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Métapo infos - Page 901

  • Un dictionnaire du conservatisme...

    Les éditions du Cerf viennent de publier, sous la direction des universitaires Frédéric Rouvillois, Olivier Dard et Christophe Boutin, un Dictionnaire du conservatisme.

    Un gros dictionnaire qui devrait donner du poids à la pensée conservatrice en France !...

     

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    " D’Abstraction à Zouaves pontificaux, ce Dictionnaire du conservatisme évoque des hommes (De Gaulle ou Proudhon) comme des valeurs (Équilibre ou Honneur), des moments historiques (monarchie de Juillet ou Révolution) comme des institutions (Institut ou Sénat), des perspectives futures (développement durable ou transhumanisme) comme des mythes (Antigone ou Père). Juristes, historiens ou littéraires, ses auteurs dégagent ainsi une image du conservatisme : divers mais cohérent, à la fois éternel et actuel, pensée qui structure face au monde de l’éphémère et du relatif, opposant d’indispensables certitudes à la désagrégation moderne. "

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  • Le régionalisme, un recours possible pour les peuples européens ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Eric Werner, cueilli dans le n°102 d'Antipresse, lettre d'information de Slobodan Despot, dont la nouvelle formule sera disponible en début d'année 2018. L'auteur s'interroge sur ce que révèle l'affaire de Catalogne quant à l'état de la démocratie européenne

    Auteur d'un essai essentiel, L'avant-guerre civile (L'Age d'Homme, 1998 puis Xénia, 2015), Eric Werner vient de publier dernièrement Un air de guerre (Xénia, 2017).

     

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    La Catalogne comme recours

    L’affaire catalane est plus que simplement anecdotique. Elle dit ce qu’est aujourd’hui l’Europe, à quoi, de plus en plus, elle ressemble. Elle jette également une lumière crue sur les nouvelles lignes de fracture qui traversent aujourd’hui le continent. Car elles sont nouvelles.

    L’ancienne ligne de fracture était celle opposant l’UE dans son ensemble aux différents Etats membres. D’un côté, l’UE s’employant à élargir indéfiniment son champ de compétence, de l’autre l’ensemble des Etats membres résistant tant bien que mal aux pressions de la Commission européenne visant à les déposséder de leur souveraineté. Je dis tant bien que mal, car la Commission européenne ne cessait de pousser ses pions dans tous les domaines, alors que les Etats, de leur côté, ne cessaient de perdre du terrain. Mais ils n’en continuaient pas moins à résister. Jusqu’au moment, il n’y a pas très longtemps, en réalité, où ils ont arrêté de le faire. Car c’est un fait: ils sont aujourd’hui tous acquis à l’idée suivant laquelle la meilleure chose qui pourrait advenir aujourd’hui à l’Europe serait l’érection d’un super-Etat européen. (Les Etats est-européens sont, il est vrai, sur une ligne différente.)

    Le souverainisme subsiste encore, peut-être, mais n’est plus aujourd’hui défendu que par des partis-parias situés sur les marges de l’échiquier politique, partis dont les chances d’accéder un jour au pouvoir sont très exactement égales à zéro. Les partis aujourd’hui au pouvoir sont tous acquis au point de vue fédéraliste: point de vue selon lequel les Etats historiques sont appelés à se transformer en simples courroies de transmission du futur super-Etat européen.

    En sorte que l’ancienne ligne de fracture entre la Commission européenne et les Etats membres de l’UE n’existe tout simplement plus aujourd’hui. Ils tirent d’ailleurs tous à la même corde. Tous sont pour l’ouverture des marchés, les traités Ceta et Fatca, les délocalisations, les droits de l’homme, l’islam, le multiculturalisme, les quotas, les délits imprescriptibles, etc. On est très au-delà ici d’un simple projet fédéraliste. L’objectif est clairement de remodeler de fond en comble l’ancienne société européenne, afin de l’articuler aux exigences de la globalisation: celle-ci étant comprise comme point d’aboutissement de l’économie concurrentielle. C’est la Commission européenne qui fixe ici la route. Du passé faisons table rase. Les Etats suivent avec plus ou moins d’enthousiasme, mais toute espèce de résistance a aujourd’hui disparu. En revanche d’autres lignes de fracture sont récemment apparues. Et l’on retrouve ici la Catalogne.

