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médias - Page 6

  • Le vrai rôle des médias de masse...

    Nous reproduisons ci-dessous l'éditorial de Slobodan Despot publié dans le numéro du 11 décembre 2016 de la Lettre Antipresse. Ecrivain et éditeur, collaborateur de la revue Éléments, Slobodan Despot est notamment l'auteur de recueils de chroniques mordantes comme Despotica (Xénia, 2010) et Nouvelleaks (Xénia, 2015) ainsi que d'un superbe petit roman intitulé Le miel.

     

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    Le vrai rôle des médias de masse

    La rumeur parcourt «l’antisphère» depuis l’élection de Trump: les médias officiels sont morts! Ils ont tout misé sur Hillary ils ont donc tous perdu et plus personne le leur accorde le moindre crédit. Circulez, y a plus rien à en tirer!

    C’est évidemment une vue de l’esprit. Les médias ne sont pas là pour dire le vrai, ils sont là pour organiser notre vie. Ils sont, dans un sens général (englobant donc aussi les « antimédias »), le filtre par où nous recevons les 95% de notre connaissance du monde qui nous entoure. Le paysan du XIXe siècle pouvait encore se prévaloir d’un rapport presque direct à la réalité, construit par une expérience immédiate patiemment accumulée tout au long de sa vie et validé par une tradition immémoriale. Le paysan d’aujourd’hui n’a, de ce lointain ancêtre, que le nom. Pour acquérir un bien agricole en UE, il doit franchir une vingtaine d’étapes administratives qui supposent davantage de familiarité avec la bureaucratie qu’avec les bêtes. Son contact avec la terre est lui-même médiatisé par les roues de son tracteur. De l’observation du ciel et des vents, il ne tire plus rien, ayant des applications météo gratuites dans son smartphone. Un smartphone sur lequel il tue le temps comme n’importe qui en labourant à la vitesse du pas les sillons interminables de ses champs de taille démesurée qu’impose l’agriculture industrielle.

    Supposez que les services de météorologie lui donnent de fausses informations, que la bureaucratie change soudain ses critères en fonction de la théorie du réchauffement climatique, qu’une vague de suspicion frappe la céréale qu’il produit en monoculture ou que son fournisseur lui vende des semences stériles qu’il devra racheter contre bon argent l’année suivante s’il veut semer à nouveau. Il est mort! Il est totalement dépendant, totalement démuni, lui dont l’aïeul, tout en n’ayant pas le sou, était seul maître dans son enclos après Dieu. Une inflexion du cours des denrées, une entourloupe de Monsanto peuvent entraîner des vagues de suicides parmi les paysans désespérés, comme cela se voit aujourd’hui en Inde et ailleurs.

    J’ai pris l’exemple du paysan comme un archétype de l’humain « archaïque » et antimédiatique — tout en sachant que c’était un faux exemple. Le paysan moderne est un technicien connecté, comme tout le monde dans notre société. Même des monastères régis par des règles de silence et d’isolation sévères dépendent la vente de leurs produits sur l’internet. Ils dépendent de leur médiatisation! Et il n’est pas un secteur d’activité dont la prospérité, et la survie même, ne dépendent de la pensée industrielle: de sa capacité de rationalisation, d’optimisation, de simplification. De la loi aveugle du nombre!

    L’altruisme obligé, ou la burqa de l’homme blanc

    C’est dans ce contexte de mécanisation et de déshumanisation systémiques qu’est née la civilisation la plus sentimentale de tous les temps. L’humain de l’ère industrielle — cœur dur et tripe molle selon Bernanos — vit avec une larme perpétuelle au coin de l’œil. Mais c’est le contexte médiatique qui va décider à quel moment, et à quel propos, sa larme va grossir en goutte et rouler sur sa joue. Téléthon: on récolte des millions pour le malheur médiatisé, mais on n’aura pas la moindre mansuétude pour le nécessiteux qu’on croise sur son palier. Migration: on met en scène la générosité de l’accueil, mais on n’a aucune pitié pour les parias qui se retrouvent à la rue pour n’avoir plus pu assumer les charges d’une société où une part croissante des taxes part justement… dans la générosité obligatoire!

