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Métapo infos - Page 508

  • Damnatio memoriae...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel De Jaeghere, cueilli sur Figaro Vox et consacré au lynchage symbolique des grandes figures de notre histoire. Journaliste, directeur du Figaro Histoire, Michel De Jaeghere a notamment publié Les derniers jours - La fin de l'empire romain d'Occident (Les Belles Lettres, 2014).

     

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    «Damnatio memoriae»

    «Quelle joie de jeter à terre ces visages superbes, de courir dessus le fer à la main, de les briser avec la hache, comme si ces visages eussent été sensibles et que chaque coup eût fait jaillir le sang.» Ainsi parle Pline le Jeune, évoquant dans son Panégyrique de Trajan l’enthousiasme et la fièvre avec lesquels le Sénat et le peuple romain avaient, au lendemain de son assassinat, détruit les effigies de marbre de l’empereur Domitien.

    La damnatio memoriae était apparue au début du Ier siècle: elle visait à bannir du souvenir des hommes, post mortem, ceux qui s’étaient rendus coupables de haute trahison. Soupçonné d’avoir comploté contre Tibère, Marcus Scribonius Libo Drusus avait cru se tirer d’affaire en se plongeant lui-même une épée dans le ventre. On avait interdit à sa famille d’utiliser à l’avenir le surnom de Drusus, de même que de porter ses images lors des funérailles gentilices. À la mort de Caligula, ses actes furent cassés par le Sénat tandis qu’on enlevait, de nuit, ses statues des rues de la Ville. Déclaré ennemi public, Néron eut droit, après son suicide, à un enterrement grandiose. Mais on changea le visage du colosse qui ornait le vestibule de la Domus aurea pour remplacer les traits de l’empereur par ceux du Soleil. Son palais lui-même fut abandonné et devint, pour partie, une décharge.

    Avec Domitien, qui avait humilié l’aristocratie sénatoriale par ses pratiques de prince hellénistique, et dont elle avait organisé elle-même l’élimination, la damnatio memoriae allait prendre toute son ampleur. Les sénateurs avaient fait apporter à la Curie cordes, haches et échelles pour marteler les inscriptions et fracasser les statues. «Personne ne fut assez maître de ses transports et de sa joie tardive pour ne pas goûter une sorte de vengeance à contempler ces corps mutilés, ces membres mis en pièces ; à voir ces portraits menaçants et horribles jetés dans les flammes et réduits en fusion.»

    Le procédé se révélerait efficace: le souvenir de Domitien est longtemps resté celui d’un tyran sanguinaire, quand rien ne justifie, dans les actes de son administration, qu’il figure au banc d’infamie parmi les douze Césars. Mais Pline nous fait voir aussi que le débordement de violence avait eu quelque chose d’un exutoire: la damnatio memoriae est un lynchage symbolique. Elle a une dimension cathartique pour ceux qui s’en prennent avec d’autant plus de hargne aux images d’un mort qu’ils n’avaient pas eu le courage de l’affronter vivant. Elle est pour tous les autres un avertissement. Elle les prévient de ce qui les attend s’ils s’inscrivent dans les traces de celui dont on a profané l’image. Après leur mort, ou même dès avant: l’année qui suivit le martelage des statues de Néron, les prétoriens ne se contentèrent pas d’assassiner l’empereur Galba, qui lui avait succédé et qui avait entrepris de rétablir la discipline militaire. Ils s’acharnèrent à lui couper bras et jambes, alors même que sa tête avait déjà roulé dans la poussière. L’empereur Vitellius fut traîné, après lui, les mains liées derrière le dos, sous les insultes, à travers les rues de Rome, tué à petit feu par les coups d’épée et les coups de lance tandis qu’on renversait ses statues sur son passage : «outragé mort, dit Tacite, avec la même bassesse qu’il avait été adoré vivant».

    Le précédent nous fait sentir que la furie qui a conduit, depuis le mois de juin, aux États-Unis comme en France et dans l’Europe entière à déboulonner, maculer, renverser les statues de personnages aussi divers que Saint Louis, Christophe Colomb, Miguel de Cervantès, George Washington, Winston Churchill ou Jean-Baptiste Colbert n’a rien d’anecdotique. L’outrage fait aux morts s’adresse d’abord à nos contemporains. Il mime une violence qu’un rien pourrait un jour conduire à s’en prendre aux vivants.

