Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Métapo infos - Page 1650

  • Retour sur la guerre d'Espagne...

    Les éditions du Cerf viennent de publier dans leur collection Politique, dirigée par Stéphane CourtoisLa guerre d'Espagne, de l'historien américain Stanley G. Payne. Sous-titré L'histoire face à la confusion mémorielle, l'ouvrage a l'ambition de fournir une synthèse dépassionnée et sereine sur ce conflit dont l'étude est depuis soixante-dix ans un champ de bataille idéologique. Il est préfacé par Arnaud Imatz, auteur d'une étude de référence sur José Antonio Primo de Rivera et la phalange et qui a dirigé l'ouvrage colllectif intitulé La guerre d'Espagne revisitée (Economica, 1993). 

     

    Guerre d'Espagne 2.jpg

    La guerre d'Espagne, qui divisa si profondément l'opinion publique à la veille de la Deuxième Guerre mondiale, n'a jamais cessé de hanter la mémoire collective et de nourrir les interprétations les plus diverses. Au lendemain de la dictature franquiste, pendant les mémorables années de la « Transition démocratique », les historiens purent s'adonner librement aux recherches du domaine de leur connaissance. Un certain consensus émergea lentement sur les principales conclusions à tirer des événements. Mais très vite, l'accord fragile vola en éclats, victime des coups de boutoir de politiciens, de journalistes et de pseudo-historiens inconscients.

    Voilà déjà plus de dix ans que les controverses violentes sont de retour. La guerre civile espagnole est à nouveau un lieu privilégié d'affrontements partisans et de manipulations idéologiques ; elle est un véritable enjeu culturel pour les hommes politiques de la Péninsule.

    Paradoxalement, il est redevenu pressant de faire le point de façon sereine, rigoureuse et désintéressée, par-delà les thèses irréconciliables, partielles et réductrices. Le professeur Stanley Payne est de ceux qui se consacrent à rétablir les vérités les plus outrageusement bafouées. Historien prestigieux, reconnu internationalement comme l'un des meilleurs, sinon le plus grand, dans sa spécialité, il répond de manière dépassionnée et systématique aux questions les plus polémiques. Son livre est d'autant plus indispensable que le grand public français n'a jamais disposé jusqu'ici d'un semblable ouvrage de synthèse.

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Des mous et des dieux...

    Juste pour casser l'ambiance et pour briser l'unanimisme, toujours un peu inquiétant, de la bonne presse à propos du film Des hommes et des dieux, de Xavier Beauvois, nous reproduisons cette tribune de Marie-Thérèse Bouchard, signalée par Novopress.

    Des-hommes-et-des-Dieux-film.jpg

    Des mous et des dieux
     
    Pour ceux qui ne veulent plus jamais entendre Le Lac des Cygnes de la même manière, il y a Des Hommes et des Dieux. Ce film sublime, rythmé par un tempo plus lent qu'un larghetto esthétique, nous offre une splendide leçon de vie, aussi cruelle que les flammes de l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie. Où l'on apprend non sans un étonnement de païen christianisé de loin que le meilleur moyen de conserver sa vie est de la perdre sur terre pour la retrouver dans les Cieux. Où l'on décide donc de se rêver autrement que comme adorateur de la religion de la mort. Où le martyre de moines est donné comme un exemple à un peuple qui se déteste déjà. Où l'apologie de l'islam dépasse l'entendement, dans un contexte qui se veut un hommage à ceux qui ont choisi la disparition, espérant trouver la lumière dans un tombeau.

