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oligarchie - Page 18

  • La fabrique de l'impuissance ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Bertrand Renouvin, cueilli sur son blog et consacré à l'impuissance de la classe politique européenne...

    bertrand renouvin, gouvernance, individualisme, institutions européennes, marcel gauchet,oligarchie, ultralibéralisme

     

    La fabrique de l'impuissance

    Après l’aveuglement volontaire sur l’économie et maintes bévues, l’échec humiliant dans l’affaire syrienne. Faute de pouvoir arrêter maintenant ce cours funeste, essayons une nouvelle fois de comprendre ce qui se passe dans la tête de François Hollande. Il n’y aura pas de réplique efficace, à terme, si nous nous contentons de dénoncer la trahison sociale-libérale et la dérive atlantiste de l’équipe au pouvoir. Le hollandisme n’est qu’une illustration de la crise du Politique qui affecte cruellement les principaux pays de l’Union européenne.

    Dans un entretien récemment publié, Marcel Gauchet apporte sur ce point des explications décisives (1). Nous sommes « sous le règne d’une oligarchie qui tend à s’affranchir des mécanismes démocratiques au nom de la bonne gouvernance économique ». Cet état de fait est une spécificité ouest-européenne car il est intimement lié à l’idéologie et aux mécanismes de l’Union : ceux-ci  tendent à « vider les appareils politiques nationaux de toute substance » et à construire un appareil post-national et post-étatique régulé par le droit et l’économie – celui de la « gouvernance » qui remplacera les gouvernements élus.

    Cette évolution nous est présentée comme une nécessité et même comme une fatalité. Depuis les années cinquante du siècle dernier, le « dépassement des nations » est affirmé comme Loi de l’histoire – une histoire qui trouverait sa fin finale dans le divin marché. Cette version lénifiante du déterminisme historique n’est qu’une vaste foutaise. C’est une volonté collective qui est à l’œuvre, celle des élites européistes qui ont trouvé une formidable combine : tirer tous profits de la présence au gouvernement en se débarrassant des responsabilités qu’implique l’action gouvernementale. Il y a une « impuissance fabriquée », voire « souhaitée » par les principaux artisans de la construction européenne. Cette vérité est difficile à comprendre : les chefs de parti déploient une telle volonté de puissance qu’on espère toujours qu’il en restera quelque chose lorsqu’ils exerceront le pouvoir. Le volontarisme de Nicolas Sarkozy a séduit maints nostalgiques du général de Gaulle et François Hollande eut en 2012 quelques beaux accents avant d’aller plus avant sur la voie des redditions.

    Oh ! bien sûr, au fil des discours, on tente encore de nous vendre le rêve européen. Mais « qui se sent représenté aujourd’hui par le Parlement européen ? Qui peut avoir envie de s’en remettre aux inspirations de Manuel Barroso ? » ; la Cour de justice européenne, « c’est le sommet de l’aberration puisqu’elle prétend faire de la politique avec du droit » et le fédéralisme européen « c’est terminé ». Ces affirmations s’appuient sur des analyses approfondies, aux conclusions parfaitement angoissantes. Ainsi, « l’Union européenne est incapable de penser politiquement la mondialisation : sa logique spontanée est de s’y dissoudre ».

    Les peuples de l’Ouest-européen rejettent cet européisme dissolvant mais cela ne signifie pas que des insurrections populaires dans la rue ou dans les urnes provoqueraient immanquablement une renaissance politique car les peuples sont en proie à de rudes contradictions : on nous offre « la liberté totale de chacun et l’impuissance complète de tous » et nous vivons douloureusement l’individualisme… qui suppose « une socialisation intégrale de l’existence ».

    Marcel Gauchet n’est pas désespéré. La collectivité nationale peut se réaffirmer, l’Europe est à repenser sur le mode de la coopération et de grands hommes politiques pourraient tirer parti de nos contradictions pour le bien public s’ils nous expliquaient clairement comment on peut concilier la liberté individuelle et le projet commun. Ces grands hommes, nous ne les trouvons pas. Les tribuns des deux Fronts désignent d’autres impasses – celle du nationalisme, celle du socialisme hors-sol. Il faut donc à la France une nouvelle génération politique. Elle se formera grâce à ceux qui ont une pensée – une pensée rigoureuse à tous les sens du terme. L’urgence est de faire connaître les livres, les entretiens, les articles qui inspireront, chez quelques-uns, les engagements salvateurs. Il faut Aristote pour qu’il y ait Alexandre.

