Les éditions Les Belles Lettres viennent de publier un essai de Remo Bodei intitulé Paysages sublimes - Les hommes face à la nature sauvage. Professeur de philosophie à l’École Normale Supérieure et à l’Université de Pise, Remo Bodei (1938-2019) est l’auteur de nombreux ouvrages consacrés à la philosophie moderne dont plusieurs ont déjà été traduits en français.
Métapo infos - Page 265
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Les hommes face à la nature sauvage...
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La russophobie occidentale face à la singularité russe et au malheur ukrainien...
Pour cette nouvelle édition de Cette année-là, Patrick Lusinchi, avec François Bousquet, rédacteur en chef d’Éléments, Christophe A. Maxime et Rodolphe Cart, évoque la spécificité russe, autour d'un numéro de la revue datant de 2016, consacré aux enfants terribles de la Russie...
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Jalons pour sortir de l'impasse industrielle...
Les éditions La lenteur viennent de publier un essai de Bertrand Louart intitulé Réappropriation - Jalons pour sortir de l'impasse industrielle. Bertrand Louart est menuisier-ébéniste.
" Bertrand Louart, menuisier-ébéniste à la coopérative Longo maï, pose de façon simple et pédagogique, le dilemme de la critique sociale actuelle : comment critiquer un système dont nous sommes matériellement hyper-dépendants ? En effet, l'histoire du capitalisme industriel est, depuis l'époque des enclosures, celle de la destruction de l'autonomie collective et individuelle. Pour sortir de cette impasse, il défend, contre tous les admirateurs de l'abondance industrielle, la réappropriation des arts et des métiers : reprendre en mains nos conditions d'existence, à la fois pour mieux vivre et saper la mégamachine. "
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Une affaire qui pue : la mort annoncée du fromage fermier français ?...
Nous reproduisons ci-dessous un point de vue cueilli sur le site de Dextra et consacré à un nouveau mauvais coup porté, discrètement, par le gouvernement aux traditions gastronomiques françaises.
Une affaire qui pue : la mort annoncée du fromage fermier français ?
À peine Macron réélu, voilà que le gouvernement s’apprête à planter une banderille de plus dans le dos de notre agriculture déjà bien mal en point. En effet, le gouvernement, par la voix du ministre de l’Agriculture, s’apprête à faire passer un décret en catimini afin de déréglementer l’affinage des fromages fermiers français.
Depuis un décret de 1988, les fromages pouvaient bénéficier de l’appellation « fermier » s’ils avaient été produits, de la collecte du lait à l’affinage, dans la ferme d’un même exploitant selon les techniques traditionnelles et en utilisant seulement les laits issus de son élevage.
Désormais, si le décret entre en vigueur au 1er juillet prochain, un fromage pourra porter l’appellation de fermier même s’il est affiné en dehors de la ferme, à condition que ce soit mentionné sur l’étiquette (avec le nom et la raison sociale de l’affineur, et non plus nécessairement celle du producteur), que l’affinage ait été réalisé selon les usages traditionnels et que l’affineur ait obtenu pour ce faire l’accord écrit du producteur.
Il va sans dire que ça tirait la gueule du côté des producteurs et des syndicats agricoles, déjà suffisamment accablés par les normes françaises et européennes. Le caractère désormais facultatif de la mention sur l’étiquette du nom du producteur ne passe évidemment pas du tout, et on peut le comprendre : c’est une fierté pour un producteur que de pouvoir afficher le nom de sa ferme sur l’emballage de son fromage, et pour le consommateur, un gage de traçabilité.
Une fois de plus, le gouvernement se fout à genoux devant l’industrie agroalimentaire, qui sera en position de force pour se tailler la part du lion sur le marché du fromage fermier, en se cachant derrière des oripeaux d’authenticité. L’éleveur et fromager, s’il veut vivre de son métier, sera donc contraint d’augmenter ses volumes de production, de devoir affiner encore davantage de fromages s’il ne veut pas que la concurrence dégueulasse de l’industrie agroalimentaire ne lui coupe l’herbe sous le pied. Puis, arrivé à la limite de sa capacité de production, ne pouvant plus suivre, il sera contraint de vendre la majeure partie de sa production à l’industrie agroalimentaire (il en gardera un peu pour vendre au marché du coin), qui la lui rachètera à un prix dérisoire, la fera affiner dans ses cuves en inox, et la revendra beaucoup plus cher à la grande distribution. Cette situation contribuera donc de façon évidente à précariser encore davantage les petits producteurs.
Ainsi, le consommateur peu attentif risque donc fort de se faire berner par l’étiquetage, croyant bien faire en achetant un fromage fermier pour soutenir nos petits producteurs, et engraissera finalement les géants de l’industrie agroalimentaire. La dérégulation de l’affinage est donc la porte ouverte à la fumisterie. Autre exemple, rien n’empêchera un affineur d’acheter du fromage en plaine et de le faire affiner en montagne, pour le vendre ensuite comme un produit de montagne (l’adresse de l’affineur sur l’emballage aidant et prêtant à confusion), alors qu’il n’en sera rien, puisque le décret ne mentionne aucunement de quelconques limitations géographiques ou de volume.
