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Métapo infos - Page 749

  • Un certain monsieur Plenel...

    « Il faudra tout de même qu’on sache qui est vraiment ce monsieur Plenel » François Mitterrand

    Les éditions Plon viennent de publier une enquête de Laurent Huberson sur Edwy Plenel. Journaliste, Laurent Huberson est auditeur de l'Institut des Hautes Études de Défense nationale et de l'Institut des Hautes Études de Sécurité intérieure.

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    " Le parcours d'Edwy Plenel, journaliste redoutable et redouté, ne cesse d'étonner. On le croyait fini en 2005 après son éviction du Monde. Treize ans plus tard, voici l'investigateur aux fameuses moustaches au sommet de son pouvoir. Fondateur de Mediapart, cet ancien trotskiste, aujourd'hui partisan d'une République "radicale", pratique un journalisme très politique. Au service de quelle idéologie ? Avec quels moyens, parfois retors, a-t-il réussi à sortir les grandes affaires politico-financières de ces dernières années, de Nicolas Sarkozy à Liliane Bettencourt ou encore Jérôme Cahuzac ? A quoi tient la sulfureuse polémique autour de Tariq Ramadan ? Une enquête riche et passionnante qui dévoile les secrets d'une personnalité hors du commun. "

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  • Il était une fois la Suède...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Richard Dessens , cueilli sur EuroLibertés et consacré à la percée électorale du Parti démocrate suédois, opposé à l'immigration. Docteur en droit et professeur en classes préparatoires, Richard Dessens a notamment publié La démocratie travestie par les mots (L'Æncre, 2010), Henri Rochefort ou la véritable liberté de la presse (Dualpha, 2017) et La démocratie interdite (Dualpha, 2018).

     

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    Il était une fois la Suède

    Élections législatives en Suède dimanche 9 septembre. Depuis plusieurs jours la Grande Presse Officielle française et européenne fait régner un climat d’angoisse : le SD (Parti Démocrate suédois), « d’origine néo-nazi » (car cette fois-ci la grande presse démocratique se lâche sans complexe) peut devenir le premier parti de Suède avec 25 % des voix (ce qui lui ferait doubler ses voix. Du jamais vu !). Il faut bien créer du buzz ! Le « spectre de l’extrême droite » comme l’écrivent certains médias sans vergogne et en toute objectivité, agite les peurs.

    Encore une fois, mais la manœuvre médiatique est maintenant éculée. À chaque élection en Europe, les médias annoncent un « raz de marée populiste » (voire maintenant néo-nazi : on passe à la vitesse supérieure) en surestimant les intentions de votes dans le seul but de pousser un grand ouf de soulagement lorsque les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes alarmistes des médias. Et de minimiser alors le score obtenu en se félicitant du « sursaut démocratique » et de la sagesse des peuples européens qui n’ont pas voté à 80 % pour les Populistes/néo-nazis !!!

    Encore une fois, après les angoisses alarmistes et l’agitation du chiffon rouge, ce sont maintenant les commentateurs et politologues toujours objectifs qui se succèdent pour « analyser » le vote suédois… avec la plus grande sidération. La Suède est le berceau de la social-démocratie, un exemple révéré en Europe, le chômage est au plus bas, la croissance à 3 %. Comment peut-on alors voter pour des populistes dans ces conditions, le vote populiste étant réservé aux malheureux semi-analphabètes, chômeurs, aigris et apeurés des pays à problèmes économiques et d’emploi. La réponse de la spécialiste du jour fuse alors : « C’est un vote irrationnel ». Irrationnel car quand on vit dans un pays qui va bien économiquement on ne vote pas pour des populistes ! Il faut être un grand spécialiste diplômé Bac + 8 pour faire de telles analyses. Les mêmes d’ailleurs à chaque élection avec la variante pour les pays en difficulté : « C’est normal de voter populiste quand on est pauvre et peu éduqué. »

    D’autant que pas plus en Suède que dans le reste de l’Europe, il n’existe des problèmes d’insécurité et d’immigration massive. C’est un fantasme dirait M. Macron (souvenons-nous du splendide « il n’y a pas de crise migratoire en Europe »). Alors on brandit les chiffres officiels de l’immigration… en baisse et d’ampleur minime, en laissant de côté les masses d’immigration sauvage qui déferlent à jet continu sur l’Europe. Mais que l’on tait même si les moyens de dénombrer ces migrants existent et sont connus. Alors les « envoyés spéciaux » ironisent à grand renfort d’images soigneusement sélectionnées sur la prétendue « insécurité » invoquée par le SD et expliquant que la délinquance est en baisse en Suède et que les migrants ne posent aucun problème (cf BFM TV). Voilà, le tour est joué et l’information, objective et non tendancieuse. Comme d’habitude.

