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  • Paris-Moscou : Aller simple contre le féminisme...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier un essai tonique de Yannick Jaffré intitulé Paris-Moscou - Aller simple contre le féminisme. Professeur agrégé de philosophie, Yannick Jaffré est déjà l'auteur d'un essai intitulé Vladimir Bonaparte Poutine - Essai sur la naissance des républiques (Perspectives libres, 2014).

     

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    " Connaissez-vous la « Journée internationale de la femme », qui se tient chaque 8 mars ? En Russie, c’est une date marquée d’une croix blanche sur l’agenda. Elle donne lieu à une célébration sensuelle de la différence sexuelle, alors qu’elle n’est plus en France qu’une terne commémoration de l’égalité. Les femmes seraient-elles désormais à l’Est, et les féministes à l’Ouest ? À cette question de géographie érotique, Yannick Jaffré répond par un essai enlevé qui mêle anecdotes, analyses historiques, sociologiques, philosophiques et charges polémiques au sabre clair. Pour quelles raisons, la Russie reste-t-elle sourde aux injonctions néo-féministes tandis qu’à l’Ouest les femmes cèdent au mouvement puritain « #BalanceTonPorc » ? Comment des systèmes de lois comparables s’entrelacent-ils ici et là-bas à des mœurs diamétralement opposées ? Russophone et russophile, l’auteur traverse allègrement la frontière culturelle franco-russe et brosse avec ironie un portrait mordant, à Paris et Moscou, des deux ordres amoureux. Un livre jouissif. "

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  • Quand Cioran vivait à Paris...

    Les éditions Payot & Rivages viennent de publier On ne peut vivre qu'à Paris, un recueil d'aphorismes de Cioran mis en scène dans de courtes planches dessinées par Patrice Raytier, dont les lecteurs d’Éléments connaissent bien le travail. Philosophe et écrivain roumain d'expression française, Emile Cioran est l'auteur d'une œuvre marquée par l'ironie et le pessimisme avec des livres comme Précis de décomposition, La tentation d'exister ou De l'inconvénient d'être né...

     

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    " Un livre illustré à partir des aphorismes de Cioran  : il distille ses maximes en se promenant à Paris, l’unique ville où on peut vivre – « c’est la ville idéale pour rater sa vie ».

    Un aphorisme doit cingler comme une gifle, il Il faut qu’il soit écrit sous le coup de la fièvre pour devenir un moyen thérapeutique pour se soulager du poids du monde.

    Surnommé le Diogène du XXe siècle, tant par ses propos qui relèvent des cyniques que pour ses refus des honneurs, Cioran devient ici un personnage de bande dessinée,  le Tintin de la philosophie. "

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  • Feu sur la désinformation !... (267)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous, dans son nouveau format, un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      Kévin, Mathéo et Laura. Trois jeunes victimes de l’ensauvagement de la France. Trois jeunes victimes de l’occultation médiatique.
    • 2 : Face au courage de Mila, la soumission des médias
      Lundi 3 février, Mila, qui est menacée de mort pour avoir critiqué l’islam, était invitée dans l’émission Quotidien de Yann Barthès. Courageuse, elle n’a rien lâché. Cyril Hanouna et sa bande ont, eux, préféré nous donner un exemple parfait de soumission.
    • 3 : Revue de presse
      Des médias menteurs face aux différents attentats islamistes de la semaine…
      Viktor Orban qui dévoile la recette de son succès…
      Nous reviendrons ensemble sur le meilleur et le pire de la semaine médiatique.
    • 4 : Municipales parisiennes : propositions délirantes et occultation médiatique
      La campagne électorale pour la mairie de Paris sombre totalement. Les candidats politiquement corrects multiplient les propositions délirantes, complaisamment couverts par les médias.

     

                                        

     

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  • Un peu de nuit en plein jour...

    Les éditions Calmann-Lévy viennent de publier un nouveau roman d'Erik L'Homme intitulé Un peu de nuit en plein jour. Connu comme l'auteur de plusieurs séries de qualité dans les collections de littérature de jeunesse, voyageur méditatif, grand marcheur et esprit libre, Erik L'Homme a marqué ses lecteurs adultes avec un premier roman, Déchirer les ombres (Calmann-Lévy, 2018).

