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révolution - Page 6

  • Dominique Venner - Une pensée, une œuvre, un destin... (7)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous le deuxième volet d'un long entretien avec Dominique Venner, réalisé par Philippe Conrad, Philippe Milliau et Jean-Yves Le Gallou entre le 27 et le 28 février 2013.

    Dans cette partie, Dominique Venner évoque avec Philippe Conrad les débuts de son parcours d'historien au travers de ses livres Le blanc soleil des vaincus, consacré aux sudistes, Baltikum, consacré aux Corps-francs allemands, et Histoire de l'Armée rouge, consacré à la Révolution bolchévique, ou au travers de sa collaboration à la revue Historia...

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  • Des bonnets rouges partout !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la crise politique et sociale qui parait s'installer durablement dans notre pays...

     

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    Un seul mot d’ordre : des « bonnets rouges » partout !

    Crise de régime, crise de société ou révolution : selon vous, sommes-nous en 1958, 1968 ou 1788 ?

    J’aimerais être en 1788, et que se produise à nouveau une révolution. J’aimerais être en 1958, et qu’apparaisse un nouveau de Gaulle. J’aimerais être en 1968, et qu’il y ait à nouveau une grève générale. Mais nous sommes en 2013, et l’histoire ne repasse pas les plats. La crise actuelle a déjà provoqué une multitude de dégâts sociaux, mais elle n’a pas encore engendré la mutation culturelle qu’elle requiert. Les gens ne sont visiblement pas prêts à changer leur mode de vie. Ils attendent toujours le « retour à la croissance » en s’imaginant qu’une croissance matérielle infinie est possible dans un espace fini. Ils descendent dans la rue, mais en été ils partent en vacances et le soir ils regardent la télévision. Il n’en ira pas de même lorsque les rayons des supermarchés seront vides, qu’il n’y aura plus d’essence à la pompe et que l’État cessera de payer les retraites et les salaires des fonctionnaires. Mais on n’en est pas encore là.

    Le climat actuel est certes un climat délétère comme on en a rarement vu. La droite s’est discrédité politiquement, la gauche est en train de se discréditer socialement. Pessimisme, exaspération, défiance, colère, accablement, sont les mots qui reviennent partout. Mais comme l’a dit Dominique Jamet, « dix mille révoltes ne font pas une révolution ». La marmite sociale bouillonne mais ne déborde pas. L’explosion politique et sociale était un trait de la modernité. La postmodernité est plutôt l’époque de l’implosion. Il manque le grain de sable qui bloque la machine. Il manque l’étincelle qui met le feu à la plaine, comme disait le bon président Mao.

    Il reste à ceux qui n’en peuvent plus à comprendre que la situation actuelle ne s’explique pas seulement par la nullité de François Hollande, l’incompétence des « socialistes » (sic) ou le laxisme de Taubira, mais que nous sommes en présence d’une crise structurelle d’un « turbocapitalisme » financier déconnecté de l’économie réelle, d’une dictature des marchés financiers et des agences de notation, de l’enfermement volontaire des États-nations dans le système usuraire d’une dette qui ne pourra jamais être payée (aussi longtemps que la France devra trouver chaque année 50 milliards d’euros pour payer les seuls intérêts de sa dette, il est vain d’espérer quoi que ce soit). C’est une crise qui pose la question du politique face à l’économique, la question de l’état d’exception face à une « gouvernance » qui n’est que l’autre nom de la gestion du système en place. Face à cette crise, les dirigeants d’hier ne valaient pas mieux que ceux d’aujourd’hui, et ceux d’aujourd’hui ne sont sans doute pas pires que ceux de demain. C’est pourquoi on ne voit pas actuellement d’alternative, mais seulement des alternances possibles. L’alternance et l’alternative, ce n’est pas du tout la même chose.