    Il y a dans Des Hommes et des Dieux, l'amour de la vie des autres mais un détachement complet concernant la sienne, ce à quoi on reconnaît les grands hommes, ceux qui ne craignent pas la mort, mais l'accueillent à bras ouverts après avoir réalisé une tâche qui les dépasse et qui dure après leur trépas. Les religieux, vaches à lait du bled, sont morts pour avoir refusé l'aide d'un Etat corrompu et se sont donc fait massacrer par des forces anarchistes tout aussi corrompues. On saisira la nuance chez saint Jean, qui lui, a assuré une réelle mission, contrairement à nos amis en soutane, fournisseurs officiels de godasses aux miséreux de l'Atlas et serreurs de paluches des terroristes venus gentiment dans un monde pacifique leur réclamer des médicaments la veille de la naissance d'Issa. Non pas que je remette une seconde en question la haute voltige spirituelle de ces gens, je ne suis qu'une salope mortelle, quand je suis en danger, je cours ; mais je me permets de me demander si mourir ainsi a pu servir à répandre le message du Christ en terre musulmane. Tendre la joue gauche peut impressionner des peuples déjà civilisés ; tendre la joue gauche devant des bourrins à kalache est une marque de faiblesse. Ici, point de christianisme civilisationnel, car la civilisation n'aurait pas même le temps d'éclore dans ce dolorisme mêlant beauté des chœurs et beauté de l'âme admirant la faucheuse. Le christianisme qu'il nous reste, ce christianisme identitaire auquel nos tripes se raccrochent est celui des cathédrales qui s'imposent, des chants grégoriens jaillissant des poitrines, faisant éclater le verre, des Stentor vainqueurs plutôt que des martyrs heureux de leur sort, heureux d'une mort cinégénique et inutile. Notre civilisation chrétienne a pu le rester grâce aux fracasseurs de crânes de Maures, nullement grâce aux moines tendant le rectum à Mahomet dans une logique d'amour de l'autre et de respect de sa domination. Le christianisme, c'est l'alliance du profane et du sacré en permanence, ici est sa seule voie de salut. L'église est belle quand, contre ses murs rebondissent les notes de Bach et de Haendel, jamais l'église n'est plus laide que lorsque retentissent les voix chevrotantes des textes débiles des chrétiens débordant d'amour pour quiconque, sauf pour le blanc qui fait la manche sur le parvis de « la maison de Dieu ».

    Cette religion, virile, pure comme le cristal, mystérieuse pour des générations d'étudiants en musicologie, philologie, philosophie, est devenue l'égérie de Télérama quand elle offre au monde des septuagénaires prêts à mourir par solidarité envers les blédards d'outre-Méditerrannée qui n'attendent d'eux que du Doliprane payé par la Versaillaise en quête de bonnes actions mensualisées.
     
    Marie-Thérèse Bouchard ( Blog Marie-Thérèse Bouchard, 3 octobre 2010)
    Lien permanent Catégories : Films, Points de vue 1 commentaire Pin it!
  • Les années de plomb...

    Sorti au cinéma en Italie en 2009, La Prima Linea, film de Renato De Maria, est diffusé en France en DVD par Diaphana. Nous reproduisons ici l'article que la revue Eléments lui a concacré sous la plume de Michel Marmin

    affiche-la-prima-linea.jpg

     

    Les années de plomb

    Les années de plomb sont à la mode. De La bande à Baader d'Uli Edel (2008) à Carlos d'Olivier Assayas (2010), une espèce de nostalgie s'est emparée des cinéastes pour une époque où la révolution paraissait encore possible. Scrupuleusement réalisés et psychologiquement assez fouillés, ces deux films avaient tout de même pour inconvénient majeur d'être pratiquement dépourvus de point de vue politique et moral, et de se borner à la relation, d'ailleurs brillante, des faits. C'est tout autre chose que nous proposait le cinéaste italien Renato De Maria avec La Prima Linea (2009). Le titre est le nom d'un groupuscule italien encore plus radical que les Brigades rouges, qui s'est notamment illustré avec l'assassinat en 1979 d'Emilio Alessandrini, un juge particulièrement respecté, et par une évasion spectaculaire. Aussi animé que la Bande à Baader, mais moins strictement anecdotique, ce film se présente, à travers son principal personnage (auteur de l'autobiographie d'où est tiré le scénario), comme un examen de conscience rétrospectif, et cet examen est sans concession. Ce que montre en effet Renato De Maria dans Prima Linea, c'est l'engrenage qui fait basculer l'engagement «pour l'humanité » dans l'«inhumanité », le franchissement d'une ligne rouge. Il s'agit probablement là du film le plus important qu'ait inspiré le terrorisme européen, car il allie l'intelligence psychologique à une réflexion historique d'une rare rigueur: intériorisant en Quelque sorte l'événement, il met en évidence l'impasse à laquelle conduit la tentation de substituer la «vérité» de l'idéologie à la vérité du réel, sans pour autant contester la beauté tragique qui en résulte. la lucidité rétrospective n'implique pas nécessairement le reniement ; ce serait misérable.

