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Métapo infos - Page 49

  • Pierre Conesa : "Le front uni de soutien à Israël s'est fissuré"

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Pierre Conesa à Omerta, dans lequel il évoque le conflit israélo-palestinien.

    Agrégé d'histoire et énarque, Pierre Conesa a fait partie dans les années 90 de la Délégation aux affaires stratégiques du Ministère de la défense. Il est l'auteur de plusieurs essais, dont, notamment, Dr. Saoud et Mr. Djihad - La diplomatie religieuse de l'Arabie saoudite (Robert Laffont, 2016), Hollywar - Hollywood, arme de propagande massive (Robert Laffont, 2018), Le lobby saoudien en France - Comment vendre un pays invendable (Denoël, 2021), Vendre la guerre - Le complexe militaro-intellectuel (L'aube, 2022) et État des lieux du salafisme en France (L'aube, 2023).

     

                                           

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  • Dominique de Roux et Céline...

    Les éditions de L'Herne viennent de rééditer le volume des Cahiers de L'Herne que Dominique de Roux avait consacré à Céline en 1963. Un ouvrage indispensable à tous les admirateurs de l'auteur du Voyage au bout de la nuit avec des textes de Marcel Aymé, André Brissaud, Lucien Rebatet, Jack Kerouac, Robert Faurisson, Michel Déon, Paul Morand et Pol Vandromme notamment.

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    " Ce Cahier, à travers l’abondante correspondance, les écrits inédits de l’Auteur, les témoignages et souvenirs de ceux qui le fréquentèrent et partagèrent son intimité, révèle des aspects inconnus de l’écrivain. Il rectifie également maints détails et apporte de nombreux éclaircissements sur son œuvre, sa personnalité, et ses idées. Les essais font la part belle au cas Céline, et tentent d’esquisser les contours de cet écrivain hors normes si complexe et si dérangeant ; depuis la révélation que constitua le Voyage au bout de la nuit sur le plan de la langue et du style, si radicalement nouveaux, jusqu’au scandale et à l’ostracisme suscités par les pamphlets et les déclarations antisémites. "

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  • David Engels : « Le retour à l'État-nation ne sauvera pas l'Europe en tant que civilisation »

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par David Engels à Figaro Vox et consacré à sa vision d'une Europe hespérialiste.

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan après avoir été professeur à l'Université libre de Bruxelles, David Engels est l'auteur de deux essais traduits en français, Le Déclin. La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013), Que faire ? Vivre avec le déclin de l'Europe (Blauwe Tijger, 2019) et, dernièrement, Défendre l'Europe civilisationnelle - Petit traité d'hespérialisme (Salvator, 2024). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

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    David Engels : « Le retour à l'État-nation ne sauvera pas l'Europe en tant que civilisation »

    FIGAROVOX. - Vous refusez l'opposition entre une droite qui défend les traditions et la souveraineté, et une gauche qui défendrait l'eurofédéralisme dans une perspective mondialiste et désincarnée. Comme alternative, vous proposez l'hespérialisme. Comment définissez-vous cette idée ?

    David ENGELS. - J'utilise ce mot, tiré du grec Hespéros (pour «Occident»), pour désigner un patriotisme européen fondé sur l'amour de notre longue histoire, de notre spiritualité et de nos traditions. Car d'un côté, je refuse l'«européisme» basé uniquement sur l'universalisme des droits de l'homme tel que l'Union européenne le promeut tout en l'instrumentalisant de plus en plus au profit de la gauche politique. Mais je refuse aussi le souverainisme qui risque de faire éclater le continent et ne pas ramener la liberté, mais plutôt la soumission aux influences extra-européennes. J'ai donc créé le néologisme «Hespérialisme» afin d'évoquer l'envie typiquement européenne de tendre vers l'inconnu, vers les Hespérides, Avalon, Utopia… Certes, les États-Unis, l'Australie ou encore l'Afrique du Sud sont des pays également issus de la civilisation européenne. Mais si nous cherchons un terrain opérationnel pour donner corps à une Europe du futur prête à assumer son rôle stratégique sur la scène mondiale, il vaut mieux éviter l'«occidentalisme» et se concentrer sur le Vieux Continent.

    Comment définissez-vous la civilisation européenne ?

