Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 12 janvier 2016 et consacrée à la question de la déchéance de la nationalité et au débat que cette mesure suscite à gauche...
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Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 12 janvier 2016 et consacrée à la question de la déchéance de la nationalité et au débat que cette mesure suscite à gauche...
Nous reproduisons ci-dessous une tribune de Richard Millet, cueillie sur son site officiel et consacrée au traitement par le journal de France 2 du massacre terroriste de San Bernardo aux Etats-Unis. Amateurs d'eau tiède, passez votre chemin !...
De bons Américains
Une fois n’est pas coutume, j’ai regardé, hier soir, le journal télévisé de France 2 : le laquais de service, à propos de la « tuerie » de San Bernardo, aux Etats-Unis, évoquait le couple de suspects (admirons qu’on appelle suspects des individus retrouvés en possession des armes qui ont servi à tuer 14 personnes), citant Obama qui parlait d’un possible acte de terrorisme (et non plus de cette étrange compulsion américaine qui consiste à donner à sa névrose une spectaculaire dimension criminelle), mais ne prononçant que du bout des lèvres le patronyme d’un des tueurs : Farook, et non celui de la femme : Malik, omettant de dire qu’ils étaient musulmans et qu’ils s’étaient rencontrés lors d’un voyage en Arabie Saoudite, qu’ils étaient d’origine pakistanaise, que Farook était « très religieux » (je ne m’habituerai jamais à ce pervers emploi synonymique de pieux ou, à la rigueur, de pratiquant), présentant ces Bonny et Clyde de l’islamisme actif comme portés par le « rêve américain », et qui (comme Merah, Nemmouche, les Kouachi, Coulibaly et tous les bons Français ou Belges du 13 novembre) n’auraient donc dû rien faire d’autre que s'adonner à ce que leur propose ce songe : le consumérisme, tout en pratiquant un « islam modéré », quoique « rigoureux » – l’islam étant la seule religion dont la pratique rigoureuse semble devoir s’extérioriser par la violence –, le préposé à la Propagande de France 2 évitant donc soigneusement de prononcer le mot islam, comme tous ses confrères stipendiés, depuis le 13 novembre, et comme presque tous les « acteurs » de la « scène » politique française – lesquels se mobilisent actuellement contre le FN, les « amalgames », les « actes islamophobes », les auteurs véritables du climat de « haine » qui ont rendu possible les actes du 13 novembre et de janvier dernier, et à propos desquels on n’a pas entendu The Kleezioo rappeler que c’est la République et les « réacs » (racistes, hétérosexuels, Blancs, xénophobes, catholiques, nostalgiques de l’ordre ancien) qui en sont les premiers responsables.
En vérité, nous savons, nous autres simples Français, que les Bobos, la gauche caviar (elle n’a pas disparu, celle-là), les dévots du catéchisme multiculturel, continuent de faire comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possible, i.e. dans le « vivre ensemble » occidental où l’on n’ose plus nommer le réel, en l’occurrence ces bons Américains qu’étaient Syed Farook et Tashfeen Malik, préférant le travestir ou mentir par omission, au profit d’une réalité où nous sommes obligés de subir une immigration massive dont le rostre est l’islam conquérant. La schizophrénie boboïque et cynique du parti dévot tente tout pour conserver le pouvoir, le domestique télévisuel d’hier soir diffusant ensuite un « sujet » sur des musulmanes « anglaises » qui recrutent des candidates au djihad.... La peur de l’islam et la soumission qu’elle implique sont notables dans cent détails de la vie quotidienne : une rue de Clichy-sous-bois porte désormais le nom des délinquants Zyed et Bouna. Un dépliant publicitaire pour un restaurant japonais de banlieue, bien sûr tenu par des Chinois, assure que ses poulets sont hallal. Un « acteur du culturel » avec qui j’étais en discussion au sujet d’un entretien pour La Revue littéraire m’écrit, ayant lu mon récent article dans Le Point, qu’il ne saurait répondre aux questions d’un homme qui a serré la main de Bachar el-Assad, ce vertueux oubliant qu’un Fabius, dont il soutient le parti, et dont la main a trempé dans l’affaire du sang contaminé, vient d’envisager d’appuyer l’armée régulière syrienne dans sa lutte contre « Daesh ». Un autre bobo s’indigne que j’aie osé m’en prendre à Luc Bondy le jour même de sa mort : vous oubliez, Messieurs, que je suis en guerre, et que votre passivité comme votre complaisance envers l’irénisme cynique du parti libéral-gauchiste, fait de vous les plus sûrs alliés du mal qui ronge le monde, et dont le terrorisme islamique n’est qu’un des noms ; la bêtise et la lâcheté en sont d’autres.
Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 4 décembre 2015)
Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré aux suites des attentats du 13 novembre...
« Nous faisons la guerre chez eux, ils font la guerre chez nous »Après les attentats commis à Paris en janvier dernier, des millions de gens avaient défilé dans les grandes villes en hurlant « Je suis Charlie ». Dans les jours qui ont suivi les attentats du 13 novembre, on a seulement vu quelques rassemblements sporadiques, auxquels s’est ajouté l’« hommage national » présidé par François Hollande dans la cour d’honneur des Invalides. Pourquoi cette différence ?
Les attentats de janvier et ceux de novembre sont très différents. En janvier dernier, les terroristes islamistes avaient massacré des journalistes auxquels ils reprochaient d’avoir « blasphémé » contre Mahomet, puis ils avaient tué des juifs au seul motif qu’ils étaient juifs. Il était alors facile pour les manifestants, qui dans leur grande majorité n’étaient ni juifs ni journalistes, de se dire solidaires de « Charlie » ! Le 13 novembre, au contraire, les terroristes n’ont pas visé de cibles particulières. Au Bataclan, ils n’ont pas demandé aux spectateurs de décliner leur origine ou leur religion. Ils ont massacré tous ceux qui étaient là sans distinction d’âge, de sexe, de croyance, d’appartenance ou de profession. On a ainsi compris que tout le monde est devenu une cible potentielle. L’équivalent d’une douche froide.
Même si dans les deux cas les auteurs des attaques étaient les mêmes (de jeunes délinquants « radicalisés »), les motifs étaient également différents. L’attaque contre Charlie Hebdo était de nature « religieuse », celle contre le Bataclan de nature politique. Le 13 novembre, les terroristes voulaient sanctionner notre engagement militaire en Syrie : c’est la politique étrangère française qui était visée. Hollande l’a bien compris, puisqu’il a immédiatement ordonné à l’aviation française d’intensifier ses frappes, tandis qu’il s’engageait lui-même dans une vaste tournée diplomatique. Comme l’a écrit Dominique Jamet, « nous ne pouvons faire la guerre au loin et avoir la paix chez nous ». Nous faisons la guerre chez eux, ils font la guerre chez nous. C’est aussi simple que cela.
Plusieurs familles de victimes ont refusé de participer à la cérémonie des Invalides, parce qu’elles considèrent le gouvernement actuel comme le premier responsable des attentats. Une réaction exagérée ?
Pas vraiment. Le 13 novembre, il a fallu plusieurs heures, durant lesquelles des dizaines de spectateurs du Bataclan ont été tirés comme des lapins, avant que l’on voie arriver les hommes de la BRI. Cela pose déjà un problème. Mais ce sont avant tout les failles du système français de renseignement qui doivent être montrées du doigt. Sur le plan intérieur, le « renseignement territorial » (recueil et analyse des données) est en effet vital, les plans Vigipirate ou Sentinelle, qui font patrouiller dans les rues des soldats réduits à l’état de vigiles, se bornant à créer une présence visible qui a pour seul but de rassurer la population sans vraiment la protéger.
La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a succédé, l’an dernier, à la DCRI, née en 2008, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, de la fusion de la Surveillance du territoire (DST) – service à vocation avant tout judiciaire et opérationnelle – et des Renseignements généraux (RG) – service d’information sans aucune attribution judiciaire. Cet organisme hybride, qui a cumulé les défauts de ses deux composantes, a rapidement accumulé les échecs et les erreurs (voir le rapport Verchère-Urvoas de 2013). Plus douée pour espionner les journalistes que pour lutter contre le djihadisme, la DGSI dispose de beaucoup de renseignements sur des milliers d’individus dangereux mais, par manque de formation criminologique sérieuse, elle peine à trouver les moyens d’identifier ceux qui sont véritablement prêts à passer à l’acte. Elle n’a, en outre, toujours pas compris que les terroristes ne sont plus aujourd’hui des Ben Laden mais des jeunes bandits des « quartiers ». Les attentats de ces dernières années en sont le résultat. En Tunisie, après l’attentat du musée du Prado, tous les responsables du renseignement ont été démis de leurs fonctions. On peut regretter qu’il n’en soit pas allé de même en France.