    Bertrand Renouvin (Blog de Bertrand Renouvin, 22 septembre 2013)

     

    Note :

    (1)    Cf. la revue « Au fait », n° 3, septembre 2013. Pages 62-78.

    Après l’aveuglement volontaire sur l’économie et maintes bévues, l’échec humiliant dans l’affaire syrienne (1). Faute de pouvoir arrêter maintenant ce cours funeste, essayons une nouvelle fois de comprendre ce qui se passe dans la tête de François Hollande. Il n’y aura pas de réplique efficace, à terme, si nous nous contentons de dénoncer la trahison sociale-libérale et la dérive atlantiste de l’équipe au pouvoir. Le hollandisme n’est qu’une illustration de la crise du Politique qui affecte cruellement les principaux pays de l’Union européenne.

    Dans un entretien récemment publié, Marcel Gauchet apporte sur ce point des explications décisives (2). Nous sommes « sous le règne d’une oligarchie qui tend à s’affranchir des mécanismes démocratiques au nom de la bonne gouvernance économique ». Cet état de fait est une spécificité ouest-européenne car il est intimement lié à l’idéologie et aux mécanismes de l’Union : ceux-ci  tendent à « vider les appareils politiques nationaux de toute substance » et à construire un appareil post-national et post-étatique régulé par le droit et l’économie – celui de la « gouvernance » qui remplacera les gouvernements élus.

    Cette évolution nous est présentée comme une nécessité et même comme une fatalité. Depuis les années cinquante du siècle dernier, le « dépassement des nations » est affirmé comme Loi de l’histoire – une histoire qui trouverait sa fin finale dans le divin marché. Cette version lénifiante du déterminisme historique n’est qu’une vaste foutaise. C’est une volonté collective qui est à l’œuvre, celle des élites européistes qui ont trouvé une formidable combine : tirer tous profits de la présence au gouvernement en se débarrassant des responsabilités qu’implique l’action gouvernementale. Il y a une « impuissance fabriquée », voire « souhaitée » par les principaux artisans de la construction européenne. Cette vérité est difficile à comprendre : les chefs de parti déploient une telle volonté de puissance qu’on espère toujours qu’il en restera quelque chose lorsqu’ils exerceront le pouvoir. Le volontarisme de Nicolas Sarkozy a séduit maints nostalgiques du général de Gaulle et François Hollande eut en 2012 quelques beaux accents avant d’aller plus avant sur la voie des redditions.

    Oh ! bien sûr, au fil des discours, on tente encore de nous vendre le rêve européen. Mais « qui se sent représenté aujourd’hui par le Parlement européen ? Qui peut avoir envie de s’en remettre aux inspirations de Manuel Barroso ? » ; la Cour de justice européenne, « c’est le sommet de l’aberration puisqu’elle prétend faire de la politique avec du droit » et le fédéralisme européen « c’est terminé ». Ces affirmations s’appuient sur des analyses approfondies, aux conclusions parfaitement angoissantes. Ainsi, « l’Union européenne est incapable de penser politiquement la mondialisation : sa logique spontanée est de s’y dissoudre ».

    Les peuples de l’Ouest-européen rejettent cet européisme dissolvant mais cela ne signifie pas que des insurrections populaires dans la rue ou dans les urnes provoqueraient immanquablement une renaissance politique car les peuples sont en proie à de rudes contradictions : on nous offre « la liberté totale de chacun et l’impuissance complète de tous » et nous vivons douloureusement l’individualisme… qui suppose « une socialisation intégrale de l’existence ».

    Marcel Gauchet n’est pas désespéré. La collectivité nationale peut se réaffirmer, l’Europe est à repenser sur le mode de la coopération et de grands hommes politiques pourraient tirer parti de nos contradictions pour le bien public s’ils nous expliquaient clairement comment on peut concilier la liberté individuelle et le projet commun. Ces grands hommes, nous ne les trouvons pas. Les tribuns des deux Fronts désignent d’autres impasses – celle du nationalisme, celle du socialisme hors-sol. Il faut donc à la France une nouvelle génération politique. Elle se formera grâce à ceux qui ont une pensée – une pensée rigoureuse à tous les sens du terme. L’urgence est de faire connaître les livres, les entretiens, les articles qui inspireront, chez quelques-uns, les engagements salvateurs. Il faut Aristote pour qu’il y ait Alexandre.

    ***

    (1)    Cf. sur ce blog les chroniques 84, 85, 86 et 87.

    (2)    Cf. la revue « Au fait », n° 3, septembre 2013. Pages 62-78.