    Il est certes normal et légitime que la tradition soit critique: qu’une société affronte son passé, et exerce son discernement dans le choix de ses modèles. «De Clovis jusqu’au Comité de salut public, je me sens solidaire de tout», proclamait Napoléon. On n’imagine guère pourtant qu’une place soit dédiée, à Rouen, à l’évêque Cauchon, qu’une statue célèbre à Pavie le souvenir du connétable de Bourbon. Le lycée d’Arras ne s’honore guère en exposant, comme il le fait, dans sa cour, le buste de Robespierre, non plus que les nombreuses communes françaises qui conservent encore une rue baptisée à son nom. Mais il y a ici autre chose. Le corps de Mirabeau avait été chassé du Panthéon par les conventionnels à la suite de la découverte, dans l’armoire de fer, de sa correspondance secrète avec Louis XVI. Mais il avait bénéficié d’honneurs funèbres précisément parce qu’on avait vu en lui une figure emblématique de la Révolution, alors même que ses lettres attestaient qu’il avait fini par se mettre au service du souverain: il y avait quelque chose de logique à son exhumation. Les statues que l’on tague et que l’on déboulonne, au contraire, n’ont pas été érigées pour honorer les comportements que prétendent combattre les minorités en lutte pour la criminalisation de la mémoire de l’esclavage et de la colonisation. Christophe Colomb cherchait la route des Indes, Cathay et Cipango, et Colbert a consacré son ministère à l’organisation de l’économie, des finances, de la marine et du commerce de la France. Saint Louis s’efforçait de faire rayonner l’idéal de la chevalerie sur son royaume et Washington de faire l’expérience de la République sur le continent américain. Nul n’a jamais songé, en les proposant en exemple, célébrer l’esclavage ou le port de la rouelle. Ce qu’exigent dès lors ceux qui ont lancé cette étrange entreprise de purification, c’est que ne soient plus proposées à notre admiration que des personnalités au pedigree impeccable au regard des critères du politiquement correct contemporain. Il faudrait à ce compte bannir Shakespeare et Voltaire des bibliothèques, parce qu’il y a dans leurs œuvres des relents d’antisémitisme, raser le château de Versailles, parce que Louis XIV avait mérité les foudres de #MeToo par son comportement avec Louise de La Vallière, et qu’il avait persécuté jansénistes et protestants, rebaptiser la Bibliothèque nationale, parce que François Mitterrand avait prêté serment de fidélité au maréchal Pétain. À terme, comme le suggérait drôlement Michel Onfray, fermer les grottes de Lascaux parce qu’il était sans doute arrivé à leurs peintres de donner une mandale à leur femme, un coup de gourdin à leur voisin. Se livrer, en définitive, à la faveur de la désagrégation de la culture générale, à une relecture de l’histoire qui associe l’anachronisme (toutes les sociétés ont pratiqué l’esclavage jusqu’à ce que le christianisme fasse, très lentement, évoluer les consciences) à un moralisme manichéen, étranger aux complexités de la nature humaine. Marc Aurèle approuvait sans réserve la mise à mort violente des chrétiens ; cela ne justifie pas que l’on renverse à Rome sa statue de bronze sur la place du Capitole, non plus que des catholiques déchiquettent les Pensées pour moi-même au-dessus de la fosse aux lions en scandant: «Plus jamais ça!»

    Le phénomène en dit long en réalité sur l’autolâtrie de l’époque, qui tient ses propres crimes, parfois, pour des droits de l’homme, et proclame le droit à la différence au moment même où se manifeste son horreur de tout ce qui, avant elle, a pu être différent.

