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Métapo infos - Page 1540

  • Une France pliée en quatre ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un article de Philippe Cohen, cueilli sur le site de Marianne et consacré aux surprises que peut réserver l'élection présidentielle, malgré la volonté du système, exprimée au travers des médias et des instituts de sondage, d'imposer un match sans enjeu réel au travers du "duel" Sarkozy - Hollande...

     

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    Présidentielle: «La France n'est pas coupée en deux, elle est pliée en quatre»

    Voici plusieurs mois que l'on nous concocte LE match Sarkozy-Hollande. Certains indices tendent pourtant à montrer que les deux favoris ont aussi des fragilités dont pourraient profiter les deux outsiders en embuscade, François Bayrou, qui a réussi son entrée en campagne et Marine Le Pen.

    Le quatre quart est un classique de la gastronomie familiale. Mais il pourrait bien devenir l'horizon de la toute prochaine bataille électorale. A quatre mois et demi de l'échéance, un sentiment étrange flotte autour des deux candidats favoris.
    Personne n'ose entrevoir comment Nicolas Sarkzoy pourrait être reconduit. Faisons court : un bilan calamiteux, des promesses envolées, un discrédit profond auprès une partie de la droite, un chômage qui s'accroit de 20 à 30 000 unités chaque mois et la perspective de se serrer la ceinture en fredonnant chaque matin « Danke Angela ». Comment avec un tel programme, trouver une majorité ?

    François Hollande est, du coup, devenu le « favori » de la compétition. Les sondages continuent de lui donner une confortable avance sur Nicolas Sarkozy. Il s'est, très tôt dans cette pré-campagne, forgé un profil d'anti-Sarkozy naturel : un homme normal, rigoureux, compréhensif et humaniste. Un Chirac de gauche en quelque sorte. Manifestement, les électeurs de gauche témoignent à son endroit une indulgence sans bornes, même si souvent, ils n'en pensent pas moins. Il faut les comprendre : ils n'ont pas envie, qu'une fois de plus, les bisbilles au sein de la gauche leur volent une victoire qu'ils jugent naturelle, l'alternance étant l'un des fondements de la démocratie.
    Nous aurons donc Sarkozy-Hollande, LE match, tel qu'il est anoncé par la doxa médiatique. Dès lors, tout se passe comme si la parole des autres compétiteurs, leurs idées et leurs propositions ne présentaient qu'un intérêt secondaire.

    Les dernières semaines de l'année donnent cependant à penser que ce scénario médiatique pourrait être bousculé. De Balladur-Delors à Chirac-Jospin, la tradition médiatique est forte de matchs annulés après avoir été dûment programmés. Les électeurs peuvent-ils, cette fois encore déjouer le scénario présidentiel ? Comment et au profit de qui?

    Flairant la bonne affaire éditoriale, l'ex-conseiller de l'Elysée Dominique Paillé - encore un déçu du sarkozysme - publie ces jours-ci un ouvrage pronostiquant un second tour Bayrou-Le Pen. Remarquons d'abord que les deux outsiders ne sont pas entravés par ce qui, incontestablement gêne les deux favoris : un puissant parti et un entourage attentif, jusqu'alors gages de la victoire à une élection présidentielle. Bayrou a fait le vide en « bayroutie », sauf le respect dû à Marielle de Sarnez et à sa fidélité. Quant à Marine Le Pen, elle fait de louables efforts pour faire apparaître quelques seconds couteaux, mais celui qui osera contester sa stratégie et ses décisions n'est pas encore adhérent du Front National ou même des partis-frères qui se constituent autour de sa candidature.

    Bref, alors que les éléphants et le PS dans son ensemble apparaît comme le pire ennemi d'Hollande, l'empêchant d'apparaître, jusqu'à présent, comme un candidat libre, alors que le président traîne comme un boulet cette Sarkozie faite de trahisons, de félonies et de coups bas, François Bayrou et Marine Le Pen semblent beaucoup plus libres de leurs mouvements, plus gaulliens, plus proches d'un positionnement de rupture attendu par nombre d'électeurs. 