    - See more at: http://www.bertrand-renouvin.fr/#sthash.3EVXFQBa.dpuf

    Après l’aveuglement volontaire sur l’économie et maintes bévues, l’échec humiliant dans l’affaire syrienne (1). Faute de pouvoir arrêter maintenant ce cours funeste, essayons une nouvelle fois de comprendre ce qui se passe dans la tête de François Hollande. Il n’y aura pas de réplique efficace, à terme, si nous nous contentons de dénoncer la trahison sociale-libérale et la dérive atlantiste de l’équipe au pouvoir. Le hollandisme n’est qu’une illustration de la crise du Politique qui affecte cruellement les principaux pays de l’Union européenne.

    Dans un entretien récemment publié, Marcel Gauchet apporte sur ce point des explications décisives (2). Nous sommes « sous le règne d’une oligarchie qui tend à s’affranchir des mécanismes démocratiques au nom de la bonne gouvernance économique ». Cet état de fait est une spécificité ouest-européenne car il est intimement lié à l’idéologie et aux mécanismes de l’Union : ceux-ci  tendent à « vider les appareils politiques nationaux de toute substance » et à construire un appareil post-national et post-étatique régulé par le droit et l’économie – celui de la « gouvernance » qui remplacera les gouvernements élus.

    Cette évolution nous est présentée comme une nécessité et même comme une fatalité. Depuis les années cinquante du siècle dernier, le « dépassement des nations » est affirmé comme Loi de l’histoire – une histoire qui trouverait sa fin finale dans le divin marché. Cette version lénifiante du déterminisme historique n’est qu’une vaste foutaise. C’est une volonté collective qui est à l’œuvre, celle des élites européistes qui ont trouvé une formidable combine : tirer tous profits de la présence au gouvernement en se débarrassant des responsabilités qu’implique l’action gouvernementale. Il y a une « impuissance fabriquée », voire « souhaitée » par les principaux artisans de la construction européenne. Cette vérité est difficile à comprendre : les chefs de parti déploient une telle volonté de puissance qu’on espère toujours qu’il en restera quelque chose lorsqu’ils exerceront le pouvoir. Le volontarisme de Nicolas Sarkozy a séduit maints nostalgiques du général de Gaulle et François Hollande eut en 2012 quelques beaux accents avant d’aller plus avant sur la voie des redditions.

    Oh ! bien sûr, au fil des discours, on tente encore de nous vendre le rêve européen. Mais « qui se sent représenté aujourd’hui par le Parlement européen ? Qui peut avoir envie de s’en remettre aux inspirations de Manuel Barroso ? » ; la Cour de justice européenne, « c’est le sommet de l’aberration puisqu’elle prétend faire de la politique avec du droit » et le fédéralisme européen « c’est terminé ». Ces affirmations s’appuient sur des analyses approfondies, aux conclusions parfaitement angoissantes. Ainsi, « l’Union européenne est incapable de penser politiquement la mondialisation : sa logique spontanée est de s’y dissoudre ».

    Les peuples de l’Ouest-européen rejettent cet européisme dissolvant mais cela ne signifie pas que des insurrections populaires dans la rue ou dans les urnes provoqueraient immanquablement une renaissance politique car les peuples sont en proie à de rudes contradictions : on nous offre « la liberté totale de chacun et l’impuissance complète de tous » et nous vivons douloureusement l’individualisme… qui suppose « une socialisation intégrale de l’existence ».

    Marcel Gauchet n’est pas désespéré. La collectivité nationale peut se réaffirmer, l’Europe est à repenser sur le mode de la coopération et de grands hommes politiques pourraient tirer parti de nos contradictions pour le bien public s’ils nous expliquaient clairement comment on peut concilier la liberté individuelle et le projet commun. Ces grands hommes, nous ne les trouvons pas. Les tribuns des deux Fronts désignent d’autres impasses – celle du nationalisme, celle du socialisme hors-sol. Il faut donc à la France une nouvelle génération politique. Elle se formera grâce à ceux qui ont une pensée – une pensée rigoureuse à tous les sens du terme. L’urgence est de faire connaître les livres, les entretiens, les articles qui inspireront, chez quelques-uns, les engagements salvateurs. Il faut Aristote pour qu’il y ait Alexandre.

    ***

    (1)    Cf. sur ce blog les chroniques 84, 85, 86 et 87.

    (2)    Cf. la revue « Au fait », n° 3, septembre 2013. Pages 62-78.

