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paris - Page 3

  • Du côté de la rue Ernest-Hemingway...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une nouvelle chronique de Richard Millet, cueillie sur son site personnel et consacrée à Paris...

    Après Tuer (Léo Scheer, 2015), ouvrage dans lequel il revenait sur l'expérience fondatrice que fut pour lui sa participation à la guerre civile libanaise dans les années 70, Richard Millet vient de publier Le silence des objets (Pierre-Guillaume de Roux, 2016)

     

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    Rue Ernest-Hemingway

    Ouverte dans un quartier « rénové », la rue Ernest-Hemingway, dans le 15e arrondissement de Paris, est une de ces artères que l’ancienne langue française dirait « sans âme ». Le mot âme a disparu du vocabulaire courant, tout comme la connaissance de la langue française, sans laquelle il semble pourtant non seulement impossible d’écrire mais aussi de vivre, surtout dans une société qui se veut animée de l’idéal démocratique – la déchéance de la langue en la plupart de ses pavloviens locuteurs (y compris une grande partie des « élites ») étant donc le signe que la démocratie n’est qu’un fantasme ou une illusion dangereuse. La rue Ernest-Hemingway, que je longeais pour me rendre à l’hôpital Pompidou, lequel fait face aux bâtiments de la propagande étatique de France Télévisions, a été baptisée (je devrais plutôt dire nommée, pour ne point heurter nos « frères » mahométans) en l’honneur de l’écrivain qui a intitulé un de ses livres Paris est une fête.        

            Il y a longtemps que Paris n’est plus une fête ; que c’est même une des villes les plus sinistres du monde, ici figée dans la muséification et la prostitution touristique, là colonisée par des Africains et des musulmans, là encore livrée à la promotion immobilière la plus active, sans les audaces architecturales de Londres ; bref une ville mesquine, peuplée de gens souvent agressifs, incultes, hantés par le néant… On me dit que le titre de Hemingway est devenu une sorte de best-seller, en édition de poche, à la suite des attentats du 13 novembre, des bobos l’ayant élu pour viatique contre le fanatisme meurtrier de l’Etat islamique. La condition de best-seller ne signifie pas que le livre ait été lu : on reste, là, dans la contre-propagande, ou dans le vœu pieux, et ce livre n’a qu’une dimension symbolique, et non culturelle (au sens où Hemingway a, par exemple, pu avoir quelque influence sur les écrivains de ma génération, qui le découvraient à l’âge de 15 ans).

            Le titre tentait de dresser un songe contre une réalité qu’on persiste à ignorer grandement, et qui n’est pas seulement le cancer multiculturaliste ni la guerre de cent ans que l’islam a engagée contre l’Occident, mais aussi la défaite de la lecture, acte majeur de la culture, pensais-je en gagnant le service de chirurgie thoracique, et songeant particulièrement à l’individu que je venais de croiser : un jeune type de race blanche, maigre, hâve, encapuchonnée, monté sur un vélo de louage probablement volé,  faisant courir près de lui un pittbull sans laisse ni muselière, et vérifiant le truisme « tel maître tel chien » : mêmes regards vides dans des yeux écartés, mentons triangulaires de quasi sauriens, le chien et le maître aussi dégénérés l’un que l’autre, et me rappelant qu’un de ces animaux venait de tuer un enfant, en Alsace, je crois. La presse nationale tout entière a signalé que l’animal avait été euthanasié comme elle eût annoncé l’exécution d’un criminel dans une prison du Texas.

            Un non-événement, sans doute destiné à produire un semblant de transcendance dans un système pénal enclin à la punition, non au châtiment. Ce que devient le maître du pittbull, on l’ignore, quoiqu’on se fût réjoui qu’il eût été euthanasié en même temps que l’animal. Le relativisme qui croît entre l’humain et l’animal, depuis que l’ « âme » n’existe plus, ne permet pas encore d’inverser les choses et de réclamer le même traitement pour l’homme et pour l’animal. Je viens d’un village où ce genre d’affaire se serait naturellement réglé à coups de fusil. Entre les deux positions, il y a donc l’euthanasie, pour les clebs comme pour les humains « en fin de vie ». Notre époque nous montre aussi que ces chiens hideux et malfaisants que sont les pittbulls, comme presque tous les canins, font à ce point partie de l’ « humanité » que les mœurs politiques et littéraires s’y modèlent. Le dégénéré qui promenait son chien à vélo est-il différent de tel politicard priapique ou de ce roquet universitaire qui m’englobe dans les « salauds » ? Non, et Paris n’est pas une fête, puisque presque personne n’a plus le goût de lire ; nous n’aimons pas d’ailleurs pas la fête telle que l’époque la vend et qui n’est qu’un instrument de propagande ; quant à la rue Hemingway, elle ressemblait, ce jour-là, non pas à ce Paris perdu évoqué par l’auteur de Pour qui sonne le glas, mais à un couloir de la mort : celle d’une ville et d’une nation dont les politicards et les djihadistes ne font qu’accélérer le processus de décomposition…

    Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 14 mai 2016)

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    Une vue de la rue Ernest-Hemingway...

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  • Paris, c'est foutu !...

    Les éditions Jean-Cyrille Godefroy viennent de publier Paris, c'est foutu !, un essai d'Alain Paucard. Anar de droite et ronchon, Alain Paucard est un polémiste, amateur de vieille pierre et de chanson française, à qui l'on doit, entre autres, Les criminels du béton (Les Belles Lettres, 1991), La crétinisation par la culture (L'Age d'Homme, 2000), Tartuffe au Bordel (Le dilettante, 2013) ou La France de Michel Audiard (Xénia, 2013).

