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Métapo infos - Page 1230

  • "Le seul vrai grand clivage aujourd’hui est celui qui oppose le peuple aux élites mondialisées"...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré aux évolutions idéologiques du Front National depuis l'arrivée de Marine Le Pen à sa tête...

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    Marine Le Pen n’est pas Jeanne d’Arc : elle n’entend pas des voix, elle en cherche !

    Indubitablement, le Front national qui vient de se réunir en congrès à Lyon n’est plus celui de naguère. Au comité central, les partisans de Bruno Gollnisch sont en voie de disparition. D’un autre côté, Marion Maréchal-Le Pen arrive largement en tête de l’élection interne, tandis que Florian Philippot pointe à la quatrième place. Quelle leçon tirer de ce rapport de force ?

    Je ne m’intéresse pas aux questions de personnes, mais seulement aux questions de programme et d’orientation. Il est très clair qu’il y a des sensibilités différentes au Front national, tant parmi ses responsables que parmi ses électeurs, mais elles me paraissent très surévaluées par les médias, qui savent que le grand public est toujours friand de ragots. Elles comptent pour l’heure d’autant moins que Marine Le Pen fédère sans difficulté les différents « courants ». Au demeurant, si l’on veut absolument découvrir un clivage, je dirai que celui-ci n’est pas à rechercher entre les « nationaux-républicains » et les « identitaires » (Marion Maréchal n’est pas moins antilibérale que Florian Philippot), mais plutôt entre ceux qui croient encore au clivage droite-gauche (et sont donc tentés par l’inusable mythe de l’« union des droites ») et ceux qui ont compris que le seul vrai grand clivage aujourd’hui est celui qui oppose le peuple aux élites mondialisées.

    Marine Le Pen, sortie grande gagnante du congrès, n’en fait pas moins l’objet, sur ses marges, de critiques persistantes de la part de ceux qui lui reprochent de mettre trop d’eau dans son vin. Critiques justifiées ?

    Quelles que soient les positions que le FN adoptera, il y aura toujours des maximalistes pour lui reprocher de n’être pas assez « dure » ou de ne pas aller assez loin. En chambre, la critique est toujours facile. Mais la politique a son essence propre. Elle est affaire de rapports de force et de priorités. Et surtout, elle est l’art du possible. Ceux qui veulent l’ignorer se condamnent à l’angélisme (ils rêvent d’une « politique idéale », c’est-à-dire d’une politique imaginaire), à l’activisme stérile ou à l’extrémisme pur et simple. Je ne doute pas que certains (ceux qui entrent en convulsion, par exemple, quand Marine Le Pen parle de « nos compatriotes musulmans ») adoreraient voir le FN endosser avec complaisance le costume d’extrême droite que lui tendent ses adversaires. Ce sont en général des gens qui croient qu’il suffit de vouloir (« la foi soulève les montagnes »), sans réaliser que le volontarisme dont ils se réclament n’est qu’une machine à recycler des fantasmes. Les ligues nationalistes de l’entre-deux-guerres, qui n’ont jamais vraiment cherché à parvenir au pouvoir, ne raisonnaient pas autrement.

    Il y a aussi les idiots utiles qui rêvent de voir le FN se convertir au libéralisme, histoire sans doute de le rendre compatible avec une UMP aujourd’hui divisée entre libéraux conservateurs, libéraux centristes et libéraux bling-bling. Il est vrai qu’en face, d’autres tombent dans l’excès inverse en voyant dans Marine Le Pen la dernière incarnation en date du mythe du « sauveur providentiel ». Or, Marine n’est pas Jeanne d’Arc : elle n’entend pas des voix, elle en cherche !

    Dans l’immédiat, le Front a autre chose à faire qu’à répondre à ces enfantillages. Trois tâches redoutables l’attendent, car contrairement à ce que beaucoup s’imaginent, rien n’est joué pour 2017. Il lui faut d’abord remettre de l’ordre dans un parti dont l’organisation n’est incontestablement pas le point fort. Il doit ensuite développer en profondeur son implantation locale, afin d’aborder dans les meilleures conditions possibles l’échéance des élections départementales et régionales. Enfin, il lui reste à attirer vers lui des responsables dotés d’une véritable culture de gouvernement, de futurs hommes d’État ayant compris que la logique de parti est tout autre chose que la logique d’un mouvement. Tâche déjà difficile en soi, mais qui l’est plus encore pour un parti qui doit résoudre un évident problème de crédibilité sans pour autant apparaître comme un nouveau nid de technocrates et d’énarques.

    Concernant l’immigration, Marine Le Pen, en tout cas, se refuse absolument à employer le mot « remigration ». Et vous, qu’en pensez-vous ?

    Je n’en pense rien, car j’attends encore qu’on m’explique en quoi cela pourrait consister. Dans certains milieux, le mot de « remigration » a visiblement remplacé celui de Reconquista. La Reconquista, c’est un peu brutal, un peu daté aussi (comme le disait Ortega y Gasset, « une reconquête qui dure huit siècles, ce n’est pas une reconquête, c’est autre chose »). La « remigration », c’est plus chic. Oui, mais qu’est-ce que cela veut dire ? J’ai lu avec attention toutes les mesures proposées par les tenants de la « remigration ». Ce sont des mesures qui, si elles étaient appliquées, auraient certainement pour effet de diminuer les flux migratoires, de couper certaines pompes aspirantes, de décourager d’éventuels candidats à l’immigration. Ce qui est déjà beaucoup. Je n’en ai pas vu une seule, en revanche, qui soit de nature à faire repartir vers un improbable « chez eux » – avec, on le suppose, leurs parents « de souche » – des millions de Français d’origine étrangère installés ici depuis parfois des générations et qui n’ont nullement l’intention d’en bouger. Cela dit, tout le monde n’est pas forcé d’être exigeant sur le sens des mots. Et il n’est pas non plus interdit de rêver…

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 6 décembre 2014)

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  • La mythologie arthurienne en dictionnaire...

