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Métapo infos - Page 546

  • L’énarcho-bureaucratie, maladie mortelle du système de santé...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Dominique Remmaker, cueilli sur Polémia et consacré à la crise de l'hôpital. Dominique Remmaker, biologiste et chercheur.

     

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    Covid-19. L’énarcho-bureaucratie, maladie mortelle du système de santé

    À l’occasion d’une pandémie qui agit comme un véritable révélateur de l’incurie de nombre de ses dirigeants, la France vient de découvrir avec horreur qu’elle est un pays sous-développé. Un pays qui dépense annuellement plus de 11 % de son PIB pour financer son système de santé et où, pourtant, manquent les moyens les plus élémentaires de protection des soignants et de la population en face d’un virus respiratoire ; ainsi que les moyens de diagnostiquer l’infection et de dépister les porteurs asymptomatiques, ceux qui sont à haut risque de propager le virus. De ce fait, des êtres humains meurent et mourront, qui ne devraient pas mourir.

    Les mensonges des politiciens

    Ces êtres humains meurent et mourront d’imprévision, d’inconséquence, d’incompétence. Parmi eux, des médecins et d’autres professionnels, qui seront allés au front pour aider leurs semblables, sans aucune protection, comme les Saint-Cyriens en 1914 face aux mitrailleuses allemandes. Conséquences terribles, mais hélas prévisibles et maintes fois dénoncées, de vingt années de pouvoir sans partage de l’énarcho-bureaucratie de la santé, à la main du pouvoir politique.

    Les politiques et leurs affidés médiatiques mentent : ils commencent par expliquer que les masques ne servent à rien pour justifier qu’on en manque. Puis, ils racontent que le dépistage du virus n’a pas d’intérêt en dehors des cas graves (ce qui, si l’on y réfléchit bien, n’a aucun sens) pour masquer le manque de réactifs, alors que le matériel et les professionnels sont là, mais ces derniers n’ont pas les moyens de travailler.

    En sorte que, si nous avons le choix entre deux paradigmes pour faire face à la crise Covid-19 : le confinement généralisé avec protection maximale de ceux qui travaillent pour la collectivité (incluant les masques) versus le dépistage généralisé avec isolement radical des seuls porteurs (comme en Corée du Sud, à Singapour), nous ne sommes pas capables d’en appliquer un seul.

    Le système hospitalier français : du meilleur au pire

    Comment le système de santé français et, au premier chef, l’hôpital public, qui furent les meilleurs du monde à l’orée des années 2000, en sont-ils arrivés là ?

    C’est qu’il fallait en finir avec le « pouvoir médical », pour installer celui des directeurs gestionnaires issus de l’ENA et de son avatar, l’École de Rennes.
    Et créer l’invraisemblable gabegie des Directions ministérielles et Agences de l’État, toutes redondantes les unes avec les autres, et des Agences Régionales de Santé, véritables usines à fonctionnaires sans la moindre vision territoriale de l’organisation médicale, qui est pourtant leur mission.
    Il fallait former des générations de hussards gris, en quête d’ascenseur social, pour mettre au pas ces soignants qui gaspillent l’argent public, pour saigner à blanc l’hôpital public, réduisant chaque année davantage ses moyens en personnels et en matériels. Leur obsession : fermer des lits et « rendre » des postes. Tout cela au nom de la folle idéologie de l’hôpital-entreprise et du Directeur-Patron, consacrée par la loi HPST (Hôpital, Patient, Santé, Territoire) de Sarkozy et Bachelot, puis de l’économisme libéral au pouvoir, avec le désastreux duo Hollande-Touraine. Des promotions entières de jeunes hauts-fonctionnaires arrogants, soucieux de plaire à Monsieur/Madame le Ministre, sont venus expliquer aux médecins comment traiter leurs malades, car ils se sont mêlés de tout, ces nouveaux seigneurs, y compris de décider des projets médicaux, de l’organisation des soins, de la recherche. Sans y connaître rien. C’est ainsi que les tableurs Excel et les premiers de la classe à Henri IV ont décidé du sort des malades.

