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Métapo infos - Page 698

  • Feu sur la désinformation... (212)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : Pillards et banlieusards, le silence des médias
      Après les violences, les médias ont largement commenté la présence des radicaux chez les casseurs. Le profil sociologique des pillards semble beaucoup moins les intéresser.
    • 2 : Le Zapping d’I-Média 
      Lutte des âges à Arzano, en Bretagne, où l’Etat veut imposer des migrants. Lutte des classes sur les plateaux télévisés où la caste politico-médiatique bataille avec les Gilets Jaunes.
      Autre bataille, celle que les journalistes de France Culture mènent contre la réalité en niant l’existence d’un lobby LGBT, en avouant au passage regarder I-Média !

    • 3: Gilets Jaunes : Matraquage de bobards
      Les médias ont multiplié les approximations, les erreurs et les bobards en couvrant la mobilisation des Gilets Jaunes. Inquiétant.
    • 4 : Les tweets de la semaine
      La Règle du Jeu de BHL attaque violemment les Gilets Jaunes tandis que Libé tente de récupérer leur colère fiscale pour expliquer qu’il faut plus de socialisme.
    • 5 : Pacte pour les migrations : « Circulez y a rien à voir ! »
      Les médias se réveillent enfin sur le Pacte pour les Migrations de l’ONU… mais il semblerait que ce soit pour mieux endormir les Français !

                                

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  • Bran Ruz...

    Les éditions Casterman viennent de rééditer une bande-dessinée d'Auclair et Deschamps intitulée Bran Ruz. Dessinateur et scénariste, Auclair est l'auteur, notamment de la série écolo-post-apocalyptique, assez datée, Simon du fleuve (1976-1989) et, surtout du diptyque celte Celui-là (1989) et Celui qui achève (1991).

    auclair, celtes, bretagne, deschamps

    " Le héros, Bran Ruz tombe amoureux de Dahut, la fille du roi d’Ys Gradlon et déclenche son courroux. Condamnés à mort, les amants sont jetés sur une barque au milieu des flots, mais seront sauvés par d’étranges créatures. Ils accomplissent alors un périple initiatique à travers toute la Bretagne, devenant pour le peuple l’espoir d’un retour aux temps magiques d’Avalon et d’avant la christianisation.
    Écrit à la fin des années 70, ce récit épique porté par la puissance du dessin d’Auclair est aussi une célébration du renouveau breton et des mouvements de défense de la langue et de la culture bretonne. "

     

     

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  • Affaire Khashoggi : le piège du poulpe...

    Nous reproduisons ci-dessous éclairage de Caroline Galactéros, cueilli sur Geopragma et consacré à l'affaire Kashoggi. Docteur en science politique, Caroline Galactéros est l'auteur de  Manières du monde, manières de guerre (Nuvis, 2013) et intervient régulièrement dans les médias. Elle vient de créer, avec Hervé Juvin, Geopragma qui veut être un pôle français de géopolitique réaliste.

     

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    Affaire Khashoggi : le piège du poulpe

    « L’héritier du léopard hérite aussi de ses taches. » Proverbe bantou

    Nous ne redirons pas l’horreur du dépeçage du malheureux journaliste saoudien ni la sauvagerie qu’elle traduit, pas plus qu’on ne s’indignera bruyamment, comme si l’on découvrait subitement l’insigne brutalité des mœurs locales… Torture et assassinat sur ordre suprême de Ryad sans presque plus aucun doute. L’enflure médiatique prise par cette affaire et la réduction du profil de la victime à sa fonction de journaliste, qu’il occupait à titre accessoire… et comme un accessoire d’ailleurs, pour ne pas dire comme couverture, sont éminemment suspects. Un leurre destiné à dissimuler la gravité d’implications autrement plus graves pour les divers acteurs de cette triste affaire. Nous rappellerons donc juste quelques éléments et laisserons nos lecteurs faire eux-mêmes les liens et se poser quelques questions.