    Or, cette élection présidentielle comporte un paramètre aussi essentiel qu'inédit : elle est en permanence ballotée par une crise qui n'est plus seulement financière mais économique, européenne et mondiale et personne ne sait exactement comment son évolution va peser sur le choix des électeurs. Peur de l'inconnu ou appétit d'aventure ?Derrière la compétition électorale de 2012 se joue peut-être un autre match que celui du second tour, celui oposant la raison des marchés, chaque jour relayée par les agences de notation et les médias qui popularisent leurs jugements, et la raison démocratique, qui impose de maintenir l'existence de choix politiques alternatifs proposés aux citoyens.

    En tout cas, on a bien vu comment, en quelques jours, l'une des « pré-promesses » de François Hollande - les fameux 60 000 postes d'enseignants - a été si ce n'est balayée, du moins très affaiblie, à tort ou à raison. On voit bien aussi la prudence des uns et des autres concernant la façon doit la France peut affronter cette crise. Sarkozy joue les présidents protecteurs, désignant les autres pays européenes supposément en plus grande difficulté que nous, tout en annonçant de nouvelles mesures contre le chômage. François Hollande propose d'articuler la rigueur, la croissance et la justice fiscale. Espérons que ce tryptique, encore bien abstrait, trouvera à se concrétiser dans les semaines qui viennent.

    En face d'eux, leurs challengers peuvent manifester plus d'imagination ou en tout cas surprendre davantage. Quoiqu'on en pense sur le fond, la sortie « made in France » de François Bayrou a frappé les esprits. On l'aurait attendu chez Marine Le Pen. Dans la bouche de l'européen Bayrou, elle prend une autre tonalité. Le génie de ce candidat est celui de l'incarnation. Rappelons-nous que c'est en giflant un sauvageon qui lui faisait les poches qu'il avait dépassé Chevènement en 2002. Ce dernier défendait les valeurs de l'école républicaine avec des mots. Bayrou avait su trouver le geste. « Produire et instruire », le slogan de Bayrou, est une belle formule qui désigne deux priorités essentielles. En tout cas, en deux semaines, le Béarnais a doublé son capital électoral, pasant de 7 à 14% dans le sondage Opinion-Way-Les Echos-radio Classique et de 7 à 11% dans celui du Journal du Dimanche, tandis que Marine Le Pen progresse à 20%, réalisant ses meilleurs scores dans les catégories ouvriers (35%) et actifs (35-49 ans), la cible du fameux slogan sarkozyen « travailler plus pour gagner plus ».

    On dira, et on aura raison, que tout ça est encore de la communication. Daniel Cohn-Bendit a déclaré voici quelques mois qu'en des temps aussi incertains que ceux que nous vivons, les candidats ne se feront plus élire sur un programme - si rien n'est sûr rien ne peut être promis - mais sur une aptitude à affronter des situations difficiles. Bref, la personnalité, la confiance qu'elle suscite ou pas, deviendraient beaucoup plus convaincantes qu'un programme dont le candidats comme les électeurs savent désormais qu'il sera fonction des aléas de la conjoncture.

    Sans partager forcément cette vision - qui réduit considérablement le champ de la politique et de la démocratie - il faut reconnaître que le comportement des candidats - prudent, sauf Marine Le Pen, en matière de promesses - lui donne plutôt raison. Cette autre donnée renforce encore les chances des outsiders. Et celle de l'aventure que doit continuer à constituer une élection présidentielle, donnant à tous les candidats la possibilité de proposer et d'être entendu. Sinon, autant installer tout de suite Jean-Claude Trichet à l'Elysée, à l'instar de ce qui s'est passé en Italie ou en Grèce. Ou, plus sérieusement, s'attendre à un fort taux d'abstention.