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    Après l’aveuglement volontaire sur l’économie et maintes bévues, l’échec humiliant dans l’affaire syrienne (1). Faute de pouvoir arrêter maintenant ce cours funeste, essayons une nouvelle fois de comprendre ce qui se passe dans la tête de François Hollande. Il n’y aura pas de réplique efficace, à terme, si nous nous contentons de dénoncer la trahison sociale-libérale et la dérive atlantiste de l’équipe au pouvoir. Le hollandisme n’est qu’une illustration de la crise du Politique qui affecte cruellement les principaux pays de l’Union européenne.

    Dans un entretien récemment publié, Marcel Gauchet apporte sur ce point des explications décisives (2). Nous sommes « sous le règne d’une oligarchie qui tend à s’affranchir des mécanismes démocratiques au nom de la bonne gouvernance économique ». Cet état de fait est une spécificité ouest-européenne car il est intimement lié à l’idéologie et aux mécanismes de l’Union : ceux-ci  tendent à « vider les appareils politiques nationaux de toute substance » et à construire un appareil post-national et post-étatique régulé par le droit et l’économie – celui de la « gouvernance » qui remplacera les gouvernements élus.

    Cette évolution nous est présentée comme une nécessité et même comme une fatalité. Depuis les années cinquante du siècle dernier, le « dépassement des nations » est affirmé comme Loi de l’histoire – une histoire qui trouverait sa fin finale dans le divin marché. Cette version lénifiante du déterminisme historique n’est qu’une vaste foutaise. C’est une volonté collective qui est à l’œuvre, celle des élites européistes qui ont trouvé une formidable combine : tirer tous profits de la présence au gouvernement en se débarrassant des responsabilités qu’implique l’action gouvernementale. Il y a une « impuissance fabriquée », voire « souhaitée » par les principaux artisans de la construction européenne. Cette vérité est difficile à comprendre : les chefs de parti déploient une telle volonté de puissance qu’on espère toujours qu’il en restera quelque chose lorsqu’ils exerceront le pouvoir. Le volontarisme de Nicolas Sarkozy a séduit maints nostalgiques du général de Gaulle et François Hollande eut en 2012 quelques beaux accents avant d’aller plus avant sur la voie des redditions.

    Oh ! bien sûr, au fil des discours, on tente encore de nous vendre le rêve européen. Mais « qui se sent représenté aujourd’hui par le Parlement européen ? Qui peut avoir envie de s’en remettre aux inspirations de Manuel Barroso ? » ; la Cour de justice européenne, « c’est le sommet de l’aberration puisqu’elle prétend faire de la politique avec du droit » et le fédéralisme européen « c’est terminé ». Ces affirmations s’appuient sur des analyses approfondies, aux conclusions parfaitement angoissantes. Ainsi, « l’Union européenne est incapable de penser politiquement la mondialisation : sa logique spontanée est de s’y dissoudre ».

    Les peuples de l’Ouest-européen rejettent cet européisme dissolvant mais cela ne signifie pas que des insurrections populaires dans la rue ou dans les urnes provoqueraient immanquablement une renaissance politique car les peuples sont en proie à de rudes contradictions : on nous offre « la liberté totale de chacun et l’impuissance complète de tous » et nous vivons douloureusement l’individualisme… qui suppose « une socialisation intégrale de l’existence ».

    Marcel Gauchet n’est pas désespéré. La collectivité nationale peut se réaffirmer, l’Europe est à repenser sur le mode de la coopération et de grands hommes politiques pourraient tirer parti de nos contradictions pour le bien public s’ils nous expliquaient clairement comment on peut concilier la liberté individuelle et le projet commun. Ces grands hommes, nous ne les trouvons pas. Les tribuns des deux Fronts désignent d’autres impasses – celle du nationalisme, celle du socialisme hors-sol. Il faut donc à la France une nouvelle génération politique. Elle se formera grâce à ceux qui ont une pensée – une pensée rigoureuse à tous les sens du terme. L’urgence est de faire connaître les livres, les entretiens, les articles qui inspireront, chez quelques-uns, les engagements salvateurs. Il faut Aristote pour qu’il y ait Alexandre.

    ***

    (1)    Cf. sur ce blog les chroniques 84, 85, 86 et 87.

    (2)    Cf. la revue « Au fait », n° 3, septembre 2013. Pages 62-78.

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  • A propos des troupes d'occupation mentale...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien avec Laurent Ozon, cueilli sur le site d'Avant-guerre, dans lequel il développe un point de vue incisif sur les journalistes des grands médias...

     

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  • Contre la culture du mensonge !...