    La critique est facile, sur un plan général. On peut aisément en faire un système de pensée. C’est le système de pensée qui fonde le discours de ces mouvements dits « populistes » voire d’« extrême droite » qui constituent essentiellement le lobby des gens sans lobbies. Lesquels mouvements risquent bien, une fois arrivés, de remplacer une inhumanité par une autre. Entretemps, comme les révolutionnaires de jadis dans la civilisation bourgeoise, ils renvoient à cette société l’image la plus cruelle et la plus juste. Et, tout au fond de cette critique, se niche le plus petit dénominateur commun qui, par-delà les intérêts politiques et économiques, rassemble prolos et bourgeois, fils d’immigrés et vieux aristos sous les mêmes bannières: la volonté d’être non pas fascistes ni blancs ni Français ni Allemands; la volonté de rester ce qu’ils sont. De rejeter le camouflage imposé. Autrement dit, de rejeter la médiatisation qui les force dans un moule d’idées et de comportements qui les dénature.

    A l’abri du sens

    En un mot, nous nous sommes accommodés à vivre dans une hypocrisie permanente et absolue du fond de laquelle nous dénonçons l’hypocrisie des autres milieux ou des autres époques. Le « fond » de notre pensée, nous l’exprimons à mi-voix et uniquement à des proches et plus personne n’est assez fou pour clamer tout haut les évidences les plus cuisantes. De temps à autre, des « fuites » impliquant des ministres bien-pensants ou des vedettes de show-biz (se souvient-on de John Galliano?) nous rappellent à quel point le langage public de leur caste doit être corseté pour qu’ils finissent, quand ils se croient « en cercle privé », par s’épancher en des grossièretés explosives. Un seul mot malheureux peut mettre fin à une carrière par ailleurs exemplaire. Le discours des responsables politiques ou économiques est soigneusement lissé par les spin doctors afin de ne jamais laisser dépasser le moindre coin de bois rugueux sous la nappe satinée des euphémismes et des platitudes. Il importe de ne rien dire qui fasse sens! Lorsque vous franchissez cette limite, lorsque vous exprimez du sens, vous tombez dans la marmite du « populisme », d’où que vous soyez parti (voir à ce sujet le scandale soulevé par le banquier socialiste Thilo Sarrazin, en Allemagne).

    Il importe de bien comprendre que cette terreur du « politiquement correct » n’est pas spécifiquement… politique. Comme le rappelle Angelo Codevilla), la correction politique passe avant l’exactitude factuelle parce que le Parti ou l’avant-garde éclairée (autrement dit le détenteur du monopole du langage public) incarne une réalité supérieure à la réalité elle-même. Une réalité « 2.0 », dirait-on aujourd’hui. Or depuis que nous sommes sortis du millénarisme marxiste et de ses illusions, plus aucun parti politique ne peut prétendre à une telle ambition: réécrire la réalité elle-même. La seule instance dotée des pouvoirs et des instruments d’un tel projet est le complexe académico-médiatique que les autorités publiques et l’économie entretiennent, mais qu’elles craignent plus que tout. L’université demeure aujourd’hui le dernier bastion des utopies collectivistes du XIXe siècle et en même temps le creuset des recherches de pointe en biotechnologie, cybernétique ou intelligence artificielle qui prétendent redéfinir concrètement l’être humain et son environnement. Sans l’assistance des médias (dont elle forme l’ensemble des cadres), l’université ne pourrait jamais justifier les crédits colossaux alloués à des recherches sans aucun intérêt ni écho pour les populations qui les financent, et encore moins s’assurer couverture et soutien pour des projets d’ingénierie humaine susceptibles d’accorder un droit de vie et de mort sur le «matériau humain» à une étroite et obscure avant-garde de technocrates. Il est aisé de voir que la théorie du genre elle-même ainsi que ses ramifications constitue une stratégie d’intimidation et de prise de pouvoir sociétale des milieux académiques, doublée d’un formidable désinhibiteur pour l’expérimentation la plus sacrilège: celle portant sur le sexe et la reproduction de notre espèce.

