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Métapo infos - Page 465

  • Le nouvel ordre sanitaire...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Maxime Tandonnet, cueilli sur son blog personnel et consacré au nouvel ordre sanitaire qui se met en place.

    Ancien haut-fonctionnaire, spécialiste des questions d'immigration, et désormais enseignant, Maxime Tandonnet a été conseiller à l’Élysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Il a donné un témoignage lucide et éclairant de cette expérience dans Au cœur du volcan (Flammarion, 2014).

     

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    Les médecins de plateau…

    « Je suis médecin passager, qui vais de ville en ville, de province en province, de royaume en royaume pour chercher d’illustres matières à ma capacité, pour trouver des malades dignes de m’occuper […] Je veux des maladies d’importance : de bonnes fièvres continues avec des transports au cerveau, de bonnes fièvres pourprées, de bonnes pestes […] C’est là que je me plaît, c’est là que je triomphe » (Molière, le Malade imaginaire, scène X)

    Rien n’est plus étrange que ces flopées de médecins médiatiques que les chaînes de télévision s’arrachent pour commenter l’actualité sanitaire. Souvent auréolés de leur titre de professeur ou de « chef de service », il en vient, innombrables, de toutes les spécialités : épidémiologistes, infectiologues, rhumatologues, cardiologues, cancérologues, physiologiste, etc. Parfois, ils ne lésinent pas sur la confusion des genres, entre conseillers du pouvoir politique – membres du conseil scientifique – et experts attitrés des chaînes de télévision. A la fois juges et parties, ils influencent fortement les choix politiques liés à la crise sanitaire, avant de s’en faire les commentateurs. Par le plus grand des paradoxes, leur discours tend à déplorer la saturation des structures hospitalières et le manque de personnel médical. Or, eux-mêmes n’ont-ils pas mieux à faire, auprès de leurs patients, que de consacrer tant de temps et d’énergie sur les plateaux de télévision ?

    D’ailleurs, par-delà leurs compétences scientifiques, ils sont invités à donner leur avis sur tout, notamment les aspects politiques, sociétaux, moraux de la crise sanitaire. Ainsi, l’un d’eux réclame un durcissement du code pénal et de peines de prison pour les réfractaires au couvre-feu. En vertu de quelle expérience et de quelle compétence ? Ils abordent les sujets les plus divers par le prisme de leur formation médicale, voient les Français en patients, supposés obéir à une prescription, et non en citoyens responsables. L’influence croissante sur la vie publique des experts sanitaires médiatisés s’exprime particulièrement dans le mépris des considérations de liberté, de dignité ou économiques. En se substituant au rôle des élus de la nation, elle ne fait qu’aggraver la crise de la démocratie. D’ailleurs, ces experts médicaux ne cessent de se tromper par exemple sur « les masques » ou l’évolution de l’épidémie. Peu accessibles à l’autocritique, ils se font augures et plutôt, prophètes de malheur : « On a six mois à passer encore difficiles ! » Six mois ? Et qu’en savez-vous ?

    Dans l’ensemble, ils répètent tous à peu près la même chose, à de rares exceptions près, tenant un discours à la fois moralisateur et apocalyptique, le plus souvent obséquieux envers l’autorité politique. Mais dans le domaine médico-médiatique, l’idéologie et la chasse aux sorcières font rage. Quand l’un d’eux s’éloigne un peu trop des sentiers battus, la foudre s’abat sur lui. Le professeur Christian Perronne a été démis de ses fonctions de chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital en raison « des propos considérés comme indignes de la fonction qu’il exerce ». Selon le commentaire du journaliste d’un grand media national : « Ce médecin est devenu l’une des « blouses blanches » les plus en vue dans la sphère complotiste, pour ses propos récurrents contre les mesures prises (ou pas) par les autorités dans la lutte contre le covid 19. »

     La boucle est bouclée : la parole critique ou dissidente vaut l’accusation d’être complotiste, c’est-à-dire, dans le langage médiatique nouveau, à peu près l’équivalent de crapule fasciste ou réactionnaire lubrique en d’autres temps. Or, l’entière liberté de parole, de pensée et d’écriture d’un professeur ou d’un scientifique, fait partie des principes fondamentaux de la démocratie et de la science. De plus, toute révocation suppose le respect des droits à la défense. Le durcissement de l’ordre sanitaire s’explique aisément par les considérations sous-jacentes de responsabilité morale, politique, pénale, historique, dans la mort d’au moins 60 000 personnes. Où va-t-on si d’aucuns commencent à ouvrir la boîte de Pandore ? Cependant, cette révocation lapidaire, dans un contexte général de consensus médiatique, d’ultra-conformisme est un signal désastreux au regard des principes de la démocratie libérale. Un pan supplémentaire de cette dernière est en train de vaciller dans l’aveuglement, l’indifférence, la passivité, sinon la complicité générale.