    Pour l’heure, le plus significatif est que tous les mouvements de protestation ou de révolte d’une certaine ampleur auxquels nous assistons naissent en marge ou à l’écart des partis et des syndicats, lesquels ne sont de toute évidence plus capables d’incarner ou de relayer les aspirations du peuple. Tout aussi remarquable est que ces mouvements, nés d’une protestation ponctuelle (contre le mariage gay, contre le projet d’écotaxe), débordent très vite vers une protestation plus générale. En ce sens, les bonnets phrygiens de « la Manif pour tous » répondaient par avance aux « bonnets rouges » – ces bonnets dont la Convention avait décrété, le 18 septembre 1793, qu’ils étaient l’« emblème du civisme et de la liberté ».

    Alors, dans l’immédiat, un seul mot d’ordre : des « bonnets rouges » partout !

    Alain de Benoist (Boulevard Voltaire, 23 novembre 2013)

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  • Le bonhomme Lénine...

    Les éditions Grasset rééditent dans leur collection Les Cahiers rouges, Le bonhomme Lénine, un essai grinçant de Curzio Malaparte. On ne peut qu'applaudir les nombreuses rééditions dont les œuvres de l'auteur de Kaputt et de La peau fait actuellement l'objet.

     

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    " Dans Le Bonhomme Lénine, Malaparte tente de cerner la personnalité complexe du révolutionnaire russe. Pour lui, Lénine est un petit bourgeois calculateur, brillant mais sans conviction, qui n'a pour ambition que les jouissances matérielles, un mercenaire exploitant le prolétariat qu'il prétend défendre. La cause de Lénine ? Lénine. Joignant le style lyrique de Kaputt et la clairvoyance de Technique du coup d'Etat, le tempétueux Malaparte nous raconte un Tartuffe devenu roi. "

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  • Comment naissent les révolutions ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Dominique Venner, cueilli sur son site personnel et dans lequel il réfléchit, alors qu'un parfum d'insurrection flotte sur la France, aux conditions qui permettent de voir émerger un phénomène révolutionnaire...

     

     

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    Comment naissent les révolutions ?

    C’est un sujet passionnant, très actuel et mal connu que la naissance des révolutions. Il avait été étudié par le sociologue Jules Monnerot (1908-1995) après les événements français de Mai 68 dans son livre Sociologie de la Révolution (Fayard, 1969). Travail précieux pour lequel son auteur a forgé une série de concepts applicables à toutes les situations.

    S’agissant d’une étude sociologique et non d’une histoire des idées, Monnerot use d’une seule appellation, sans ignorer bien entendu tout ce qui sépare et oppose les différentes révolutions du XXe siècle, bolchevisme, fascisme italien, national-socialisme allemand, révolution de 1944, ou celle de 1968. Il estime en effet que ces phénomènes de foule relèvent de la même analyse sociologique, tout en faisant une nette différence entre révolutions de type conservatrice et révolutions déconstructrices.

    Mais d’abord, Monnerot définit quelques concepts applicables à toute révolution. En premier lieu la « situation historique ». Elle est celle que l’on ne reverra jamais deux fois. C’est vrai pour 1789, 1917, 1922, 1933 ou 1968. Autre notion complémentaire : la « situation de détresse ». Elle se caractérise par des troubles non maîtrisés. La structure sociale se défait : les éléments ne sont plus à leur place.

    Quand une société est stable, on y distingue des éléments sociaux normaux (« homogènes ») et des marginaux (« hétérogènes »). Les éléments marginaux sont en marge parce qu’ils y sont maintenus par la pression des éléments « homogènes ». Lorsqu’un seuil critique de bouleversement est atteint, la partie homogène commence à se dissocier. On observe alors comme une contagion de chaos.

    Remarque intéressante qui s’applique aux révolutions conservatrices : « l’homogène, même en voie de dissociation, reste l’homogène ». Quand le bouleversement est radical, « du fond même de la société monte une demande de pouvoir ». Le fascisme, en 1922 ou 1933, fut par exemple une réponse à cette demande dans une société ayant un haut développement (industrie, sciences, culture). Dans une telle société, quand l’ordre s’est effondré, les éléments conservateurs (homogènes) deviennent provisoirement révolutionnaires par aspiration à l’ordre et demande de pouvoir.