    L’altruisme des sangsues

    Au refaçonnage en laboratoire de la réalité biophysique correspond le remplacement de la réalité éprouvée par une réalité de synthèse au travers des médias. En ce sens, le processus est agnostique et apolitique. N’importe ce que vous pensez, pourvu que vous pensiez artificiel: c’est pourquoi, par exemple, le grotesque nazisme ukrainien ne dérange absolument pas les médias de grand chemin! N’importe ce que vous croyez voir, pourvu que vous le voyiez à travers nos lucarnes. Tout ce que nous sentons, tout ce que nous pensons est passé au crible des médias et des valeurs qu’ils colportent. Les contradictions ne leur font pas peur, au contraire. Elles contribuent à désorienter le cobaye — et donc à le rendre encore plus dépendant. Les médias ne servent pas à informer la meute, ils servent à la dresser.

    D’où cette insistance sur le culte de l’Autre en tant que négation du Même (de soi), couplée à la dérive émotionnelle qui court-circuite les garde-fous rationnels. Tandis qu’on nous intime d’être altruistes dans le contexte général, il nous est permis et recommandé d’être cupides comme des sangsues dans notre vie privée (« Vos intérêts », « Faire fructifier votre argent », « profiter de vos avantages », etc.). En couplant la générosité abstraite à la mesquinerie concrète, on façonne des masses d’humains écervelés, abreuvés de slogans de fraternité et de partage, mais mus par un égocentrisme strict excluant tout esprit de sacrifice et toute confiance en l’autre, conditions premières d’une identité collective.

    C’est pourquoi les mouvements identitaires (= défense du Même) sont proscrits, c’est pourquoi le réalisme politique, social ou éducatif est a priori décrié, c’est pourquoi les individus au langage franc et à l’engagement sacrificiel sont inévitablement poussés vers « l'extrême droite ». N’échappent à la mise au ban que les grégaires et les veules qui acceptent de brouter l’herbe entre leurs quatre pattes sans s’intéresser au destin du troupeau.

    Et c’est aussi pourquoi la faillite totale du système médiatique sur la victoire de Trump n’était pas une simple erreur d’appréciation. C’était littéralement une « erreur système »: la faillite momentanée d’une matrice informatique mise en place non pour rendre compte de la réalité, mais pour la remplacer.

    Slobodan Despot (Antipresse n°54, 11 décembre 2016)

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  • Feu sur la désinformation... (112)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Trump : Facebook-émissaire et déni de démocratie.

      Élection de Donald Trump, la réaction des éditorialistes : entre Point Godwin et déni de démocratie. Pour Jean Michel Apathie, ce résultat nous oblige à nous « interroger quelquefois sur le suffrage universel ». L’animateur Nagui, rappelle quant à lui, qu’Hitler avait « été élu avant de devenir dictateur ».
      Ces résultats sont « scandaleux », il faut trouver un coupable, un bouc émissaire, les réseaux sociaux sont les premiers accusés « Mark Zukerberg ne peut pas s’exonérer » de sa responsabilité.
      I-média décrypte.

    • 2 : Le zapping d’I-Média

      Élection présidentielle en Autriche : le point Godwin de Calvi.
      « Dérapage » Jean Pierre Pernaut : En plein journal, le présentateur de TF1, fait un parallèle entre les capacités d’accueil des migrants et des sans domicile fixe. Le journaliste a été dénoncé par l’ensemble de la classe médiatique. Jean Pierre Pernaut enregistre pourtant des records d’audiences : 6,3 millions de téléspectateurs.

    • 3 : Agression sexuelle à Arzon, la réinfosphère déjoue la censure.

