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Métapo infos - Page 607

  • Une introduction à l'oeuvre d'Oswald Spengler...

    Nous reproduisons ci-dessous un texte d'Alain de Benoist, cueilli sur le site de l'Institut Iliade et initialement publié dans la revue Nouvelle Ecole, consacré à Oswald Spengler et à son oeuvre dans le domaine de la philosophie de l'histoire.

    Ceux qui veulent aller plus loin, avant d'aborder le livre essentiel de cet auteur, Le déclin de l'Occident, pourront se plonger avec intérêt dans le dossier de Nouvelle Ecole (n°59, décembre 2010) mais également dans l'essai d'Alain de Benoist, Quatre figures de la Révolution Conservatrice allemande (Les amis d'Alain de Benoist, 2014) et dans celui de Gilbert Merlio, Le début de la fin ? (PUF, 2019).

     

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    Oswald Spengler : une introduction
     
    En 1925, André Fauconnet pouvait écrire : « Depuis la fin de la guerre mondiale, aucune oeuvre philosophique n’a eu, dans l’Europe centrale, un retentissement comparable à celle de Spengler »1. Le propos est à peine exagéré. La parution du premier volume du Déclin de l’Occident, en avril 1918, quelques mois avant la fin la Première Guerre mondiale, fit l’effet d’un coup de tonnerre2. L’écho rencontré en Allemagne, en particulier, fut phénoménal, ainsi qu’en témoigne le nombre de livres et de brochures publiés à leur tour pour lui répondre, le commenter, l’encenser ou le critiquer. L’une des raisons de ce succès, comme le remarqua Ernst Cassirer, fut incontestablement le titre du livre, qui avait été inspiré à Spengler par un ouvrage d’Otto Seeck paru à la fin du XIXe siècle3.
     
    Violemment critiqué par Heinrich Rickert et Otto Neurath4, traité de « trivial cochon » (triviale Sauhund) par Walter Benjamin et de « Karl May de la philosophie » par Kurt Tucholsky, Spengler fut au contraire salué par Georg Simmel, à qui il avait envoyé un exemplaire de son livre, comme l’auteur de la « philosophie de l’histoire la plus importante depuis Hegel », ce qui n’était pas un mince compliment5. L’ouvrage fit aussi grande impression sur Ludwig Wittgenstein, qui approuvait le pessimisme de Spengler, ainsi que les grandes lignes de sa méthode, sur l’économiste Werner Sombart, ainsi que sur l’historien Eduard Meyer qui, après une discussion de cinq heures avec l’auteur du Déclin de l’Occident, devint son admirateur et son ami6. Max Weber fut moins impressionné, mais n’en invita pas moins Spengler à prendre la parole dans le cadre de son séminaire de sociologie à l’Université de Munich en décembre 1919. Quant à Heidegger, qui cite souvent Spengler, mais ne lui a jamais consacré d’étude exhaustive, il prononça en avril 1920, à Wiesbaden, une conférence sur Le déclin de l’Occident7.

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  • Libres réflexions sur la peine de mort...

    Les éditions Desclées de Brouwer ont publié voilà quelques semaines un essai de Jean-Louis Harouel intitulé Libres réflexions sur la peine de mort. Agrégé de droit, professeur émérite de l'Université Panthéon-Assas, Jean-Louis Harouel a, notamment, publié Les droits de l'homme contre le peuple (Desclée de Brouwer, 2016).