    Nous reproduisons ci-dessous une prise de position d'Aymeric Chauprade en faveur de choix décisifs contre l'oligarchie mondialiste... A lire !

     

    AymericChauprade.jpg

    Contre la culture du mensonge, la culture de la France !

    Une nouvelle fois, après l’Irak, la Yougoslavie et la Libye, l’Occident a recours au mensonge le plus grossier qui puisse être : l’accusation d’usage d’armes de destruction massive.

    La vérité est que le régime syrien est en train de gagner la bataille contre les terroristes islamistes et qu’il n’a pas besoin d’armes chimiques pour cela. Fort du soutien de l’Iran, du Hezbollah libanais et de la Russie (soutien politique sans failles), il est en train d’écraser son opposition islamiste, minoritaire dans le pays (bien que les sunnites soient majoritaires) et cela face à une rébellion islamiste internationale qui n’a plus d’autre issue que de tenter d’impliquer la France, le Royaume-Uni et les États-Unis dans la guerre.

    Il faut dénoncer avec la plus grande fermeté ce mensonge de la rébellion islamiste et son soutien par le gouvernement français, soutien qui s’apparente autant à une trahison des intérêts de la France qu’à un crime contre la paix internationale.

    Plus que jamais, il devient urgent de libérer la France des forces hostiles qui se sont installées au sommet de l’État, alors même que l’immense majorité de ceux qui servent cet État, dans les échelons subalternes, sont restés loyaux à la France et au Bien commun des Français.

    J’appelle donc tous les patriotes français, de droite comme de gauche, à démonter ce mensonge et à rallier le projet d’un monde multipolaire fondé sur la souveraineté des peuples et le dialogue des civilisations, projet porté avec force par le Président Poutine en Russie, et soutenu par la Chine, l’Inde, l’Iran et bien d’autres pays émergents. C’est avec le soutien de ces pays que tous les patriotes européens contribueront à l’éviction de cette oligarchie mondialiste, arrogante et cynique. Cette oligarchie financière et ses serviteurs dévoués, placés à la tête des partis de gouvernement, qui a laissé partir l’or des banques centrale américaine et européennes en Asie, qui détruit la monnaie par une politique folle de la planche à billets, qui a soumis les peuples américain et européens à un hyper-endettement ne laissant aucun espoir d’inversion, qui plonge les pays d’Europe les uns après les autres dans la banqueroute (Grèce…) pour mieux piller leurs actifs stratégiques (pétrole, gaz, or, minerais…), qui ment aux peuples sur la réalité de la situation économique, sur le déclin évident de puissance, sur la nouvelle hiérarchie mondiale. Pour survivre aux terribles bilans que finiront par dresser les peuples, cette oligarchie là semble n’avoir plus d’autre échappatoire que la guerre.

    Le scénario des guerres mondiales du XXe siècle peut hélas se répéter : la même oligarchie est en train de dresser les mêmes peuples les uns contre les autres – les peuples d’Europe du Nord contre ceux du Sud mais aussi les peuples d’Europe de l’Ouest contre la Russie - toujours avec la même stratégie : promouvoir les idéologies de destruction, hier le bolchévisme et le nazisme (pour anéantir l’Europe), aujourd’hui le nihilisme gauchiste (Femen, “théorie du genre”) et l’islamisme, lequel, avec l’appui des États-Unis et de leur jouet européen (la “diplomatie” de l’Union européenne), a créé le chaos en Tunisie, en Libye, en Syrie et maintenant en Égypte.

    Le temps des choix est venu. Et choisir c’est abandonner le monde idéal sans tache des adolescents. Il est en effet facile de tout condamner pour ne pas avoir à choisir, au motif d’insatisfactions idéologiques ou d’excès. Il est plus difficile d’avoir le courage de choisir son camp quand on sait que celui-ci est loin d’être exempt de tout reproche.

    En Syrie comme en Égypte, il faut choisir les gouvernements patriotiques contre les islamistes. Certes ces gouvernements patriotiques répriment violemment, mais lorsqu’un pays sombre dans le chaos, c’est violence contre violence. Il suffit d’ailleurs de voir comment le Ministre Valls a fait récemment usage de la violence, de manière totalement disproportionnée, contre des familles catholiques qui manifestaient pacifiquement, pour imaginer ce qui pourrait se passer en France si l’État sombrait dans le chaos ! Mais nous savons qu’en France, depuis longtemps et bien avant le retour des socialistes, nous avons quitté l’État de droit pour entrer dans l’État du “deux poids deux mesures” (aux anciens Français, surtout quand ils sont catholiques, la sévérité implacable, aux nouveaux, l’excuse et l’impunité permanentes…).