      Quand la réinfosphère déjoue la censure médiatique : Jeudi 10 novembre, un migrant agresse sexuellement une habitante d’Arzon, un village du Morbihan. L’information est occultée par la presse : Jeudi, vendredi, samedi, aucune information ne parait.
      Dimanche, le site breizh-info publie l’information.
      Lundi, l’ensemble de la classe médiatique finira par publier cette information. Mais, c’est sous l’angle de la « polémique », que le « fait divers » sera abordé.
      I-média réinforme

    • 4 : Les tweets de la semaine

      Etude de Médecin du monde : seul 13.7 % des migrants ont émigré pour fuir la guerre
      Le Préfet de la région Ile-de-France, Jean François Carenco, se dit prêt à passer outre l’avis des maires : « ils gueulent je m’en fous ».

    • 5 : Fin de la grève à I-Télé, décryptage.

      Fin de grève à Itélé, Les salariés du groupe Canal + ont voté la fin du conflit avec la direction de la chaîne. Retour et décryptage de 31 jours de grève, la grève la plus longue dans le secteur audiovisuel depuis 1968.
      I-média décrypte.

     

                                     

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  • Trump a gagné contre les médias américains !...

    Claude Chollet, président de l'Observatoire des journalistes et de l’information médiatique (OJIM) revient sur Boulevard Voltaire sur l'élection de Trump contre les médias américains. Il constate que la presse américaine commence à battre sa coulpe mais doute que la presse française « mainstream » soit capable d'en faire autant...

     


    Claude Chollet : "Trump a gagné CONTRE les... par bvoltaire

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  • Feu sur la désinformation... (111)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Trump : médias partiaux, impensable victoire !

      « La victoire de Donald Trump est mathématiquement impossible ! » La presse est unanime. Pour BFM, « Trump dépasse Hitler sur l’échelle de la psychopathie ». Quant à Slate, l’élection de Donald Trump correspond à un « cataclysme historique » comparable à l’assassinat de François Ferdinand le 28 juin 1914.
      Pour Ingrid Riocreux, auteur de La langue des médias, le vocabulaire utilisé était différent en fonction des candidats : Clinton “portait des attaques à Trump” , Trump lui ” lançait des boules puantes” !
      Quel est le portrait des candidats dressé par les médias ? Exemple avec France Info : Donald Trump est « soutenu par le Ku Klux Klan », tandis que Hillary Clinton est la « grande copine des stars ».
      Retour sur le traitement médiatique partisan des élections américaines.
      I-Média décrypte.

    • 2 : Le zapping d’I-Média

      Scènes « gênantes » de caricature de Donald Trump et séquences lacrymales diffusées dans l’émission Quotidien sur TMC.
      Pour Daniel Morin et Guillaume Meurice, les pseudos humoristes de France Inter qui ne savent être que dans l’insulte : « c’est le peuple le plus con de la terre qui a voté ».

    • 3 : Élection américaine : le direct de la catastrophe
      Experts, instituts de sondage, journalistes, tous se sont trompés. Parmi eux : Soufian Alsabbagh, « l’Expert » qui se trompe d’analyse sur le plateau de BFM pour enchainer ensuite sur le plateau de l’émission Quotidien de Yann Barthès.
      Sur les plateaux les mines sont « inquiètes, préoccupées ». Sur LCI, Christine Ockrent, journaliste pour France Culture, continue, après les résultats à diaboliser le nouveau président, elle ira même jusqu’à affirmer que Donald Trump est antisémite.
      La surprise pendant ce direct est de taille. C’est la confrontation du monde oligarchique au réel.
    • 4 : Les tweets de la semaine

      France Inter, à travers l’édito de Pablo Mira, fait quasiment un appel à l’assassinat politique, Tandis que, l’ambassadeur de France aux Etats-Unis, Gerard Arnaud, commet une ingérence grossière dans les affaires électorales américaines.