L’État islamique ne se cache pas de mépriser une civilisation occidentale qu’il estime « décadente et dépravée ». Que lui répondre ?
Que l’Occident soit aujourd’hui décadent est un fait – et c’est également un fait que les interventions occidentales au Proche-Orient n’ont abouti, depuis 1990, qu’à généraliser la guerre civile et le chaos. Mais la pire des réponses serait de se faire gloire de nos tares. C’est, au contraire, la décadence qui nous rend incapables de faire vraiment face au djihadisme, dans la mesure où elle est toujours le prélude à une dissolution. Après les attentats de janvier, François Hollande exhortait à se remettre à « consommer ». Ces jours-ci, il appelait à continuer à « se distraire ». La cérémonie des Invalides donnait elle-même envie de pleurer, pas de se battre. Ce n’est pourtant pas avec des chansons de variétés que l’on stimule le courage et la volonté, ou que l’on recrée les conditions d’une amitié nationale. Comme l’écrit Olivier Zajec, « ce sont les nations, et non la consommation ou la morale, qui redonnent forme et sens au monde ».
La guerre est une forme de rapport à l’autre qui implique aussi un rapport à soi. Cela signifie que, « pour savoir ce que sont nos intérêts, il nous faut d’abord savoir qui nous sommes » (Hubert Védrine). Dans L’Enracinement, Simone Weil constatait que « des êtres déracinés n’ont que deux comportements possibles : ou ils tombent dans une inertie de l’âme presque équivalente à la mort, ou ils se jettent dans une activité tendant à déraciner toujours plus, souvent par les méthodes les plus violentes, ceux qui ne le sont pas encore ou qui ne le sont qu’en partie ». Face à l’universalisme qui conduit au déracinement, l’Europe n’a d’autre alternative que d’affirmer ce qui la constitue en propre.
Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 29 novembre 2015)
Dans un entretien donné samedi 14 novembre 2015 à Elise Blaise et Martial Bild sur le plateau de TV Libertés, Xavier Raufer est revenu sur les attentats du 13 novembre et sur l’État Islamique qui les a commandités et revendiqués. Criminologue et spécialiste du terrorisme, Xavier Raufer est l'auteur de nombreux ouvrages, dont Les nouveaux dangers planétaires - Chaos mondial, décèlement précoce (CNRS Editions, 2009), Géopolitique de la mondialisation criminelle - La face obscure de la mondialisation (PUF, 2013) et Cyber-criminologie (CNRS Editions, 2015).
Au sommaire cette semaine :
- sur son blog La voie de l'épée, Michel Goya nous alerte sur les grandes décisions qui vont nécessairement devoir suivre l'attaque terroriste majeure qui nous attend dans les mois à venir...
Le jour d’après la grande attaque
[ Programmée depuis plusieurs jours, la publication de ce lien vers un texte du colonel Michel Goya, daté du 25 octobre, trouve, avec les attentats de Paris du 13 novembre, une résonance tragique. Nous sommes le jour d'après... Certains, manifestement, ne s'en sont pas encore rendus compte.]
- sur son blog Défense en ligne, Philippe Leymarie revient sur la menace que constitue le chaudron du Sahel...
Au sommaire cette semaine :
- sur la lettre Communication & Influence, Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication interroge Thibault de Montbrial, avocat et fondateur du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure
- sur le Figaro Vox, Périco Légasse, critique gastronomique attaché aux traditions culinaires, interrogé par Alexandre Devecchio, revient sur la question de la viande rouge, classé produit cancérogène par l'OMS...
Périco Légasse : non à la barbaque américaine, vive la côte de bœuf française