    Ceci étant on pourrait « objectivement » saluer la performance du SD (Sverigedemokraterna dirigé par Jimmie Akesson) qui malgré la réprobation de l’Europe bien-pensante passe de 12,9 à 17,6 % c’est-à-dire la plus grande progression en Suède avec près de 5 % de voix gagnées en quatre ans et 62 députés au Parlement suédois. Le Parti social-démocrate au pouvoir réalise son score le plus bas depuis un siècle (28,4 %). La presse suédoise constate, atterrée, que : « Le fait est que la Suède compte désormais un parti qui a ses racines dans le nazisme […] Aujourd’hui, environ un cinquième de la population de l’un des pays les plus prospères du monde a choisi de voter pour ce parti. C’est aussi incompréhensible qu’indiscutable ». Le gouvernement a quinze jours pour se former dans des conditions plus incertaines qui pourraient laisser présager peut-être à terme une participation du SD.

    Mais ce qui inquiète le plus notre grande presse officielle, c’est que la Suède, championne et exemple ressassé du bonheur social-démocrate – même si la Suède détient curieusement le record de suicides par habitant – est depuis un siècle une référence pour les démocraties européennes. Tant que les populistes triomphaient dans des pays de l’ex-Europe de l’Est (Pologne, Hongrie, République tchèque) on pouvait expliquer ce vote de détresse. Avec l’Italie, ce n’était plus la même chose et la surprise difficile à admettre. Mais l’Italie frivole et championne des combinaisons improbables s’est contentée de quelques remarques condescendantes.

    Avec la Suède on touche au cœur du réacteur et le risque de contagion à des pays « sérieux » devient de plus en plus vif. D’autant que les manifestations anti-immigration se multiplient en Allemagne même si les médias tentent de minimiser leur portée. L’AfD (populistes allemands) vient de remporter elle aussi un succès spectaculaire en Allemagne.

    Décidément, la France s’en tire bien grâce à Emmanuel Macron, dernier rempart de l’intelligence européenne capable de procéder à la destruction du Parti « populiste » français rien qu’en le mettant en faillite financière. C’est vrai que M. Macron s’y connaît en finance. Quel talent. Tant pis, ou tant mieux, pour les Français.

    Richard Dessens (EuroLibertés, 11 septembre 2018)

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  • Délivrez-nous du bien !...

    Les éditions de l'Observatoire viennent de publier un essai signé par Natacha Polony et Jean-Michel Quatrepoint, et intitulé Délivrez-nous du bien ! - Halte aux nouveaux inquisiteurs. Journaliste, responsable du Comité Orwell, et, depuis peu, directrice de la rédaction du magazine Marianne, Natacha Polony est l'auteur de nombreux essais, dont Le pire est de plus en plus sûr (Mille et une nuits, 2011). Journaliste économique, Jean-Michel Quatrepoint est l'auteur de plusieurs essais comme Mourir pour le Yuan (François Bourin, 2011) ou Le choc des empires (Gallimard, 2014).

     

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    " L'atmosphère est lourde. Les phrases, les situations qui semblaient autrefois anodines deviennent des crimes. Nous sommes tous coupables, et les inquisiteurs nous guettent. Coupables d'avoir bu un verre, d'avoir blagué sur les femmes, de manger de la viande, d'avoir offensé une minorité quelconque. Coupables d'avoir été du côté des « dominants ». Chaque jour, un citoyen qui se croyait, non pas un héros, mais un type à peu près bien, se retrouve cloué au pilori, sommé d'expier ses crimes et de faire repentance. Derrière cette traque aux dérapages et ces entreprises de rééducation, un mécanisme : la tyrannie de minorités qui instrumentalisent des combats essentiels, pour les transformer en croisade contre une supposée majorité, contre les « dominants ». Au nom du Bien, on modifie le vocabulaire, on nie le plaisir, on criminalise le désir, on réécrit l'histoire. Ces nouveaux bigots, qui détestent l'Homme tel qu'il est et le rêvent selon leurs diktats, sont les idiots utiles d'un néolibéralisme qui atomise les sociétés et fragilise les structures traditionnelles pour mieux imposer sa vision manichéenne du monde. "

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  • Libéraux-libertaires : émancipation absolue et domination des esprits ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Edouard Chanot sur Radio Sputnik, datée du 7 septembre 2018 et consacrée au libéralisme libertaire...