    Historiquement parlant, l’Union européenne s’est toujours montrée plutôt bien disposée à l’égard du régionalisme. Elle-même n’a pas ménagé ses efforts pour favoriser toutes sortes de développements dans ce domaine. On pense en particulier à la charte européenne sur les langues régionales, mais pas seulement. Il y a aussi les eurorégions, théoriquement crées pour faciliter les relations transfrontalières. On en dénombrerait aujourd’hui 90 [1]. Bien d’autres projets de ce genre ont vu le jour ces dernières décennies, drainant de grandes quantités d'argent (les fameux «fonds communautaires») [2]. L’objectif, en réalité, était de miner l’Etat-nation de l’intérieur afin de le vider progressivement de sa substance et de le transformer ainsi en coquille vide. Il fallait aussi le prendre en tenailles: au-dessus, Bruxelles et son super-Etat en gestation, en-dessous, à l’échelon infraétatique, les régions avides d’autonomie, certaines, même, d’indépendance. La Catalogne, par exemple.

    En choisissant de se rendre à Bruxelles après sa récente destitution par le pouvoir central espagnol, le président catalan pensait peut-être que l’Union européenne le soutiendrait dans son bras-de-fer avec Madrid. Comme on le sait, cet espoir s’est révélé vain. L’Union européenne a fait savoir au président catalan que sa présence à Bruxelles «n’était pas la bienvenue». Les portes du Parlement européen lui sont restées fermées. Les deux cents maires catalans qui ont débarqué quelques jours plus tard à Bruxelles pour lui apporter leur soutien ont été traités avec le même mépris. C’est normal. Le régionalisme a pu, à un moment donné, servir d’instrument à la technostructure européenne dans sa lutte contre les anciens Etats-nations. Mais comme l’affaire catalane le montre justement, cette lutte appartient aujourd’hui au passé.

    La ligne de fracture s’est dès lors déplacée. Elle ne passe plus aujourd’hui entre Bruxelles et les Etats-nations, mais entre Bruxelles et les Etats-nations d’une part et les populations elles-mêmes de l’autre. Celles-ci sont désormais en première ligne. Les gens hésitent, tâtonnent, se battent avec les moyens du bord. Mais se battent. Se battent, en fait, pour leur propre survie. L’Etat-nation fonctionnait autrefois comme bouclier protecteur. Non seulement il ne remplit plus aujourd’hui ce rôle protecteur, mais il est devenu lui-même une menace pour les populations. Le régionalisme apparaît dès lors comme un recours possible. On le voit en Catalogne, mais aussi en Corse, en Bretagne, en Lombardie, en Flandre, ailleurs encore.

    A certains égards, c’est la démocratie qui est en jeu: «La colère, le sentiment de dépossession démocratique qui minent la confiance entre les peuples et leurs gouvernants incitent à imaginer de nouveaux liens démocratiques, plus proches, plus vivants» [3]. Les gouvernants répondent en invoquant l’Etat de droit (qu’eux-mêmes ne respectent guère, pourtant: ils en fournissent des preuves tous les jours). Mais l’Etat de droit est une chose, la démocratie une autre.

    Eric Werner (Antipresse, 12 novembre 2017)

    Notes

    1- Wikipedia, article «Euroregions».

    2- Sur l’ensemble de ce dipositif, cf. Pierre Hillard, Minorités et régionalismes dans l’Europe Fédérale des Régions, François-Xavier de Guibert, 2002, en particulier pp. 233-274.

    3- Natacha Polony, «Du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes», Le Figaro, 28-29 octobre 2017, p. 15.

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  • Terrorisme et crime organisée...

    Les éditions du CNRS viennent de publier un essai de Jean-François Gayraud intitulé Théorie des Hybrides - Terrorisme et crime organisé. Commissaire divisionnaire, Jean-François Gayraud a déjà plusieurs ouvrages à son actif comme Showbiz, people et corruption (Odile Jacob, 2009), La Grande Fraude. Crimes, subprimes et crises financières (Odile Jacob, 2011), Le nouveau capitalisme criminel (Odile Jacob, 2014) et L'art de la guerre financière (Odile Jacob, 2016).

     

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    " Dans le monde post-Guerre froide, l’hybridation est devenue la règle et non plus l’exception, générant des entités inclassables : guérillas marxistes vivant du trafic de cocaïne ; gangsters salafisés ; sectes religieuses vouées au terrorisme ; financiers à la fois spéculateurs et criminels ; paramilitaires mutant en cartels de la drogue… Tous les entrepreneurs du crime tendent aujourd’hui à changer d’ampleur et de forme.