    Comment aboutit-on à une « situation révolutionnaire » ? Réponse synthétique de Monnerot : par carence au sommet. Une crise de régime se caractérise par une « pluralité des conflits ». Tout échappe à l’autorité du pouvoir en place, le désordre devient endémique. La société entre en « effervescence ».

    L’effervescence n’est pas la révolution. Elle en est une phase, un moment, avec un début et une fin (un refroidissement) quand le milieu « n’est plus combustible ». Quand l’effervescence retombe, ce ne sont plus les mêmes qui sont aux commandes (Robespierre a été remplacé par Napoléon, Trotski par Staline, Balbo par Mussolini).

    Situation révolutionnaire et effervescence font intervenir les « masses ». Ce sont des coagulations momentanées, les troupes des révolutions. Pour diriger les masses, leur donner un système nerveux, les jacobins, puis Lénine (en beaucoup plus efficace) ont conçu l’instrument du parti.

    Ce que les léninistes appelaient « la radicalisation des masses », est une tendance à la politisation de catégories jusque-là conformistes et peu enclines à se passionner pour la chose publique (elles demandent surtout à l’État de faire son métier d’État). On entre alors dans une phase d’effervescence, « la société est parcourue en tous sens de réactions affectives intenses, comme les grains de limaille de fer par un courant magnétique ».

    Les situations de détresse font apparaître sur le devant de la scène des élites violentes : les « hétérogènes subversifs », des irréguliers et marginaux que les barrières habituelles n’arrêtent pas. Ils contribuent à donner au mouvement sa force de rupture.

    Dans une situation révolutionnaire, la carence et le besoin douloureux du pouvoir, peuvent jeter sur la voie de la révolution des éléments sociaux qui n’aspirent qu’à l’ordre. « Une heure vient où les Arditi, les jeunes lansquenets du Baltikum, les réprouvés qui le sont de moins en moins, n’apparaissent plus inquiétants, mais rassurants à la partie la plus homogène de la population. Ils semblent incarner à travers le malheur les valeurs de courage, de bravoure  et de caractère sans quoi il n’est pas de grand pays… Même ceux qui ne sont pas leurs partisans pensent qu’il faut laisser faire l’expérience. » C’est un bon résumé des situations historiques d’exception. Mais, comme le précise Monnerot, la « situation historique » est celle que l’on ne revoit jamais deux fois.

    Dans la France de 2013, sommes-nous entrés dans une « situation historique » ? Pas encore, bien entendu. Mais des signes attestent que l’on peut se diriger vers une telle situation imprévue. Ira-t-elle jusqu’au bout de ses promesses ? Il est trop tôt pour se prononcer. Mais rien n’est impossible.

    Dominique Venner (Blog de Dominique Venner, 16 avril 2013)

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  • Russie, la mémoire des Romanov...

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    Le numéro d'avril 2013 de la revue Le spectacle du monde est en kiosque. 

    Le dossier est consacré à la Russie et à l'héritage tsariste. On pourra y lire, notamment, des articles de Pierre de Meuse ("Des Rurikides aux Romanov" ), d'Eric Branca ("La chevauchée des Romanov", "Anglais à tous les étages"), de Dominique Venner ("Stolypine, l'homme qui aurait pu éviter la révolution") ou de François-Laurent Balssa ("Aux sources d'une géopolitique") ainsi que des entretiens avec Marc Ferro ("La vérité sur la tragédie des Romanov continuera de progresser") et Alexandre Douguine ("Le rôle des Romanov reste contradictoire").

    Hors dossier, on pourra aussi lire des articles de Michel Marmin ("Charles Despiau, la fidélité à la nature") ou de François Bousquet ("Ezra pound, le retour du grand Pan"). Et on retrouvera aussi  les chroniques de Patrice de Plunkett ("De Bueno Aires à Bagdad") et d'Eric Zemmour ("1789 à l'envers").

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  • C'est une crispation ? Non, Sire, c'est une révolution !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia  et consacré à l'enquête explosive de l'IPSOS commandée par le CEVIPOF et le journal Le Monde...