     

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    " On présente aujourd'hui l'abolition de la peine de mort comme un progrès majeur de civilisation. En est-il vraiment ainsi ? S'inscrivant en faux contre la vulgate ambiante, Jean-Louis Harouel propose une autre lecture, iconoclaste et originale.
    Il montre que, contrairement aux apparences - et à ce que bien des gens croient sincèrement -, la phobie de la peine de mort qui caractérise aujourd'hui l'Europe occidentale ne procède pas du Tu ne tueras pas de la Bible, mais est un des effets d'une religion séculière ayant pris le relais du communisme comme projet universel de salut terrestre : ce que l'auteur appelle « la religion des droits de l'homme ». Or celle-ci est la continuatrice de vieilles hérésies oubliées qui manifestaient une grande désinvolture à l'égard de la vie des innocents, tout en professant un amour préférentiel envers les criminels, considérés comme d'innocentes victimes.
    Là se trouve la source de l'humanitarisme anti-pénal qui a fait triompher l'abolition de la peine de mort, laquelle, même très peu appliquée, constituait la clé de voûte d'un système pénal fondé sur l'idée de responsabilité. Au lieu de quoi, la suppression de la peine capitale a frayé la voie à une perversion de la justice - l'imposture de la perpétuité de vingt ans ! - au profit des criminels et au détriment de la sécurité des innocents. "

     

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  • Quand la criminalité explose...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous Le Samedi Politique de TV Libertés, diffusé le 1er février 2020 et présenté par Élise Blaise, qui recevait Xavier Raufer, pour évoquer la très forte augmentation de la criminalité, que les statistiques officielles, pourtant largement trafiquées, ne parviennent même plus à masquer. Criminologue et auteurs de nombreux essais, Xavier Raufer a publié ces dernières années Les nouveaux dangers planétaires (CNRS, 2012) et Criminologie - La dimension stratégique et géopolitique (Eska, 2014) et Le crime mondialisé (Cerf, 2019).

     

                                     

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  • Les volontaires du Roi...

    Les éditions Balland viennent de rééditer un roman de Bernard  Lugan et d'Arnaud de Lagrange intitulé Les volontaires du Roi. L'historien et le journaliste ont également à leur actif un autre excellent roman, Le safari du Kaiser, qui se déroule celui-là en Afrique orientale allemande pendant le premier conflit mondial.

     

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    " 1789-1794, bien décidé à « torcher les félons », Septime de Saint-Mayeul, héritier spirituel du Connétable de Bourbon, entre en guerre contre la Révolution et ses partisans.

    Sans illusion sur les destinées politiques du pays, conscient de vivre un crépuscule, avec quelques compagnons aussi déterminés que lui, il mène sa “petite guerre” au cri de “Vive le Roi quand même !”, qui pourrait être un “Vive le Roi pourtant”.

    Septime de Saint-Mayeul sait en effet que le royaume de France ne sera plus ce qu’il fût. La chaîne étant brisée, plus jamais un Roi ne guérira les écrouelles…

    À travers la vie de ce personnage haut en couleur dont la devise “Plutôt le sang de mon ennemi sur mon sabre que mon sang sur le sien” sert de programme, le lecteur traversera un demi-siècle d’histoire tumultueuse qui le mènera des hautes futaies de la forêt de Tronçais aux intrigues de Versailles ; de l’épopée de la Nouvelle-France aux fracas de la Révolution et des gloires de l’Empire aux déceptions de la Restauration. "

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  • Interdit de ne pas interdire ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de François-Bernard Huyghe, cueilli sur son site Huyghe.fr et consacré aux nouvelles formes de censure instaurées au nom du politiquement correct. Spécialiste de la stratégie et de la guerre de l'information, François-Bernard Huyghe enseigne à la Sorbonne et est l'auteur de nombreux essais sur le sujet, dont, récemment, La désinformation - Les armes du faux (Armand Colin, 2015), Fake news - La grande peur (VA Press, 2018), Dans la tête des Gilets jaunes (VA Press, 2019) avec Xavier Desmaison et Damien Liccia, et dernièrement L'art de la guerre idéologique (Cerf, 2019).

     

     

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    Interdit de ne pas interdire ?
     
    Interdits de parole publique à tel endroit ou menacés pour tel propos sur telle antenne : Agacinski, Finkielkraut, Zemmour, Sifaoui, Zineb el Rhazoui, G. Lejeune. Tous ces gens connus, qui ne disent ni ne pensent la même chose, ont en commun de subir l’interdit pour crimepensée. Ils ont été menacés et empêchés de parler depuis quelques mois (et bientôt depuis quelques lois). De belles âmes (de Nutella aux associations antifas) le réclament de la justice, de l’administration qui gère des salles et des formations, ou des médias (menace de boycott par les annonceurs via les Sleeping Giants): faites les taire.