    En France, où l’iconoclasme s’est polarisé contre notre passé colonial, cette revendication a ceci de particulier qu’elle a été d’abord lancée par des communautés dont la présence sur notre sol n’a pas plus de cinquante ans. Les indigénistes n’y sont pas indigènes. Ce qu’ils réclament ne relève donc pas de l’examen de conscience, mais de la mise en accusation d’un passé qui n’est pas le leur: celui d’un pays qu’eux-mêmes ou leurs parents ont choisi comme destination, et qui les a accueillis en masse, par générosité ou par indolence. Au rebours du discours qui a disqualifié depuis la dernière guerre l’existence même des races, et l’essentialisation des personnes en fonction de leur origine, ils les ressuscitent pour accorder aux Noirs le statut de victimes héréditaires, et aux Blancs celui de coupables dont on exige, au moins, qu’ils soient repentants. Cette prétention à définir des responsabilités collectives est d’autant plus absurde qu’au contraire des Antillais, intégrés depuis longtemps à la nation française, aucun des nouveaux venus n’est lui-même un descendant d’esclave, mais au mieux l’héritier des populations que la colonisation a fait échapper, souvent, à l’esclavage ; au pire celui des chefs qui vendaient aux négriers leur bétail humain.

    L’histoire occidentale a ses faces d’ombre, ses faiblesses. Ses traits de lumière ont illuminé le monde et, plutôt que de juger ceux qui nous ont fait ce que nous sommes, il nous appartient de prolonger l’aventure et, au terme d’un respectueux émondage, d’en transmettre les fruits. Nul n’aurait l’arrogance de nous en demander compte si, tout en profitant des trésors dont nous avons hérité en nous donnant la seule peine de naître, et dont l’éclat explique l’attrait qu’ils exercent sur tant de peuples, nous n’étions pas assez lâches ou inconscients pour avoir honte de nos ancêtres, qui les ont créés, inventés, amassés à notre intention. Nul n’aurait l’audace de prétendre nous en faire un sujet d’opprobre si, au terme d’une damnation de la mémoire de nos propres pères, nous ne nous étions pas, d’abord, oubliés nous-mêmes.

    Michel de Jaeghere (Figaro Vox, 30 juillet 2020)

     
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  • Le disparu du Mékong...

    Les éditions du Toucan viennent de publier dans leur collection noir un roman d'espionnage de Marc Charuel intitulé Le disparu du Mékong. Ancien photographe et reporter de guerre, Marc Charuel a baroudé sur tous les théâtres d'opérations et est l'auteur de plusieurs polars, dont Chiens enragés (Albin Michel, 2014).

     

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    " Au Vietnam, de nos jours, un agent des services français ne répond plus à l'appel. Philippe Rohde s'est évaporé. Ses contacts habituels ont perdu sa trace. A Paris, sa hiérarchie décide d'envoyer sur place un "employé occasionnel", le journaliste Vincent Caron. Sous couvert d'un reportage à effectuer sur les évolutions spectaculaires du nouveau Vietnam, destination toujours plus prisée des touristes occidentaux, Caron doit retrouver la piste de l'agent de la DGSE. Mais lorsqu'il débarque à Saigon, après une escale à Bangkok où une ravissante correspondante lui fournit les ultimes consignes, le journaliste comprend vite qu'il n'est pas seul à rechercher son compatriote. Les services secrets viêts, chinois, japonais et américains sont à ses trousses. Et ce qui devait être une opération ordinaire se transforme rapidement en un vaste et redoutable piège où tout n'est que mensonges, trahisons, et où la mort mène le jeu. Pour la plupart des espions engagés dans cette course poursuite, Caron devient l'homme à abattre. Or, ce qu'ils ne savent pas, c'est que le journaliste a bien connu le Vietnam, dans une autre vie... "

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  • Bas les masques ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Paul-Eric Blanrue, cueilli sur son site Le Clan des Vénitiens et consacré à la question du port du masque. Essayiste, historien de formation et ancien professeur, tenant d'un scepticisme rigoureux, Paul-Eric Blanrue a publié plusieurs ouvrages, dont certains ont suscité la polémique, comme Le monde contre soi (Blanche, 2007), Sarkozy, Israël et les juifs (Oser dire, 2009), le Livre noir des manipulations historiques (Fiat Lux, 2017) ou Sécession - L'art de désobéir (Fiat Lux, 2018).

     

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    Bas les masques !
     