    Si, dans les semaines qui viennent, la campagne devait donner plus de crédit au pronostic de Dominique Paillé, nous aurions alors quatre candidats dans une fourchette allant de 17 à 23%. Qui donnerait une seconde jeunesse à la formule de Coluche : « la France n'est pas coupée en deux, elle est pliée en quatre ».

    Philippe Cohen (Marianne2.fr, 2 janvier 2012)

     
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  • Un éducateur pour les Européens ?...

    Les éditions Pardès viennent de publier Homère - Guide des citations, un ouvrage réalisé par Olivier Meyer. Ce dernier, journaliste de profession est déjà l'auteur chez le même éditeur d'un guide des citations de Nietzsche. 

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    "Se réapproprier Homère, c'est renouer avec le fil de la tradition européenne grâce auquel l'Europe redeviendra une vraie civilisation et ne sera plus seulement un Marché commun. «Si nous n'avions jamais connu ni les péchés de Sodome, ni les chimères de l Égypte et de Babylone», disait Goethe, Homère «serait resté notre Bible». Et, de fait, à l'époque de la Grèce classique, les écoliers apprennent à lire et à écrire avec lui, récitant: «Homère n'est pas un homme, c'est un Dieu.» Tout au long de sa vie, le Grec ancien se réfère à Homère qu'il connaît par coeur comme à un code de valeurs aristocratiques guidant son action au quotidien. Voilà le secret, le coeur, de ce que les modernes appelleront le «miracle grec». Selon la célèbre formule de Platon, Homère est «l'éducateur de la Grèce». Il ne tient qu'a nous qu'il redevienne l'éducateur de l'Europe. Les citations réunies dans ce guide sont tirées de l'Iliade et de l'Odyssée, dans la fidèle traduction de Leconte de Lisle. Classées par thème (de A comme Action à V comme Virilité), elles constituent un viatique pour l'excellence européenne; à l'image d'Alexandre le Grand qui ne se séparait jamais de son exemplaire de l'Iliade. Dans ce Guide des citations d'Homère, l'auteur n'a qu'une ambition: redonner à l'aède grec sa première place aux yeux des Européens; renouant alors avec leur plus longue mémoire, leurs livres sacrés, l'Iliade et l'Odyssée, ils redeviendront un peuple jeune à la vitalité créatrice d'avenir."

    «Au commencement de la poésie de notre race, il y a Homère.» Robert Brasillach

    «Homère est pour moi le maître en courage et en sérénité.» Marcel Conche 

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  • Sauver la ville !...

    Nous publions ici un point de vue de Pierre Le Vigan sur la ville (version remaniée d'un article paru initialement dans la revue Rébellion). Pierre Le Vigan, passionné depuis toujours par la question de la ville et urbaniste de profession, a récemment publié un essai intitulé La banlieue contre la ville, aux éditions de La Barque d'or.

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    La ville malade de la banlieue : sauver les villes des mégavilles

    Hubert-Félix Thiéfaine chantait « Quand la banlieue descendra sur la ville  ». C’est l’expression de la vieille peur de l’encerclement de la ville par la banlieue. Une peur qui s’appuie sur la crainte des émeutes urbaines, sur la peur des immigrés qui peuplent la banlieue, sur un nœud de réalités tout comme de fantasmes. La banlieue apparaît ainsi « contre » la ville, comme son contraire : l’éloignement de tout à la place de la proximité de tout que l’on connaît dans les centres villes. Les prolétaires plutôt que les « cadres sup », les populations « aidées » plutôt que les populations « aisées ». La grisaille plutôt que le clinquant. Les enjoués de la mondialisation plutôt que ses victimes.

