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bruno mégret

  • En finir avec la dictature de l'"Etat de droit" !...

    Le 4 avril 2024, Martial Bild recevait, sur TV libertés, Bruno Mégret pour évoquer son roman de politique-fiction intitulé Salus Populi.

    Polytechnicien et énarque, numéro 2 et organisateur du Front national dans les années 90, puis fondateur du Mouvement national républicain, Bruno Mégret, retiré de la politique depuis 2008, a déjà publié un roman, Le temps du phénix (Cité Liberté, 2016).

     

                                            

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  • Ukraine : une guerre si parfaite...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Bruno Mégret, cueilli sur Polémia et consacré à la guerre en Ukraine.

    Ancien haut-fonctionnaire, numéro 2 et organisateur du Front national dans les années 90, puis fondateur du Mouvement national républicain, Bruno Mégret est retiré de la politique depuis 2008 et a publié en 2016 un roman de politique-fiction intitulé Le temps du phénix.

     

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    Ukraine : une guerre si parfaite

    Imaginons un instant que la guerre en Ukraine ne soit pas exactement ce qu’en disent les médias et que ce soit en réalité des stratèges américains qui aient conçu ce scénario ukrainien pour mettre Poutine échec et mat. Si tel était le cas, les auteurs de ce plan mériteraient d’entrer dans les livres d’histoire pour l’intelligence et l’efficacité de leur savoir-faire. Car ils ont réussi à faire de ce conflit entre les États-Unis et la Russie ce que j’appellerais, au risque de choquer certains, une guerre parfaite.

    Une guerre sans risque

    Cette guerre ne présente pour les Américains aucun risque de quelque nature que ce soit. L’action se déroule sur un autre continent, très loin de leur territoire et, comme l’avait annoncé le président Biden, il n’y a aucun soldat américain sur le terrain à côté des Ukrainiens. Il n’y aura donc, quoi qu’il arrive, aucun blessé ni aucun mort dans le camp américain.

    Une guerre gagnée même sans victoire sur le terrain

    Le combat est en réalité mené par les Ukrainiens, massivement soutenus si ce n’est dirigés par les États-Unis. Mais les but de guerre ukrainiens et américains ne sont pas les mêmes. Les uns se battent pour sauvegarder leur souveraineté et l’intégrité de leur territoire. Les autres ne se préoccupent que secondairement de la liberté des Ukrainiens, car leur but de guerre vise avant tout à jeter l’opprobre sur la Russie pour l’isoler durablement du monde occidental et la couper définitivement de l’Union européenne. Peut-être même veulent-ils provoquer la chute de Poutine, obtenir la mise en place à Moscou d’un régime qui leur soit plus favorable, voire démanteler la Fédération de Russie. Aussi fallait-il que les Russes prennent l’initiative d’attaquer l’Ukraine pour que les Américains et leurs alliés puissent lancer l’anathème sur l’adversaire russe et dénoncer son président comme l’incarnation du « mal absolu ». C’est maintenant chose faite et les Américains ont d’ores et déjà atteint leur objectif premier quelle que soit l’issue militaire du conflit. La guerre est gagnée même si les troupes ukrainiennes ne la gagnent pas sur le terrain.

    Une guerre par procuration

    Les Ukrainiens se retrouvent dès lors dans la situation de devoir mener la guerre contre les Russes. Une guerre dont on peut dire que ce sont les Américains qui ont tout fait pour la déclencher sous la forme d’une agression caractérisée des Russes. Tout se passe donc comme si les Ukrainiens se battaient par procuration pour le compte des États-Unis. Car avant l’ouverture des hostilités, la souveraineté et la liberté des Ukrainiens auraient pu être assurées pacifiquement par un accord diplomatique dont les bases avaient été jetées à Minsk avec l’aide des Français et des Allemands. Un accord qui prévoyait de donner aux provinces russophones de l’Ukraine un statut constitutionnel d’autonomie et qui aurait pu être complété du côté ukrainien par une déclaration de neutralité comparable à celle qu’avaient adoptée en leur temps l’Autriche ou la Suède.

    Malheureusement, cette perspective de paix, que les Ukrainiens auraient pu accepter si les États-Unis les y avaient poussés et à laquelle les Russes auraient dès lors pu donner leur accord, aurait privé les stratèges américains de leur guerre par procuration. Aussi les États-Unis n’ont-ils pas incité le gouvernement ukrainien à appliquer cet accord. De même qu’ils ont fermé la porte à toute négociation avec les Russes, n’hésitant pas à provoquer ceux-ci en laissant ouverte la possibilité d’une adhésion de l’Ukraine à  l’Otan comme à l’Union européenne. Ce faisant, les Américains ont poussé Poutine dans une impasse dont il a cru pouvoir sortir par l’agression militaire de l’Ukraine.

    Zelensky, le président ukrainien qui est aujourd’hui présenté comme un héros, porte à cet égard une lourde responsabilité. Car, en s’alignant sur les Américains il a exposé ses compatriotes à l’agression russe. Une politique qui n’avait d’ailleurs aucune rationalité puisqu’elle a consisté finalement à déclencher l’invasion russe pour avoir cherché à entrer dans l’Otan afin de se prémunir d’une telle agression.

    En choisissant de suivre les injonctions américaines, plutôt que de rechercher une solution reposant sur la négociation et la neutralité de son pays, Zelensky a donc délibérément entraîné son peuple dans une guerre contre la Russie au bénéfice des États-Unis. Une guerre dont le bilan en destructions, en blessés et en morts sera lourd.