     

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    " « Il ne reste plus que ça aujourd’hui, la communion des caves, cette sauvagerie qui seule subsiste une fois quittée la grisaille de la surface où les clans survivent dans des boulots plus pourris qu’une charogne oubliée sur un piège. »

    Ce pourrait être le monde de demain. Paris est envahi par une obscurité perpétuelle et livré aux instincts redevenus primaires d’une population désormais
    organisée en clans. Dans ce monde urbain terriblement violent, Féral est un des derniers à avoir des souvenirs des temps anciens. Il est aussi un as de la « cogne»,
    ces combats à mains nues qui opposent les plus forts des clans dans des sortes de grand-messes expiatoires. C’est lors d’une de ces cognes qu’il rencontre
    Livie, qui respire la liberté, l’intelligence, la force. Leur amour est immédiat, charnel, entier. Mais le destin de Féral va se fracasser sur cette jeune femme qui n’est pas libre d’aimer.
    Bijou littéraire, Un peu de nuit en plein jour parle de notre monde qui s’abîme, de la part de sauvagerie en l’homme, de l’inéluctabilité des destins. "

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  • Vers une Notre-Dame recyclable et inclusive ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Olivier Babeau, cueillie sur Figaro Vox et consacré à la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame, à la suite des déclarations d'Emmanuel Macron indiquant sa volonté de la faire rebâtir "plus belle ", "en cinq ans", et avec une flèche "adaptée aux enjeux de notre époque", selon son Premier ministre... Olivier Babeau est professeur d'université.

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     Olivier Babeau: «Pitié, ne nous faites pas une Notre-Dame recyclable et inclusive!»

    On pensait qu’avec la fin de l’incendie, le pire était passé. Il semblerait que de plus grands périls menacent la cathédrale. Le futur chantier s’est transformé en quelques jours en un champ de bataille. C’est plus qu’une version nouvelle de la querelle des Anciens et des Modernes qui fait désormais rage. C’est la mémoire de la France elle-même que certains voudraient, de façon explicite, enterrer. C’est l’Histoire de notre pays qui s’apprête à être réécrite, sous couvert d’innocentes mises au goût du jour.

    Faut-il restaurer la cathédrale du XIIIe siècle, auquel cas il faudrait aussi repeindre les statues et les façades de couleurs vives comme à l’époque, ou bien respecter Viollet-le-Duc? Le débat sur ce que peut signifier l’authenticité d’un monument maintes fois remanié est loin d’être clos. Pour l’heure, c’est à notre sens une autre question qui se pose, beaucoup plus fondamentale. Les déclarations étranges se multiplient: Édouard Philippe annonce l’organisation d’un concours pour concevoir une nouvelle flèche «adaptée aux enjeux de notre époque». D’autres proposent de remplacer l’ennuyeuse toiture providentiellement partie en fumée par une magnifique serre qui serait un «espace laïc transparent». «Sans abattage d’arbre» est-il précisé. D’autres enfin, comme le site RollingStone, remarquent que le monument était un symbole très lourd d’une «Europe chrétienne idéalisée qui n’a jamais existé» (sic). Un architecte de l’université d’Harvard, Patricio del Real, aurait déclaré: «le bâtiment était si chargé de significations que son incendie semble un acte de libération». Et Rolling Stone d’enfoncer le clou: «toute reconstruction doit être une réflexion non sur la vieille France, ou sur la France qui n’a jamais existé — la France non-laïque blanche — mais sur la France d’aujourd’hui, une France qui est en train de se faire». L’idée de reconstruire à l’identique serait «naïve», le futur bâtiment devant être une expression de «ce que nous sommes aujourd’hui».

    A-t-il été «naïf» de reconstruire l’opéra de la Fenice ou le parlement de Bretagne à l’identique? Attend-on des Grecs qui relèvent le Parthénon un geste architectural pour mettre Phidias au goût du jour? Ajoutera-t-on à la Joconde une marque des «enjeux de notre époque» lors de sa prochaine restauration? En quoi au juste serait-il nécessaire qu’un bâtiment historique rénové soit plus remanié que ne l’est un tableau ancien?