    Il y a donc bien des facteurs d’opposition entre ville et banlieue. Mais l’une et l’autre se côtoient. Elles sont contre, tout contre l’autre. En d’autres termes, l’une se nourrit de l’autre. La misère de l’une, la banlieue, est évidente (à l’exception de quelques banlieues aisées qui sont une minorité), mais la misère dans les centres-villes existe aussi. Une misère moins matérielle que morale, relationnelle, existentielle. Disons le autrement : ville et banlieue forment système. C’est le système de la modernité. Ville et banlieue souffrent de ses signes, de ses marques, de ses manques. La modernité fait des dégâts partout.

    C’est ce que j’ai essayé de montrer dans mon livre, La banlieue contre la ville (édition « La barque d’or »). Ville et banlieue : de quoi parle-t-on ? Les mêmes mots désignent des réalités qui ne sont plus celles de 1910 ni de 1950. Les banlieues étaient les faubourgs de la ville. Elles étaient le prolongement de la ville et une transition vers la campagne. Le gigantisme est venu bouleverser cela. La banlieue s’étend désormais à perte de vue dans les mégalopoles telle la région parisienne. Paris, la ville historique de Paris, même avec ses quartiers les plus récents, ceux qui n’ont été urbanisés que sous le Second Empire, n’est plus qu’un petit point au centre de l’agglomération parisienne. 2 millions d’habitants vivent à Paris, plus de 12 millions vivent à coté de Paris dans les périphéries lointaines de l’agglomération, qui déborde au-delà même de l’Ile de France, en Picardie, en région Centre, vers la Champagne Ardennes. Tous les gouvernements de la (fausse) droite et de la (fausse) gauche poursuivent le même but, faire de Paris une mégaville encore plus « compétitive ». Cela veut dire : encore plus financiarisée, encore plus spéculative, encore plus invivable pour la masse de ses habitants. « Nicolas Sarkozy veut donner un nouvel élan au Grand Paris » dont le projet « va jusqu’au Havre », indiquaient les Echos du 10 octobre 2011, chiffrant à 32 milliards le montant des investissements en infrastructures que cela requerra d’ici à 2025. Si cette dépense n’empêchera pas nombre de Parisiens à essayer de fuir leur mégalopole, comme un million d’entre eux l’ont fait en 5 ans, bien plus nombreux sont les nouveaux habitants qui arrivent à Paris, venus, souvent, des quatre coins du monde et de ce que l’on appelait le « tiers monde », où le manque de perspective attire dans les grandes villes européennes, avec les encouragements et les aides mises en place par l’hyperclasse . Car celle-ci poursuit son objectif : elle ne fait pas du social pour le plaisir de se donner bonne conscience, elle fait un minimum de social, uniquement en direction des couches les plus défavorisées, et en vue d’un objectif précis. Cet objectif c’est de peser à la baisse sur les salaires des travailleurs originaires du pays d’accueil, de leur faire accepter des reculs sociaux, par une concurrence de main d’œuvre peu exigeante car elle n’a pas le choix. L’immigration de masse est une stratégie du capital. Réserver les HLM aux plus pauvres, généralement issus de l’immigration, est un aspect de cette stratégie, et nous ramène au coeur des questions de la ville, car c’est un moyen pour le patronat de moins payer ces travailleurs (cf. Alain de Benoist in Eléments 139,2011, « Immigration, l’armée de réserve du capital »et le Spectacle du monde, octobre 2010, « L’immigration en France, état des lieux »). L’objectif du capital, c’est tout simplement un financement public le plus élevé possible de la reproduction de la force de travail permettant à la part privée, patronale, de ce financement, d’être la plus faible possible. C’est uniquement en ces termes - que l’on peut qualifier de marxistes et qui sont en tout cas réalistes - que ceci peut se comprendre et non, comme paraissent le croire certains, parce que les pouvoirs publics seraient animés d’une pseudo préférence étrangère. Celle-ci n’est qu’une préférence pour l’immigration qui n’est elle-même qu’une préférence pour les bas salaires d’une part, pour la division et l’affaiblissement de la classe ouvrière d’autre part.