    Une guerre financièrement et économiquement profitable

    Aux États-Unis, elle coûtera quelques dizaines voire quelques centaines de milliards de dollars en armements, en équipements, en renseignements et en formation. Une somme, certes importante, mais qui sera plus que largement compensée par les bénéfices que tireront les Américains et leurs entreprises de la reconstruction de l’Ukraine et des conséquences économiques du conflit.

    Car cette guerre offre aux États-Unis l’occasion de renforcer leurs positions commerciales. Les sanctions économiques qu’ils ont demandé à leurs alliés d’appliquer à la Russie pénalisent en effet de nombreux pays européens mais nullement les États-Unis. Ainsi en est-il par exemple du boycott du gaz russe qui va leur redonner une certaine maîtrise de ce marché stratégique. Cette mesure, catastrophique pour les États européens, oblige en effet beaucoup d’entre eux à acheter le gaz de schiste que les Américains possèdent en abondance ou à se fournir au Moyen-Orient auprès de pays qu’ils contrôlent pour la plupart.

    Ajoutons que la crise économique qui résulte de cette crise énergétique va fragiliser les entreprises du vieux continent sur les marchés internationaux, favorisant de ce fait leurs concurrents américains.

    Une guerre qui rend plus fort

    Cette guerre permet aussi aux États-Unis de renforcer l’Otan qui demeure l’instrument principal par lequel les Américains assurent  leur tutelle sur l’Europe. Ainsi deux nouveaux pays, la Finlande et la Suède, ont rejoint le volet militaire de l’Alliance atlantique, une organisation qui perdait peu à peu de sa légitimité et qui, avec cette guerre, a retrouvé de  la crédibilité auprès des dirigeants européens, renforçant ainsi la suprématie américaine sur le vieux continent et notamment à Bruxelles.

    Avec cette guerre, les Américains ont aussi pu tester leur capacité à contrôler leurs alliés européens, que ce soit au niveau de leur opinion publique ou de leur classe politique et médiatique. Ainsi, les stratèges d’outre-atlantique ont-ils pu constater avec satisfaction à quel point leurs mots d’ordre et leurs opérations de désinformation sont adoptés par leurs alliés sans la moindre réserve. Une sujétion qui leur a permis d’obtenir de leurs vassaux qu’ils prennent des mesures aussi contraires à leurs intérêts vitaux que le boycott du gaz russe. Et cela avec les encouragements militants de la Commission européenne et de sa présidente Ursula Von der Leyen, dont on ne sait si ses positions relèvent de l’aveuglement idéologique ou de la simple bêtise. Ils ont pu observer de même le succès de la manipulation visant à faire croire que les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique ont été sabotés par les Russes alors que cette action s’inscrit parfaitement dans le projet américain de désarrimer dans la durée la Russie de l’Europe.

    Une guerre parfaite donc menée par les Américains contre les Russes. Une guerre sans risque, une guerre par procuration, une guerre financièrement et économiquement profitable, une guerre qui rend plus fort, une guerre déjà gagnée même si les troupes ne gagnent pas sur le terrain.

    Mais, bien sûr, rien de tout cela ne correspond à la réalité ! Du moins si l’on en croit les discours assurés de nos politiques et les messages du président Zelensky, calibrés comme les textes d’une agence de communication anglo-saxonne.

    Bruno Mégret (Polémia, 14 octobre 2022)

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  • La tyrannie juridique du politiquement correct...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Bruno Mégret cueilli sur Polémia et consacré à l'état de droit comme outil permettant au système de maintenir son emprise sur la société.

    Ancien haut-fonctionnaire, numéro 2 et organisateur du Front national dans les années 90, puis fondateur du Mouvement national républicain, Bruno Mégret est retiré de la politique depuis 2008 et a publié en 2016 un roman de politique-fiction intitulé Le temps du phénix.

     

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    L’État de droit ou la tyrannie juridique du politiquement correct

    Depuis quelques années, l’État de droit est devenu la nouvelle formule magique des apôtres du politiquement correct. Une formule qui revient de façon récurrente dans le discours de tous ceux qui défendent le statut quo. Après les droits de l’homme, après les valeurs de la République, l’État de droit est aujourd’hui le principal outil du Système pour maintenir son emprise idéologique sur la société et sur la nation.

    L’État de droit, un montage idéologique pernicieux

    Le dispositif est monté de façon particulièrement pernicieuse car, au premier abord, l’État de droit renvoie à l’idée qu’il faut à notre pays un cadre constitutionnel et législatif pour régir la vie nationale. Or qui aujourd’hui pourrait s’opposer à cette exigence et prôner l’arbitraire et le bon plaisir des puissants ? La formule de l’État de droit est donc censée s’imposer comme une évidence démocratique incontestable. Mais derrière cette première lecture, l’État de droit renvoie à un autre concept bien différent : celui selon lequel l’État doit être soumis au droit. Ce qui signifie que l’État, en l’occurrence la nation et donc le peuple, doivent être subordonnés aux juges qui disent et incarnent le droit.

    Le Conseil constitutionnel contre la souveraineté du peuple

    Or ce concept est déjà mis en application dans notre pays par le Conseil constitutionnel qui s’est arrogé le pouvoir de censurer les lois pourtant votées par les représentants du peuple souverain. Pour écarter les textes jugés non conformes, ce dernier n’hésite plus en effet à prendre des décisions d’opportunité aux fondements juridiques parfois plus qu’incertains. De plus, au-delà de cette instance suprême qui contrôle le législateur, le dispositif de l’État de droit  se trouve encore renforcé par l’influence grandissante du Conseil d’État et des juridictions administratives qui, n’hésitant plus à juger en opportunité des actes du gouvernement et de ses représentants, brident, eux aussi, l’action de l’exécutif.