    Notre-Dame court le risque d’être confisquée par notre siècle. La rénovation servant de prétexte de bon aloi pourrait bien n’être que le faux-nez d’une volonté plus pernicieuse de profiter des travaux pour stériliser ce symbole gênant d’une époque que l’on veut oublier. Certains y voient clairement l’occasion rêvée de faire progresser leur agenda révolutionnaire, en transformant le témoin d’un passé haï en une célébration de l’ordre nouveau. Le débat autour du chantier de Notre-Dame est révélateur des fondamentalismes sur lesquels est bâtie notre modernité.

    Le culte de la terre-mère, d’abord, voudrait interdire le «sacrifice» d’arbres pour rebâtir, ignorant la possibilité d’une gestion raisonnée des forêts. L’être humain étant considéré comme un parasite à la surface du globe, tout monument est en soi une provocation qu’il convient d’expier. Les totems écologiques que sont les éoliennes ne suffisant plus car leur effrayant bilan réel commence à être connu, d’autres gestes ostensibles de soumission seront réclamés. Quoi de plus visible que le toit de Notre-Dame? Il lui sera demandé demain, au minimum, d’être à énergie positive et recyclable.

    La seconde obsession contemporaine qui s’exprime dans certaines prises de position est la célébration permanente du progressisme, présenté comme l’aboutissement heureux de l’histoire morale après des millénaires d’errements. L’incendie de Notre-Dame est ainsi transformé en une sorte de nouveau bûcher des vanités. Les Savonarole modernes nous crient de renier nos anciennes passions, d’oublier ces absurdes ferveurs qui ont conduit des gens vivant il y a huit siècles à édifier ces vaisseaux de pierre désormais passés de mode. En réalité il ne s’agit pas d’un combat des chrétiens contre les autres religions, des croyants contre les non-croyants, mais d’une l’opposition entre ceux qui reconnaissent l’importance (et l’existence!) de nos racines, et les apôtres de la nouvelle foi égalitaire. Selon cette dernière, l’ordre ancien doit faire l’objet d’une damnatio memoriae méthodique afin d’y substituer le visage riant d’une modernité inclusive, solidaire, durable et festive.

    Pitié pour Notre-Dame! La faire vivre avec son temps serait la rendre intempestive. Ne lui faisons pas porter d’autre message que celui que ses bâtisseurs ont voulu transmettre. Respectons le témoignage de ferveur et de courage qu’ils nous envoient à travers les âges et laissons notre époque à la porte de la cathédrale. N’exigeons pas d’un tel monument qu’il rentre dans notre siècle, précisément parce que c’est en restant intemporel que sa portée restera universelle.

    Olivier Babeau (Figaro Vox, 18 avril 2019)

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  • Paris et le nationalisme des avant-gardes...

    Les éditions Hermann viennent de publier un essai de Thomas Hunkeler intitulé Paris et le nationalisme des avant-gardes. Professeur à l’Université de Fribourg, Thomas Hunkeler est spécialistes des avant-gardes artistiques du début du XXe siècle.

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    " Au début du XXe siècle, les avant-gardes semblent incarner, partout en Europe, une nouvelle réalité cosmopolite. Les mots du sculpteur roumain Brancusi, alors domicilié à Paris, sont emblématiques de cette vision transnationale de l’art moderne : « En art, il n’y a pas d’étrangers. » Mais si les avant-gardes aiment à se mettre en scène selon une logique internationaliste, elles connaissent en même temps une véritable obsession nationaliste dont on a jusqu’à présent occulté la portée. 

    À partir d’un dépouillement d’archives et de documents d’époque souvent inconnus, Thomas Hunkeler propose de repenser la généalogie ambivalente de l’avant-garde à la lumière de la bataille symbolique pour la conquête de Paris, capitale mondiale des arts. Au-delà du contexte historique du début du XXe siècle, en particulier celui de la Première Guerre mondiale, cet essai soulève des questions plus que jamais d’actualité dans une Europe où les réflexes nationalistes sont à nouveau à l’ordre du jour. "

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