    L’évolution contemporaine de la ville s’analyse en fonction de cela. En périphérie se situent les zones d’habitat, loin des entreprises, très loin des usines, afin que les travailleurs ne puissent s’organiser et soient usés par le travail, tout comme les chômeurs ne peuvent non plus s’organiser dans ces immenses zones où chacun est isolé de l’autre : car la densité des banlieues est dérisoire face à celle des centres-villes. Au centre des agglomérations se situent les espaces festifs (Festivus festivus disait Philippe Muray), où il s’agit de « s’éclater », où les élus locaux aménagent des espaces de plus en plus « jouissifs » (dixit Bertrand Delanoé), afin de faire oublier les dégâts de la mondialisation, les délocalisations, la liquidation de l’industrie, tout particulièrement en France. Objectif ultime : tuer toute envie de politique, celle-ci étant noyée dans de vagues fêtes citoyennes ou communautaires (participation des élus à des ruptures du jeune, encouragements à tous les replis communautaires, etc).

    Partout les centres-villes sont devenus inabordables pour les classes populaires ou moyennes. Ils sont devenus des musées, sans artisans, sans entreprises autres que des commerces. Immigrés pauvres entassés dans des logements vétustes, bobos charmés par la « diversité » mais très habiles en stratégie d’évitement de celle-ci quand il s’agit de scolariser leurs enfants, le peuple est en fait chassé du cœur des grandes villes. Les artisans s’y font de plus en plus rares, les petites industries y ont disparu, les services et la tertiarisation ont remplacé les ouvriers.

    Face à cela, il faudrait rétablir la possibilité de liens sociaux plus forts. Cela nécessiterait deux choses. La première c’est la densité, insuffisante en banlieue, ce qui a pour conséquence que ces banlieues sont trop étendues. Trop étendues pour des raisons écologiques, trop consommatrices en énergie notamment pour les transports, trop souvent individuels (usage excessif de la voiture rendu indispensable par la carence des transports en commun). La seconde chose qui serait nécessaire, c’est de développer la mixité habitat-travail, avec donc l’objectif d’une réduction des temps de transport, avec un nouvel urbanisme abandonnant la solution trop facile et inepte de séparer totalement zones d’activité et d’emploi. Ce sont les deux axes majeurs à développer. Comme conséquence de leur application, les liens entre travailleurs, qui sont aussi des habitants seraient facilités, les luttes, à la fois dans le domaine du travail et dans le domaine de l’habitat seraient rendues plus aisées, les collectifs habitants-travailleurs pourraient intervenir dans la gestion des usines, des ateliers, des immeubles. Les luttes sociales redeviendraient possibles à chaque fois qu’il serait nécessaire de s’opposer à la logique du capital, l’organisation des sans travail, les initiatives pour créer des entreprises sans capital, des coopératives ouvrières de production, des entreprises associatives, de l’économie solidaire seraient là aussi facilitées.

    En somme, il serait possible de refaire une société forte, autour de la valeur du travail bien sûr mais pas autour du « travailler toujours plus », a fortiori quand il s’agit de travailler toujours plus pour le capital. La mise hors d’état de nuire des trafiquants de drogue et autre pourrait être réalisée par les habitants-travailleurs eux mêmes dotés de leur propre garde nationale civique dans le même temps que le coeur de la politique nationale (et européenne bien sûr) devrait être de lutter contre le parasitisme financier, le blanchiment de l’argent sale, la délinquance civique tout autant qu’économique et ses réseaux.

    La ville doit être conçue pour le lien social. Elle doit répondre aux besoins éthologiques de l’homme : enracinement, repères, intimité. L’anonymat est aussi un besoin dans les villes, mais c’est son excès que l’on constate, c’est son excès qu’il faut mettre en cause. Pour répondre au besoin d’enracinement, il faut rapprocher habitat et lieux d’activité, il faut voir à nouveau la ville comme un paysage, et réhabiliter la notion d’identité locale, de lieu, de site. Il faut, par la densité, réduire l’étendue des villes, combattre l’étalement urbain, retrouver la coupure franche ville-campagne. C’est que j’essaye de montrer dans mon analyse des rapports de l’homme et de la ville. Montrer pour convaincre. Convaincre pour transformer.