    Le gouvernement des juges, une tyrannie juridique

    Ainsi a été mis en place un dispositif juridique qui limite le champ d’action des gouvernants comme des législateurs. Et, bien sûr, ce dispositif juridique, entièrement habité par l’idéologie politiquement correcte, s’oppose à tous les textes législatifs et réglementaires qui ne sont pas politiquement corrects. En d’autres termes, l’État de droit implique que le peuple n’est plus pleinement souverain ni totalement libre de ses choix et de son destin mais qu’il doit être enfermé dans un cadre juridique infranchissable fixé et défendu par le pouvoir judiciaire. Un pouvoir qui place ainsi sous sa tutelle le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif. L’État de droit, c’est le gouvernement des juges et leur tyrannie juridique.

    Dénoncer l’État de droit pour rendre le pouvoir au peuple

    Il n’est donc pas étonnant que les Français aient l’impression que leur vote ne sert à rien. Quel que soit leur choix, les élus qu’ils désignent sont aujourd’hui condamnés à rester dans l’enclos délimité par l’État de droit.  Aussi est-il essentiel de dénoncer cette imposture et de libérer le politique de cette contrainte paralysante qui prive le peuple de son pouvoir. L’État de droit est un concept qui n’a en réalité aucune légitimité. Il n’existe que sous un vocable inconnu il y a encore quelques années et qu’on ne trouve d’ailleurs ni dans le texte de la constitution ni dans  aucune loi.

    Réformer le Conseil constitutionnel pour rétablir la démocratie

    Pour rétablir la démocratie, rendre sa puissance au politique et se donner les moyens de relever les défis migratoires et civilisationnels qui menacent la France, il est donc essentiel de réformer les institutions  qui concourent aujourd’hui à cette tyrannie juridique, à commencer par le Conseil constitutionnel qui doit perdre son pouvoir de censurer les lois.

    La question de l’État de droit devrait être au cœur des débats de la présidentielle. Il est dramatique que ce ne soit pas le cas.

    Bruno Mégret (Polémia, 28 janvier 2022)

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  • Droite, gauche, extrême centre et présidentielle...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec Jean-Yves Le Gallou, cueilli sur Polémia et consacré aux perspectives politiques de ce début d'année.

    Ancien haut-fonctionnaire et homme politique, président de la Fondation Polémia, Jean-Yves Le Gallou a, notamment, publié La tyrannie médiatique (Via Romana, 2013),  Immigration : la catastrophe - Que faire ? (Via Romana, 2016), Européen d'abord - Essai sur la préférence de civilisation (Via Romana, 2018) et Manuel de lutte contre la diabolisation (La Nouvelle Librairie, 2020).

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    Droite, gauche, extrême centre et présidentielle. Entretien avec Jean-Yves Le Gallou

     

    Gauche, droite, « extrême centre » et Révolution française

    Guillaume de Tanoüarn : Les notions de droite et de gauche ont-elles encore un sens, après le passage d’Emmanuel Macron au pouvoir ?

    Jean-Yves Le Gallou : Emmanuel Macron c’est un peu l’extrême centre, l’extrémisme politiquement correct. Il porte massivement toutes les valeurs ou non valeurs de gauche assorties d’un libéralisme économique de façade. Il n’a en rien diminué le poids des impôts et des charges. En revanche, il a contribué à la destruction de l’Etat et à la vente des actifs français comme Alstom Energie, bradé à General Electric dans un accord fait par des banques d’affaire qui sont parmi les premiers soutiens financiers de la campagne d’Emmanuel Macron. Ce dernier apparaît comme un liquidateur du patrimoine français au service d’une superclasse mondiale qui l’a adoubé et choisi entre autres parce qu’il est membre de la French-American Foundation, du forum de Davos et du groupe Bilderberg.

    Guillaume de Tanoüarn : Diriez-vous que la France qui a inventé la Révolution française est un pays foncièrement à gauche ?

    Jean-Yves Le Gallou : C’est avec la Révolution Française, qu’apparaît le placement gauche/droite des élus dans les hémicycles et c’est vrai que depuis ce moment, on peut avoir l’impression que l’histoire est un glissement à gauche continu. Il y eut des assemblées de droite : en 1918 la chambre bleue horizon, en 1968 face aux événements de Mai 68, en réaction au joli mois de Mai de cette année-là. En 1986, aussi, par réaction au mitterrandisme, la droite est largement majoritaire à l’Assemblée. Dans ces trois cas, on constate plus ou moins la même chose : les chambres se trouvent frappées d’impuissance et contraintes de facto à renier les préférences de leurs électeurs. En matière de trahison de la droite, en 86, malgré son succès électoral et une première cohabitation, Chirac renonce à son programme sur l’immigration et l’insécurité, à la suite de l’exploitation de la mort de Malik Oussekine. En 1968 déjà, la chambre introuvable pourtant peuplée de gaullistes intransigeants et de réactionnaires authentiques avait cautionné tous les abandons : réforme de l’éducation nationale, de la souveraineté monétaire, lois liberticides, réforme du code civile autour de la famille etc.

    Guillaume de Tanoüarn : Le politiquement correct est-il d’origine française ?
    Jean-Yves Le Gallou : Il y a deux éléments qui permettent de répondre par l’affirmative à votre question : les lois liberticides et la propagande antiraciste ont commencé à s’implanter en France, avant de se répandre sur le reste de l’Europe. Quant au wokisme qui nous revient d’Amérique, on peut dire qu’il s’est formé, entre autres, à partir de ce que les Américains nomment la French Theory, ce grand courant de pensée où s’épanouissent les premiers déconstructeurs de Simone de Beauvoir à Michel Foucault et à Jacques Derrida..

    Guillaume de Tanoüarn : La gauche a-t-elle encore une existence politique aujourd’hui en dehors de son action culturelle ?