    Jamal Khashoggi, bien plus qu’un journaliste, était un agent d’influence chevronné, extrêmement proche des services de renseignement américains comme de la famille régnante saoudienne. C’était aussi l’ami et le confident d’Oussama Ben Laden. Un atout incontestable mais aussi une vulnérabilité qui le conduisit, depuis la mort de celui-ci, à se montrer progressivement de plus en plus critique vis-à-vis des premiers comme de la seconde…

    Donald Trump, malgré sa victoire aux Midterms et sa reprise en main consécutive du Parti républicain, demeure en butte à l’offensive puissante du Deep State américain (Services et complexe militaro-industriel) comme de ses adversaires politiques et du monde médiatique. Tous sont depuis 2 ans bientôt vent debout contre son pragmatisme corrosif, qui fait tomber le masque de leurs subterfuges moralisateurs et brise les illusions de leurs plus fervents affidés.

    Le coup d’Etat qui a fait de Mohammed Ben Salman (MBS) le prince héritier saoudien en lieu et place de son cousin Mohammed Ben Nayef (MBN) – qui avait lui les faveurs de l’appareil militaro-industriel et de renseignement américain (SMI-Deep State) – a mis en danger des réseaux d’influence, de contrôle (et de prébendes) patiemment établis.

    La « prise en main » parallèle du fougueux et narcissique prince par Israël (via le gendre de Donald Trump), qui y voit un proxy malléable et même vendable aux Européens au service de sa lutte contre Téhéran, est gênée par l’exposition actuelle de la réalité de ses méthodes. MBS, par ses affichages de prince modernisateur, servait jusqu’à présent docilement le dessein de l’Etat hébreu de faire agir le proxy saoudien face à l’Iran comme en témoigne l’inutile et écœurante guerre du Yémen. La rivalité à l’intérieur même du système américain entre les deux courants d’influence est donc désormais ouverte et vive. L’un « environne » déjà étroitement le président Trump depuis le cœur même de son Administration. Ce sont les Généraux Mattis et Mac Master, John Bolton, tous les néoconservateurs et /ou pro-israéliens favorables à la poursuite de la déstabilisation agressive du Moyen-Orient et de l’Iran après l’échec syrien, y compris de façon militaire, et les « réalistes » (conservateurs traditionnels, Deep State, notamment CIA et SMI) qui veulent raison garder et préfèreraient avoir à Ryad un prince plus directement contrôlable. Car, aux yeux des réalistes, l’affaire Khashoggi menace désormais la sécurité du Royaume elle-même, point d’appui essentiel de l’imperium américain au Moyen-Orient. Une domination déjà gravement défiée par le retour russe dans la région depuis 2015 et l’implication de Moscou en Syrie et de plus en plus en Libye.

    Dans ce contexte, l’actualité s’éclaire d’un jour différent. L’agent d’influence proche de la CIA s’était montré ouvertement critique vis-à-vis de MBS depuis sa prise de pouvoir. Il avait aussi demandé sa nationalité qatarie.

    Mais il y a pire encore. Derrière cette fumée noire s’agite le spectre des ambitions nucléaires saoudiennes qui font l’objet de négociations secrètes entre Washington et Ryad depuis déjà quelques années et s’accélèrent depuis l’arrivée de Donald Trump. Ambitions civiles ? Militaires ? À dissuader ? À encourager ? À instrumentaliser ? Là aussi, sur fond de très juteux contrats et d’instrumentalisations diverses, la lutte entre les deux tendances évoquées supra fait rage entre le Président américain, enclin à faire confiance à son allié MBS et à ses protestations d’honnêteté concernant la finalité strictement civile de ses projets nucléaires, et le Congrès qui mesure la charge délétère d’un tel programme à l’échelle régionale.

