peut être un moyen parfaitement rationnel pour un certain acteur, alors que pour un autre, c'est tout le contraire. Sans aller jusqu'à cet extrême, nous pensons qu'il est possible d'observer une différence de mentalité dans les stratégies des États-Unis et de la Chine, les deux plus grandes puissances actuelles.

    Ce n'est plus un secret pour personne que les États-Unis et la Chine sont en concurrence dans de nombreux domaines de la politique internationale. Citons quelques-uns des thèmes les plus importants : la rivalité dans le commerce international ; les différents discours utilisés par les États-Unis et la Chine pour justifier leurs actions ; la présence militaire du géant asiatique au-delà de ses frontières et en particulier dans la mer de Chine méridionale ; les tensions permanentes autour de Taïwan ; l'alliance de plus en plus étroite entre la Chine et la Russie ; l'activité croissante dans l'espace extra-atmosphérique ; les accusations relatives à la cybersécurité ; les campagnes de « désinformation » ; la concurrence pour les ressources — notamment les minéraux et les métaux critiques — ; les développements en matière de biotechnologie, de semi-conducteurs, d'intelligence artificielle...

    Cependant, les deux pays présentent des différences notables dans la manière dont ils planifient leurs stratégies et défendent leurs intérêts. Même s'il n'a pas été le premier à le remarquer, il convient de rappeler ce qu'a dit Henry Kissinger à propos des différences entre la Chine et l'Occident. Il a illustré son propos en donnant l'exemple des « jeux respectifs auxquels chaque civilisation s'est adonnée » : le wei ki (plus connu sous le nom de go en Occident) en Chine et les échecs dans le monde occidental. Kissinger explique que dans le wei ki, l'idée d'encerclement stratégique est fondamentale. En effet, le nom du jeu peut se traduire par quelque chose comme « jeu de pièces environnantes ».

    Kissinger poursuit : « Les joueurs placent à tour de rôle les pierres à n'importe quel endroit de la grille, créant ainsi des positions de force et s'efforçant en même temps d'encercler et de capturer les pierres de l'adversaire ». Il souligne également comment, au fur et à mesure des mouvements des pièces, les équilibres se modifient progressivement jusqu'à ce que, vers la fin de la partie, « le plateau se remplisse de zones de forces qui s'entrelacent partiellement ». Le wei ki cherche à encercler les pièces de l'adversaire en occupant le plus grand nombre possible d'espaces vides. Le but du jeu n'est pas de « manger des pièces », mais d'obtenir la domination stratégique du plateau en acculant l'adversaire tout au long de la partie, jusqu'à ce qu'il n'ait plus aucune possibilité de faire des mouvements productifs ». Pour sa part, le jeu d'échecs est différent. Kissinger nous dit que, dans ce jeu, on recherche la victoire totale. Et c'est vrai, dans le jeu d'échecs, l'objectif « est le mat, placer le roi adverse dans une position où il ne peut plus bouger sans être détruit ». L'interaction des pièces est directe : elles cherchent à s'éliminer pour occuper des cases bien délimitées. Les pièces se mangent et sont retirées du plateau, épuisant ainsi l'adversaire et orientant les efforts vers l'encerclement de la pièce principale, le roi, jusqu'à ce que, comme nous l'avons dit, celui-ci ne puisse plus bouger sans être détruit.

    Dans le wei ki, on cherche à encercler et à contourner, on fait appel à la flexibilité, à l'exploration des espaces sur l'échiquier en essayant d'occuper ses vides : le wei ki a une conception du temps plus liée à des développements fluides et rythmés. La rationalité dans les échecs se manifeste différemment: il s'agit de dominer la zone centrale du plateau, car c'est son « centre de gravité ». Les joueurs cherchent à « tuer » les pièces adverses en les mangeant et en les remplaçant par leurs propres pièces. Aux échecs, on s'affronte pièce par pièce, on cherche donc à être décisif. Une pièce qui est mangée reste à l'extérieur et le temps est mesuré avec plus de précision, car l'élimination d'une pièce ne se fait pas par un détour (tâche qui prend un certain temps), mais elle est mangée à un moment précis, localisable avec exactitude.