    Jean-Yves Le Gallou : D’un point de vue démocratique le pouvoir que la gauche exerce sur la société française est absolument insupportable. La gauche, aujourd’hui, écolos compris, représente à peine le quart du corps électoral mais elle contrôle la quasi-totalité du système médiatique et exerce sa férule sur le corps judiciaire. Quant au monde associatif, de gauche, il vit sous perfusion de subvention publique. Le paradoxe c’est que moins la gauche a d’existence politique plus elle existe en termes idéologiques. Pour reprendre l’expression de Guillaume Bernard, Il y a un mouvement dextrogyre dans l’opinion, c’est incontestable et de ce point de vue la gauche aujourd’hui n’est plus une force électorale. Mais demeure un mouvement sinistrogyre, en particulier chez les prescripteurs d’opinion. Pourquoi on n’en finit pas si facilement avec la gauche ? Pourquoi garde-t-elle une audience chez les intellectuels, même lorsqu’elle perd le peuple ? La gauche, en définitive, ce sont les Lumières : rationalisme, individualisme, progressisme et ruptures de tradition. Beaucoup d’analystes, dont tout récemment Michel Geoffroy dans le livre qui justement porte ce titre, sentent venir le crépuscule des Lumières, mais les révolutions culturelles, ou en l’occurrence les contre-révolutions culturelles, quand elles ne sont pas programmées par un pouvoir totalitaire sont beaucoup plus lentes à advenir que les évolutions politiques.

    Guillaume de Tanoüarn : Qu’est-ce qu’un gouvernement de droite?

    Jean-Yves Le Gallou : On peut citer quelques caractéristiques d’un gouvernement qui se dit de droite et d’abord la priorité du domaine régalien sur les domaines économiques et sociaux. On trouve aussi parmi les valeurs de droite le respect du patrimoine. La défense des traditions ne signifie pas le recroquevillement sur le passé. Elle signifie une défense et illustration de la transmission qui nourrit des innovations : « Nous sommes des nains sur les épaules de géants » comme on disait au Moyen-Age. La droite, c’est aussi la défense des libertés contre toutes les tendances centrifuges de l’étatisme. A l’Iliade, on résume cela en un mot : LIS : ce qui signifie : Libertés (au pluriel) Identité Souveraineté (à la fois souveraineté des peuples et souveraineté des nations).

     

    Éric Zemmour : diviser ou mieux gagner ?

    Guillaume de Tanoüarn : On reproche à Eric Zemmour ici ou là de diviser le camp national. Quel est son apport spécifique. Ne réside-t-il pas justement dans la défense de la civilisation chrétienne ?

    Jean-Yves Le Gallou : Dans cette campagne électorale, l’apport de Zemmour est immense. Il a redonné de l’intérêt à une campagne qui s’annonçait atone. Il a replacé au cœur du débat la question de l’identité et de ce que nous appelons, nous, la défense de la civilisation européenne et chrétienne. Je pense même que les « marinistes » devraient être infiniment reconnaissants de la candidature de ce nouveau venu en politique. Il a remis les thèmes immigration et insécurité dans le débat ; il a réveillé Marine Le Pen qui a été plutôt efficace ces derniers mois. Je me permets cum grano salis de citer un vieux proverbe africain : « Quand le lion court dans la savane l’antilope se remet à courir ».

    Guillaume de Tanoüarn : Y aurait-il un rapport entre Zemmour et Bruno Mégret, le fondateur du MNR ?

    Jean-Yves Le Gallou : Sur le plan des convictions, on trouverait j’en suis sûr beaucoup de points communs, mais les circonstances de la candidature de Zemmour à la Présidentielle sont radicalement différentes. Même s’il avait un passé RPR, Mégret venait de l’intérieur du FN. En revanche Eric Zemmour, aujourd’hui, vient de l’intérieur du système, c’est un atout important. Il y a aussi de grandes différences entre les deux personnalités : Mégret paraît plutôt réservé et introverti. Zemmour est beaucoup plus extraverti, et selon certains même parfois trop. Le moment aussi est différent : lors de la scission de Mégret, il n’y avait ni chaine d’information continue, ni médias alternatifs, ni Internet. L’équilibre des forces médiatiques a changé. Les médias mainstream restent très puissants mais ils ont perdu le monopole qu’ils avaient en 1999.

    Guillaume de Tanoüarn : Peut-on dire que la dite extrême droite en France est née de la trahison des droites ?

    Jean-Yves Le Gallou : Extrême droite n’est pas un terme de science politique mais de polémique politique qui désigne tous ceux qui refusent le politiquement correct sur les valeurs. Tout anticonformisme est, a été ou sera qualifié d’extrême droite. Dans les années 80, il y avait un problème croissant aux yeux des Français : le problème de l’immigration. En même temps c’était un problème interdit et donc un point aveugle du débat politique. Au début du Club de l’Horloge, Raymond Marcellin ancien ministre de l’Intérieur de 1968 à 1974, réputé homme de droite, sécuritaire, nous avait dit : « Surtout ne parlez pas d’immigration ». C’était un conseil de sagesse, pour qui voulait faire carrière, que nous n’avons pas suivi ; c’était pourtant l’époque d’Enoch Powel, le leader conservateur, dont le grand discours sur l’immigration avait ruiné la carrière. Les gens soucieux de paraître convenable avait prévu de ne pas parler d’immigration. Le génie politique de Jean-Pierre Stirbois et de Jean-Marie Le Pen fut de s’affranchir de ce tabou. Et c’est le fait qu’ils s’en soient affranchis qui a permis le développement du FN. Le Parti de Jean-Marie Le Pen a occupé l’espace politique que le RPR avait abandonné, par conformisme et crainte de la dénonciation. Pour revenir à votre question : qu’est-ce que l’Extrême-droite ? On désigne de cette façon dépréciative non pas un extrémisme, mais la droite qui a osé enfreindre les tabous, inventés par la gauche.