    Quoi qu’il en soit, le principal gagnant de l’imbroglio Khashoggi est le président Erdogan, dont le rôle, en amont même de l’opération, reste trouble. La Turquie joue habilement et tous azimuts pour gagner en influence au Moyen-Orient. Il est de son intérêt de faire indirectement pression sur Donald Trump pour obtenir des concessions en Syrie notamment face à son ennemi kurde. Elle est aussi le véritable challenger de l’Arabie saoudite pour la tutelle politique et religieuse du monde sunnite (Frères musulmans contre Wahhabites) et est financièrement soutenue par le Qatar qui lutte aussi pour exister face à Ryad…

    L’autre bénéficiaire est incontestablement Moscou qui accentue son offensive de séduction vis à vis du royaume saoudien et y consolide ses réseaux pour structurer une alternative à l’emprise américaine et gêner Washington sur ce front décisif du partage des influences dans la région.

    L’avenir dira lequel des deux courants évoqués l’emportera. Donald Trump essaie d’aider son allié Mohammed Ben Salman en l’exhortant, comme si c’était une « punition », à mettre fin à sa guerre du Yémen, dans une impasse politique et militaire manifeste. Un cadeau en fait. L’occasion pour MBS de se sortir d’un guêpier dangereux en donnant l’impression, sans perdre la face, de faire une concession à l’indignation internationale… Mais l’Iran reste dans sa ligne de mire, dans celle de Tel Aviv et de gens puissants à Washington. 2019 sera l’année de toutes les exaspérations. Celle aussi de tous les dangers. Où est la France ?

    Caroline Galactéros (Géopragma, 26 novembre 2018)

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  • L'homme de Dreux...

    Les éditions de Synthèse nationale viennent de publier dans leur collection des Cahiers d'histoire du nationalisme, un volume consacré à Jean-Pierre Stirbois, ancien secrétaire général du Front national, mort en 1988, à l'origine de la première grande percée électorale de son part à Dreux.

     

     

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    " Il y a trente ans,  Jean-Pierre Stirbois disparaissait dans un accident de voiture à Pontchartrain dans les Yvelines. Il revenait à Paris après avoir tenu un ultime meeting à Dreux, la ville où il fut élu en 1983.

    Venu de la mouvance solidariste, il adhéra en 1977 au Front national de Jean-Marie Le Pen. Très vite, il en est devenu le secrétaire général. 

    C'est lui qui élabora la stratégie consistant à concentrer les efforts militants sur quelques villes, comme ce fut le cas à Dreux, afin d'obtenir des résultats conséquents permettant l'émergence du mouvement au niveau national. En 1983, ce fut le coup de tonnerre de Dreux et, quelques mois plus tard, la percée historique aux élections européennes de juin 1984.

    C'est pour rappeler le rôle primordial qui fut le sien dans l'histoire de notre famille politique, et aussi dans celle de notre pays, que nous avons tenu à lui consacrer ce nouveau numéro, le quinzième, des Cahiers d'Histoire du nationalisme.

    Contributions de : Francis Bergeron, Franck Buleux, Françoise Monestier, Philippe Randa, Massimo Magliaro, Jean-François Touzé, Roland Hélie... "

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  • Sur la crise des Gilets jaunes...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Maxime Tandonnet, cueilli sur son blog personnel et consacré à la crise des Gilets jaunes. Ancien haut-fonctionnaire, spécialiste des questions d'immigration, et désormais enseignant, Maxime Tandonnet a été conseiller à l'Elysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Il a donné un témoignage lucide et éclairant de cette expérience dans Au cœur du volcan (Flammarion, 2014).

     

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    Point de vue sur la crise des gilets jaunes

    1 - L’un des aspects les plus spectaculaires des événements de ces dernières semaines tient au soutien massif aux gilets jaunes des quatre cinquièmes de la population. Le mouvement en cours, hormis les violences, les exactions, des destructions et profanations, a des explications profondes et anciennes. Il traduit la crise de la démocratie française et le sentiment des Français de ne plus être représentés ni écoutés au sommet de l’Etat.