    Ce n'est pas un hasard si, d'un point de vue militaire, les plus grands stratèges des deux cultures sont si différents. Sun Tzu et Clausewitz illustrent clairement les différences que nous avons relevées ici, car ils s'appuient tous deux sur des rationalités analogues à celles que nous avons exposées en parlant des jeux.

    Sun Tzu explique qu'il faut essayer de subordonner la volonté de l'ennemi, mais si possible sans combattre. Sa maxime selon laquelle « l'art suprême de la guerre consiste à soumettre l'ennemi sans livrer bataille » est bien connue. Sun Tzu recherche ce que l'on pourrait définir comme une patience stratégique, étroitement liée à la notion d'un temps qui s'écoule et se régule au fur et à mesure que ses propres mouvements et ceux de l'ennemi se produisent. C'est pourquoi les questions immatérielles revêtent une telle importance pour le stratège chinois. Si l'idéal ultime est de soumettre sans livrer bataille, on comprend que Sun Tzu accorde autant d'importance à des choses telles que connaître l'ennemi ou recourir au mensonge et à la tromperie. Pour l'Orient, la bataille est très coûteuse en hommes et en ressources, c'est pourquoi il vaut mieux essayer de l'éviter et n'y recourir que lorsqu'il n'y a pas d'autre alternative.

    Clausewitz est tout à fait différent, tout comme le reste des stratèges militaires classiques occidentaux. Pour commencer, pour le Prussien, la bataille est cruciale. De plus, l'idéal n'est pas d'éviter les batailles, mais au contraire d'essayer d'en trouver une qui soit décisive. L'objectif de la guerre est de vaincre l'ennemi par la force, car la guerre est avant tout un acte de violence physique. C'est pourquoi Clausewitz accorde une grande importance aux variables matérielles, temporelles et spatiales qui peuvent favoriser au mieux les performances au combat. Dans la pensée stratégique militaire occidentale, la confrontation, la force et l'anéantissement de l'ennemi sont fondamentaux.

    Si nous appliquons cette analyse à la concurrence actuelle entre la Chine et les États-Unis, nous constatons que les schémas de pensée que nous avons exposés se retrouvent dans la manière dont les deux puissances gèrent leurs géostratégies respectives. La Chine cherche principalement à promouvoir des intérêts mutuellement avantageux avec d'autres acteurs — afin de les convaincre qu'il est profitable de s'entendre avec elle —, tout en recourant au soft power pour se présenter comme une puissance bienveillante et diplomatique qui ne recherche que la prospérité commune.

    Les mesures coercitives sont généralement des derniers recours que la Chine met en œuvre de manière indirecte et à des degrés d'intensité variables en fonction du contexte. La projection du géant asiatique sur la mer de Chine méridionale ressemble à un coup de wei ki : il occupe des espaces « vides » (de souveraineté pratique relative ou contestée) en construisant des îles artificielles qui s'articulent autour d'une « ligne de neuf points » qui entoure l'espace qu'il entend dominer. La construction de ces îles est menée de manière si soutenue et ferme qu'elle laisse peu de place aux manœuvres politiques des États de la région. Dans le même temps, la Chine, à travers son initiative « Belt and Road », déploie sa puissance sur une vaste zone géographique en générant des investissements et des intérêts communs avec des acteurs qui, en principe, bénéficient du projet. Avec l'initiative « Belt and Road », la Chine étend à long terme son influence et son commerce en attirant un grand nombre de pays avec de bons dividendes.

    Les actions américaines, en revanche, sont clairement différentes. Les États-Unis mettent toujours l'accent sur le hard power, les actions directes et même les menaces publiques. Sa stratégie pour la région indo-pacifique, principal espace de concurrence avec Pékin, consiste généralement en une combinaison d'accords en matière de sécurité et de renseignement avec les pays de la région (AUKUS, QUAD, Five Eyes, ou accords bilatéraux de défense avec le Japon, la Corée du Sud, les Philippines) et de sanctions économiques et de restrictions technologiques à l'égard de la Chine. Les États-Unis s'opposent explicitement à la Chine, au point que la reconnaissance de cette dernière comme principale menace pour les intérêts mondiaux des États-Unis est un point de convergence fondamental entre les partis démocrate et républicain. Le fait que Donald Trump se soit montré un peu plus ouvert au dialogue avec Xi Jinping ne change rien à l'équation, selon nous. La concurrence stratégique entre les deux pays est là pour durer. Chacun agira selon sa stratégie, sa vision du monde et ses valeurs. En définitive, selon son propre esprit.