     

    Années 80

    Guillaume de Tanoüarn : Des tabous qui tournent beaucoup, dès les années 80, autour de l’immigration ?

    Jean-Yves Le Gallou : Je me permets de vous raconter une petite histoire personnelle, pour que vous compreniez l’atmosphère de cette époque. En 1985, j’avais publié chez Albin Michel La préférence nationale, un livre d’analyse, de diagnostic et de propositions sur l’immigration, un livre d’ailleurs qui reste ou redevient d’actualité. J’avais à l’époque longuement rencontré Alain Peyrefitte, ancien ministre du Général et président du comité éditorial du Figaro. Il m’a fait une explication de gravure qui a été décisive dans mon orientation postérieure : « Ce que vous dites dans ce livre est juste, ce que vous proposé est nécessaire mais nous (RPR) nous ne pourrons pas le faire. Les centristes, les gens comme Simone Veil, (qui venait de conduire la liste RPR UDF aux Européennes), ne nous le permettraient pas ». A l’époque cette conversation m’avait convaincu qu’arrivé au pouvoir le RPR dirigé par Chirac ne ferait pas les réformes nécessaire et c’est pour cela que j’ai rejoint Jean-Marie Le Pen. Ultime confirmation dans ce chemin, pour moi : l’opération culturelle conduite auprès des maires et des adjoints à la culture avec Aude de Kerros et d’autres venait d’être torpillée par le RPR.

    Guillaume de Tanoüarn : Le gaullisme est-il de droite ?

    Jean-Yves Le Gallou : Le gaullisme se veut ni de droite ni de gauche en ce sens qu’il cherche à rassembler les classes populaires et les classes bourgeoises sur la base d’un patriotisme partagé. De Gaulle fut parfois ambigu mais sa formation intellectuelle d’origine subit la double inspiration de Barrès et de Maurras, et l’influence des penseurs de la Révolution conservatrice allemande qu’il découvre pendant sa captivité en 1917 selon les travaux de François-Georges Dreyfus. C’est aussi l’homme qui définit la France comme un pays de race blanche de civilisation gallo romaine et de religion chrétienne. On trouve déjà cette longue période, souvent citée aujourd’hui par les hommes politiques et les journalistes, dans les Mémoires d’espoir. On en retrouve un verbatim dans le C’était De Gaulle de Peyrefitte.

    Guillaume de Tanoüarn : Le RPR, au début des années 80, sous Mitterrand, est-il un mouvement qui a un programme d’extrême-droite ?

    Jean-Yves Le Gallou : Dans les années 70- 80, Chirac occupait un créneau de droite souverainiste anti-immigration. Il était couramment surnommé « Facho Chirac ». Ses communicants, notamment sa fille Claude, l’ont convaincu de mettre de l’eau dans son gros rouge, pour se faire accepter par le système et par les médias. Ce qu’il a fait allant jusqu’à établir une muraille de Chine entre le FN et le RPR : il assurait ainsi pour 40 ans l’hégémonie de la gauche sur le paysage politique français. C’est cette hégémonie qui est mise en cause aujourd’hui. Ce que Zemmour tente de briser en attaquant frontalement les pouvoirs judiciaires, médiatiques et associatifs et en tentant de briser le cordon sanitaire entre la droite classique et l’extrême droite. Il est assez significatif que dans la cartographie de ses soutiens, le Monde souligne la présence de gens venus des deux rives.

     

    Regard sur la présidentielle

    Guillaume de Tanoüarn : Aujourd’hui que représente Valérie Pécresse, parmi les droites ? Le tandem Ciotti-Pécresse a-t-il un avenir selon vous ?

    Jean-Yves Le Gallou : Valérie Pécresse est surnommée par les mauvaises langues Valérie traitresse. Si elle a des convictions à géométrie variable, elle a un ancrage atlantiste extrêmement fort. Elle a fréquenté la French-American Foundation et le groupe Bilderberg comme Macron. Son mari Jérôme Pécresse qu’elle met en scène dans le cadre de sa campagne, est l’un des hauts dirigeants d’Alstom. Il a collaboré au raid de General Electric sur cette entreprise française. Si Valérie Pécresse devait succéder à Macron, cela signifierait que l’Etat profond américain garderait ses quartiers à l’Elysée. Quant à Ciotti il joue le rôle de Pasqua, rabatteur pour Chirac. Ce sera un Pasqua au petit pied, rabatteur électoral de Pécresse, mais lui-même non sans talent.

    Guillaume de Tanoüarn : Que faut-il penser de la division de la droite de conviction, droite que l’on trouve au RN, à Reconquête et chez les LR ? Est-elle définitive ?

    Jean-Yves Le Gallou : Il faut distinguer deux figures politiques différentes l’une de l’autre. Entre RN et Reconquête, rien n’interdira des alliances au deuxième tour ou pour les législatives. Il suffira que chacun des partenaires se montre un peu raisonnable. En revanche la stratégie de LR est de rester adoubé par le système, ce qui interdit toute entente avec ceux qui sont diabolisés : les électeurs modérés se laissent trop souvent dicter leur loi par les médias diabolisateurs.

    Guillaume de Tanoüarn : Vous soutenez Eric Zemmour alors qu’un homme de terrain comme Robert Ménard ne cache pas sa préférence pour Marine Le Pen. Qu’est-ce qu’apporte Zemmour à la présente campagne ?