    En France, ces barrières idéologiques qui séparent encore partisans d’une économie libre sans dirigisme et partisans d’une économie libre avec dirigisme, partisans de la laïcité républicaine orthodoxe et partisans de l’identité chrétienne, devront tomber au profit de la seule réalité charnelle qui vaille le combat et l’unité : la France, sa civilisation menacée par l’islamisation et l’africanisation, son État menacé par la banqueroute, sa place dans le monde effacée par le mondialisme, sa prospérité fragilisée par la montée des économies asiatiques. Le principe de réalité devra s’imposer : sacrifier son petit parti “pur”, sa petite mouvance “idéalement conforme” à ce dont on rêve, au profit de la seule dynamique politique capable, autour d’une personnalité forte et légitime, héritière d’un demi-siècle de combat national et d’annonces visionnaires, de coaliser des forces venant d’horizons différents, de sensibilités variées, mais mues par un seul impératif : empêcher la disparition de la France dans ce qu’elle est (son identité) et dans ce qu’elle a (sa puissance économique, géopolitique, culturelle…).

    C’est désormais ce principe de réalité qui commandera mes choix à venir, et qui m’amènera, sans jamais me renier, à me séparer du “monde idéal où l’on est toujours d’accord avec soi-même” pour entrer dans le monde du choix et donc aussi du sacrifice.

    Le temps presse. Chaque année qui passe, la réalité démographique intérieure et extérieure atténue davantage l’espoir que la France puisse reprendre en main son destin. Il ne suffit plus de comprendre le monde et d’en dénoncer le mensonge (économique, sociétal, géopolitique…) imposé par les “troupes d’occupation mentale” (les médias), il faut passer à l’action politique! Il n’y a d’autre issue que de favoriser le plus rapidement possible le retour à un projet national, souverain, défenseur de notre identité et des valeurs qui fondent notre civilisation.

    Aymeric Chauprade (Realpolitik, 22 août 2013)

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  • Vogue la galère !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue intéressant de Bertrand Renouvin, cueilli sur son blog et consacré au fonctionnement de l'oligarchie qui domine notre pays...

     

    Oligarchie.jpg

    Vogue la galère !

    Des amis personnels, hauts fonctionnaires en poste, souvent à l’étranger, m’interrogent sur l’attitude des principaux personnages de l’Etat. C’est flatteur : je suis censé connaître les raisons profondes des décisions prises, évitées ou reportées, des aberrations constatées, de l’indifférence plus ou moins polie des oligarques à l’égard de ceux qui leur apportent des informations pertinentes et des solutions permettant de sortir de l’impasse ultralibérale. Hélas ! Mes explications ne parviennent pas à satisfaire ces amis, qui ont pour la plupart voté à gauche avec un mince espoir et qui voient de très près comment les intérêts français sont si peu et si mal défendus. A partir d’observations directes ou indirectes, je voudrais cependant résumer mon point de vue par quelques mots.

    Carrière. Quand le service de l’Etat est inscrit dans un plan de carrière qui est lié aux rapports de force à l’intérieur d’un parti, les pensées et les actes sont ramenés à la médiocrité des calculs personnels.

    Communication. Quand l’action politique est soumise aux critères de la communication, la capacité de juger est perdue aussi sûrement que le fameux « contact » avec le « terrain » : on fait ce qui est convenable pour bien paraître dans les médias sans vouloir comprendre qu’ils n’assurent pas la relation entre le pouvoir et le peuple.

    Clôture. L’oligarchie est un monde clos, dans lequel l’adhésion populaire et les sentiments des subordonnés ne comptent pas plus que la morale commune : le politique cherche l’estime du grand industriel qui guette celle du banquier que le patron de médias sollicite. L’argent irrigue l’ensemble, sans qu’on se préoccupe des sources. La corruption n’est plus ressentie comme telle.

    Dogmatisme. Les oligarques de droite et de gauche évoluent dans la même bouillie idéologique, tellement touillée en petits comités qu’elle leur paraît naturelle. Le libre-échange, l’euro, la spéculation, la Commission européenne, l’Occident et la prééminence américaine ne sauraient être mis en question. La nation passe donc à l’arrière-plan – celui des discours de campagne électorale.