    Les éditions Imago viennent de publier un Dictionnaire de Mythologie arthurienne établi par Philippe Walter. Professeur de littérature française du Moyen Age et grand spécialiste de la littérature arthurienne et du cycle du Graal, Philippe Walter est l'auteur de monographies publiées chez Imago sur les personnages principaux de la légende comme Arthur, Merlin, Gauvain, Perceval ou Galaad mais également sur la Fée Mélusine.

     

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    " Arthur, Lancelot, Perceval, la fée Morgane, Escalibor, Brocéliande… nul n’ignore ces noms célèbres, mais qui connaît Guivret le petit, le chevalier Outredouté, Gormon Cœur Fier ou Le Beau Couard ? À vrai dire, il n’est guère facile de s’aventurer seul dans le vaste palais des mythologies arthuriennes.
    En éminent médiéviste, Philippe Walter nous offre le sésame permettant de pénétrer et de découvrir le monde foisonnant de la légende de la Table ronde. Il restitue à la matière celtique — bretonne, mais aussi galloise et irlandaise — la place privilégiée qui lui revient, sans négliger toutefois l’héritage indo-européen ou la greffe biblique si manifeste dans la quête du Graal.
    Avec près de six cents rubriques, ce dictionnaire se veut d’abord un guide de lecture, allant des premiers textes du VIIIe siècle à l’épanouissement courtois du XIIe siècle jusqu’à la christianisation tardive de la fin du Moyen Âge. Novateur dans sa démarche pluridisciplinaire, entrecroisant littérature, histoire, anthropologie, archéologie et philologie, il nous offre une synthèse magistrale jamais réalisée jusqu’alors. "

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  • Les snipers de la semaine... (95)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Le Monde diplomatique, Pierre Rimbert dézingue Mathieu Gallet, directeur de Radio France, et Yann Barthès, animateur du « Petit journal »...

    La vie mode d'emploi

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    - sur Egalité & Réconciliation, la revue Faits & Documents prend dans son viseur Patrick Drahi, l'acquéreur de SFR.

    Qui est Patrick Drahi ?

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    - sur Confiture de culture, Pierre Jourde allume de belle manière les fabricants de moraline de la revue Vacarme...

     Les nouveaux censeurs

    pierre rimbert,mathieu gallet,yann barthez,patrick drahi,israël

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  • Feu sur la désinformation... (26)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 :  « Homos, la haine », documentaire propagande sur France 2.

    • 2 :  Le zapping d’I-Média.

    • 3 :  Haro sur Ménard.
    • 4 :  Le bobard de la semaine.
    • 5 :  Catherine Puiseux Kakpo, le nouveau kapo de TF1.

     

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  • L'ordre des choses...

    Les éditions du CNRS viennent de publier un nouvel essai de Michel Maffesoli intitulé L'Ordre des choses - Penser la postmodernité. Sociologue, ancien élève de Julien Freund et de Gilbert Durand, et penseur de la post-modernité, Michel Maffesoli est l'auteur de nombreux ouvrages marquants comme La violence totalitaire (1979), L'ombre de Dionysos (1982), Le temps des tribus (1988) ou La part du diable (2002). Il a récemment publié, avec Hélène Strohl, Les nouveaux bien-pensants (Editions du Moment, 2014). On peut trouver les travaux sociologiques de l'auteur irritants, mais on ne peut nier la pertinence des ses intuitions et de ses anticipations...

     

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    " Contre le rationalisme désuet, l’économicisme triomphant, le progressisme incantatoire et l’inauthenticité de ses formules creuses, Michel Maffesoli chante l’infinie tendresse du monde et nous rappelle que le sentiment tragique de la vie s’accorde à l’Ordre des choses.
    Dans ce nouvel essai, le théoricien de la postmodernité arpente avec bonheur la pensée sociologique, scrute les vibrations du vivre-ensemble et insiste sur l’opposition entre la puissance horizontale sécrétée par la sagesse populaire et la rigidité du pouvoir vertical, venant de Dieu ou des idéologies monothéistes.
    La postmodernité en gestation se situe résolument à l’ombre de Dionysos, divinité de la nature et des effervescences collectives. Comment comprendre cette irruption de la passion dans la vie quotidienne ? Comment donner sa place à ce retour de l’idéal communautaire ? Quelle méthode suivre pour comprendre ce changement de paradigme ?
    Un antidote philosophique au pessimisme ambiant. "

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  • Le déploiement de l'idéologie de l'homme de rien...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un remarquable entretien donné par Hervé Juvin à Elise Blaise sur TV Libertés. Hervé Juvin revient sur les idées développées dans son livre La grande séparation (Gallimard, 2013) et commente l'actualité à travers ce prisme...

     

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