    Michel Marmin (Eléments n°139, octobre-décembre 2010)

    la-prima-linea-de-renato-de-maria.jpg

    Lien permanent Catégories : Films 0 commentaire Pin it!
  • Le grand désenchantement...

    Nous reproduisons ci-dessous des extraits de l'entretien accordé au Monde magazine par le philosophe Bernard Stiegler et publié le 26 novembre 2010. Il analyse le grand désenchantement qui accable notre société... 

     

    bernard stiegler.jpg

     

    "Nous vivons dans une société jetable. La jetabilité généralisée résulte d'une économie fondée sur ce que l'Autrichien Joseph Schumpeter appelait la« destruction créatrice» et qui a conduit à une obsolescence structurelle et chronique des marchandises - mais aussi des producteurs, des appareils de production et des consommateurs, qui se sentent jetables eux-mêmes et perdent le sentiment d'exister. Tout le système repose sur la fabrication de marchandises sans réelle valeur d'usage parce que sans durabilité. Pour que la consommation continue et que les usines tournent, on a voué tout ce qui constituait le monde à devenir déchet, êtres humains compris, produisant du même coup le sentiment que le monde est devenu, au sens propre, « immonde ». Les hommes, les employés, les contrats de travail, les conjoints, et jusqu'aux produits financiers, sont « poubellisés ». Ce modèle toxique, qui pollue les environnements aussi bien physiques que mentaux, a installé une infidélité systémique, c'est-à-dire un désengagement et un désinvestissement généralisés. Comme le consommateur jette le produit immédiatement passé de mode, le spéculateur jette l'entreprise sur laquelle, tel un pirate, il fait une« opération ». Le capitalisme, qui était fondé sur l'investissement, s'auto détruit par ce désinvestissement structurel et ruineux, c'est-à-dire producteur d'insolvabilité - ce qu'a rendu évident la crise des subprimes. Le problème est que l'autodestruction du capitalisme est aussi la destruction du monde lui-même."

    [...]  

    "La jetabilité résulte d'un devenir pulsionnel du consommateur et du spéculateur. Le consommateur pulsionnel voit toute son énergie libidinale (son désir) canalisée vers les objets obsolescents. Ces objets ne sont donc pas investis: ils sont détruits. L'objet d'un véritable désir est au contraire protégé, voire sanctifié - comme c'est le cas de l'objet de culte aussi bien que de l'objet de l'amour filial ou érotique et de tout processus d'idéalisation, c'est-à-dire de toutes les formes de savoir. Au contraire, la canalisation du désir par l'organisation de la consommation engendre de la déception et conduit à la destruction du désir. Le désir véritable, c'est ce qui transforme les pulsions par l'éducation, l'engagement affectif, la sublimation dans le travail, la création, les activités sociales et citoyennes. Dans les sociétés fondées sur le renouvellement constant de marchandises jetables, le désir ne doit plus s'investir dans ses objets: il doit être réduit à ses dimensions purement pulsionnelles. Ainsi se généralise l'infidélité. Tout est fait pour rendre obsolète le moindre objet sitôt apparu sur le marché. Un symbole effroyable de cette infidélité organisée par le tout-consommation est l'histoire dMem, un petit garçon de 8 ans adopté en Russie par une Américaine qui, . après quelques mois, ne l'ayant pas trouvé conforme à son fantasme, l'a abandonné seul dans un avion avec une lettre adressée aux autorités russes, disant qu'elle n'en voulait plus." 