Petite particularité toutefois, les fromages AOP, dont la production obéit déjà à un cahier des charges très strict, sont très souvent affinés en dehors des fermes, et peuvent garder leur appellation de « fermiers », dans la mesure où leur affinage est confié à de petits affineurs locaux et traditionnels.
Une fois de plus, le gouvernement avance main dans la main avec l’industrie agroalimentaire mondialisée pour sacrifier un savoir-faire ancestral qui fait la renommée de notre pays sur l’autel du libéralisme et de la standardisation. Le grand capital aura donc les mains libres pour racheter des terres et des troupeaux dont il confiera l’élevage à des ouvriers agricoles payés une misère pour ensuite racheter les affineurs et vendre du fromage fermier moins cher que les agriculteurs qui le produisent de bout en bout, déséquilibrant ainsi le marché pour son plus grand profit.
Pourtant, l’espoir n’est pas encore mort. Le décret n’est pas promulgué, et par le passé, les syndicats agricoles et les associations de producteurs ont vu à plusieurs reprises le Conseil d’État leur donner raison en annulant des dispositions qui leur étaient trop fortement défavorables. La lutte s’annonce donc âpre pour les producteurs de nos terroirs, défenseurs de la tradition, du savoir-faire et de l’excellence face aux suppôts du libéralisme. Soutenons-les donc en privilégiant, autant que faire se peut, les circuits courts, dans nos approvisionnements de fromages comme d’autres produits agricoles.
On peut ne pas aimer le fromage, néanmoins, on ne peut se résoudre à ce que ce produit emblématique de notre pays et de nos terroirs tombe encore davantage entre les mains cupides de l’industrie agroalimentaire mondialisée. À l’heure où la Perfide Albion prétend compter plus de fromages que la France, à nous de prouver que c’est bien nous qui sommes le pays du fromage, et surtout du fromage fermier affiné dans de bonnes conditions chez nos producteurs locaux.
Dextra (Dextra, 25 mai 2022)
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Snorri Sturluson et l'histoire des rois de Norvège...
Les éditions Gallimard viennent de publier, dans leur belle collection L'aube des peuples, la deuxième partie de l'Histoire des rois de Norvège de Snorri Sturluson. L'ouvrage a été traduit du vieil islandais, présenté et annoté par François-Xavier Dillmann, le plus éminent des scandinavistes français, qui poursuit une œuvre de longue haleine puisque la première partie de cet ouvrage a été publiée par ses soins voilà 22 ans.
" Œuvre la plus puissante que nous ait léguée le Moyen Âge scandinave, l’Histoire des rois de Norvège fut composée vers 1230 par l’auteur de L’Edda, le poète et historien islandais Snorri Sturluson. L’Histoire du roi Olaf le Saint, qui en constitue la deuxième partie, est entièrement consacrée à Olaf Fils Harald (995-1030), qui commença sa carrière en viking, en allant ravager plusieurs pays étrangers, du golfe de Finlande au détroit de Gibraltar (en passant par l’Angleterre et la France), avant de rentrer dans son pays en 1015. Devenu roi de Norvège, il entreprit de poursuivre l’action missionnaire de son prédécesseur, Olaf Fils Tryggvi, en imposant par le fer et par le feu le christianisme aux derniers fidèles de l’ancienne religion scandinave.
S’il remporta un succès dans sa politique à l’égard du royaume de Suède, Olaf Fils Harald fut bientôt en butte aux prétentions que le roi d’Angleterre et de Danemark, Knut le Grand, émettait sur la Norvège. Face à tel concurrent, face aussi à la révolte de nombreux chefs locaux qui ne supportaient plus son gouvernement tyrannique, Olaf fut contraint à la fuite et alla trouver refuge en Russie. Deux ans plus tard, il tenta de reconquérir son trône, mais à l’annonce de son retour, ses adversaires décrétèrent la mobilisation générale en Norvège. Au cours de la bataille qu’ils lui livrèrent à Stiklestad pendant l’été 1030, Olaf fut mortellement blessé et son armée défaite. Les miracles de guérison qui lui furent attribués peu après sa mort incitèrent le clergé à le faire proclamer saint l’année suivante ; dès lors son culte se répandit rapidement en Norvège et en Suède, comme dans l’ensemble de l’Europe du Nord.
Reposant sur une vaste connaissance des sources orales et écrites qui conservaient le souvenir de ce règne tumultueux, le sommet de la littérature et de l’historiographie norroises qu’est l’ouvrage de Snorri Sturluson sur Olaf Fils Harald se distingue par la méthode critique et par le prodigieux talent narratif de son auteur. Le présent volume en propose une traduction élégante, accompagnée d’une très riche annotation qui éclaire sous ses différents angles la fascinante civilisation scandinave. " -
Pour en finir avec l'assimilation !...
Vous pouvez découvrir ci-dessous une prise de position claire et argumentée de Thaïs d'Escufon consacrée à la vieille lune de l'assimilation comme remède miracle à la submersion migratoire de notre pays par les populations extra-européennes. Porte-parole talentueuse et courageuse du mouvement Génération identitaire, Thaïs d'Escufon développe désormais avec brio une activité de publiciste sur les réseaux sociaux.