    Kafka à l’hôpital

    Pour autant, l’hyper-administration de l’hôpital n’a pas régressé ; elle n’a fait qu’enfler, au point d’engloutir jusqu’à 30 % du budget hospitalier. On a vu fleurir les Directions (et autant de rentes bien juteuses pour fonctionnaires et autres politiques méritants, en pré-retraite ou dans l’attente de leur nomination dans un grand corps de l’État… Avec appartement de fonction et voiture avec chauffeur, prébendes dignes de l’Ancien Régime) à mesure qu’on manquait de lits et d’infirmières. On a créé des Directions de la « Qualité », des Directions de la « Performance » (sans rire !), des « Relations Internationales » et mille autres emplois de bureaucrates inutiles ; on a arrosé d’argent public des cabinets d’audits incompétents pour produire des études sans intérêt, qui n’ont servi qu’à opprimer les soignants un peu plus, les contraignant à une productivité digne du fordisme, au détriment des malades, de l’humanité médicale et de la qualité (réelle) des soins.

    On a fabriqué une « organisation » du système de santé dont la complexité est ubuesque et dont les dirigeants sont en perpétuelle querelle de pouvoirs et de prés carrés. Tout le monde veut décider et personne ne gouverne. Avec, en dessous, un énorme ventre-mou de fonctionnaires à trente-deux heures, qui constitue un obstacle permanent à la fluidité de la chaîne de décision.

    Et si seulement les inutiles se contentaient d’être payés à ne rien faire… Au contraire, pour justifier son existence et sa prétendue utilité, la bureaucratie produit des normes et des réglementations incessantes, reflets de sa peur panique de l’imprévu et de ses propres responsabilités. Elle menace d’asphyxie budgétaire tous ceux qui ne veulent pas se soumettre. Elle travaille à son maintien et à son pouvoir, comme les politiques qui la légitiment. Mais à la fin, tout va bien, Madame la Ministre, regardez les courbes des indicateurs… Avec les économies réalisées, nous pouvons nommer un nouveau Directeur dans un grand CHU : avez-vous un obligé à caser ?

    Quand on fera le bilan de la tragédie en cours, il faudra se garder de guillotiner des coupables ou de faire sauter des fusibles, pour mieux persister ensuite dans l’injustifiable. Il ne faudra pas s’en prendre aux individus, quelque incompétents qu’ils aient pu être ; ne pas les jeter en pâture à la population et aux journalistes. Tout cela ne servira à rien. C’est tout un système à bout de souffle qu’il faudra abattre. L’énarcho-bureaucratie a fait son temps. Elle doit être mise à l’os et, pour ce qui en restera, au service des soignants et des patients. Et alors, seulement, il y aura l’argent et l’efficacité nécessaires pour faire face à la prochaine pandémie.

    Dominique Remmaker (Polémia, 24 mars 2020)

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  • Tour d'horizon... (184)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur La vie des idées, Pascal Marichalar nous livre les données sur la crise du coronavirus dont les spécialistes de la santé et les hommes d'état prévoyant pouvaient disposer...

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    The Lancet, 1er février 2020

     

    - sur Le grand Continent, David Djaïz revient sur la nécessité de maîtriser les flux chaotiques de la mondialisations...

    Coronavirus : la mondialisation malade de ses crises

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  • Feu sur la désinformation... (274)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      Michel Cymès continue, mine de rien, à pontifier sur les plateaux télé malgré ses graves erreurs quant à la dangerosité du Coronavirus.
    • 2 : Coronavirus. La faillite du gouvernement
      Les médias ne savent pas sur quel pied danser face aux incroyables loupés gouvernementaux. Les journalistes semblent même de plus en plus agacés...
    • 3 : Revue de presse
      Dans la revue de presse de la semaine, nous verrons que les médias s’intéressent peu à l’arrivée possible de l’Albanie dans l’UE et qu’ils s’intéressent encore moins aux attaques de migrants à la frontière entre la Turquie et la Grèce...
    • 4 : Chloroquine : grand Raoult médiatique
      Enfin, nous nous intéresserons au débat médiatique le plus brûlant du moment : faut-il faire confiance au druide Raoult et boire sa potion magique ? Dans ce I-Média n°291, nous tenterons d’apporter quelques éléments d’éclairage...

     

                                           

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  • Natio... Du FLNC au grand banditisme...

    Les éditions La Manufacture de livres viennent de publier un témoignage de Michel Ucciani intitulé Natio - Du FLNC au grand banditisme. Militant nationaliste corse, l'auteur a été un activiste du FLNC.