     [...]

    "[La bêtise systémique est liée] à ce que j'appelle la« prolétarisation généralisée ». La prolétarisation, c'est historiquement la perte du savoir du travailleur face à la machine qui a absorbé ce savoir. Aujourd'hui, la prolétarisation, c'est la standardisation des comportements à travers le marketing et les services, et la mécanisation des esprits par l'extériorisation des savoirs dans des systèmes tels que ces « esprits» ne savent plus rien de ces appareils de traitement de l'information qu'ils ne font plus que paramétrer : c'est précisément ce que montre la mathématisation électronique de la décision financière. Or cela affecte tout le monde: employés, médecins, concepteurs, intellectuels, dirigeants. De plus en plus d'ingénieurs participent à des processus techniques dont ils ignorent le fonctionnement, mais qui ruinent le monde. Ainsi s'installe une véritable « bêtise systémique» qui règne aux plus hauts niveaux des Etats, des partis, des organisations internationales et des multinationales. Prenons l'exemple d'Alan Greenspan, ancien patron de la Réserve fédérale américaine (Fed), dont l'incurie a tant contribué à la crise de 2007. Il a expliqué benoîtement à la Chambre des représentants de Washington qu'il ne savait pas comment marchait le système. Il est très inquiétant de voir le plus haut responsable du secteur bancaire mondial reconnaître son ignorance et révéler son incompétence. Le même Greenspan a contribué à la désignation de Bernard Madoff - un des plus grands escrocs de l'histoire - à la tête du Nasdaq. Nous sommes là devant un exemple majeur de la« bêtise systémique », où la perte d'intelligence du système par ceux qui le dirigent induit une dilution des responsabilités."

    [...] 

    "Pour le psychanalyste Donald Winnicott, le soin que la mère consacre à son enfant vise essentiellement à donner à sa progéniture toutes les raisons de croire que « la vie vaut la peine d'être vécue ». Et il affirme que son propre métier de thérapeute consiste à rendre le sentiment que la vie vaut la peine d'être vécue aux personnes qui viennent le consulter, et dont il pose qu'elles ont « perdu le sentiment d'exister ». Or, relisant ces lignes en 2009,je me suis subitement souvenu que ce sont ces mêmes mots que Richard Durn avait écrits dans son journal intime en 2002, peu de temps avant d'assassiner huit conseillers municipaux de Nanterre: il annonçait qu'il allait devoir commettre quelque chose de mal pour « avoir au moins une fois dans [sa] vie le sentiment d'exister ».Aujourd'hui, ce sentiment d'inexistence, très largement répandu, se transforme en sentiment d'impuissance qui frappe des populations entières face à une sphère politique et managériale totalement décervelée. Cet extrême « désenchantement », pour reprendre un terme que Marcel Gauchet emprunte à Max Weber, est le résultat de la perte de savoirs induite par la prolétarisation généralisée: les travailleurs n'ont plus de savoir-faire, les consommateurs n'ont plus de savoir-vivre, les concepteurs et les décideurs n'ont plus de savoir théorique, c'est-à-dire critique - et ils sont les complices, volontaires ou non, d'escrocs et de mafieux qui exploitent cette situation d'incurie."

    Propos recueillis par Frédéric Joignot (Le Monde magazine, 27 novembre 2010)

    Lien permanent Catégories : Points de vue, Textes 0 commentaire Pin it!
  • Les éditocrates...

    Les éditocrates, le pamphlet de Mona Chollet, Olivier Cyran, Sébastien Fontenelle et Mathias Reymond sort en format de poche dans la collection Pocket. Les auteurs éreintent avec brio Alain Duhamel, Bernard-Henri Lévy, Christophe Barbier, Jacques Attali, Alexandre Adler, Laurent Joffrin, Jacques Marseilles, Nicolas Baverez, Yvan Rioufol et Philippe Val... Bref quelques unes des plus belles têtes à claques de la pensée unique ! Parfois, il ne faut pas bouder son plaisir...

