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Métapo infos - Page 1457

  • L'agonie des grands mâles blancs sous la clarté des halogènes...

    L'Éditeur, jeune maison d'édition, publie cette semaine un livre d'Olivier Bardolle intitulé L'agonie des grandes mâles blancs sous la clarté des halogènes. Olivier Bardolle, observateur lucide et désespéré de la société contemporaine, est déjà l'auteur de plusieurs essais, dont, notamment,  De l’excès d’efficacité des systèmes paranoïaques, Des ravages du manque de sincérité dans les relations humaines ou De la prolifération des homoncules sur le devenir de l’espèce, tous publiés chez l’Esprit des péninsules.

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    "Le grand mâle blanc, au sourire conquérant, cigarette aux lèvres, verre de scotch à la main et Cadillac sous le coude, icône d’une société de consommation en plein essor, n’existe plus. Ses échecs historiques à répétition, les guerres dévastatrices, les décolonisations douloureuses, les krachs en série, l’irruption des nouvelles puissances, ont eu raison de son aura. L’hypermodernité, règne de l’urgence et de la superficialité, a rendu désuètes ces gueules charismatiques. Fini l’homme « taillé pour la pleine mer, pour parcourir les steppes à cheval, traverser les déserts, pénétrer au plus profond des forêts primitives ». Au programme désormais : crise économique, dette publique, précarité de l’emploi, concurrence sauvage et logement clapier. Cette nouvelle existence au rabais signe la fin de la vie héroïque et de ses excès. À l’ère de la grande fusion universelle et du temps numérique,  il va falloir apprendre à se faire tout petit.
    Un essai drôle et désespérément lucide sur le crépuscule du grand mâle occidental tel que nous le connaissons depuis la découverte de l’Amérique, et tel que lui même a pu s’admirer dans le miroir complaisamment tendu par Hollywood."

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  • Euro : nouvelles du front...

    Dans cette chronique, mise en ligne sur Realpolitik.tv,  Hervé Juvin , auteur de l'essai intitulé Le renversement du monde (Gallimard, 2010) revient ici la crise de l'euro, qui n'est évidemment pas terminée. D'ores et déjà, comme il le constate, l'euro n'a plus la même valeur partout en Europe...


    Euro : nouvelles du front (2) par realpolitiktv

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  • Bon pour la casse ?...

    Les éditions Les Liens qui Libèrent viennent de publier Bon pour la casse - les déraisons de l'obsolescence programmée, un essai de Serge LatouchePrincipal penseur français de la décroissance, Serge Latouche est l'auteur, notamment, du Pari de la décroissance (Fayard, 2006) et de Sortir de la société de consommation (Les liens qui libèrent, 2010). 

     

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    "Voici le premier livre en France sur un phénomène stupéfiant et peu connu, devenu quasi consubstantiel de l’économie capitaliste, l’obsolescence programmée. Un processus qui, pour stimuler la consommation et nous en rendre addict, fut conçu et mise en œuvre au milieu du XIXème siècle aux Etats-Unis. Des 3 formes principales de l’obsolescence programmée -le recours aux techniques pour rendre un produit très vite suranné à la publicité qui nous convainc d’acquérir des produits dont nous n’avons nul besoin-, le plus symptomatique et le plus pervers est le fait d’introduire dans les objets une pièce défectueuse pour en limiter la durée de vie.

    Ainsi des ampoules (qui avaient été conçues pour une durée d’utilisation quasi illimitée), des automobiles, des appareils ménagers et aujourd’hui des ordinateurs ou des imprimantes. La plupart des biens que nous achetons sont sciemment viciés de telle sorte que nous soyons contraints, pour faire marcher la machine économique, de les renouveler.

    C’est cette histoire, face noire de l’économie capitaliste que nous raconte Serge Latouche, remontant au XIXème siècle et illustrant son propos de nombreux exemples plus éloquents les uns que les autres.

    Mais l’auteur tire également la sonnette d’alarme : pouvons-nous accepter de vivre ainsi dans une société aux ressources limitées, qui multiplie à l’envie et par nature le gaspillage, les déchets et engendre de facto de très grands dégâts environnementaux ?" 

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  • Défense nationale, le prix de la liberté ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue Charles Saint-Prot, cueilli sur l'excellent site Theatrum Belli et consacré au sacrifice de la politique de défense par le gouvernement socialiste. Spécialiste du monde arabe et de l'Islam, Charles Saint-Prot a récemment publié Mohammed V ou la monarchie populaire (Editions du Rocher, 2012), ouvrage consacré au grand-père de l'actuel souverain du Maroc. 

     

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    Défense nationale, le prix de la liberté

    Des griots de l'idéologie ultralibérale vantaient naguère les bienfaits d'une "mondialisation heureuse" qui devait apporter la paix, la prospérité et, même, le bonheur à l'humanité. 