    • 5 : Média : l’heure du mea-culpa

      C’est l’heure du bilan pour les médias qui ont professé la victoire de Clinton. Certains médias font leur mea-culpa : Béatrice Houchard, journaliste à l’Opinion, tweete : « Un jour, il faudra que les journalistes se rappellent que leur (notre) métier est de raconter le monde tel qu’il est, pas comme ils le rêvent »
      Ce Mea-culpa reste minoritaire, il est même étouffé par les Unes de presse annonçant la fin du monde en même temps que l’élection du nouveau président américain.
      I-Média réinforme.

     

                            

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  • Grands médias d’"information" : bobards et propagande !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur Le nouvel Économiste et consacré au mensonge médiatique...

     

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    Grands médias d’"information" : bobards et propagande

    Arrosés par millions d'euros de subventions officielles, les grands médias vantent tous une “mondialisation heureuse” à la Davos-Goldman-Sachs, à laquelle plus grand monde ne croit – sauf peut-être encore quelques milliardaires. Dans le champ d'expertise d'un criminologue, ces périodiques, sites, radios et télévisions, matraquent les trois allégations que voici :

    - Les “migrants” sont des malheureux fuyant la guerre et la mort.

    - Les Noirs américains sont victimes d'une police raciste qui les persécute bien plus que les autres races (Blancs, Hispaniques).

    - Terroristes et criminels ripostent à la misère et à l'exclusion qu'ils subissent.

    Or cela est faux. Prouvons-le (bien sûr, nos sources probantes sont à disposition de quiconque les demandera).

    “Les migrants gagnant l'Europe fuient la mort et la guerre” – Si c'était vrai, des familles entières fuiraient. Or une étude d'août 2016 (Wall Street Journal-Pew Research Center) établit que ces migrants dans l'Union européenne sont :

    - À 53 % âgés de 18 à 34 ans,

    - Avec, dans cette tranche d'âge, une proportion d'hommes de : (Syriens) 71 %, (Irakiens) 75 %, (Pakistanais) 76 %. (Bangladais), 76 %, (Gambiens) 80 %, (Afghans) 80 % – énorme déséquilibre établissant la migration économique, non la fuite affolée de familles entières, sous les obus et les rafales.

    Homicides de Noirs aux États-Unis - En 2015 (FBI), 7 049 Noirs sont assassinés aux États-Unis, dont 89,3 % par d'autres Noirs. L'âge des victimes révèle que les guerres de gangs de jeunes Noirs (Crips, Bloods, etc.) provoquent la plupart de ces homicides. Mais les médias d'information ignorent ces neuf assassinats sur dix, entre gangsters. Prenons le premier semestre 2016 : 123 Noirs abattus par des policiers (FBI), dont une moitié de cas explicables (sinon excusables) : victime armée et dangereuse… faute sincère de maniement d'arme par le policier… Bousculade d'où part un coup de feu… Policier noir donc peu suspect de racisme, etc.

    Restent quelque 62 cas (odieux) où un policier tire sur un Noir désarmé, sans motif valable. Soit 1,8 % du total des Noirs assassinés. Les autres 98,2 %, les médias d'"information" les passent par perte et profit.

    Ces mêmes médias matraquent que le taux d'arrestation et fouilles au corps des Noirs est énorme, par rapport à leur pourcentage de la population (12,5 % de Noirs sur 320 millions d'Américains). Or cette comparaison est absurde, car on n'arrête, ni ne fouille, des bébés, des vieillards, etc. Ici, la seule comparaison valide est celle du nombre d'arrestations, par rapport à la quantité de crimes et délits vraiment commis par ethnie. Exemple, en 2014 à Chicago (derniers chiffres disponibles), les Noirs (35 % de la population) ont commis 76 % des homicides. Or cette comparaison valide, ces médias ne la font jamais.