     

                                   

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  • Par temps sombre, toutes les polices sont grises...

    « Il serait curieux de tenir la statistique des polices actuelles dont le nombre atteindra bientôt la dizaine, chacune espionnant l'autre ou une nouvelle catégorie de citoyens au profit d'un clan, mais se contrefichant de faire obéir l’État. »  Lucien Rebatet, Les Décombres

    Les éditions Perrin viennent de publier Polices des temps noirs un imposant dictionnaire établi par Jean-Marc Berlière. Historien, professeur à l'université de Bourgogne, jean-Marc Berlière est spécialiste de la police. Il a publié, notamment avec Franck Liaigre, plusieurs livres importants et décapants sur la période l'Occupation et de l'immédiate après-guerre comme Ainsi finissent les salauds (Robert Laffont, 2012), Liaisons dangereuses (Perrin, 2013), Liquider les traîtres (Robert Laffont, 2015) ou encore Camarades la lutte continue ! (Robert Laffont, 2015).

     

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    " La « police » qui est au centre de ce travail est à comprendre au sens le plus large, soit les polices proprement dites – françaises, allemandes, officielles et officieuses, en uniforme ou en civil, de zone libre ou occupée –, mais aussi les organes d’une chaîne répressive que l’occupation allemande, les nazis et le caractère autoritaire de Vichy ont multipliée et à laquelle participent des catégories innombrables : douaniers, gardiens de camp et de prison, agents de la police économique… Enfin, comment oublier toutes ces « officines », ces « milices », ces « services », généralement officieux, travaillant au service des Allemands, des partis ou groupuscules collaborationnistes et responsables de tant de drames dans la Résistance ? Histoire, organisation, missions, effectifs, armements, répartition géographique, mais aussi concurrences, tout est ici remarquablement décrit et analysé.
    Néanmoins ce livre a l’ambition d’être aussi un outil de réflexion, de synthèse, n’évitant pas les questionnements gênants le plus souvent soigneusement contournés, les contradictions, les hypothèses iconoclastes ou politiquement incorrectes parce qu’elles dépassent le manichéisme attaché à cette période, au sujet d’acteurs qui ne sont réductibles à aucune opposition simpliste. Jean-Marc Berlière offre ainsi une somme exceptionnelle, appelée à faire date, sur toutes les forces de police durant la Collaboration. "

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  • Alain de Benoist : « Je voudrais être sûr que la cause animale est plus affaire de sensibilité que de sensiblerie »

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il évoque la cause animale... Philosophe et essayiste, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Ce que penser veut dire (Rocher, 2017) et L'écriture runique et les origines de l'écriture (Yoran, 2017).

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    Alain de Benoist : « Je voudrais être sûr que la cause animale est plus affaire de sensibilité que de sensiblerie »

    La cause animale a beaucoup progressé ces dernières années, ce qui ne l’a pas empêchée de tomber dans des excès dont témoignent la persécution des chasseurs ou des amateurs de corrida, sans oublier la montée du « véganisme » et les attaques de boucherie. On dit que vous vivez entouré de chats. Qu’en pense l’ami des animaux que vous êtes ?

    Il s’en réjouit, bien sûr. Je ne suis pas seulement l’ami des animaux, mais quelqu’un qui les aime. L’étymologie du mot « animal » nous dit qu’il est animé, et donc porteur d’une anima, c’est-à-dire d’une âme. Je n’ai pas de mal à penser, par exemple, que la chienne Diesel, tuée lors de l’assaut du RAID mené il y a trois ans à Saint-Denis contre des terroristes islamistes, avait une plus belle âme que ceux qui l’ont assassinée ! Cependant, quand on aime les animaux, on ne doit pas non plus idéaliser leur mode de vie, comme le font tant de bobos vivant en milieu urbain. La préoccupation première des animaux, c’est de survivre au sein de la chaîne alimentaire. Lorsque mes chats croquent un mulot, cela me fait de la peine pour le mulot, mais je sais qu’un tel comportement est dans la nature des chats. Bref, si je me félicite des succès de la cause animale, je voudrais être sûr qu’elle est plus affaire de sensibilité que de sensiblerie.