    Aujourd'hui, nous voyons bien que la globalisation des marchés et des technologies de l'information et de la communication n'a pas conduit à ce village planétaire où tout le monde devait être bon et gentil. Assurément, le monde n'est pas plus serein que jadis. Rien n'a changé, la politique internationale reste ce qu'elle a toujours été : un rapport de force entre des puissances. Ce qui change c'est simplement les acteurs principaux, certains sont menacés d'effacement, d'autres montent en puissance. Voici donc les pays dits émergents qui revendiquent leur place à la table des grands. À cet égard, la lutte pour le contrôle des matières premières, en particuliers les réserves énergétiques, est très significative. La Chine, l'Inde, d'autres, sont prêts à tout pour nourrir leur développement tandis que les anciennes puissances – États-Unis en tête – tentent de préserver les positions acquises. Entre les deux, la Russie résiste contre les manœuvres états-uniennes visant à son endiguement, notamment au Caucase où l'enjeu pétrolier et gazier est considérable. Depuis Poutine, Moscou rend coup pour coup, nous en avons un exemple avec le soutien apporté aux régimes syrien et iranien. 

    Le tableau est d'autant plus sombre que des menaces nouvelles se précisent avec l'instrumentalisation de bandes terroristes et de maffias diverses et puissantes. On ne dira jamais assez combien les terroristes et les trafiquants de toute sorte ont été les principaux bénéficiaires de la mondialisation. L'idéologie du laisser-faire, laisser-passer aurait mérité d'être conçue par l'un des leurs ! 

    Dans ce contexte, on comprend que les puissances actives, les anciennes (États-Unis, Russie) et les nouvelles (Chine, Inde), redoublent d'effort pour renforcer leurs outils de défense. Durant les dix dernières années de la prétendue "mondialisation heureuse", les dépenses militaires mondiales ont augmenté de plus de 50%, dont 200% pour la Chine et plus de 80% pour les États-Unis. Les pays émergents ont un budget de la défense qui augmente à la même vitesse que leur PIB, soit de 5% à 10% par an. Il n'y a guère que les pays membre de la fantomatique union européenne pour continuer à penser que la mondialisation c'est la paix. En proie à une crise économique et sociale systémique, ces pays réduisent d'autant plus leurs budgets militaires ; la dernière priorité de certains États étant d'alimenter les caisses sans fond de prélèvements sociaux excessifs destinés à acheter une fragile paix sociale. 

    Pour ce qui concerne la France où la défense ne représente plus que 1,9% du PIB – avec, de surcroît une réduction de plus de 7.000 postes et une saignée de 6 milliards d'euros sur les crédits d'équipement en 2012, la question devient préoccupante quand bien même l'admirable compétence et l'efficacité reconnue des personnels militaires permettent de maintenir une certaine crédibilité. Lors de son discours à la conférence des ambassadeurs, le 27 août, le Président de la République déclarait que la France "est une puissance mondiale, nous sommes un des rares pays qui dispose encore d'un très large éventail d'actions, doté d'une capacité nucléaire, un pays constamment impliqué dans la vie internationale par sa responsabilité de membre permanent du Conseil de sécurité". Encore faut-il se donner les moyens d'assurer ce rang. La réduction des moyens matériels et des effectifs, les lacunes dans plusieurs secteurs (transport aérien, drones, cyberguerre, etc.) conduisent à une dégradation de l'effort de défense d'autant plus inquiétant que les menaces se précisent au sud de la Méditerranée, notamment au Sahel. Par ailleurs, si l'on veut bien considérer que face à une Allemagne qui manifeste de nouveau sa volonté de puissance grâce à son dynamisme économique, la France ne peut maintenir le nécessaire équilibre européen qu'au prix d'une diplomatie internationale active et du maintien de son rang dans les principales puissances militaires du monde, l'une n'allant pas sans l'autre. Ce n'est pas l'illusion d'une incertaine "défense européenne" qui constitue une solution, car cette idée n'est que le pendant de l'affreuse illusion que tout peut être obtenu sans effort national, défendu sans sacrifice et qu'on peut s'en remettre aux autres pour préserver sa survie. À cet égard, le projet de fusionner EADS et BAE SYSTEMS est particulièrement regrettable dans la mesure où ce projet renforcera la mainmise de la finance anglo-saxonne sur une industrie vitale et réduira la part de la France, qui a considérablement développé l'aéronautique sur le continent, mais a déjà cédé la plus grande partie de son industrie dans le consortium EADS. 

    Le plus grand danger est de s'imaginer que son pays "n'a pas les moyens" car c'est la porte ouverte aux pires renoncements et aux compromissions les plus abjectes. C'est pourquoi, il est indispensable de cesser de faire de la défense la variable d'ajustement du budget et tout mettre en œuvre pour maintenir et consolider un effort militaire qui, du reste, a toujours été à la pointe de la recherche et un formidable créateur d'emplois directs et indirects. 

    Plus que jamais, la défense nationale reste le prix de la liberté.

