Au sommaire cette semaine :
- sur son site Pour une Europe intelligente, Jean-Paul Baquiast revient sur les récentes découvertes de la paléoanthropologie concernant les origines de l'espèce humaine...
L'histoire de l'espèce humaine est en voie de réécriture
- sur La voie de l'épée, Michel Goya analyse les raisons du succès de l'engagement russe en Syrie...
syrie - Page 4
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Tour d'horizon... (132)
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Feu sur la désinformation... (146)
Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.
Au sommaire :
- 1 : Climat et terrorisme : Macron en surchauffe. Et Hambourg explose lors du sommet du G20.
Les altermondialistes saccagent la ville et blessent 500 policiers. De son côté, Emmanuel Macron lie le terrorisme au réchauffement climatique, le tout sous le regard béat de la presse française. -
2 : Le Zapping d’I-Média
Coup de gueule de Denis Demonpion (L’Obs) sur LCI contre Emmanuel Macron. Le président de la république se démène pour obtenir les Jeux Olympiques qui coûteront une véritable fortune. « Les images sont belles, mais attention à l’ardoise ! Et l’ardoise, qui la paiera ? Le contribuable » La campagne autour de la candidature de Paris aux JO 2024 est avant tout une campagne de communication. Un jeu de donnant donnant entre les politiques et les communicants. -
3 : Après Alep outragée, Mossoul libérée
Propagande de guerre au Moyen-Orient : la presse se réjouit de la libération de Mossoul. Quelques mois plus tôt, cette même presse qualifiait Alep « d’outragée ». Deux poids, deux mesures.
- 4 : Les tweets de la semaine.
Les plaintes prononcées à l’encontre du Cardinal Barbarin finalement classées sans suite. Les internautes ont déterré les articles à charge contre le cardinal. Après la Une de Libération « Rappelle-toi Barbarin », place au « Souviens-toi Libération ».
Cyril Hanouna fait son marché dans la "diversité" pour satisfaire les annonceurs. L’animateur de « Touche Pas à Mon Poste » avait été lâché par les publicitaires suite à une blague jugée homophobe. La chaine C8 se devait de donner des gages. Elle les a trouvés avec des animateurs représentatifs de la "diversité".
- 5 : En marche vers un nouveau média
Pravda ou coup de communication ? La république en marche veut constituer son propre média. Une manière d’éviter la presse qui l’a pourtant tiré vers le sommet.
- 1 : Climat et terrorisme : Macron en surchauffe. Et Hambourg explose lors du sommet du G20.
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La France atlantiste ou le naufrage de la diplomatie...
Les éditions du Cerf viennent de publier un essai d'Hadrien Desuin intitulé La France atlantiste ou le naufrage de la diplomatie. Géopoliticien, ancien élève de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, Hadrien Desuin commente régulièrement l’actualité internationale dans Causeur, Conflits et Figarovox.
" Comment, en dix ans, la France est-elle devenue la vassale de l’Amérique ? L’Élysée, le supplétif de la Maison-Blanche ? Le Quai d’Orsay, le sanctuaire du néoconservatisme ? Comment, sur deux quinquennats, Nicolas Sarkozy puis François Hollande ont-ils enterré la politique d’indépendance qu’avaient poursuivie Charles de Gaulle et François Mitterrand ? Comment Bernard Kouchner puis Laurent Fabius ont-ils imposé au ministère des Affaires étrangères l’idéologie atlantiste promue par des cercles libéraux et des intellectuels médiatiques ? Comment ce moralisme nous a-t-il conduits à l’impuissance et au cynisme ?
De 2007 à 2017, de l’Afghanistan à la Libye et à la Syrie, de Téhéran à Ryad et de Moscou à Kiev en passant par Washington, Bruxelles et Berlin, du Conseil de l’ONU et du Commandement de l’Otan à la Commission européenne, c’est la face cachée de notre démission diplomatique, faite de redditions historiques, d’erreurs stratégiques et de carences militaires, que révèle ici Hadrien Desuin.