     

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    " Pour la première fois, un ancien « Natio », membre d'un des commandos les plus actifs du FLNC de la fin des années 1970 à la fin des années 1990 revient sur son histoire. Jeune militant engagé dans la lutte nationaliste après les évènements d'Aléria en 1976 et la naissance du FLNC, Michel Ucciani va peu à peu glisser vers la délinquance. Les attentats et l'action clandestine lui donnent le goût de l'action, le recours à l'impôt révolutionnaire et autres rackets en font un gangster et un braqueur de haut vol. Cette évolution de la lutte politique et des idéaux de la jeunesse au grand banditisme, pour la première fois racontée de l'intérieur, nous fait comprendre les dérives du nationalisme corse."

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  • Premières leçons de l’épidémie de Conoravirus 19

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Yves Le Gallou publié sur le site de l'Institut Iliade et consacré à ce que vient nous rappeler l'épidémie de coronavirus. Ancien haut-fonctionnaire, président de la Fondation Polémia, Jean-Yves Le Gallou a, notamment, publié La tyrannie médiatique (Via Romana, 2013),  Immigration : la catastrophe - Que faire ? (Via Romana, 2016) et Européen d'abord - Essai sur la préférence de civilisation (Via Romana, 2018). 

     

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    Premières leçons de l’épidémie de Conoravirus 19

    Répétons-le : le coronavirus n’est ni bon, ni méchant, il est indifférent. Le virus s’est propagé en profitant des faiblesses offertes par la mondialisation : entassement dans les villes, multiplication des échanges et des communications, goût du lucre, éloignement des centres de production et de communication. En même temps, dans le silence des villes et des forêts imposé par le confinement, la nature sauvage reprend ses droits. Malgré les utopies progressistes, la compétition des espèces n’a jamais cessé.

    « L’histoire est le lieu de l’inattendu » : jamais la leçon de Dominique Venner ne s’est montrée aussi profonde. L’imprévu ici ce n’est pas le coup de feu tuant un archiduc mais une épidémie mondiale remettant en cause l’ensemble du système économique. Comme la Grande peste marqua la fin du Moyen Âge et les mauvaises récoltes de 1788 préparèrent la Révolution. Sans doute le libre-échangisme mondial se montrera résilient mais tout porte à penser que la thèse de la « mondialisation heureuse » aura du mal à se remettre de l’épidémie.

    D’autant que le retour des frontières – thème du VIe colloque de l’Institut Iliade — s’impose comme une réponse à la fois sanitaire, économique, sociétale, politique. Au moment même le refus idéologique des frontières entre peuples et nations débouche sur le rétablissement de frontières intérieures et le confinement à domicile.

    « Est souverain celui qui décide des circonstances exceptionnelles » : l’analyse de Carl Schmitt prend ici tout son sens. Ouvrir ou fermer des frontières, confiner ou non la population, faire appliquer partout ou non ces mesures, mobiliser des moyens privés et publics, réquisitionner ou non des produits, sont des décisions politiques. Et seulement politiques. S’abriter derrière des « experts » (souvent bien défaillants d’ailleurs) ou un pseudo conseil scientifique présente un côté dérisoire. Avec la Ve République en France le souverain c’est le président de la République. Qu’il soit bon ou mauvais c’est une autre affaire. Qu’il ait un jour ou l’autre des comptes à rendre, c’est entendu, mais aujourd’hui c’est à lui décider. Pourtant un autre système se profile : la théocratie judiciaire. Saisi par des collectifs de médecins, le Conseil d’État s’est jugé compétent pour statuer sur la nécessité de renforcer ou non le confinement des Français. Certes il s’est gardé de trancher trop nettement mais c’est une avancée de plus vers le gouvernement des juges.

    « Politique d’abord » : si le Conseil d’État s‘est retenu d’aller trop loin, c’est qu’il a pris conscience des difficultés d’envahir le champ de la décision politique : car en prendre une exige de s’assurer d’abord de son opportunité mais aussi de sa proportionnalité, de sa pertinence (coût/ avantages), de son acceptabilité et tout simplement de sa faisabilité. Dans la trilogie de la séparation des pouvoirs, le pouvoir judiciaire juge a posteriori, le pouvoir législatif organise a priori, l’exécutif agit dans le présent et pour le futur. C’est le rôle du politique.