    Jean-Yves Le Gallou : Si j’avais des chats à confier je choisirais Marine. Ce qu’apporte Zemmour ? De la vie, de la fraicheur, de la vérité. Il a mis les pieds dans le plat. Assez drôlement, Ménard a un comportement que l’on peut rapprocher de celui de Jean-Marie Le Pen dans cette campagne : un coup j’encourage Zemmour ; un coup je renouvelle mon soutien à Marine Le Pen. C’est aussi une manière de rester dans l’angle des caméras. Quand les sondages montent pour Zemmour, il soutient Zemmour. Quand ils montent pour Marine, il soutient Marine. Ça ne porte pas à conséquences.

    Guillaume de Tanoüarn : Le vrai pouvoir n’est-il pas le pouvoir des juges plutôt que le pouvoir des politiques ?

    Jean-Yves Le Gallou : La vraie question, dirais-je, est de rendre le pouvoir à l’exécutif présidentiel. Le pouvoir est aujourd’hui accaparé par des juges sans aucune légitimité démocratique. Le pouvoir des juges s’est construit autour du dogme de l’Etat de droit censé défendre les libertés. Mais en validant la quasi-totalité des dispositions liberticides de la dictature sanitaire, le Conseil constitutionnel et le Conseil d’Etat ont montré qu’ils ne défendaient en rien les libertés des Français. Les seules libertés qu’ils défendent étant celles des étrangers, des clandestins, des délinquants, et des lobbies minoritaires, la majorité des Français n’a rien à en attendre. Leur légitimité judiciaire est sans fondement.

    Jean-Yves Le Gallou, propos recueillis par l’abbé Guillaume de Tanoüarn (Polémia, 8 janvier 2022)

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (50)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    Aussi radicales peuvent-elles être, les propositions de Bruno Mégret sont sans doute les seules qui puissent répondre aux défis que nous affrontons, mais qui osera renverser les tables de la loi ? :

    https://www.polemia.com/la-proposition-choc-de-bruno-megret-un-etat-dexception-pour-sauver-la-france/

     
    Analyse des populismes par Ahmet Insel, sociologue franco-turc qui participa dès l’origine aux travaux du Mauss (mouvement Anti-Utilitariste dans les Sciences Sociales) : 
     
     
    Un débat intéressant entre deux complices. Éric Zemmour et Michel Onfray échangent leurs arguments à propos de la controverse sur jacobinisme et girondisme, quelle leçon tirer des écrits de Tocqueville, le pape a-t-il laisser choir l’Europe de ses préoccupations ? La réponse à cette dernière question est oui pour chacun d’entre eux qui ne se privent pas d’étriller le pontife François. Pour les deux débatteurs on ne tient plus notre  territoire et nous sommes devenus des proies. Une conviction commune : nous allons droit vers la guerre civile etc… Mais ce qui peut éventuellement deranger dans les propos d’Éric Zemmour c’est sa propension à croire que la France ne fut grande que lorsqu’elle manifestait son impérialisme en s’annexant Hambourg et Milan. Ces aventures finirent en désastre pour la « grande nation », infligeant à son hubris une mémorable leçon qui de toutes évidences n’a pas été retenue par tous :
     
     
    Jean-Marc Jancovici reçu par Pascal Boniface, président de l’IFRI, sur les multiples enjeux de la question climatique. 25 minutes passionnantes:
     
     
    Christophe Guilluy vient de faire paraitre un nouveau livre, Le temps des gens ordinaires (éditions Flammarion). Interrogé à ce propos par la rédaction de Marianne il développe une excellente analyse éclairée par Georges Orwell et Jean-Claude Michéa. Il ne croit plus à l’Union Européenne, ensemble technocratique aux procédures lentes qui ne sait 
    pas répondre aux urgences, comme le démontre sa politique désastreuse en matière de vaccins anti-covid et qui, de plus, poursuit sans coup férir son agenda néo-libéral. Elle se néantise, emportée par la logorrhée de ses abstractions sociétales. Plus fondamentalement il pense que les « gens ordinaires » (une majorité de la population, plus proche du réel 
    par ses activités) ont gagné la bataille idéologique en entrant dans le champ culturel dont ils étaient absents jusqu’à ces dernières années. Mais la lutte, plus coriace, des représentations est loin d’être achevée, nous dit-il : 
     
     
    Portrait d’Andréa Kotarac. Kotarac s’exprime durant 80 minutes sur son parcours politique de la France Insoumise au Rassemblement National. De ses ancêtres serbo-croates jusqu’à sa collaboration avec Hervé Juvin il s’explique longuement dans une série qu’il inaugure pour la revue Éléments. Dans ses commentaires il y a de nombreux points communs avec les réflexions de Christophe Guilluy (ci-dessus). Une convergence des luttes est-elle possible ? :
     
     
    Alain Juillet, ancien directeur du renseignement de la DGSE et spécialiste en intelligence économique s’exprime sur la géopolitique des vaccins qui a montré le fiasco de l’Union Européenne et de la France en particulier. L’obsession pour les grands laboratoires pharmaceutiques de faire gagner le plus d’argent possible à leurs actionnaires explique les délocalisations de leur appareil productif et le quasi-abandon de leur recherche. La patrie de Pasteur en est ainsi réduite à quémander fébrilement  des doses de vaccins qu’elle n’a ni conçus ni même négociés, léguant le pouvoir commercial aux instances bruxelloises cornaquées par l’Allemagne. Alain Juillet dresse un panorama plutôt sombre d’un avenir dessinant une nette séparation entre pays résilients car souverains et nations qui acceptent leur impuissance au nom d’un libéralisme mondialisé :
     