    Charles SAINT-PROT (Theatrum Belli, 28 septembre 2012)

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  • Tour d'horizon... (33)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur le site de Valeurs actuelles, Jacques Bompard livre un point de vue intéressant sur les emplois d'avenir mis en place par le gouvernement pour lutter contre le social.

    Les emplois d'avenir ou le triomphe du semblant


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    - sur Metamag, Jean Bonnevey revient sur les graves tensions sino-japonaises en mer de Chine.  

    Mer de Chine orientale : le ressac de la haine


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  • L'offensive laïque de Marine Le Pen...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Dominique Venner, cueilli sur son site et consacré au débat suscité par les propositions de Marine Le Pen en faveur de la laïcité...

     

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    L'offensive laïque de Marine Le Pen

    Devant la portée « métapolitique » des déclarations récentes de Marine Le Pen sur la laïcité, je vais me départir un instant de ma distance à l’égard de l’univers politique. Son offensive « laïque », pour reprendre le titre du Monde (22 septembre 2012), est à prendre au sérieux. Elle constitue une rupture majeure dans le discours sur l’immigration.

    Occupant un terrain où on ne l’attendait pas, Marine Le Pen accentue son image moderne, plaçant ses adversaires faussement « républicains » face à leurs contradictions. En reprenant les principes fondamentaux de la République française pour condamner l’immigration islamiste, elle se fera entendre par une part importante de l’opinion qui lui restait fermée. Elle a trouvé des formules fortes auxquelles tout Français ne peut qu’applaudir : « La laïcité comme la liberté n’est pas négociable… Je mets à la porte tous les intégristes étrangers… J’interdis le voile dans l’espace public… Je rétablis le rôle de l’école publique et républicaine qui est de fabriquer des Français… »

    Ayant souligné cela, je m’empresse de rappeler que mes appréciations, concernant le domaine politique, restent toujours conditionnelles et se placent sur le seul terrain des principes. Ma connaissance de l’histoire ancienne et récente, ne m’autorise aucune illusion sur les paroles politiques. En me gardant de tout jugement sur les personnes, je sais et me souviens que les acteurs politiques sont soumis aux obligations de leur état et des luttes pour le pouvoir. Pour ne pas être dupe, je ne veux pas oublier les paroles et les actes du plus doué des acteurs de sa génération : « L’action ne se conçoit pas sans une forte dose d’égoïsme, de dureté et de ruse ». On aura reconnu le style du général de Gaulle qui fit de la duplicité et de la tromperie ses armes favorites.

    Ce bref rappel de principe étant fait, j’en reviens aux réponses percutantes de Marine Le Pen aux journalistes du Monde (publiées dans l’édition de ce journal datée du 22 septembre 2012). Oui, son offensive « laïque » est de haute politique, tissée d’audace et de courage au service de la lucidité. En quelques mots, elle a recadré la question toujours biaisée de l’immigration islamiste, soutenue par des puissances étrangères pour détruire l’Europe et les Européens dans leur substance, et prendre sur eux une revanche écrasante.

    Comme les grands politiques français au temps des guerres de Religion, Marine Le Pen a rappelé les principes fondamentaux, plaçant la Nation au sommet des enjeux, une nation spécifique, à l’écart des croyances religieuses qui concernent la conscience de chacun et non la mission de l’État. Tel fut le fondement de la laïcité française, doctrine et pratique issues de conflits séculaires bien antérieurs à la Révolution et à la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État. Cette loi ne faisait que tirer les leçons de notre histoire et des déchirements provoqués par la confusion entre politique et religion. Elle s’inscrivait dans la part la meilleure du projet républicain au sens antique et moderne du mot. Elle mettait à l’écart les choix confessionnels privés au nom du bien commun qui les dépasse.

    Se plaçant sur ce terrain ferme pour mobiliser l’opinion, Marine le Pen décevra peut-être de petits cercles nostalgiques. Mais le folklore chouan et royaliste, aussi sympathique soit-il, n’est jamais que du folklore, à l’écart de la politique réelle et de l’avenir. Et si l’on prend un peu de hauteur, on se souviendra avec reconnaissance que les républicains de jadis, anticléricaux ou pas, ont enseigné dans leurs écoles à des générations de Français qu’ils avaient pour ancêtres les Gaulois et pas n’importe quoi ou n’importe qui.

    Ayant dit ce qui me semblait à retenir dans le discours « laïciste » de Marine le Pen, je peux maintenant exprimer certaines réserves que m’inspire la part « antieuropéenne » de ses propos. Au fond d’elle-même, sans doute fait-elle une nette différence entre la civilisation européenne millénaire commune à tous nos peuples, et le cauchemar faussement européen de Bruxelles. Exprimer cette distinction, serait certainement chose heureuse pour la qualité de son image et de son message.

    Dominique Venner (Blog de Dominique Venner, 25 septembre 2012)

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