Un essai magistral appelant à ce que la France retrouve enfin l’intégrité et la singularité que le monde attend d’elle. " -
L'Orient dans tous ses états...
Les éditions du CNRS viennent de publier un nouvel ouvrage d'Henry Laurens intitulé L'Orient dans tous ses états. Titulaire de la chaire « Histoire contemporaine du monde arabe » au Collège de France, est un grand orientaliste français auquel on doit plusieurs ouvrage consacré à la question de la Palestine.
On peut lire ici l'entretien qu'il avait donné à la Nouvelle Revue d'Histoire, publié en septembre 2010 : L'Orient vu d'Occident
" Le nouvel opus de la série Orientales : une lecture vivifiante et la clarté d’un grand savant pour comprendre les évolutions du monde arabe.
Méditerranée et Proche-Orient, question de Palestine, notion d’Empire dans l’histoire, habits neufs de l’antiterrorisme, printemps arabes, politique française au Liban, héritages des Frères musulmans… L’histoire contemporaine de l’Orient arabe éclaire puissamment les soubresauts de notre actualité. À l’heure de la lutte contre l’État islamique, de la guerre civile en Syrie, du regain de tension entre Israël et les Palestiniens, la mise en perspective historique d’Henry Laurens permet de saisir les ruptures et les continuités, le jeu des alliances et la force des idéologies. "
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La communauté internationale n’existe pas !...
Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Richard Millet, cueillie sur son site personnel et dans laquelle il évoque les réactions à l'attaque au gaz qui aurait été menée par l'armée syrienne contre le village de Khan Cheikhoun...
Auteur de La confession négative (Gallimard, 2009) et de Tuer (Léo Scheer, 2015), Richard Millet vient de publier aux éditions Léo Scheer un roman intitulé Province.
La communauté internationale n’existe pas
La « communauté internationale » s’indigne d’une attaque à l’arme chimique qui aurait fait, le 4 avril, plus de 80 morts parmi les habitants du bourg de Khan Cheikhoun, en Syrie, dans une zone « tenue par l’opposition », écrit le journal prostitutionnel Libération, qui « pointe » bien sûr le « régime » et publie en couverture une photo d’enfants qui seraient morts sous l’effet du gaz sarin. Ces enfants seraient-ils en couverture s’ils étaient morts sous des obus ou dans un attentat islamiste, comme c’est le cas chaque jour au Proche-Orient ? Méfions-nous des photos de presse, surtout à l’heure de Photoshop et de la propagande mondialisée. On a vu ce qu’il en était en Palestine, en Yougoslavie, au Kossovo, en Grèce… Les enfants font toujours des victimes spectaculaires, et le Spectacle doit continuer…
Pour Kahn Cheikhoun, on s’en remet au seul témoignage de l’ « opposition », vocable qui donne l’impression qu’on parle d’un fief socialo-hamonien en Haute-Auvergne, alors qu’il englobe des islamistes sur les intentions desquels on ferme pieusement les yeux, puisque « rebelles », et de prétendus démocrates dont la position sur l’échelle de la démocratie post-athénienne oscille entre Erdogan et Kim Jong Un. Et on oublie que si Assad est un « dictateur », ce mot n’a pas le sens qu’on lui prête dans le discours dominant occidental, et que les peuples du Proche-Orient se moquent éperdument des mots-valises et, davantage, d’une démocratie qui présente comme un progrès « sociétal » l’avortement, l’euthanasie, le mariage homosexuel, la tolérance, la transparence, les droits des animaux, l’athéisme, etc. Si le gaz ne passe plus depuis Verdun et Auschwitz, ni le napalm depuis le Vietnam, les obus à sous-munitions, eux, semblent rencontrer, en Occident, une indifférence aussi grande que les attentats islamiques qui ravagent la région. Ce qui est particulièrement insupportable, pour nous, ce ne sont pas les photos (une guerre est une guerre, et il n’en est pas de « propre ») : c’est la monstration de ces clichés et l’utilisation d’enfants morts, tout comme il est obscène, pour un écrivain, d’écrire des livres sur la mort de son enfant, de sa maman ou de son père.