    L’ère de l’hybridation a commencé… Et le terrorisme trouve ainsi des nouvelles sources de financement. Des corps hétérogènes et inconciliables font désormais symbiose. Hier, acteurs « politiques » (terrorisme, guérillas, milices, mouvements de libération) et criminels de « droit commun » (bandes, gangs, cartels, mafias) vivaient séparés dans les espaces et selon les logiques de la Guerre froide : ils fusionnent aujourd’hui sur la même scène violente et prédatrice.

    Jean-François Gayraud livre une analyse lucide et sans concession de ces hybrides qui bousculent toutes les certitudes héritées du XXe siècle. "

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  • Le continent caché de la démesure financière...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Hervé Juvin sur TV Libertés consacré à la démesure de l'économie financiarisée...

    Économiste de formation, Hervé Juvin a publié des essais essentiels tels que Le renversement du monde (Gallimard, 2010), La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013) ou, dernièrement, Le gouvernement du désir (Gallimard, 2016), qui font de lui un des penseurs les plus pertinents du moment.

     

                                                     

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  • Qui était Carl Schmitt ?...

    Les éditions Pardès viennent de publier, dans leur collection Qui suis-je ? , un Carl Schmitt, signé par Aristide Leucate. Docteur en droit, journaliste et essayiste, Aristide Leucate est l'auteur de Détournement d'héritages - La dérive kleptocratique du monde contemporain (L'Æncre, 2013).

     

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    " Carl Schmitt (1888-1985) «La distinction spécifique du politique, à laquelle peuvent se ramener les actes et les mobiles politiques, c est la discrimination de l ami et de l ennemi. Elle fournit un principe d identification qui a valeur de critère et non une définition exhaustive ou compréhensive.» (La Notion de politique.)

    Qui, en France, connaît Carl Schmitt? Ce «Qui suis-je?» Carl Schmitt a pour objectif de présenter la vie, l’œuvre et la pensée d'un juriste hors pair, qui a pensé le droit en termes politiques et théologiques. Né en 1888 à Plettenberg (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), où il mourra en 1985, issu d'un milieu catholique modeste, Carl Schmitt effectuera des études de droit à Berlin, Munich et Strasbourg. Influencé par les fréquentations artistiques de sa jeunesse, il publiera, en 1921, Romantisme politique, au succès fulgurant. Sa rapide et large notoriété le propulsera au sommet d'une brillante carrière scientifique et politique. Commentateur acéré de la Constitution de Weimar, cet antilibéral forgera des concepts puissants qui lui ouvriront, en tant que juriste officiel du IIIe Reich, les portes du parti national-socialiste (il y adhérera de 1933 à 1936, avant d'en être exclu). Après-guerre, en dépit d'un non-lieu prononcé par les juges de Nuremberg, il connaîtra la disgrâce, tandis que son rayonnement outre-Rhin se poursuivra. Dans le monde, il se publie sur Carl Schmitt, dont l’œuvre est désormais reconnue (Théologie politique, Terre et Mer, etc.), une étude (livre, monographie ou article) tous les dix jours environ: le «partisan», la diachronie «ami-ennemi», la «décision», le concept-limite d'«exception», sont autant de notions devenues aussi incontournables que la «plus-value» ou la «superstructure» de Karl Marx ou bien le triptyque «Ça/Moi/Surmoi» de Sigmund Freud. "

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  • Lui coller une bonne droite ?...

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    " Le 3e Forum de la Dissidence, organisé par Polémia, se tiendra le samedi 18 novembre, de 10h à 18h, au New Cap Event Center (Paris XVe).

    Le salut ne viendra pas des partis politiques tant qu’ils resteront médias-dépendants. Il viendra des intellectuels, des militants, des réinformateurs, des médias alternatifs.
    Y réfléchir. Ce sera l’un des objets du Troisième Forum de la dissidence le 18 novembre.

    Lors de cet événement, nous évoquerons notamment quatre constats fondamentaux pour, enfin, prendre conscience que l'union est aussi naturelle que nécessaire.

    Premièrement, le peuple de Droite existe.
    Deuxièmement, les idées de Droite sont majoritaires.
    Troisièmement, les intellectuels de Droite se réveillent.
    Quatrièmement, LMPT, le plus puissant mouvement social récent, fut de droite.

    Logiquement, il est donc temps de réunir la Droite autour d'un socle commun d'idées. "

    Pour s'inscrire : 3e Forum de la Dissidence

     

                                 

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