    Maxime Tandonnet (Blog personnel de Maxime Tandonnet, 22 décembre 2020)

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  • Le soleil reviendra !...

    Bonne fête de Noël aux lecteurs de Métapo infos !...

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    " Les racines profondes ne sont pas atteintes par le gel.
    Des cendres, un feu s'éveillera.
    Des ombres, une lumière jaillira. "

    J.R.R. Tolkien

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  • Un appel aux armes...

    A l'occasion du cinquantième anniversaire du sacrifice de Yukio Mishima, les éditions Ars Magna viennent de publier le texte de son dernier discours prononcé quelques minutes avant sa mort et intitulé Un appel aux armes. Écrivain japonais de renommée internationale, animé par l'éthique des samouraïs, Yukio Mishima (1925-1970) est l'auteur d'une œuvre importante, dont une grande part a été traduit en français.

     

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    " Ce texte intitulé Un appel aux armes, fut laissé sur place quand Mishima commit son seppuku dans le bureau du général de la division de l’Est de la Force terrestre d’auto-défense du Japon à la base militaire d’Ichigaya, à Tokyo, le 25 novembre 1970. Le discours de Mishima aux soldats juste avant son suicide fut largement basé sur ce script avec de légères variations.

    Cette brochure est la première traduction française de ce discours historique et dramatique. "

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  • L’Amérique méprise ses courtisans...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Renaud Girard, cueilli sur Figaro Vox et consacré aux dirigeants américains qui ne respectent que les nations qui savent leur tenir tête. Renaud Girard est correspondant de guerre et chroniqueur international du Figaro.

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    L’Amérique méprise ses courtisans

    Boris Johnson prépare psychologiquement le Royaume-Uni au scénario du pire dans ses relations avec l’Union européenne, à savoir le même statut que l’Australie (que son premier ministre a qualifié d’exécrable). Dans la campagne qu’il avait menée pour le Brexit au premier semestre de 2016, le tonitruant Boris avait promis à ses électeurs eurosceptiques monts et merveilles dans la relation commerciale privilégiée que la Grande-Bretagne allait établir avec les Etats-Unis. Une fois élu premier ministre, il avait flatté Donald Trump plus que de raison, afin d’établir un partenariat stratégique d’égal à égal avec les Américains. Rien n’est venu. Boris Johnson s’est trompé, il n’obtiendra jamais son partenariat privilégié, avec les Républicains comme avec les Démocrates. Car l’Amérique est une nation puritaine méprisant la flatterie et une superpuissance sûre d’elle-même, ne concevant aujourd’hui de dialogue d’égal à égal avec aucun autre Etat, hormis la Chine.

    Jusqu’à présent, le premier ministre de sa Gracieuse Majesté n’a pas obtenu autre chose d’outre-Atlantique que la joyeuse perspective d’une invasion de poulets chlorés et de veaux aux hormones, et la réalité concrète d’une hausse de 25% des droits de douane sur le whisky écossais, provoquant une chute de 65% de ses ventes sur le marché américain. Le 1er octobre 2020, Boris Johnson avait fait un discours pour obtenir la fin de cette surtaxe qualifiée de « scandaleuse ». Elle est, à ce jour, toujours perçue par les douanes américaines.

    Le premier ministre britannique aurait tort de croire que l’Amérique est prête à accepter des alliés lui parlant d’égal à égal. Est révolue l’époque de la conférence de l’Atlantique entre Roosevelt et Churchill (août 1941). En novembre 1956, la nouvelle réalité éclata au grand jour lorsque le président Eisenhower ordonna à l’Angleterre et à la France de retirer leurs corps expéditionnaires de la ville de Suez et que le gouvernement de Sa Majesté s’exécuta, suivi par celui de la Quatrième République française. La réalité est que, dans les relations internationales, l’Amérique admet des valets mais pas d’alliés européens lui parlant sur un pied d’égalité. Car, depuis toujours, elle se conçoit comme une nouvelle Jérusalem, dotée d’une « destinée manifeste », qui est de libérer les nations européennes (et leurs anciennes colonies) de leur corruption originelle et d’imposer sa démocratie et sa justice au monde entier. Voilà pourquoi les procureurs américains estiment que le droit américain doit s’appliquer partout sur la planète et qu’ils se permettent d’infliger des amendes gigantesques aux entreprises étrangères prises en flagrant délit de violation des lois américaines.