    Ah, ces benêts qui juraient leurs grands dieux qu'une fois l'épidémie finie tout redeviendrait comme avant, "à la normale" ! Les voici dans les choux, dépassés, démentis par les faits. Ils sont d'autant moins excusables qu'il n'y a pas de secret : une fois qu'un État a mis la population au pas, il n'a nulle intention de lâcher la bride. Grâce à la Sainte Trouille l'esclavage est de plus en plus volontaire : ça aide. On incendie sur les réseaux ceux qui veulent sortir du rang. On les dénonce à la vindicte populaire comme au bon vieux temps du confinement. Le pli est pris. Pourquoi l'État se gênerait-il ? Qui va s'opposer à ses directives sanctifiées par l'Église de la Trouille et une partie du populo abusé ? Il ne faut point admettre que l'épidémie est derrière nous : songez à la deuxième vague, malheureux ! Angoissez-vous pour la troisième, méditez sur la quatrième, tremblez pour la quinzième !
    Masques obligatoires en lieux clos ? Oh, pas pour vous, bonnes gens, non, du tout, mais pour "les autres", bien sûr ! Les autres, les autres ! Point d'égoïsme : de l'altruisme pur sucre. 
    Ah oui ?
    Axel Kahn et autres professionnels de l'éthique d'État sont de dangereux farceurs. Protégez les autres, mes frères ! Tant que l'un de vos comportements sera jugé à risque par Kahn et les moralistes institués, abstenez-vous ! Telle est la thèse. Ils savent mieux que vous ce qui est bon pour vous. L'Éthique, c'est leur truc. Leur dada. Ils maîtrisent la chose (on ne sait pas comment mais c'est ainsi, ils ont la légitimité infuse), pas comme vous, bétail humain que vous êtes. Comme tout comportement, marcher, rouler, jouer, marcher, baiser et même parler, est potentiellement nuisible à autrui, ne faites plus rien ! Mettez tous des masques sous peine d'amendes. Et taisez-vous.
    Si vous voulez rire, demandez tout de même un peu à vos décideurs en vertu de quelle étude randomisée, l'État a pris cette décision. La norme obligée pour HCQ ne l'est soudainement plus pour les masques. Les masques sont tellement nécessaires à la santé publique que l'État a attendu la fin de l'épidémie pour les rendre obligatoires. Mystère la foi étatique.
    Le chantage affectif au nom de l'altruisme est vieux comme le clergé. Pour être qualifié de moral un acte ne peut être que volontaire. L'éthique coercitive d'État n'est d'aucune valeur en la circonstance. Exiger le sacrifice de votre liberté est l'ordre d'un maître pour son esclave. Rien de vertueux là-dedans, c'est un déploiement de force pure qui s'abat sur l'homme. Le communisme a fait 100 millions de morts au nom de la défense du prolétariat, les malheureux, les damnés, le sel de la terre. L'écologisme veut écraser vos vies au nom de la défense des vers de terre, des pistes cyclables, des éoliennes et d'un réchauffement dont il est interdit de douter. C'est le même impératif clérical, interdisant d'entretenir une pensée propre et d'exercer nos droits naturels fondamentaux, qui n'ont rien de théorèmes bassement égoïstes puisqu'ils sont au fondement de toute civilisation.
    Que celui qui veut porter un masque en porte un. C'est son choix. Il est impératif qu'ils soient disponibles. L'État, tout de suite, sans constituer de stock, aurait dû ouvrir le marché pour que la population puisse s'en procurer (les pharmaciens ont leurs réseaux). Il importe toutefois de se rappeler que ne pas porter de masque ne nuit en rien à la liberté de ceux qui veulent en porter un s'ils le désirent.
    On aura remarqué au cours de cette épidémie, et aujourd'hui encore, qu'aucun parti politique n'a réclamé plus de liberté pour le peuple. Tous ont demandé davantage de coercition. La liberté est le danger majeur pour ces brigands qui vivent de l'aliénation générale pour pérenniser leurs méfaits.
    Au lieu de faire tremper les gens dans un bain de terreur et les contraindre de sortir avec des masques comme si la peste noire régnait sur le monde au risque de décimer la moitié de la population, offrez-leur donc la liberté thérapeutique afin qu'ils se soignent avec les traitements qu'ils jugent efficaces !
    Quand l'État supprime votre liberté et vous confine, c'est vous qui êtes prisonnier. Pas lui. Quand l'État vous interdit de vous soigner avec un traitement efficace c'est vous qui mourrez. Pas lui. Quand l'État vous contraint de vous conduire en esclave, c'est lui le maître. Et si vous ne laissiez pas l'État contrôler vos vies ? On peut y songer, non ?
     