     

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    " Paris, c’est foutu ! Comment pouvez-vous affirmer qu’une des villes les plus visitées, avec son patrimoine, ses salles de spectacle, sa gastronomie, bref, tout ce que « le monde nous envie » est foutue ? Oui, une ville sans son peuple historique, expulsé vers la banlieue dès les années soixante, où les profanations architecturales (les tours, le centre Pompidou, les travaux de Mitterrand) ont cassé les perspectives, une ville que sa municipalité refuse d’agrandir, une telle ville, asphyxiée, est foutue parce qu’elle peut bien offrir les animations les plus saugrenues (Paris-Plage), elle a perdu son âme, son parler et son accent, et le tourisme de masse n’y changera rien.

    Alain Paucard dresse un dernier inventaire, drôle et caustique, le sien, fait de coups de gueule, de rappels historiques mais aussi de promenades personnelles et de souvenirs touchants. "

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  • Deux poids, deux mesures ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 17 mai 2013 et consacrée à l'affaire des saccages commis à Paris, le 13 mai, par des hordes de casseurs venus de banlieue, à l'occasion de la victoire du club Paris-Saint-Germain en championnat de France de football...


    "La Chronique d'Eric Zemmour" : Hollande et les... par rtl-fr

     

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  • Paris est patrie !...

    Nous vous signalons la parution de Paris est patrie, un livre de Simon Charles et Frédéric Robillard, publié par les éditions IDées. Un livre qui s'adrese plus particulièrement aux amoureux de Paname, aux gavroches, aux titis, aux poulbots, aux parigots, aux mohicans , aux apaches, aux petits gars de la Bastoche, du Boul'Mich, de la Mouffe, de la Butte, de la Cliche, de Topol, de Montparno ou de Ménilmuche...

    Le livre est disponible sur Paris est patrie ou à la Librairie Facta (4 rue de Clichy, Paris IXe).

     

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    " Les bobos disent que Paris, c'est faire la fête sur des roulettes. 

    Les dangereux idéologues de la Mairie affirment que Paris, c'est 150 ans d'immigration. 

    Les provinciaux résument Paris à « ceux qui font la gueule dans le métro ». 

    Les paysans assurent que Paris est la capitale du vice. 

    Les touristes veulent Paris aseptisé, en musée, sans ferveur populaire. 

    Les affairistes rêvent Paris en grand bureau glacial. 

    À tous ceux qui se trompent, une seule réponse qui vient des tripes, un cri de rage, une gifle de vérité : Paris est Patrie ! 

    Ni encyclopédie, ni bouquin d'histoire, cet écrit témoigne du travail militant, culturel et associatif de deux parisiens enracinés dans le béton et l'acier malgré les idées reçues, le prêt-à-penser et l'idéologie dominante. 

    Connaître le glorieux passé, décortiquer l'irrespirable présent, et dessiner un avenir forcément meilleur : voilà les actions vers lesquelles ce livre invitera le lecteur parisien qui aura le courage de l'ouvrir pour récupérer son bien le plus cher, son identité."

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  • L'humeur vagabonde...

    Les éditions de La Table ronde rééditent dans leur collection de poche, La petite vermillon, le roman d'Antoine Blondin intitulé L'humeur vagabonde. Antoine Blondin a fait partie, avec Jacques Laurent, Michel Déon et Roger Nimier de ce groupe d'écrivains que le critique littéraire de gauche Bernard Franck a nommé les Hussards. 

     

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    "«Après la Seconde Guerre mondiale, les trains recommencèrent à rouler. On rétablit le tortillard qui reliait notre village à la préfecture.»
    Benoît Laborie quitte femme et enfants pour tenter fortune à Paris. Rastignac triste, il s'égare dans le cimetière du Père-Lachaise. Quand il revient au pays, sa mère le prend pour un amant de sa femme et tue l'épouse supposée infidèle. Parce qu'il dégage un parfum de crime, la capitale s'offre à lui. Pas pour longtemps. Un nouveau caprice du Tout-Paris, et il est rejeté.
    L'humeur vagabonde est une fable comique et triste, une petite musique aigre-douce au ton inimitable."


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  • La Vie d'un vaurien...

    Les éditions Kontre Kulture viennent de rééditer La vie d'un vaurien, le premier roman d'Alain Soral. Largement autobiographique, l'auteur de Socrate à St-Tropez raconte les errances amoureuses d'un jeune dragueur déclassé.

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    "Une terrasse de café du quartier Saint-Germain, pas au Flore ni aux Deux Magots, plus bas sur le boulevard. Comme tous les jeunes désoeuvrés qui attendent de voir avant de se jeter, Louis regarde la rue, il fait bon mais c’est déjà l’automne. Soudain son regard vagabond tombe sur le cul très beau d’une jeune femme en jupe rouge comme l’auto qui passe à cet instant juste derrière elle, l’automobile est belle, la fille de dos l’est sans doute aussi. Dans la fumée du café à cinq francs que refroidit la table de marbre, Louis, rêveur, roule en italienne, la fille est à ses côtés, le soleil d’automne devient soleil d’été. La voiture tourne au coin, la créature la suit, le soleil décline lentement sur la rue. À la tombée du soir, une blonde beaucoup plus moche suit un homme en noir dans une GTI, Louis boit son café froid, se lève et s’en va. Le souvenir de la belle inconnue au cul rouge lui sera très utile avant de s’endormir, cette nuit."

     

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