    Le retour du réel  et du risque : le confinement a opéré brutalement un classement entre les tâches essentielles et celles qui le sont moins. Les tâches essentielles : les missions de service public (santé, sécurité, électricité, eau, transports, enlèvement des ordures ménagères) et l’approvisionnement (agriculture, agro-alimentaire, livraisons). Les activités qui le sont moins ? Remplir des tableaux Excel ou préparer un Power Point ! L’épidémie a mis aussi en avant les métiers les plus exposés : soignants mais aussi caissier(e)s. Les plus exposés mais pas toujours les plus considérés, et souvent les plus mal payés. Tel qu’il s’est exprimé jusqu’au 15 mars, le corps médical n’a pas vu venir la crise, mais il est aujourd’hui sur la ligne de front, exposé à la contagion, et son prestige remonte.

    La faillite de l’État : aux mains d’experts déconnectés (pour mémoire le Directeur général de la santé est professeur de médecine et infectiologue) l’État a perdu la main. Il n’offre plus sa protection aux citoyens, ce qui est sa première fonction. D’où le retour à la subsidiarité : des soignants fabriquent eux-mêmes leurs masques avec du tissu. D’autres soignants décident de traiter des patients atteints du Covid 19 avec la méthode du professeur Raoult alors que celle-ci n’est pas homologuée, voire déconseillée. Des maires décrètent un couvre-feu.

    Le survivalisme n’est pas idiot : les Français découvrent qu’il faut se méfier de l’État et s’organiser de façon autonome. La crise a montré les défaillances du gouvernement : manque de gels hydro-alcooliques, manque de masques, annonces mal préparées, décisions tardives, perte de contrôle d’une partie du territoire. Dès l’annonce du confinement les vieux réflexes d’autoprotection ont repris droit de cité : constitution de stocks alimentaires et pharmaceutiques, exode depuis les villes. La crainte d’autres événements –pillages, émeutes — dans les banlieues ne peut conduire qu’à prendre d’autres précautions : la détention d’armes notamment.

    Les banlieues de l’immigration font sécession : alors que dans leur immense majorité les Français ont accepté les mesures très contraignantes de fermeture des écoles, arrêt des entreprises et confinement, la loi commune est particulièrement mal appliquée dans les quartiers à majorités afro musulmanes. Pour une raison simple : beaucoup d’habitants ne se sentent pas concernés par le destin commun des Français et n’ont pas le sentiment d’appartenir au même peuple.

    La micro cellule familiale a repris la place centrale dans la vie des Français et des Européens.

    L’État, les communes, les entreprises, découvrent qu’ils devront se passer à l’avenir de leurs fournisseurs chinois, ou à tout le moins limiter leur dépendance à l’égard de toute zone de production hors Union européenne.

    L’Union européenne est restée hors-jeu en ne fermant pas suffisamment tôt ses frontières extérieures par pure idéologie sans-frontièriste. Et en étant parfaitement inutile par la suite : ses 43 000 bureaucrates n’étant d’aucune utilité ni pour soigner, ni pour produire les biens de première nécessité.

    Jean-Yves Le Gallou (Institut Iliade, 25 mars 2020)

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  • Vers l'Europe retrouvée...

    Les éditions du Lore viennent de publier un court essai polémique de Robert Dun intitulé Vers l'Europe retrouvée ou la mort. Robert Dun (1920-2002) est un écrivain païen, fortement influencé par Nietzsche, dont il a traduit Ainsi parlait Zarathoustra.

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    " Initialement publié en avril 2000 de manière quasi-confidentielle (moins de 300 exemplaires furent imprimés), cet écrit du regretté Robert Dun se voulait une réponse au livre de Mgr Hippolyte Simon, Vers une France païenne ?, paru en 1999.

    Avec la brutale franchise et toute la véhémence d’un Nietzschéen assumé, Robert Dun réfute l’idée même que l’Europe eut été un jour chrétienne dans son âme, aux sens biblique et clérical. A travers une multitude d’exemples symboliques et historiques, par le truchement de citations savamment choisies, l’auteur démontre que si un certain Christianisme « à l’occidentale » existe depuis des siècles, il n’en demeure pas moins qu’un Paganisme clandestin a su rester vivace et ardent.

    Un livre à ne pas mettre entre les mains de délicats miséricordieux, tant l’une de ses conclusions semble sans appel : L’Europe n’a jamais été réellement chrétienne et sa meilleure sève s’est même clairement manifestée antichrétienne.

    Dix-huit ans après avoir rejoint les Oies sauvages, les constats et mises en garde de cet Homme de défi, qui n’écrivait pas pour nous faire plaisir, mais pour nous faire réfléchir, sont d’une étonnante pertinence. "

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