    Terrorisme, crime, etc., le bobard des "Misérables" - restons aux États-Unis. Une célèbre enquête sociologique expose que, dans la décennie 1980, une vague de “boat-people” haïtiens gagne Miami (Floride). Clandestins, ces Noirs illettrés et ignorant l'anglais ont un lourd passé d'esclavage et d'exploitation. Or chez ces réels exclus, dans la pire situation possible aux États-Unis, le taux de criminalité-délinquance est fort inférieur à celui des Noirs américains, vivant au même endroit, au même moment – et bien mieux.

    Le terrorisme maintenant. Après le 11 septembre 2001, la Maison-Blanche veut savoir : la misère sociale génère-t-elle la terreur ? Cette explication (ou "culture de l'excuse") pourrait-elle prévenir le terrorisme ? La recherche est confiée à un prestigieux économiste, le professeur Alan B. Krueger, docteur en économie de Harvard, titulaire de la chaire d'économie de l'université Princeton et membre du renommé National Bureau of Economic Research.

    Elle étudie des guérillas palestiniennes ou libanaises, des terroristes juifs des territoires occupés, des terroristes allemands, italiens, irlandais, japonais, turcs, etc. Maints tableaux, dix pages de références et de sources. Conclusion : “Le lien entre pauvreté et terrorisme est aussi faible qu'indirect. À titre individuel, les terroristes ne proviennent d'usage pas de milieux pauvres. À l’inverse, ils sont souvent mieux éduqués et plus aisés que leurs contemporains. Les niveaux de terrorisme ne sont pas vraiment plus hauts dans les pays les plus pauvres ; mais les pays se développant normalement et connaissant de vives phases de modernisation fournissent au terrorisme un nombre élevé de recrues.”

    Naguère, ces médias vantaient l'“eldorado brésilien”. On voit aujourd'hui ce qu'il en est : au Brésil, 60 000 homicides volontaires par an, un Hiroshima tous les trois ans.

    Tels sont les mensonges mondialistes des médias subventionnés. Pas étonnant que nombre de lecteurs s'en détournent désormais.

    Xavier Raufer

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  • Les journalistes ne sont pas les victimes de la censure mais ses vecteurs...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la presse en France...

    Directeur de la revue Krisis , dont le dernier numéro est consacré à la question de la modernité, et éditorialiste de la revue Éléments,  Alain de Benoist a récemment publié Survivre à la pensée unique (Krisis, 2015), un recueil de ses entretiens avec Nicolas Gauthier.

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    Alain de Benoist : « Les journalistes ne sont pas les victimes de la censure mais les vecteurs »

    La presse, en France tout au moins, se porte de plus en plus mal. Pourquoi ?

    La mauvaise santé de la presse, longtemps maintenue sous perfusion étatique et subventions publicitaires, est aujourd’hui à peu près générale : baisse du tirage et de la diffusion, plans sociaux et licenciements, réductions de la pagination, cessions de titres, concentrations tous azimuts. Avec l’explosion du numérique, les gens lisent de moins en moins. Mais la principale raison de la crise est que la presse est discréditée. Les gens ne croient plus ce qu’ils lisent, parce qu’ils constatent un trop grand écart avec ce qu’ils constatent autour d’eux. Ils ont cessé de croire les journalistes comme ils ont cessé de croire les hommes politiques. Alors, ils arrêtent de lire – sans pour autant cesser d’être vulnérables. Dans L’Enracinement, Simone Weil écrivait déjà : « Le public se défie des journaux, mais sa méfiance ne le protège pas. »

    La France n’arrive plus qu’en 45e position au classement sur la liberté de la presse publié depuis 2002 par Reporters sans frontières (RSF), où l’on n’hésite plus à parler de « disparition du pluralisme ». Cela vous étonne ?

    Autrefois, la pensée unique, c’était un journal unique publié sous le contrôle d’un parti unique. Aujourd’hui, même s’il ne faut pas généraliser (il y a toujours des exceptions), il y a une foule de journaux, mais qui disent tous plus ou moins la même chose. On peut en dire autant des chaînes de radio ou de télévision. L’emprise déformante des médias résulte en grande partie de cette unicité de discours, qui trouve son parallèle dans le recentrage des discours politiques. La raison en est que la plupart des journalistes appartiennent au même milieu, où l’information, la politique et le show-business s’interpénètrent. Ils y multiplient les relations incestueuses, si bien que leurs opinions, plus ou moins identiques, se renforcent mutuellement.