    Certains au nom de l’héritage de Mai 68. Le « il est interdit d’interdire » est devenu « censurer sans entraves ».

    Bien sûr, les suspects peuvent encore écrire ou fréquenter des plateaux de télévision. Là, avant le clash qui fera le buzz, ils entendront le rituel : « Ne nous assommez pas avec votre on ne peut plus rien dire, la preuve : vous êtes à l’antenne ». Mais ils sont placés en situation de défense, confrontés à des accusateurs, toujours en position de se justifier: sous-entendus, faux degrés d’interprétation, complicité objective qu’ils entretiendraient avec les forces du mal, peurs et des haines qu’ils déclencheraient. On attendra qu’ils franchissent une ligne rouge ou révèlent leurs sous-entendus. Pour ce qu’ils penseraient subjectivement voire inconsciemment comme pour ce qu’ils provoqueraient objectivement (comme la « libération des tabous »). Avant de parler, ils doivent prouver d’où ils parlent et qui visent leurs paroles.

    Cette asymétrie (nul ne soumet à pareil examen les tenants du consensus idéologique), montre qu’une idéologie dominante se défend aussi par interdits et soupçons. Cela consiste ici à créer une catégorie de: les « dangers » de leurs propos sont pesés (incitation ?), leurs arrière-pensées (discriminantes ?).

    Le rétablissement de l’interdit au nom d’une prétendue post-gauche (celle qui ne veut plus changer le monde, mais les âmes des phobes et haineux) repose sur trois postulats. Ils ont mis quelques décennies à s’imposer, notamment via le politiquement correct.

    Le postulat d’irréversibilité. L’État de droit libéral, le mariage pour tous et la PMA, l’ouverture européenne et multiculturelle, la tragédie du réchauffement climatique, etc. sont définitivement entrés et dans les faits et dans les cerveaux. Ce sont des cliquets d’irréversibilité. Toute critique à cette égard est non seulement réactionnaire (jusque là on peut admettre), mais c’est une non-pensée. Voire un négationnisme. Elle est socialement dangereuse et s’exclut ipso facto du champs du débat : il ne peut porter que sur l’approfondissement de ce qui est. Et il implique la liquidation des dernières poches de domination, dans la tête des gens.

    Le postulat de fragilité des masses (devenues des foules et sur lesquelles décidément on ne peut plus compter). Elles ne peuvent bien voter, c’est-à-dire soutenir les élites bienveillantes, que protégées du faux (fake news), rassurées (certains pourrait surfer sur leurs peurs) et convenablement protégées des pseudo-idées populistes qui sont autant d’incitation à la haine. Isoler leur cerveau des contagions complotistes ou autres désinformations, c’est garantir la démocratie et nos valeurs. À ce compte, pourquoi ne pas rétablir le suffrage censitaire : il n’y aurait plus que des gens ouverts et bien informés qui voteraient.

    Le postulat victimaire. Il consiste à évaluer une idée ou une affirmation à l’aune de la souffrance présumée qu’elle cause à telle communauté ou de l’affront fait à telle identité imaginaire. Les idées ne sont plus soumises au critère de vérification mais de réception : ça fait mal à qui se réclame de telle identité ou telle conviction ? Il faut aussitôt en contrôler la diffusion.