    Andrés Berazategui (Euro-Synergies, 5 septembre 2025)

     

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  • Le crépuscule de l’État-nation et le retour des Empires...

    Les éditions L'Harmattan viennent de publier un essai de Maxence Smaniotto intitulé  Multipolarité impériale - Le crépuscule de l’État-nation et le retour des Empires. L'auteur est psychologue clinicien et spécialiste de l'Arménie.

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    " La grande question géopolitique contemporaine est celle de la souveraineté. Prenant appui sur les apports de différentes disciplines, dont la géopolitique, l’histoire et le juridisme, l’objectif est d’analyser la crise du modèle de l’État-nation et le retour d’entités propres à la « longue durée »  : les Empires.
    Russie, États-Unis, Chine, Inde, Iran et Turquie présentent des constantes géopolitiques invariables au fil du temps, contribuant à en définir les actuels axes d’actions, tant sur le plan international que sur celui national, intérieur. Au monde westphalien, qui avait structuré les relations internationales pendant trois siècles, est en train de succéder celui du multipolaire. Chaque Empire, seule entité aujourd’hui réellement souveraine, se constitue alors en pôle organisateur d’un espace civilisationnel où les États-nations contigus sont progressivement englobés, voire annexés.  
    Au milieu de ce monde pluriel composé de grands espaces, et de ses nouveaux enjeux géopolitiques, l’Europe, berceau de l’État-nation, ne trouvera son salut que par une profonde refondation unificatrice  : en se constituant elle-même comme un nouvel Empire. "

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  • Y a-t-il une méthode Trump ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Renaud Girard cueilli sur Geopragma et consacré aux méthodes diplomatiques de Donald Trump. Grand reporter au Figaro, Renaud Girard est membre du comité d'orientation stratégique de Geopragma.

     

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    Il y a quand même une méthode Trump

    Que n’a-t-on pas entendu sur Donald Trump depuis qu’il est redevenu président des États-Unis, le 20 janvier 2025 ? S’il fallait résumer les commentaires des bien-pensants, Trump est tout à la fois un fasciste, un fou et un incompétent.

    Bien que confortablement élu, il représente un danger pour la démocratie ! Il a l’intention d’imposer ses décisions et ses nominations à l’État profond, quelle arrogance ! Il veut en finir rapidement avec la guerre russo-ukrainienne, quelle folie ! Il cherche à réindustrialiser les États-Unis par une politique de droits de douane, quelle incompétence ! Bref, Trump est une catastrophe planétaire. Il va provoquer l’éclatement de l’Occident et la plus grave crise économique sans précédent depuis 1929.

    Depuis quelques jours, les commentateurs se sont calmés. Ils ne crient plus au loup. L’accord commercial provisoire signé à Genève entre la Chine et les États-Unis le 11 mai 2025 a rassuré les marchés. Ils sont plus hauts aujourd’hui qu’ils ne l’étaient la veille de l’annonce par Donald Trump de son projet d’augmentation des droits de douane. L’important est que Chinois et Américains ont décidé de poursuivre leurs négociations, afin de trouver un chemin pour équilibrer les échanges entre les deux premières puissances économiques de la planète.

    Strict sur la non-prolifération

    En politique étrangère, Trump avait promis, dans sa déclaration inaugurale, de ne pas commencer de guerre et de terminer celles qui étaient en cours. On ne sait pas encore si sa stratégie d’arrêter très rapidement la boucherie entre Russes et Ukrainiens sera couronnée de succès, mais force est de constater que, depuis que Trump est arrivé aux affaires, le mot d’ordre « paix » a remplacé le mot d’ordre « victoire » dans la bouche à la fois des Ukrainiens, des Européens et des Russes.