     
    Dans un livre qui vient de paraitre intitulé Pour répondre aux « Décoloniaux » aux Islamo-gauchistes et aux Terroristes de la RepentanceBernard Lugan utilise la manière forte et assène au gourdin quelques vérités bénéfiques que les esprits arthritiques happés par l’épidémie de nouillerie politiquement correct n’entendront pas sans pousser de hauts cris d’effroi. Ici son entretien avec Breizh-info :
     
     
    Bernard Lugan récidive; cette fois sur un tout autre sujet : le rôle de l’armée française au Mali. Il explique que conseillés par l’université française qui ne veut pas entendre parler d’ethnies en Afrique nos dirigeants se trompent sur les trois guerres que nous menons la bas. Il propose dans un souci de réalisme de changer notre fusil d’épaule et de contraindre le gouvernement malien à reconnaitre au moins une large autonomie aux Touaregs du nord pour s’occuper de nos véritables ennemis, l’Etat islamique qui prospère dans la région des trois frontières. Excellent exposé : 
     
     
    Fusillade dans le Colorado (10 morts). L’événement a été repris par toute la presse nationale à la suite du fake news de l’Agence France Presse qui signalait que le responsable de cette tuerie était un « blanc ». Sauf que dans la réalité le blanc s’appelle Ahmad Al-Issa et qu’il est syrien. Depuis les médias se taisent. Le démenti, comme d’habitude viendra trop tard et n’occupera qu’une faible partie de l’info. Sans doute ne faisait-il plus la une par crainte que des esprits mal intentionnés ne pratiquent l'amalgame ! 
    L’année dernière en revanche le meurtre a Charlottesville d’une seule personne par un « suprémaciste blanc » avait déclenché des tonnes de commentaires et d’éditoriaux dans les médias occidentaux. Peut-on parler du deux poids deux mesures d’un antiracisme devenu fou ? :
     
     
    Ci-dessous un texte approprié à cette même tuerie. Il est signé de Jonathan Sturel et insiste sur la névrose qui s’est emparée de nombreux blancs américains :
    " La tuerie de Boulder est pleine d'enseignements.
    Quelques recherches sur ce fameux comté de Boulder dans le Colorado, où dix Blancs viennent d'être massacrés par un syrien anti-Trump et pro-Daesh. Le comté en question est un repère de bourgeois démocrates : le prix de l'immobilier y est très supérieur à la moyenne américaine et c'est politiquement un bastion démocrate. D'ailleurs, ils ont récemment voté pour Biden à... 77%.
    Sur le site officiel du comté, on fait la promotion de l'inclusivité, de l'antiracisme, de l'esprit woke : il y a même une politique de promotion et d'augmentation de la visibilité des LGBT. Boulder, c'est Paris : des bourgeois blancs qui votent comme des gauchistes pour des équipes qui promeuvent ensuite les trans et les migrants.
    Et puis paf, la tuile : un syrien anti-Trump vient rappeler à Boulder que la vie n'est pas un épisode de South Park. L'ironie, c'est que le tueur partageait avec ses victimes le même rejet de Trump. Peut-être qu'ils se sont croisés au dépouillement et ont fêté ensemble la défaite du grand méchant Blond. D'une certaine manière, cette tuerie c'est un règlement de compte familial.
    Et bien entendu, ces fous dirigeront le débat sur la question des armes, jamais sur celle de l'affaissement des défenses occidentales, du migrantisme, du multiculturalisme et de la guerre discrète que livrent au monde occidental les armées révoltées d'un tiers-monde chauffé à blanc par le discours pousse-au-crime des gauchistes fous."
    Jonathan Sturel
     
    L’OJIM traite également de cette affaire exemplaire et de son narratif sous un titre d’une grande limpidité : « Les médias de grand chemin mentent ». Vraiment surprenant ! De nombreux médias ont usé par le passé de fables diverses selon leur engagement politique ou économique. Ce qui caractérise le monde médiatique d’aujourd'hui c’est son 
    uniformité dans la désinformation qui s’opère toujours au nom du camp du Bien. Ce qui autorise à parler d’un « parti des médias » qui s’emploie à manipuler l’opinion publique et entraine par la même une défiance grandissante vis à vis de ce qui s’y raconte. La perte en chiffre d’affaire générée par cette duperie doit alors être compensée par des aides gouvernementales qui s’accroissent chaque année :
     
     
    D’où le succès des chaînes d’information alternatives dont l’audience est en progrès constant comme le montre cet autre article de l’OJIM :
     
     
    Le journaliste Pierre Plottu est une icône de l’antifascisme militant et un spécialiste de l’architecture des fausses fenêtres. Non content de poursuivre des fantômes, il en invente presque chaque jour de nouveaux mais omet d’en mentionner d’autres bien réels ceux là. Portrait de cet authentique semeur de haine par l’OJIM :
     
     
    Marion Maréchal invitée de Frédéric Taddeï sur RT France sur le thème « de la politique à la métapolitique » a développé intelligemment durant une heure les raisons de son engagement. Il en ressort le portrait d’une jeune femme plus complexe que ne le laisse penser sa réduction à l’étiquette « identitaire-libérale » à laquelle on a trop tendance à la réduire :
     
     
    Dans l’émission Répliques du 20 mars 2021 Alain Finkielkaut recevait Eugénie Bastié et Jean Birnbaum. Ce dernier y déclare « …cette ambiance de pré-guerre civile où tout esprit critique est rabattu sur de la malveillance, de l’attaque, de l’agressivité, et je pense qu’en partie il y a de la peur, de la peur presque physique, on sent bien que quelque chose de très dur se déploie à l’échelle du monde, on sent bien que ça va barder. J’aime cette formule de Bernanos, écrivain chrétien : « Notre monde est prêt pour toutes sortes de cruautés ». Singulière affirmation de la part du responsable idées du Monde. Le thème de l’émission pose la question « Y a-t-il place pour le nuance dans la France aujourd’hui ? » Et serait-on tentés de s’interroger : y a-t-il place pour la moindre tentative de débat, c’est à dire de controverse civilisée ? :
     