     

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    C'est une crispation ? Non, Sire, c'est une révolution

    Le journal Le Monde, dans son style inimitable, commente gravement un dernier sondage IPSOS Public Affairs sous le titre politiquement correct : « Les crispations alarmantes de la société française » (Le Monde du 26 janvier 2013). Mais ce sondage ne surprend que les bobos du boulevard Auguste-Blanqui.

    Un rejet général du Système

    Non les Français ne sont pas « crispés ». Ils commencent à en avoir plus qu’assez, tout simplement.Assez du mondialisme et de ses ravages (la mondialisation est une menace pour 61% des personnes interrogées) ; assez d’un système politique qui s’est coupé du peuple (72% estiment que leurs idées ne sont pas représentées par le Système politique) ; assez de l’Europe technocratique de Bruxelles (65% estiment qu’il faut renforcer les pouvoirs nationaux et limiter ceux de l’Union européenne) ; assez de l’immigration (70% trouvent qu’il y a trop d’étrangers en France et 74% que l’islam n’est pas compatible avec la société française).

    C’est un message clair qui ne peut qu’ « alarmer » l’oligarchie : les Français se déclarent de plus en plus nombreux, malgré le matraquage médiatique permanent, malgré l’insécurité économique et malgré la répression judiciaire, à rejeter les dogmes de l’idéologie dominante. Pourquoi ? Parce qu’ils sont les seuls à en souffrir, tout simplement.

    Toujours moins

    Les Européens de la zone euro, et les Français en particulier, découvrent en effet que l’ordre nouveau que l’oligarchie leur a imposé correspond pour eux à une société du toujours moins :

    – toujours moins de travail : le taux de chômage atteint des taux inégalés si l’on tient compte de ceux qui disposent d’un emploi à vie. Ces taux sont très supérieurs à ceux de 1936 en France ; – toujours moins de croissance : car les gouvernements mènent des politiques déflationnistes pour complaire aux marchés financiers et parce l’euro nous handicape ;– toujours moins de revenus et de retraites : car les gouvernements européens, au nom du « redressement des comptes », dans une économie soumise au libre-échange mondialiste, n’ont de cesse d’augmenter les impôts et de réduire les dépenses publiques ; et les entreprises, au nom de leur « compétitivité », de réduire les salaires ; – toujours moins de protection sociale pour les autochtones, au nom de la flexibilité et de la maîtrise des dépenses ; – toujours moins de services publics qui marchent, à cause de la volonté de réduire les dépenses et du corporatisme des syndicats ; – toujours moins d’ascenseur social à cause de l’implosion du système éducatif public et du favoritisme dont bénéficient les migrants ;– toujours moins de liberté : parce que chaque jour, pour les motifs les plus divers, l’oligarchie, via l’Etat Big Mother, s’en prend à l’initiative des autochtones ; et aussi parce que le politiquement correct et les lois mémorielles brident de plus en plus la liberté d’expression ; – toujours moins de sécurité à cause de l’explosion de la délinquance, à cause de l’islamisme et à cause du laxisme judiciaire ; – toujours moins de démocratie et de souveraineté, parce que l’oligarchie a décidé de se passer de la volonté populaire pour imposer son projet mondialiste, de gré ou de force ; – toujours moins de respect pour l’identité et les valeurs des Français enfin, comme le montrent les campagnes de repentance à répétition initiées par l’oligarchie ou les projets de mariage homosexuel.

    No future

    Pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, nos concitoyens ont une claire conscience que leur situation se dégrade dans tous les domaines, et que celle de leurs enfants sera vraisemblablement encore moins bonne.

    Les bobos voudraient se persuader qu’il ne s’agit là que de « frilosité » et de « repli » des beaufs et des bidochons, alors que c’est une sinistre réalité pour le plus grand nombre.

    Dans ce contexte, le spectacle d’une oligarchie qui prétend imperturbablement que tout va bien et ira encore mieux demain, ou d’une classe politique interchangeable qui ne prend pas en compte leurs inquiétudes, leur devient de plus en plus odieux.

    Marx disait que les révolutions éclataient quand on ajoutait à l’exploitation la conscience de l’exploitation. Nous y sommes.

    Michel Geoffroy (Polémia, 25 janvier 2013)

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