    L'avenir de la ville n'est écrit nulle part. Entre le grand ensemble et la marée pavillonnaire, d'autres voies sont possibles. Le devenir-banlieue de la ville n’est pas inéluctable. Les idées de notre modernité ont mené la ville là où on sait. D'autres idées peuvent la mener ailleurs.

    Pierre Le Vigan (version remaniée d'un article paru dans Rébellion, novembre-décembre 2011)

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  • Tour d'horizon... (20)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Les influences, Christophe Guilluy revient sur le malaise identitaire qui traverse les jeunesses populaires françaises...

    Pourquoi ces jeunes votent Marine Le Pen

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    - sur Atlantico, la rédaction s'intéressent aux thèses de l'historien anglais Niall Fergusson sur le déclin de l'Occident face à l'Asie...

    L'Occident sera-t-il englouti par l'Asie ?

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  • Bonne année...

     

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    Avant de vous laisser lire les voeux grinçants de Michel Geoffroy, cueillis sur Polémia, Métapo infos vous souhaite une année 2012 dédiée à la mobilisation, à la résistance et au combat face au système et à sa pensée unique...

    Cordialement !

     

     

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    Rien que de bons voeux

    Bonne Année à Goldman Sachs qui a gentiment fourni des dirigeants à la Grèce, à l’Italie, à l’Espagne et à la Banque centrale européenne, pour nous aider à mieux prendre en considération les intérêts des banques et des marchés.

    Bonne Année à M. Trichet, aux directoires de la Banque centrale européenne et des banques centrales de la zone euro, qui ont bien mérité du Deutsche Mark.

    Bonne Année à l’euro surévalué « qui nous rend plus forts », mais que les gouvernements européens nous disent qu’il faut maintenant secourir d’urgence.

    Bonne Année à N. Sarkozy et A. Merkel qui décident de nouveaux traités limitant encore plus la souveraineté budgétaire des citoyens européens, mais sans les soumettre à référendum.

    Bonne Année à tous les gouvernants européens qui veulent nous protéger des démons du protectionnisme : les travailleurs chinois et indiens les remercient chaleureusement.

    Bonne Année à Liliane Bettencourt, à Maurice Lévy, à Louis Schweitzer, à Jean-Cyril Spinetta, à Frank Riboud et à tous les dirigeants qui ont souhaité au mois d’août dernier « l’instauration d’une contribution exceptionnelle qui toucherait les contribuables français les plus favorisés ». Leurs vœux seront exaucés au-delà de leurs espoirs puisqu’en 2012 nous paierons tous plus d’impôts, plus de taxes, ainsi que des tarifs et des péages plus élevés.

    Bonne Année à tous les chômeurs, en particulier les jeunes : l’embellie est en vue car N. Sarkozy a convoqué un sommet sur l’emploi dans trois semaines.

    Bonne Année aux inégalités sociales : elles vont continuer de prospérer avec la récession que nos gouvernants font tout pour écarter en réduisant les dépenses publiques et en augmentant les impôts et les taxes.

    Bonne Année aux syndicats de cheminots, de la RATP, des contrôleurs aériens, des pilotes de ligne, des postiers, des gaziers et d’EDF et d’une façon générale à tous les « partenaires sociaux » : vous aurez certainement l’occasion en 2012 de « lutter » pour vos revendications catégorielles en prenant en otages comme d’habitude les salariés, les usagers et les banlieusards impuissants.

    Bonne Année aux fabricants de caméras de vidéosurveillance, de radars et d’alcootests : le gouvernement a décidé d’en implanter de nouveaux et de rendre obligatoires ces derniers pour « améliorer notre sécurité », bien entendu.