    2 - Ce sentiment ne fait que s’accroître depuis un demi siècle et il atteint aujourd’hui sa quintessence. Le sondage de CEVIPOL, selon lequel 88% des Français pensent que les politiques ne tiennent aucun compte de leur avis tout comme le vertigineux taux d’abstention aux législatives de 2017 (plus de 50%) sont le signe patent du divorce entre la nation et sa classe dirigeante et médiatique. L’explosion couvait depuis des années, sinon des décennies.

    3 - Le système politique français a sa part de responsabilité. La personnalisation du pouvoir à outrance est au centre de la tragédie actuelle. Elle se traduit par l’étouffement de tous les relais intermédiaires avec la nation (ministres, parlementaires, élus, partis), tandis que la sublimation de l’image personnelle engendre une atmosphère éthérée, passionnelle, mélange d’adoration et de haine, donc dangereusement explosive. Elle écrase toute notion de vérité, d’intérêt général, de projet de société et de bien commun de la nation. Dans la logique de ce système, le discours et l’action politique se focalisent désormais sur la satisfaction d’un intérêt de vanité individuel et non plus sur celui de la collectivité. 

    4 - La déflagration de ces dernières semaines a des causes directes qui sont politiques. Les conditions des élections présidentielles et législatives de 2017, le scandale Fillon qui a privé la France d’un débat d’idées et d’une salutaire alternance, a préparé un terrain propice à l’instabilité. Dès le départ, les conditions de l’élection du chef de l’Etat, avec l’adhésion initiale de 12% du corps électoral au premier tour dans un contexte extrêmement chaotique, puis à l’occasion d’une second tour sans enjeu face à la candidate du FN, fragilisaient sa position. Les événements actuels dérivent en partie d’un processus démocratique inachevé. 

    5 - L’air du temps est imprégné de fausseté et de cynisme qui nourrissent une atmosphère délétère. La promesse d’un « nouveau monde » a fait long feu avec la succession des scandales. Le thème de la « transformation de la France » n’a pas non plus résisté à l’épreuve du réel: aggravation des déficits, des dépenses, de la dette, des prélèvements fiscaux et sociaux. Puis le refrain du « bien » post national et européiste contre la « lèpre populiste » a exacerbé les déchirements du pays. Par une succession de gestes, de paroles et de décisions – incompréhensibles – l’homme de l’Elysée s’est enfermé de lui-même dans sa propre caricature, image d’une élite hors sol et de morgue anti-peuple.  En 18 mois, cette posture a eu pour effet d’exciter les esprits et d’attiser les déchirures, débouchant sur un affaiblissement de l’autorité et de la confiance. 

    6 - La nature même de cette crise donne lieu à une profonde incompréhension. Elle n’est pas seulement de caractère matériel. Les hausses de prix du carburant même excédant 3 et 6 centimes, sont fréquentes, depuis toujours, et bien que douloureuses, ne suscitent pas de réaction populaire. Cette fois, la nouvelle hausse annoncée, solennellement, cristallise un profond malaise dans les profondeurs de la nation, lié au sentiment d’un mépris de la classe dirigeante ou dominante envers les milieux populaires. Elle a pris un caractère emblématique. Cette annonce, dont le caractère inflammable n’a pas été perçu par les autorités du pays, focalise désormais un infini ressentiment.

    7 - La cause initiale des événements, l’étincelle qui a mis le feu aux poudres repose sur une mystification. Le pouvoir a utilisé les mots de réforme, de transformation, et même de révolution (écologique), à propos du geste le plus tristement banal de n’importe quel gouvernement français: une augmentation de taxe ou d’impôt. Ce travestissement des mots a sans doute contribué à affaiblir la position des autorités qui ne peuvent même pas, aux yeux d’une frange de l’opinion qui les soutient habituellement, se prévaloir d’une véritable réforme courageuse et nécessaire de l’économie française. 