    Beaucoup de bonnes âmes ont traité Trump de pion de la Russie, et certaines ont même insinué que Trump était « tenu » par le Kremlin, sur quelque obscure affaire. La réalité est que, lorsqu’il a annoncé sa volonté d’augmenter le budget militaire des États-Unis, le président Trump a invoqué non seulement la menace de la Chine dans le Pacifique, mais aussi celle de la Russie à l’est de l’Europe.

    Par ailleurs, Trump a réussi à arrêter le conflit, qui ne cessait de s’intensifier, entre l’Inde et le Pakistan, après la fusillade terroriste (26 morts) dans la ville touristique de Pahalgam, au Cachemire indien, le 22 avril 2025.

    Enfin, Trump a lancé des négociations de normalisation avec l’Iran, qui semblent en bonne voie. Le président américain a, pour le moment, refusé de se laisser entraîner, par son ami Netanyahou, dans une opération de bombardement aérien des sites nucléaires iraniens. À raison, Trump est strict sur la non-prolifération, mais il veut aussi donner une chance à l’Iran de redevenir la grande puissance commerciale qu’elle était du temps du chah.

    La démocratie américaine fonctionne normalement

    Il est évidemment trop tôt pour faire le bilan de la politique étrangère de Donald Trump. Force est néanmoins de constater qu’elle ne se laisse pas séduire par les sirènes néoconservatrices bellicistes, telles celles qui ont conduit aux catastrophiques interventions militaires « humanitaires » occidentales en Irak (en 2003 sous George W. Bush) ou en Libye (en 2011 sous Barack Obama).

    En matière financière, il faudra attendre au moins un an avant de juger l’impact de Trump sur la première économie du monde. Il a cependant raison de dire que les déficits américains actuels ne sont pas tenables sur le long terme.

    En termes de vie politique, la démocratie américaine continue à fonctionner normalement. Le New York Times et CNN continuent quotidiennement à accabler Trump de tous les maux. Dans ce grand pays fédéral, la Californie, démocrate, dont le PIB est supérieur à celui du Japon, continue à mener sa vie comme elle l’entend. La popularité de Trump descend (tout en demeurant le double de celles de Macron ou de Bayrou). Un couperet l’attend dans moins de dix-huit mois : les élections législatives de mi-mandat, où il pourrait fort bien perdre sa majorité à la Chambre des représentants, laquelle tient les cordons de la bourse. C’est le jeu de la démocratie et Trump s’y pliera comme les autres.

    On peut certes être sceptique face aux modus operandi de Trump. Ce n’est pas un homme politique classique. C’est le contraire de Talleyrand. Il n’est ni dissimulé ni calculateur. Il aime dire ce qui lui passe par la tête – ce qui lui vaut une réputation de sincérité dans l’électorat républicain américain, comme auprès de beaucoup de gens dans le monde.

    Détestable est la manière dont il a reçu Zelensky le 28 février 2025 dans le Bureau ovale. Baroque est sa présentation d’un tableau avec des droits de douane nouveaux pour chaque pays du monde et sa manière de les négocier ensuite. Lassante est sa manière d’accabler de tous les maux ses prédécesseurs démocrates.

    Mais il est clair que Trump a le mérite de proclamer haut et fort des vérités incontestables. Oui, il faut mettre un terme au massacre en Ukraine. Oui, la désindustrialisation des États-Unis est une réalité préoccupante. Oui, il est anormal que la Chine refuse de faire flotter sa monnaie. Oui, le Parti démocrate a été gangrené par le wokisme. Oui, il a raison de rappeler qu’il n’y a que deux sexes dans l’humanité.

    Pour paraphraser Racine, Trump ne mérite pas, dans la sphère politique, ni cet excès d’honneur ni cette indignité. Il n’a peut-être pas la sagesse d’Eisenhower, mais il n’est pas non plus un coq sans tête.

    Un gouvernant pragmatique

    Qu’on le veuille ou non, il y a quand même une méthode Trump. Elle consiste, dans une discussion, diplomatique ou commerciale, à demander très gros, pour ensuite négocier. C’est ce qu’il vient de faire avec la Chine, dans le but de construire enfin une relation commerciale équilibrée.