    Paul-Éric Blanrue (Le Clan des Vénitiens, 18 juillet 2020)
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  • L’irrésistible ascension de l’Europe des peuples...

    Les éditions Dualpha viennent de publier un essai de Richard Dessens intitulé L'irrésistible ascension de l'Europe des peuples (2016-2020), avec une préface de Philippe Randa. Docteur en droit et professeur en classes préparatoires, Richard Dessens a notamment publié La démocratie travestie par les mots (L'Æncre, 2010), Henri Rochefort ou la véritable liberté de la presse (Dualpha, 2017) et La démocratie interdite (Dualpha, 2018).

     

    Dessens_L'irrésistible ascension de l'Europe des peuples.jpg

     

    " L’Europe est encore et toujours en danger et en proie à toutes les convoitises. Mais aux périls séculaires anciens extérieurs, toujours d’actualité, se sont ajoutés, et c’est le plus inquiétant, les périls intérieurs nés d’idéologies mortifères pour la civilisation européenne et ses valeurs. Les dirigeants ultra-libéraux de l’Europe la veulent mondialisée, offerte, vidée, violée, repentante, honteuse de ses racines, sans l’affirmer bien sûr aussi clairement.

    Mais depuis quelques années, certains peuples renâclent à se laisser mourir et plusieurs États européens ont choisi d’autres voies sous les foudres, anathèmes et condamnations de l’Union européenne : Pologne, Hongrie, Tchéquie et Slovaquie, appelés le Groupe de Visegrad. D’autres ont fait des tentatives de sursaut : l’Italie ou l’Autriche un temps. D’autres enfin ont renforcé leurs combats, en Allemagne, Belgique, Suède, Norvège, Royaume-Uni et même en France.

    C’est dans ce contexte à la fois de déliquescence volontaire, comme la servitude annoncée, et de climat conflictuel de plus en plus acéré que Richard Dessens laisse parler ses convictions, ses indignations, ses colères, ses analyses aussi, sur l’Europe et le devenir européen, dans plusieurs séries d’articles qui forment une tentative d’essai socio-politique. Tous les sujets d’actualité, européens et de géopolitique, sont scrutés, disséqués pour essayer d’en comprendre les significations et les projections. Droits de l’Homme, mixité, citoyenneté, mondialisme, immigration, identités, surpopulation mondiale, État-Nations, régions, Europe des peuples, écologie – la sincère et l’usurpée –, christianisme, liberté, justice, jusqu’à l’idéologie macronienne, sont entre d’autres sujets, au cœur de la politique et de sa réflexion philosophique.

    Gare aux spectateurs détachés et autres abstentionnistes dépolitisés au profit du tout-économique qui devraient se rappeler un slogan célèbre : « Si tu ne t’intéresses pas à la politique, la politique, elle, s’intéresse à toi »… pour mieux te circonvenir.

    Philippe Randa écrit dans sa préface : « Le fil rouge de son essai est dans son titre : la montée de l’Eu­rope des peuples, soit l’émergence dans tout notre continent de mouvements populistes, identitaires, révoltés contre cette repentance castratrice dont les gouvernants de l’Union européenne, désormais aux abois, n’ont que trop abusés pour asseoir leur Pouvoir et surtout leurs intérêts personnels.» "

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  • Ecologie, le défi à saisir...

    Le 7 juillet 2020, Élise Blaise recevait, sur TV libertés, Philippe Murer à l'occasion de la récente publication de son essai intitulé Comment réaliser la transition écologique (Jean-Cyrille Godefroy, 2020). Économiste, Philippe Murer est spécialiste des questions  d'écologie.

     

                                             

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  • Le retour boomerang de la race !...

    Le nouveau numéro de la revue Éléments (n°185, août 2020 - septembre 2020) est en kiosque !