    Opportunisme. Dans un monde clos, riche en jeux de miroirs, les idées sont réduites à des formules sans importance. Seuls comptent les rapports de force dans une microsociété qui se croit réaliste en oubliant que les idées font naître les réalités. J’observe que les oligarques ont raison de penser ainsi : les jugements critiques et les idées neuves n’ont pour le moment aucune force et il est facile d’en conclure qu’il n’y a point de menace – hormis les scandales qui frappent quelques éminences.Vogue la galère !

    Si l’on additionne le carriérisme, la communication, l’entre-soi, le dogmatisme et l’opportunisme, on aboutit à un premier constat qui permet d’expliquer l’inexplicable : l’oligarchie ne pense pas, elle n’est plus dans l’histoire de la nation, elle ignore tout du Politique et elle justifie son irresponsabilité en prétendant que l’intérêt national passe par un « intérêt européen » qu’elle serait bien en peine de définir. D’autres décident, à Bruxelles, à Francfort, à Berlin, à Washington selon les « dossiers » à traiter, en tout cas « en Occident » (1) et l’on s’en tient à une défense minimaliste – par exemple sur l’exception culturelle – qui permet de faire accepter des abandons majeurs comme on le verra lors des négociations sur la libéralisation des échanges entre l’Union européenne et les Etats-Unis.

    Il n’y a donc rien à comprendre, sinon que les oligarques français suivent la tendance dominante – le mainstream – dans leur Occident fictif afin de conserver l’estime des clubmen qu’ils rencontrent lors des sommets internationaux et dans les conseils européens.

    Aucune indignation, aucune exhortation ne les conduira à changer d’attitude puisque le rapport des forces joue en leur faveur dans les principaux pays de l’Union européenne. Des syndicats divisés et parfois complices. Des mouvements protestataires dépourvus de stratégie cohérente. Dans les classes moyennes et populaires, des citoyens partagés entre l’accablement et l’exaspération… Les oligarques peuvent, non sans bonnes raisons, se sentir hors d’atteinte. C’est ce sentiment d’invulnérabilité qui est pour eux le principal danger.

    Bertrand Renouvin (Blog de Bertrand Renouvin, 17 juin 2013)

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  • Oliganarchie ?...

    Les éditions Le Retour aux sources viennent de publier Oliganarchy, un roman de Lucien Cerise. Auteur principal de l'essai décapant intitulé Gouverner par le chaos (Max Milo, 2010), Lucien Cerise est un esprit libre dont on peut découvrir les idées dans un excellent entretien publié dans le dernier numéro de la revue Rébellion.

     

    oliganarchy.jpg

    " Du groupe de Bilderberg au Bohemian Club, entre les lobbies de Washington et de Paris, William Bergman, un spin-doctor de la Maison-Blanche, travaille à l’élaboration du Nouvel ordre mondial, parachèvement de la lutte des classes au bénéfice du Capital. Ingénierie sociale, reality building, crises provoquées dans tous les domaines, gouvernance par le chaos et l’anarchie, telles sont ses armes. Pendant ce temps, un Français déprimé commence à se réinformer sur Internet et à comprendre pourquoi il va si mal… et le monde également.

     

    « La leçon la plus importante que William avait retenue de son père était la suivante. Depuis des siècles, les guerres entre peuples et nations servaient de paravent à une guerre beaucoup plus discrète, une guerre cognitive que les élites dirigeantes de toutes les époques et de tous les pays avaient déclarée aux populations qu’elles administraient. C’était une guerre parfaitement légitime, une guerre de survie. Les élites dominantes étant minoritaires par rapport à la majorité dominée, elles avaient toujours été menacées de disparaître sous la pression du nombre et des soulèvements populaires. Elles avaient donc le droit de se défendre, comme elles avaient le droit à la vie, ainsi que le stipulait l’article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. La meilleure défense étant l’attaque, elles étaient donc moralement fondées à mettre en pratique des frappes préventives sous la forme d’opérations psychologiques de manipulation visant à désarmer mentalement le peuple et à rendre ainsi impossible toute révolte ou révolution de sa part » "

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  • De quoi la référence au « populisme » est-elle le nom ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Christophe Guilluy, tiré de l'hebdomadaire Marianne et cueilli sur Polémia, consacré à ce que révèlent d'eux-mêmes les dénonciateurs du populisme...

     

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    De quoi la référence au « populisme » est-elle le nom ?