    Contrairement à d'autres, je ne la définis ni uniquement par les droits de l'homme, ni par son histoire, mais surtout par sa mentalité. Certes, il faut prendre en compte nos racines : l'Ancien Testament, la philosophie grecque, le droit romain, le christianisme primitif, les traditions des Celtes, Germains et Slaves... Mais pour moi, le vrai début de la civilisation européenne concorde avec l'avènement de Charlemagne qui restitue l'idée impériale, réorganise le christianisme occidental et unifie l'Europe de l'Espagne à la Pologne et du Danemark à l'Italie. C'est là aussi qu'émerge le véritable noyau d'une identité européenne qui serait plus que la somme des différentes strates de notre passé et distingue les Européens des autres civilisations : l'élan faustien. Dans le mythe de Faust, un savant désespéré de connaître tous les secrets de l'univers vend finalement son âme au Diable, mais est sauvé in extremis, du moins dans la version de Goethe, par la charité et le repentir – voilà l'archétype de l'Européen. L'élan faustien domine toute notre civilisation, d'abord dans notre quête de transcendance (pensons aux immenses cathédrales, à la mystique ou à la spiritualité monastique), ensuite dans notre désir de maîtrise matérielle (les grandes découvertes, la technologie, l'impérialisme, le socialisme etc.) – une démesure qui nous a mené graduellement de Dieu vers l'homme, de l'être vers l'avoir et de l'intériorité vers l'expansion, et qui a créé notre monde moderne où l'ultime extrême de cette évolution semble désormais atteint...

    Quels sont d'après vous les symptômes du déclin de l'Europe ?

    Tout d'abord, la plupart de ces symptômes ne datent pas seulement d'il y a de quelques années, mais remontent souvent bien loin dans notre passé : déchristianisation, déclin démographique, immigration, saccage de la nature, crise de la démocratie, perte d'identité culturelle, hédonisme, polarisation économique… Partout où l'on regarde, tout ce qui nous semblait une évidence depuis des siècles est déconstruit, remis en question, et l'on voit émerger à la place un monde atomisé, découpé de la transcendance, de la tradition et de l'histoire, qui flotte dans le vide d'un matérialisme froid et abstrait et qui déshumanise sous prétexte de «libérer» l'homme…

    Comment est-il possible d'y remédier ?

    En tant qu'adepte du comparatisme entre les civilisations, je suis assez déterministe et crois aux grands cycles civilisationnels. Chaque civilisation poursuit d'abord la transcendance, puis la matérialité ; une fois tout son potentiel épuisé, elle entre dans une phase finale de synthèse. Celle-ci est bien plus qu'un simple compromis entre la thèse et l'antithèse, mais résout le conflit à un niveau supérieur et clôt dès lors le débat ; c'est ensuite que la civilisation, épuisée, commence à se pétrifier et faire place à une autre. Or, la synthèse entre la tradition et la raison, c'est le retour conscient à la tradition, et je crois que c'est justement à cette tendance que nous assistons aujourd'hui. En effet, notre croyance aveugle en la raison et en l'homme en tant que mesure de toutes choses nous a mené graduellement au relativisme, puis au nihilisme et finalement aux absurdités du wokisme ; et les Européens commencent à s'en rendre compte et à chercher des alternatives. Tôt ou tard, comme les hommes de toutes les autres grandes civilisations, nous retrouverons donc la tradition et, tout en opérant un choix conscient parmi les richesses de notre passé, entrerons dans le stade final de notre trajectoire, correspondant à peu près à l'époque augustéenne de l'Antiquité, l'époque des Han en Chine, des Gupta en Inde etc. Ce sera, certes, la fin, mais aussi l'accomplissement de notre civilisation – un stade non moins important que son début, car ce sera à nous de déterminer la forme finale de notre civilisation pour les siècles à venir et de définir l'héritage qu'elle léguera au futur.

    Quelques semaines avant les prochaines élections, que peut-on espérer des institutions européennes ?

    L'UE est devenue de plus en plus puissante et l'on peut le déplorer à raison. Mais les États nations européens au XXIe siècle, à l'âge des grands empires et de la mondialisation, n'ont de toute manière plus que très peu d'influence et, comme l'a montré le Brexit, la sortie de l'UE à elle seule ne résout à peu près aucun de nos problèmes, alors qu'une dissolution de toute la communauté mènerait inexorablement à une transformation du continent en échiquier des intérêts des puissances extra-européennes. Nous sommes donc condamnés à travailler ensemble. Le problème principal de l'UE, c'est qu'elle soit impuissante vers l'extérieur et échoue à défendre les intérêts vitaux de notre civilisation, alors que vers l'intérieur, elle se montre de plus en plus coercitive. Il faudrait retourner cette situation et renforcer l'UE vers l'extérieur tout en rétablissant un maximum de subsidiarité vers l'intérieur. Pourquoi ne pas s'inspirer du Saint-Empire Romain qui, pendant plus d'un demi-millénaire, a défendu ses intérêts géopolitiques de manière assez efficace tout en garantissant l'autonomie des nombreuses entités politiques européennes qui la constituaient – de Gaule en Slavonie et de la Scandinavie en Italie ? Mais certes, sans la résurgence d'un vrai patriotisme «hespérialiste», la meilleure réforme institutionnelle devra rester lettre morte, ce pourquoi la bataille culturelle doit rester notre tâche essentielle dans les années à venir.