    A côté du dossier consacré à nos ancêtres, les Gaulois réfractaires, on retrouvera l'éditorial d'Alain de Benoist, les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama» , un choix d'articles variés et des entretiens, notamment avec le psychiatre Jean-Pierre Lebrun, les historiens Patrick Gueniffey et Pierre Ducrey, les céliniens Pascal Ifri et Marc Laudelout et l'académicien Marc Fumaroli ainsi que les chroniques de Xavier Eman, d'Olivier François, de Laurent Schang, d'Hervé Juvin, de Ludovic Maubreuil, de Bruno Lafourcade, de Guillaume Travers, d'Yves Christen, de Bastien O'Danieli, de Slobodan Despot et de Jean-François Gautier...

    Bonne lecture !

    Vous pouvez commander ce numéro ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.

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    Au sommaire :

    Éditorial

    Dictature ? par Alain de Benoist

    L’entretien

    Jean-Pierre Lebrun : la fin de la « loi du père ». Propos recueillis par Thomas Hennetier

    Cartouches

    Paris avant liquidation, par Olivier François

    Une fin du monde sans importance, par Xavier Eman

    Cinéma : l’homme blanc, nouvel ennemi public n° 1, par Ludovic Maubreuil

    Carnet géopolitique : la fabrique d’une nation, par Hervé Juvin

    Champs de bataille : à Rastatt, sur la rive droite (II), par Laurent Schang

    L’hardiste, par Bruno Lafourcade

    Économie, par Guillaume Travers

    Bestiaire : comme un flamant parmi la foule, par Yves Christen

    Sciences, par Bastien O’Danieli

    Le combat des idées

    La race über alles : un retour inattendu, par Pierre Bérard

    Privilège blanc. Et si on lisait les penseurs décoloniaux, par Éric Maulin

    Entretien avec Patrice Gueniffey : dans la tête des déboulonneurs de statue, propos recueillis par Marie Chancel

    Le capitalisme au secours de Black Lives Matter, par Marie Chancel

    Zeev Sternhell, l’historien qui « marchait la tête en bas », par David L’Épée

    Le coronavirus et les morts-vivants, par David L’Épée

    Pourquoi il faut lire Thomas Clavel, par François Bousquet

    Porte-conteneurs : les sans-papiers milliardaires de la mondialisation, par Guillaume Travers

    Miyamoto Musashi, entre bushidô japonais et chevalerie française, par Laurent Schang

    Doit-on encore lire Saint-Loup si l’on veut grimper la face nord de l’Eiger ? Un débat entre Anne-Laure Blanc et Bruno Favrit

    Renouveau païen : comment les Lituaniens font revivre l’ancienne foi, par John Lambla

    Le sépulcre de Lucette Destouches, épouse de Céline, par Arthur Pauly

    Marc Laudelout et Pascal Ifri : les pamphlets de Céline au pilori, propos recueillis par Émeric Cian-Grangé

    Alain de Benoist, lecteur de Céline : « La liberté d’expression ne se partage pas », propos recueillis par François Bousquet

    Lettre à Émeric Cian-Grangé : d’un pamphlet l’autre, par Michel Marmin

    Pierre Ducrey : la Grèce à l’origine du modèle occidental de la guerre ? Propos recueillis par Laurent Schang

    Le plus grand musée érotique du monde : visite avec Michel Froidevaux, propos recueillis par David L’Épée

    Portrait de Jean Montaldo, l’anti-Edwy Plenel, par Pascal Eysseric

    Dossier

    Nos ancêtres les Gaulois réfractaires

    Pour une contre-histoire de l’esprit français, par François Bousquet

    Voltaire et le french bashing, une invention française, par François Bousquet

    Marc Fumaroli : « Le français est le latin des Modernes », propos recueillis par François Bousquet

    Molière : « La plus claire expression du génie de notre race », par François Bousquet

    Une, mais invisible : pour une France plurielle, par François Bousquet

    Au pays des exceptions : sous l’uniforme, le multiforme, par François Bousquet

    Panorama

    L’œil de Slobodan Despot

    Reconquête : Coronavirus, le bol de lait de chèvre de ma grand-mère, par Slobodan Despot

    Un païen dans l’Église : combattre la Tarasque à Montmajour, par Bernard Rio

    L’anti-manuel de philosophie : un bac sans philo, par Jean-François Gautier

    L’esprit des lieux : la Vénétie, sur la pointe des pieds,  par Anne-Laure Blanc

    C’était dans Éléments : éloge de Jacques Lacan, par Rémi Soulié

    Éphémérides

     

     

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