    Les excès de certains animalistes sont aussi grotesque que sont monstrueux et criminels les agissements de ceux qui maltraitent (ou abandonnent) les animaux. Je suis frappé, par exemple, que des associations comme L214, qui ont eu le mérite d’attirer l’attention sur les conditions abominables dans lesquelles fonctionnent certains abattoirs, ne fassent aucune différence entre l’élevage industriel du type poules en batterie ou « ferme des mille vaches » et le traditionnel élevage fermier. D’autres ne font pas non plus de différence entre la chasse traditionnelle (et les traditions de la chasse) et le massacre des bêtes par des viandards. Ils ne veulent voir dans la corrida qu’un « spectacle cruel » alors qu’elle est d’abord une cérémonie sacrée. Je remarque, aussi, que ceux qui s’en prennent aux boucheries ne visent jamais l’abattage rituel. Et je ne dis rien des délires des végans, qui souhaitent de manière quasi terroriste nous transformer en herbivores, ce qui aurait pour conséquence de faire disparaître toutes les espèces domestiques.

    Si nos ancêtres divinisaient certains animaux ou en faisaient volontiers des attributs des dieux, est-ce une raison pour que les antispécistes nous fassent mettre désormais hommes et acariens sur un pied d’égalité ?

    L’« antispécisme » s’est formé sur le modèle de l’antiracisme ou de l’antisexisme, ce qui en montre les limites. Le terme est d’autant plus ridicule que personne ne s’est jamais déclaré « spéciste ». Mais il est surtout foncièrement équivoque. S’agit-il de dire qu’il n’y a aucune différence entre les espèces, qu’elles sont toutes « égales » ou qu’elles n’existent pas ? En la matière, on est passé d’un excès à l’autre. On a d’abord voulu faire croire que l’homme n’appartient que très marginalement à l’univers du vivant, et même que c’est en se coupant de la nature qu’il affirme le mieux son humanité. On a opposé la nature et la culture à la façon dont, auparavant, on opposait le corps à l’âme ou à l’esprit. Cette façon de voir a nourri pendant des siècles un anthropocentrisme destructeur. Ensuite, certains se sont au contraire mis en devoir de nier ce qui nous appartient en propre pour voir dans les chiens et les chats des « personnes comme les autres ».

    L’attitude la plus raisonnable est de se tenir à l’écart de ces deux positions extrêmes. L’homme est sans aucun doute apparenté à tous les vivants : il n’y a pas eu une évolution pour les humains et une autre pour les animaux ; notre ADN est, d’ailleurs, à 98 % identique à celui des chimpanzés ou des bonobos. En revanche, c’est au niveau humain que l’on voit progressivement émerger des propriétés que l’on n’observe pas ailleurs : non pas la conscience de soi, par exemple, mais la conscience de sa propre conscience ; non pas l’histoire, mais la conscience historique.

    On parle aussi beaucoup des « droits des animaux ». On parle aussi, d’ailleurs, de la nécessité d’accorder bientôt des droits aux robots ! Une approche justifiée ?

    Le langage des droits a, aujourd’hui, tout envahi. Pour les auteurs libéraux, l’homme se caractérise par le droit d’avoir des droits, après quoi cette définition a été étendue à tous les vivants (en attendant de l’être aux robots), alors que ces deux propositions sont absurdes. Le grand théoricien des droits des animaux, le philosophe utilitariste australien Peter Singer, soutient que les animaux possèdent des droits au seul motif qu’ils sont des êtres « rationnels » et conscients d’eux-mêmes. Or, l’animal ne peut être sujet de droit pour l’évidente raison qu’il est incapable de faire lui-même valoir ses droits.

    Dans sa Métaphysique des mœurs, Kant déclare froidement que « l’homme ne peut avoir de devoirs envers d’autres êtres que les hommes », ce qui veut clairement dire qu’il n’en a aucun vis-à-vis des animaux. Il rejoint ainsi Descartes, qui voyait dans les animaux de simples « automates ». Les deux approches sont inacceptables. Les animaux n’ont pas de droits, mais nous avons des devoirs envers eux, et ces devoirs sont considérables. Comme le dit Alain Finkielkraut, « jamais le lion ne se sentira responsable de l’antilope. Seul l’homme peut se sentir responsable des deux. »

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 14 août 2018)

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