Nul ne se demande, au moment où les Occidentaux se résignaient à laisser Assad en place, pourquoi le maître de Damas aurait lancé une telle attaque, laquelle pourrait être aussi bien le fait des « rebelles » islamistes qui ont tout intérêt à un nouveau revirement de la « communauté internationale » sur le président alaouite. Trump ayant trouvé là l’occasion de montrer sa force à Poutine, au moment où la bataille de Raqqa est imminente et où il s’agit de trouver un équilibre entre les puissances sunnites et chiites, on ne se demande pas davantage si garder Assad au pouvoir, ou dans un simulacre de pouvoir, ne serait pas encore un moindre mal. Raphaël Glucksmann et tous les indignés en costume Zara préfèrent ululer comme des chouettes aveugles.
La « communauté internationale » n’existe pas. Tout comme la notion de « patrimoine de l’humanité », ou les « droits de l’homme », c’est un leurre politique – un slogan du marketing mondialiste, un syntagme journalistique, une expression onusienne destinée à diluer les responsabilités ou mettre au pilori les dirigeants incorrects politiquement. Ainsi la responsabilité de Bush dans le chaos irakien ne sera-t-elle jamais qualifiée de crime de guerre ; et Bush n’est plus qu’un sympathique retraité qui s’occupe de peinture… En revanche, on continue de s’époumoner contre Poutine, Orban, Kim Jong Un, et bien sûr Assad, comme on l’avait fait pour Saddam Kadhafi, Moubarak, Ben Ali, tout en se taisant sur le sort des chrétiens d’Orient et sur les exactions des émirs de la coalition arabe qui pilonne quotidiennement les Kahn Cheikhoun yéménites, et sur les dirigeants chinois, le satrape Mugabe, la momie Bouteflika. On ne dit rien non plus des criminels post-civilisationnels qui ont conduit au naufrage l’Education nationale et la littérature française…
Ne pas appartenir à la « communauté internationale » n’est pas seulement un droit ; c’est un titre de gloire, et un devoir pour l’écrivain qui ne vote pas, qui refuse l’épidémie médiatique, qui appelle encore un chat un chat – et non un(e) chat(te) en attente d’orientation sexuelle -, et aussi pour tous ceux qui cherchent la vérité au-delà de l'information, qu’on présente comme garante de la « vie démocratique ». Cette « vie »-là suppose une mort : celle de l’esprit, et non seulement sa dimension spirituelle mais aussi la liberté de penser.
Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 7 avril 2017)
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Face au système, tous les coups sont permis !...
Nous vous signalons la parution du nouveau numéro la revue Rébellion (n°79, mars - avril 2017). Vous pourrez notamment y lire des entretiens avec Francis Cousin, philosophe, auteur de Commentaires sur l'extrême radicalité des temps derniers (Le Retour aux sources, 2016), avec Charles Robin, qui vient de publier Itinéraire d'un gauchiste repenti (Krisis, 2017), et avec Ingrid Riocreux, dont l'ouvrage La langue des médias (L'Artilleur, 2016), connait un grand succès.
Au sommaire de ce numéro :
Editorial : Tous les coups sont permis !
Société
Entretien avec Ingrid Riocreux (David l’Epée)
Journalisme, de la formation au formatage
Actualité
La victoire en trollant. Petite histoire de l’Alt-Right ( Anon Frog)
Macron, la divine surprise ( David L’Epée)
Pensée
Sortir de l’aliénation par la philosophie. Entretien avec Charles Robin
L’extrême radicalité de notre époque. Entretien avec Francis Cousin ( Pierre Lucius)
La Syrie de Bachar, dernier bastion du panarabique (François-Christian Soury)