    Bonne Année à tous les délinquants et criminels récidivistes : les 5 millions de victimes annuelles de crimes et délits recensées en France par l’Observatoire de la délinquance et de la réponse pénale leur assureront une activité soutenue en 2012.

    Bonne Année à ceux dont on ne parle jamais dans les médias : ceux qui profanent les églises, les tombes chrétiennes ou les cimetières militaires.

    Bonne Année aux forces de police et de gendarmerie qui continuent d’arrêter – en évitant les « bavures » – ceux que les juges libèrent peu de temps après.

    Bonne Année à tous ceux qui veulent venir en France nous faire profiter de leur extraordinaire savoir-faire ou nous enrichir de leurs magnifiques différences culturelles ou religieuses. Ils nous rejoindront bientôt puisque les syndicats, le patronat et les présidents d’université le réclament de concert aux pouvoirs publics, pour notre bien. Et bonne année à tous les « sans-papiers » : ils seront régularisés par circulaires une fois de plus, n’en doutons pas, en 2012.

    Bonne Année à tous les Mohammed car ce serait le prénom le plus fréquemment inscrit à l’état civil à Oslo, à Bruxelles ou à Marseille.

    Bonne Année à toutes les associations communautaires et « antiracistes » qui sont financées par le contribuable pour aider les étrangers qui contournent les lois de la République, pour promouvoir la discrimination à l’encontre des Français de souche ou pour réduire toujours plus notre liberté d’expression.

    Bonne Année au Parlement qui vote toujours plus de lois mémorielles qui confient aux juges le pouvoir de dire ce qui doit être « historiquement correct » pour nous.

    Bonne Année au Conseil constitutionnel et à la Cour européenne des droits de l’homme, qui mettent en tutelle le pouvoir législatif, c'est-à-dire notre souveraineté.

    Bonne Année aux médias et aux agences de publicité : ils continueront en 2012 de nous fournir régulièrement en bobards et ils veilleront à ce que nos informations et nos pensées restent bien « politiquement correctes ».

    Bonne Année aux Egyptiens, aux Tunisiens, aux Libyens, aux Afghans, aux Irakiens, aux Syriens, aux coptes et aux chrétiens du Nigéria : vous aurez bientôt le choix entre le chaos, la valise ou l’islamisme, mais avec les compliments des « libérateurs » occidentaux. Car, dieu merci, vous n’êtes pas protectionnistes !

    Bonne Année à nos militaires morts aux ordres de l’OTAN et à leurs familles : vous serez honorés le 11 novembre à la place de vos grands-parents qui sont morts pour la France.

    Bonne Année à Laurence Parisot qui nous souhaite une France métissée et qui se dévoue pour nous éviter de tomber dans un « piège bleu Marine ».

    Mais surtout bonne année à tous les Français qui finiront par ouvrir les yeux et qui en tireront enfin les conséquences politiques en 2012 !

    Michel Geoffroy (Polémia, 29 décembre 2011) 

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  • Quand les "intellos" de gauche collaboraient...

    La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n°58, janvier - février 2012).

    Le dossier central est consacré à la collaboration de la gauche et des intellectuels. On peut y lire, notamment, un entretien avec Dominique Venner et des articles de  Francis Bergeron ("Du pacifisme de gauche à la collaboration"), de Julien Hervier ("Drieu la Rochelle et l'engagement de l'écrivain"), d'Alain de Benoist ("Quand Raymond Abellio s'appelait Georges Soulès"), de Philippe d'Hugues ("La littérature de 1942") et de Charles Vaugeois ("Otto Abetz et la collaboration politique").

    Hors dossier, on pourra lire, en particulier, des articles de Philippe Conrad ("1912. L'apogée de la course aux pôles"), d'Aymeric Chauprade ("Mackinder, théoricien de la suprématie anglo-saxonne"), d'Yvonne Pagniez ("Hanna Reitsch, une aviatrice allemande") et de Jean-Michel Baldassari ("Malraux : la grandeur et l'équivoque").

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