    L’affaire Mila l’illustre parfaitement : une LGBT de seize ans dit détester toutes les religions, en particulier l’islam qu’elle qualifie de religion de haine et de merde. Aussitôt pleuvent des milliers de menaces de mort ou de viol sur les réseaux sociaux. Mais le plus significatif est la réaction embarrassée des médias, des leaders d’opinion ou des dirigeants. On se polarise sur le droit (on n’a pas le droit de menacer, le blasphème n’est pas interdit, mais où passe la frontière avec l’injure aux personnes et non aux idées ?), on se demande même si la gamine n’a pas un peu attenté à la liberté de conscience des croyants. Mais en adoptant ces postulats - et pour certains en mettant sur le même plan des injures et menaces de mort à une personne dont la vie est maintenant brisée et la souffrance subjective que l’on éprouve de savoir que d’autres méprisent nos convictions -, on fait de l’argument victimaire une arme paradoxale : plus vous hurlez que vous souffrez, plus vous avez le droit de menacer.

    Ce processus fait partie de l’américanisation de la vie intellectuelle française : les principes de politiquement correct et de respect des sensibilités chers aux universités américaines. Toute pensée qui fait obstacle à une identité, héritée ou choisie, vaut oppression. Elle ne peut donc être - on en revient au même - une pensée mais une action agressive. Donc punissable.

    Et si tous ces postulats relevaient d’une forme d’idéalisme ? Pour lui, les pensées perverses sont puissantes, elles naissent absurdement dans certaines cervelles, ils faut donc les faire disparaître pour abolir toutes les dominations. Élégante façon d’oublier les rapports sociaux au profit des rapports de censure.
     
    François-Bernard Huyghe (Huyghe.fr,
     

     

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  • Quand le monde était Rome !...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous le deuxième numéro de la Revue d'Histoire Européenne. Trimestrielle, cette revue abondamment illustrée et à la maquette aérée, dirigée par Laurent Berrafato, prend la suite de la Nouvelle Revue d'Histoire. Chaque trimestre le lecteur retrouvera un dossier de fond, des articles variés, des rubriques régulières : actualités, interview, expositions, mémoire des lieux, portrait, histoire politique, cinéma, l’autopsie d’une bataille, l’histoire dans l’art,… Une initiative à soutenir !

    Il est possible de se procurer la revue en ligne sur le site de la Librairie du collectionneur.

     

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    Au sommaire :

    ÉDITORIAL

    L'HISTOIRE EN ACTUALITÉ

    EXPOSITION
    Une promenade immersive dans Pompéi au Grand Palais

    PORTRAIT
    La Princesse Palatine, la commère de Versailles

    MÉMOIRE DES LIEUX
    Le monastère de Visoki Decani

    ENTRETIEN
    Stéphane Courtois. Que reste-t-il du communisme ?

    TRIBUNE
    Philippe Conrad : De l'enseignement de l'histoire

    DOSSIER
    Quand le monde était Rome

    Ce que nous devons à Rome, par Yann Le Bohec

    De la Res Publica à la République, entre méprise et continuité, par Paul Villatoux

    Les origines de Rome, par Alexandre Grandazzi

    Rome et les dieux, par Philippe Parroy

    L'armée de Trajan, par Yann Le Bohec

    Les avatars de la guerre juste à l'époque républicaine, par Jean-François Chemain

    « A Rome, fais comme les Romains » , par Dimitri Tilloi-d'Ambrosi

    Les femmes et le sexe dans la Rome antique, par Virginie Girod

    La fin de l'Empire romain, par Thierry Piel

     

    VENISE ET L'EMPIRE OTTOMAN
    Une histoire méditerranéenne

    LES ROIS DE FRANCE EXCOMMUNIÉS
    La monarchie française contre le césaro-papisme

    DES CHEVAUX ET DES HOMMES
    Mille ans d'emploi du cheval dans les sociétés européennes

    HISTOIRE POLITIQUE
    Le PSU : boîte à idées du parti socialiste

    AUTOPSIE D'UNE BATAILLE
    8 novembre 1474 : la bataille d'Héricourt

    UN TABLEAU, UNE HISTOIRE
    « Le passage du Rhin par Louis XIV » : un tableau d'Adam van der Meulen

    L'HISTOIRE AU CINEMA
    Rome : 6 films pour une ville

    L'ABOMINABLE HISTOIRE DE FRANCE

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