    Ce n’est pas un hasard si le 44ème président des Etats-Unis a intitulé « Terre Promise » le volume de Mémoires qu’il vient de publier. Il y a, dans ce livre, un passage hallucinant, consacré au 6ème président de la République française. Ce dernier est moqué pour sa petite taille, pour ses talonnettes, pour son langage des mains, pour sa « poitrine bombée de coq nain », pour son allure de personnage de Toulouse-Lautrec, pour son « anglais limité ». Avec son arrogance tranquille d’ancien professeur de droit constitutionnel à l’université de Chicago, Barack Obama ne prend pas la peine de nous expliquer pourquoi, lui, ne parle pas un mot de français, alors que les Pères fondateurs de la République américaine avaient, eux, pour la plupart, lu, dans le texte original, L’esprit des lois de Montesquieu. L’estocade vient à la fin, quand Obama écrit que la conversation de Nicolas Sarkozy « passait de la flatterie à la fanfaronnade ». Obama montre fort peu de reconnaissance au plus pro-américain des présidents de la Cinquième République, à l’homme qui prit la décision de réintégrer la France dans l’organisation militaire de l’Alliance atlantique – décision d’autant plus sympathique à l’Amérique qu’elle fut prise à un moment (2008) où l’OTAN commençait à montrer de sérieuses faiblesses en Afghanistan. Ne souhaitant pas voir les officiers français prendre leurs ordres auprès d’officiers américains, le président de Gaulle avait retiré, en 1966, la France de la structure militaire atlantique.

    Le général avait parfaitement compris que lécher les bottes des Américains n’apporterait jamais rien à la France. Contre leur avis, il l’avait dotée d’une force atomique autonome et d’une politique étrangère indépendante. Et il n’avait pas eu peur de les critiquer ouvertement sur le « privilège exorbitant » de leur monnaie comme sur leur guerre au Vietnam. Mais quand Nixon arriva au pouvoir, sa première visite fut pour de Gaulle, qu’il traita d’égal à égal.

    Dans le programme de Joe Biden, il y a l’idée intéressante d’une union économique Amérique-Europe contre les Chinois. Sachons ne l’accepter que si elle est édifiée d’égale à égale.

    Renaud Girard ( Figaro Vox, 14 décembre 2020)

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  • L'affaire de Galloure...

    Les éditions Auda Isarn viennent de rééditer un roman de Pierre Monnier intitulé L'affaire de Galloure. Ami de Louis-Ferdinand Céline, Pierre Monnier (1911-2006) est aussi l’auteur de Ferdinand furieux, d’A l’ombre des grandes têtes molles, et d’essais sur Arletty ou Jean-Marie Le Pen.

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    " Galloure, 4782 habitants, chef-lieu de canton, département du Cher, vieille église du XIIIe siècle, ruines du château médiéval de Oullat… Le dimanche 17 mai 1937, vers 11h30, le calme de la paisible bourgade est troublé de la manière la plus inhabituelle par la découverte du cadavre de M. Rablut, voyageur de commerce, retiré des affaires après fortune faite, âgé de soixante et un ans, gisant sur le parquet de sa chambre devant son armoire ouverte, le crâne fracassé. Les inspecteurs Tourillon et Dupont sont dépêchés sur place pour trouver l’assassin.

    Un roman ancré dans la France rurale des années 1930, aux petits secrets simenoniens inavouables. "

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  • La stratégie de la peur est une violence faite par les élites...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Michel Maffesoli à Eric Verhaeghe pour Le Courrier des stratèges, dans lequel il évoque la culture élitaire de l'oligarchie qui pense vaincre la mort et qui déploie une stratégie de peur pour asseoir sa domination sur la société.

    Penseur de la post-modernité, Michel Maffesoli a publié récemment  Les nouveaux bien-pensants (Editions du Moment, 2014) , Être postmoderne (Cerf, 2018), La force de l'imaginaire - Contre les bien-pensants (Liber, 2019) ou, dernièrement, La faillite des élites (Lexio, 2019).

     

                                              

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