     Editocrates.jpg

    "Vous les connaissez bien. Leur visage et leur voix vous sont familiers.
    Ils signent tous les jours un éditorial dans la presse écrite ; ils livrent une chronique chaque matin sur une antenne de radio ; ils occupent les plateaux des grandes - et des petites - chaînes de télévision ; chaque année, voire plusieurs fois par an, leur nouveau livre envahit les tables des librairies.
    « Ils », ce sont les « éditocrates ». Ils ne sont experts de rien mais ils ont des choses à dire sur (presque) tout et, à longueur de journée, ils livrent à l'auditeur-lecteur-télespectateur-citoyen leurs commentaires creux ou délirants sur le monde comme il va et comme il devrait aller. Sentencieux, ils racontent (à peu près) tous la même chose et dans (presque) tous les domaines, que ce soit sur la vie politique, la crise économique, les problèmes de société, les questions internationales, etc. Pontifiants, ils répètent à tout bout de champ qu'ils sont « politiquement incorrects » - alors qu'ils sont les plus illustres représentants du conformisme intellectuel.
    À travers dix portraits drôles et corrosifs, ce livre dévoile l'imposture de ces professionnels de la pensée-minute."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Chronique de la modernité tardive...

    Sur L'avant-blog, Eric Werner poursuit l'oeuvre entreprise dans son ouvrage Ne vous approchez pas des fenêtres (Xenia, 2008). Dans de courts dialogues, ses personnages emblématiques commentent l'actualité, discutent sur l'air du temps et « résistent à mi-voix à la pression de la "pensée unique" ».

    Pour vous engager à suivre cette chronique forte et subtile de la modernité tardive, nous reproduisons ici deux des derniers dialogues.

    Werner Eric.jpg

     

    Contradictions

    Au fait, que pensez-vous de l'Usurpateur, dit le Visiteur? Il est pris dans ses propres contradictions, dit l'Ethnologue. D'un côté il veut maintenir les frontières, de l'autre il est pour la liberté des marchés. C'est soit l'un, soit l'autre. Soit on croit au marché, soit au maintien des frontières. A mon avis, l'Usurpateur croit surtout au marché. Ce n'est pas pour rien d'ailleurs qu'il participe aux séances du groupe de Bilderberg, un des hauts-lieux du pouvoir mondialisé. Ah bon, dit le Visiteur? Oui, tout fait, dit l'Ethnologue. C'est l'Editeur qui a levé ce lièvre. L'Usurpateur est également très faible en matière sociale, écologique, etc. En fait c'est un néolibéral, mais un néolibéral incohérent. Il ne va pas pas jusqu'au bout de ses propres principes. Il critique certaines retombées de l'idéologie dérégulatrice, en aucune manière cette idéologie elle-même.
    23 novembre 2010

    En reste

    Les autres, ceux d'en face, ne sont pas en reste, dit l'Ethnologue. Tous, on le sait, sont pour l'ouverture des frontières (aux personnes, aux capitaux, aux marchandises, etc.), inconditionnellement pour. A leur goût, les frontières ne seront jamais assez ouvertes. Plus on les ouvre, mieux c'est. En même temps ils se disent héritiers de l'ancienne social-démocratie européenne, celle qui, au lendemain de la dernière guerre, a construit l'Etat-providence. Or ne me dis pas que l'ouverture des frontières reste sans effet sur l'Etat-providence. Sans effet, évidemment non. Eux-mêmes le savent très bien. Mais ils ne veulent pas le reconnaître. Et donc, dit le Visiteur? Ils maintiennent une façade d'Etat-providence tout en s'employant à le vider insensiblement de sa substance, au gré de réformes successives que les gens acceptent en maugréant, mais acceptent quand même.
    24 novembre 2010
     
    Eric Werner
    Lien permanent Catégories : Décryptage, Textes 0 commentaire Pin it!