     
    Dans une lettre ouverte à Jean-Michel Blanquer Jean-Paul Brighelli lui notifie qu’il serait temps d’interdire l’UNEF au prétexte qu’elle organise des réunions dont elle interdit la présence aux non-racisés, c’est à dire aux blancs. Cela fait effectivement désordre dans une République qui non contente de ne pas reconnaitre l’existence de races poursuit de ses flèches toute parole ou action supposée « raciste ». Dans la même missive Brighelli reconnait, un peu présomptueusement, que le syndicat étudiant ne représente rien, sinon sa propre personne. Dans ces conditions à quoi bon l’interdire ? Sans doute suffirait-il de lui couper les vivres qu’il continue de recevoir en abondance de diverses institutions qui se prétendent républicaines. Brighelli plus sérieusement constate que l’UNEF est devenue une annexe du Parti des Indigènes de la République dont il propose également l’interdiction. Tout à sa logique républicaine il ne semble pas s’apercevoir que toutes ces sensibilités sont justement nées des lois de cette République manipulées par le Conseil d’État et autres juridictions, à commencer par la loi Pleven de 1972, qui ont donné à des associations, elles aussi dépendantes de l’aide publique et qu’il faudrait assécher, la possibilité d’arnaquer légalement les opposants raisonnables à une immigration devenue sacro-sainte en même temps qu’elle devenait pléthorique. L’interdiction faite aux autochtones de la contester n’est elle pas scandaleuse ? N’est-il pas révoltant de convertir en délit de simples opinions et d’encourager leur poursuite par de véritables chasse aux sorcières ? N’est-ce pas une privatisation de l’esprit public au bénéfice de quelques-uns ? Non à l’interdiction de l’UNEF mais non également à celle de Génération Identitaire, telle serait une véritable législation « libérale ». Nous en sommes loin :
     
     
    Yves Thréard éditorialiste au Figaro sur l’évolution du discours de l’UNEF, la couveuse du parti socialiste où se sont formés la plupart de ses dirigeants :
     
     
    Information. L’excellent site de l’OJIM migre son site outre-atlantique de manière à se protéger des attaques liberticides : 
     
     
    Réponse goguenarde de Poutine, grand seigneur, à Biden après que celui-ci l’a traité de « tueur », une pratique sidérante et digne d’un psychopathe dans le cadre des relations internationales. Quitte à décevoir l’ensemble du monde politico-médiatique français posons nous la question de savoir quelle est le résultat de cette véritable provocation de la nouvelle administration US sinon d'avoir poussé un peu plus la Russie et la Chine dans les bras l’une de l'autre :
     
     
    Selon le général Vincent Desportes « plus le parapluie américain est une chimère, plus les Européens s’y accrochent ». Cette déploration trouve sa logique dans le fait que les Américains qui décident des grandes orientations de l’Alliance Atlantique ont choisi comme au temps de la guerre froide un ennemi prioritaire : la Russie. Une Europe totalement vassalisée, véritable caniche des intérêts américains suit sans se poser la moindre question. Bonne analyse d’Alain de Benoist :
     
     
    Le Cercle de Réflexion Interarmées répond à l’OTAN et s’étonne de la désignation de la Russie comme ennemi principal :
     
     
    Il se trouve que justement le dernier numéro d’I-Media s’attache longuement au dirigeant en titre de l’Empire, Joe Biden le trébucheur. Jean-Yves Le Gallou et Nicolas Faure le décrivent à juste titre comme pratiquement sénile. Mais l’on sait bien que ce n’est pas lui qui dirige les États Unis d’Amérique (et la diplomatie géo-stratégique des États européens, hélas) :
     
     
    Roland Pietrini réalise une bonne synthèse sur la chimère que poursuit Macron au risque de brader notre industrie de défense. Ici la chimère a nom « Europe de la défense » projet sans cesse déjouée par une Allemagne qui a irrémédiablement choisi d’être serve de l’OTAN et donc des États Unis :
     
     
    Y a-t-il un nomos du beau ? Réponse par Jure Georges Vujic :
     
     
    Remarquable mise au point généalogique de la folie « woke » et décoloniale par le sociologue Philippe d’Iribarne. Selon lui elle doit tout à l’occident et à l’évolution de sa pensée dominante grosse de dérives inattendues :
    " Que nous réserve l’avenir ? On peut douter que cet affrontement idéologique soit moins pérenne que celui qui s’est noué autour du rêve communiste.
    Un retour au réel impliquerait que ce qui relève d’une fausse science soit scruté avec la même rigueur que celle qui est déployée quand il s’agit d’impostures scientifiques au service d’intérêts privés. Mais cette rigueur ne paraît pas pour demain. Et qui est prêt à admettre que la folie « woke » est un enfant monstrueux de promesses radicales propres à l’Occident, promesses impossibles à tenir à l’échelle d’une ou deux générations et qui méritent d’être reconsidérées avec plus de réalisme ? "
     
     
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  • Quand l'Espagne bouge...

    Le numéro 15 du mensuel conservateur L'Incorrect est arrivé en kiosque. On peut trouver à l'intérieur un dossier consacré à la première guerre mondiale et un autre consacré à l'Espagne, dans lequel on trouvera un entretien avec Santiago Abascal, le président de Vox, le nouveau parti populiste espagnol, ainsi que les pages "L'époque", "Politique", avec un entretien donné par Bruno Mégret, "Reportages", "Essais" et "Culture"...

    Le sommaire complet est disponible ici.

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