    Trump est un gouvernant pragmatique. Les circonstances qui évoluent ou les conseils qu’il reçoit peuvent le conduire à changer d’avis. Quel mal à cela ? Ceux qui le critiquent sont aussi ceux qui disent qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais d’avis. L’important est qu’il n’ait pas pour le moment provoqué de désastre, ni économique ni géopolitique.

    Nous, en Europe, nous avons des dirigeants qui sont à la fois instruits, réfléchis et mesurés. Mais, c’est bizarre, depuis vingt ans, nous ne faisons que prendre du retard sur l’Amérique. Sachons balayer devant notre porte et accepter que d’autres dirigeants puissent gouverner différemment que nous. Et, surtout, souvenons-nous qu’une politique ne se juge que dans la durée. Sur ses résultats, et non sur ses intentions.

    Renaud Girard (Geopragma, 13 mai 2025)

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  • La Seconde Guerre sino-japonaise...

    Les éditions de l'Onde viennent de publier une étude de Minoru Kitamura et Siyun Lin intitulée La Seconde Guerre sino-japonaise - Faits dérangeants. Docteur en droit et spécialisé dans l'histoire moderne et contemporaine de la Chine, Minoru Kitamura est actuellement professeur émérite à l'Université Ritsumeikan de Kyoto. Docteur en ingénierie et travaillant dans une grande entreprise japonaise, Siyun Lin est d'origine chinoise.

     

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    " Cet ouvrage présente une analyse critique de la Seconde Guerre sino-japonaise, abordant des aspects souvent négligés dans les études traditionnelles. Les auteurs explorent les causes profondes du conflit, en mettant en lumière la rivalité historique entre la Chine et le Japon dans leur quête de modernisation et de puissance militaire. Ils révisent la perception habituelle de cette guerre, en présentant le rôle actif de la Chine dans l'escalade du conflit, tout en soulignant les tentatives diplomatiques du Japon pour éviter une guerre prolongée. L'étude s'appuie sur des sources chinoises et japonaises et offre une révision nuancée de cet événement historique complexe. "

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  • Aviation, marine : Pékin bouleverse la donne technologique...

    Pour son émission sur TV Libertés, Chocs  du monde, Edouard Chanot reçoit Laurent Michelon pour évoquer avec lui la forte croissance de la puissance militaire chinoise.

    Entrepreneur, Laurent Michelon travaille entre la France et la Chine et est aussi l’auteur d'un essai intitulé Comprendre la relation Chine-Occident - La superpuissance réticente et l’hégémon isolé (Perspectives Libres, 2022).

     

                           

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  • Le Nouveau Monde des puissances...

    Les éditions Librinova viennent de publier un essai de Gérard Dussouy intitulé Le Nouveau Monde des puissances - L'Heure de l’État-civilisation ?.

    Professeur émérite à l'Université de Bordeaux, Gérard Dussouy est l'auteur de plusieurs essais, dont Les théories de la mondialité (L'Harmattan, 2011) et Contre l'Europe de Bruxelles - Fonder un Etat européen (Tatamis, 2013).

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    " La Chine est, à la fois, l'acteur majeur de la transformation de la scène géopolitique planétaire et le symbole du changement civilisationnel global. En se posant comme État-civilisation, la Chine entend préserver sa pensée et son identité plurimillénaires, mais en même temps elle défit l'universalisme hégémonique occidental. Sa démarche a fait des émules telles que l'Inde, la Russie. La nouvelle bipolarité sino-américaine change la carte du monde désormais centrée sur l'Asie du Sud-Est. Elle se nourrit d'un antagonisme directeur qui remet au goût du jour les théories de l'équilibre mondial lequel se focalise sur la recherche d'un équilibre eurasiatique. À lui seul, cet impératif fait que la politique extérieure des États-Unis restera toujours la même, quelle que soit l'administration, républicaine ou démocrate, au pouvoir. Il est probable que ce même impératif finira par favoriser la résolution de la guerre russo-ukrainienne, en fonction des intérêts de Washington. En ce qui concerne l'Europe, son inexistence politique et le dépassement géopolitique de ses États-nations l'excluent du grand jeu diplomatique et stratégique. "

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