    Se poser la question du « populisme », obsédante aujourd’hui dans le débat public, c’est déjà tomber dans le piège de la mise à distance des classes populaires. Cet a priori récurrent permet de délégitimer leur discours. En effet, l’approche de la crise par le « populisme » vise à décrédibiliser les réactions des classes populaires et, in fine, à occulter les causes du rejet des classes dirigeantes. Cette rhétorique vise à écarter la responsabilité des partis de droite et de gauche depuis une trentaine d’années. Il s’agit, en fait, de rendre illégitime la contestation des choix économiques et sociétaux effectués par les organisations ayant exercé le pouvoir, quelles que soient leurs étiquettes.

    Si la mise en avant du « populisme » s’est généralisée parmi les élites, c’est parce qu’elle permet d’imposer un diagnostic « par le haut », en décrédibilisant le diagnostic « par le bas », celui des classes populaires. Or, contrairement à ce que l’on croit, le diagnostic rationnel, objectif, est celui des classes populaires, car ce sont elles qui vivent au quotidien, depuis trente ans, les effets de la mondialisation (stagnation ou déflation salariale, précarisation, chômage, fin de l’ascension sociale) et de son corollaire lié à l’immigration (aléas de la cohabitation, quartiers difficiles, problèmes de logement, déshérence de l’école, instabilité démographique, …).

    A la limite, on pourrait inverser le propos et dire que le « populisme » est le code de conduite des classes dirigeantes, car elles mentent sciemment aux classes populaires depuis des décennies sur leur projet néolibéral.

    Ainsi, contrairement à ce que l’on écrit et dit un peu partout, le diagnostic « par le bas » (désigné comme « populiste ») n’est pas le fruit d’un emportement irréfléchi, d’une radicalisation irrationnelle ou d’une protestation superficielle. Il s’agit bel et bien d’une analyse objective des retombées de choix économiques et sociétaux précis.

    Pourtant, à l’exception de quelques intellectuels, comme le philosophe Vincent Coussedière, auteur d’un livre intitulé Eloge du populisme, le problème est toujours abordé dans un sens péjoratif ou avec un regard condescendant. Certes, depuis le retour des « classes populaires » dans le débat public, la prudence est de mise. On ne dénonce plus le « beauf raciste et fasciste ». La stigmatisation du peuple « à la papa » a laissé place à une stigmatisation plus light.

    Des classes exclues et oubliées

    Aujourd’hui, on joue plutôt à la vigie antifasciste sur le mode de « l’histoire qui bégaie » ou de « la peur des années trente ». C’est plus subtil. Après chaque élection on a droit à la sempiternelle analyse sur le faible niveau scolaire des électeurs du FN, qui seraient peu éduqués, presque débiles et donc aptes à la manipulation. On suggère également que le « populisme » séduit des vieux (donc gâteux et limite débiles) qui ne comprennent rien au monde et se replient sur eux-mêmes.

    Le problème, c’est que l’électorat du FN est surtout composé d’actifs et de jeunes, alors qu’il est sous-représenté chez les plus de soixante ans. Jusqu’à présent, le vieillissement de la population est en réalité l’un des remparts les plus efficaces contre cette prétendue montée du « populisme ».

    Pour bien appréhender le phénomène, il faut l’instruire dans le temps long. Il est en effet la conséquence d’une mise à l’écart économique, sociale, culturelle, mais aussi géographique, d’une majorité des nouvelles classes populaires (ouvriers, employés, paysans, jeunes et retraités de ces catégories). Celles-ci ne font plus partie du projet des classes dirigeantes. Elles sont de plus exclues, oubliées, rejetées. D’où l’abstention et le vote FN, impossible à comprendre sans prise en compte de cette donnée structurelle.

    Dans ces conditions, le sempiternel débat sur les stratégies électorales du FN est vain. Si l’on n’agit pas sur les raisons qui conduisent à la montée de Marine Le Pen, il ne sert à rien de crier au loup. Le FN existe parce que des électeurs votent pour ce parti, et pas l’inverse. Les gens qui font ce choix ne sont ni débiles ni manipulés. Ils font des analyses rationnelles de leur vécu et en tirent des conséquences contestables, certes, mais qui s’expliquent. Et ils le font d’autant plus que Marine Le Pen a su adapter son discours à la sociologie de ses électeurs.

    Le « populisme » pose ainsi un problème de fond à l’ensemble de la classe politique. Il tend à faire disparaître la fracture artificielle entre la gauche et la droite, pour laisser pointer un affrontement entre les classes dominantes (qu’elles soient de droite ou de gauche) et les classes populaires. Il contraint les classes dirigeantes à ouvrir les yeux sur l’émergence de nouvelles classes populaires et d’une forme de contre-société.

    Christophe Guilluy (Marianne, 1er au 7 juin 2013)

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