    8 - Rarement dans l’histoire récente la situation politique n’aura été aussi fragmentée et volatile. L’Elysée affirme ne pas vouloir reculer. Paradoxalement, le choix du statu quo, qui repose sur des considérations d’image, aggrave un ressenti de déconnexion et d’indifférence à la souffrance populaire. Le bon sens devrait conduire le pouvoir, non pas à reculer sur une réforme qui n’existe pas, mais à tendre la main à la nation par un geste audacieux et inédit en France: le renoncement à une hausse d’impôt! Quels que soient les choix retenus, geste emblématique d’apaisement ou fuite en avant dans la confrontation, les dégâts sont irréparables. De toute évidence, les événements sont en train d’anéantir toute perspective d’un « mandat utile » pour les 3 ans qui viennent et compromettent la perspective de réélection en 2022.

    9 - Cependant, par leurs gesticulations en plein cœur des émeutes, au risque d’attiser les violences, les leaders « anti-système » ont accru leur marginalisation. Quant à l’appel des Républicains à la tenue « d’un référendum sur la transition énergétique », il a été perçu comme décalé. La décomposition de la vie politique qui s’est manifestée avec l’effondrement des partis politiques traditionnels en 2017, poursuit donc ses ravages, voire s’accélère et prive le pays de toute issue apparente… 

    10 - Les solutions politiques avancées par les oppositions ne sont pas de nature à régler le problème de fond de la fracture démocratique: la dissolution, le référendum, voire une nouvelle élection présidentielle anticipée n’offrent pas d’autre perspective qu’un éphémère répit. Remplacer des hommes ou femmes par d’autres, dans la même logique, le même système, produirait l’effet habituel d’euphorie médiatique, pendant six mois, les mêmes délires idolâtres, puis une course éperdue à l’image dans un tourbillon narcissique, et la rechute dans les ténèbres de l’échec, du lynchage, de l’impuissance et de l’impopularité absolue.

    11 - Une authentique révolution démocratique est désormais indispensable: confier le pouvoir à un puissant Premier ministre sous le contrôle effectif d’un Parlement représentatif de la Nation; restaurer la mission de visionnaire  impartial et de sage au dessus de la mêlée du chef de l’Etat, garant de la sécurité et du destin national; associer la nation à la vie publique du pays par un recours fréquent au référendum; renforcer la démocratie de proximité, communale et le respect des pouvoirs locaux; reconstruire un système de partis politiques digne de la démocratie française. 

    Maxime Tandonnet (Blog personnel de Maxime Tandonnet, 3 décembre 2018)

     

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  • Monsieur le Comte de Gobineau...

    Les éditions Pardès viennent de publier dans leur collection Qui suis-je ?, un Gobineau écrit par Jacques Bressler. Professeur de philosophie, Jacques Bressler est aussi l'auteur d'une biographie de Gilles de Rais (Payot, 1981).

     

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    " Arthur de Gobineau naît à Ville-d’Avray, près de Paris. Son enfance est heureuse, son adolescence, vagabonde. En compagnie de sa mère et d’un précepteur, il découvre la province française, séjourne en Allemagne, devient collégien en Suisse. Très tôt, se révèlent son goût du savoir et sa passion pour l’Orient. En 1835, il s’installe à Paris avec la volonté de s’illustrer dans les Lettres. Mais sera-t-il poète, romancier ou orientaliste ? Il peine à se faire connaître et, en 1849, entre dans la carrière diplomatique. Six ans plus tard paraît l’Essai sur l’inégalité des races humaines, interprétation nouvelle de la naissance et de la mort des civilisations, mais aussi révélation du style admirable de Gobineau. Trois ans en Asie (1859) puis Les Religions et les philosophies dans l’Asie centrale (1865) signent une vision prémonitoire des rapports entre l’Europe et le Moyen-Orient. L’Histoire des Perses (1869) vient compléter l’Essai. Puis, Gobineau crée un nouveau genre littéraire avec les Nouvelles asiatiques, chef-d’œuvre d’humour et d’érudition. Et, avec Les Pléiades, il développe sa conception élitiste de la vie. Ce « Qui suis-je ? »Gobineau nous présente donc un adversaire sans complexe des Lumières et de la Révolution, une voix puissante, une vision prémonitoire de l’égalitarisme moderne, de ses causes et de ses conséquences."

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