    David Engels, propos recueillis par Robin Nitot (Figaro Vox, 23 mai 2024)

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  • Le Grand Soulèvement...

    Romain Guérin vient de publier son nouveau roman intitulé Le Grand Soulèvement, diffusé par Amazon et également disponible sur son site personnel. Écrivain, chanteur et poète, Romain Guérin, qui est aussi titulaire d'un Master en philosophie politique de l’université de la Sorbonne est notamment l'auteur du Journal d'Anne-France (Alba Leone, 2020) et de Drôles de funérailles (Alba Leone, 2021).

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    " Vidar sirotait le verre de rhum que le vieux loup de mer lui avait, comme à son habitude, servi à son insu. Les vapeurs de l’eau-de-vie lui montaient progressivement à la tête et réorganisaient avec bonheur le chantier de ses idées. Il fixa le plafond. Il riait intérieurement en pensant qu’au-dessus de son ravissant salon, il n’y avait qu’un tas de pierres qui faisait fuir les corbeaux. Au delà du crime atroce de l’avortement de masse, il considéra cet immonde et immense gâchis. Son esprit, bercé par les molécules câlines de l’alcool, se plut à imaginer ce qu’il ferait lui, s’il pouvait arracher tous ces petits êtres à leur funeste sort. Il réconcilierait Sparte et Athènes… des corps d’hoplite… des âmes de poète… tout à coup, Vidar se leva avec fracas. Sa chaise tomba à la renverse et son verre vide se brisa sur le sol. Il fit signe à Rocaboy de se mettre en route pour l’aéroport et partit sans un bagage pour New-York. "

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  • Maurice Barrès : le nationalisme enchanté...

    Dans ce nouveau numéro de l'émission de TV Libertés, « Les idées à l’endroit », Rémi Soulié, pour évoquer Maurice Barrès, haute figure de la littérature française, à laquelle Drieu la Rochelle, Mauriac, Malraux, Montherlant ou Aragon doivent tant, reçoit Sarah Vajda, écrivain et romancière, Axel Tisserand, spécialiste de Charles Maurras et de Pierre Boutang, Jeremy Baneton, essayiste et fondateur de la plateforme IdeoChoc, et Jean-Luc Gagneux, journaliste et écrivain.

     

                                              

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  • La fin de l’Empire romain d’Orient...

    Les éditions Perrin viennent de publier une étude historique de Sylvain Gouguenheim intitulée Constantinople 1453.

    Professeur d'histoire médiévale à l’École Normale Supérieure de Lyon, Sylvain Gouguenheim, qui a publié une étude sur les Chevaliers teutoniques, est également l'auteur de Aristote au Mont Saint-Michel - Les racines grecques de l'Europe chrétienne (Seuil, 2008), de Frédéric II - Un empereur de légende (Perrin, 2015), de La gloire des Grecs (Cerf, 2017) et de Les derniers païens - Les Baltes face aux chrétiens XIIIe - XVe siècles (Passés Composés, 2022).

     

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    " 29 mai 1453, un mardi, jour du dieu de la Guerre, Constantinople, la seconde Rome, capitale millénaire de l’Empire byzantin, tombe aux mains des Turcs. L’empereur Constantin XI disparut ce jour-là dans la mêlée, les armes à la main. 7 000 hommes avaient résisté cinquante-cinq jours durant à plus de 100 000. Mise à sac, « la Ville » fut dépeuplée et 50 000 esclaves partirent pour le monde ottoman.
    Le sultan Mehmed II avait mérité son surnom de « conquérant » ; il venait d’accomplir les prophéties appuyées sur le Coran qui promettaient la Ville à l’islam. « Agia Sophia », Sainte-Sophie, la plus grande église chrétienne, fut transformée en mosquée. Istanbul naissait.
    Ce livre retrace avec minutie les impressionnantes péripéties de ce siège hors normes : on se battit sur terre, sous terre, sur mer ; des navires franchirent des collines ; d’énormes canons frappèrent jour et nuit, sans relâche, les plus impressionnantes murailles d’Europe ; des hommes et des femmes luttèrent jusqu’aux dernières extrémités ; d’autres trahirent.
    Au-delà des combats homériques, le lecteur découvrira l’inexorable et impressionnante progression des conquêtes ottomanes et la lente agonie de l’Empire grec, miné par ses crises internes, proie des puissances européennes, oublié de la chrétienté.
    Le récit prend appui sur les travaux les plus récents (historiens, archéologues) et sur l’ensemble des sources grecques, turques, latines, rédigées par des participants, ou des témoins des combats, qui en ont laissé des relations poignantes. "

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