    Nous ne sommes plus, par ailleurs, à l’époque où les journaux étaient dirigés par des journalistes, et les maisons d’édition par des éditeurs. Aujourd’hui, les grands journaux sont dirigés par des banquiers, des hommes d’affaires, des industriels de l’armement, tous personnages qui ne s’intéressent à l’information que parce qu’elle leur permet d’orienter les esprits dans un sens conforme à leurs intérêts. L’homogénéité mentale des journalistes est en adéquation avec les bases matérielles de la production. Le pluralisme n’est plus, dès lors, qu’affaire d’apparence. Un seul exemple : au cours de son récent voyage en Israël, Manuel Valls était interviewé par quatre journalistes différents (Paul Amar, Christophe Barbier, Laurent Joffrin et Apolline de Malherbe) représentant quatre médias différents : i24news, BFM TV, L’Express et Libération. Or, ces quatre médias ont un seul et unique propriétaire : Patrick Drahi !

    Les gens sont de plus en plus conscients de la désinformation. Mais ils l’interprètent mal. En dehors de quelques désinformateurs professionnels, généralement payés pour faire passer des informations qu’ils savent être mensongères, la grande majorité des journalistes est parfaitement sincère. Elle croit ce qu’elle dit, parce qu’elle est prisonnière de ce qu’elle propage. Les journalistes sont persuadés d’être toujours dans le vrai parce qu’ils sont eux-mêmes victimes des stratégies de persuasion qu’ils relaient.

    Il n’y a que la droite la plus ringarde pour croire que les journalistes sont des « gaucho-communistes » ou d’affreux « trotskistes ». L’immense majorité d’entre eux adhèrent en fait à la vulgate libérale-libertaire, ce mélange d’idéologie des droits de l’homme, d’antiracisme de convenance, de « progressisme » niais, de révérence au marché et de politiquement correct. Ils en reprennent tous les mantras, unanimes à condamner le populisme, le protectionnisme, l’identité, la souveraineté, tous persuadés que les hommes sont partout les mêmes et que leur avenir est de se convertir au grand marché mondial. Résultat : alors que dans la plupart des pays les journalistes sont les premières victimes de la censure, en France ils en sont les vecteurs.

    Le journalisme n’est pas un métier facile. Il demande de l’humilité. Aujourd’hui, c’est un surcroît de prétention qui y règne. Il suffit de voir l’arrogance des journalistes face aux hommes politiques et leur complaisance face aux vedettes du star system pour comprendre que l’idée s’est répandue chez eux que la fonction qu’ils occupent leur donne une supériorité intrinsèque sur leurs interlocuteurs et un droit absolu de diriger les consciences. Ingrid Riocreux décrit très bien cela dans son livre, La Langue des médias.

    Tandis que la presse papier se vend de moins en moins, les médias alternatifs, de Mediapart à Boulevard Voltaire, connaissent de plus en plus de succès sur Internet. Est-ce à dire que l’avenir de la « réinformation » passe par le numérique ?

    Marcel Proust écrivait, dans Jean Santeuil : « Les journalistes ne sont pas seulement injustes, ils rendent ceux qui les lisent injustes. » La contre-information, ou réinformation, que l’on trouve sur Internet constitue certes un utile contrepoids au « faux sans réplique » (Guy Debord) de la propagande officielle. Mais ce contrepoids s’exerce trop souvent par recours à une propagande en sens inverse, où le besoin de vérité ne trouve pas son compte. Un parti pris et son contraire, cela fait deux partis pris. Le grand problème des médias alternatifs est que, sur Internet, il n’y a pas de responsabilité de la part de ceux qui écrivent, et que le scepticisme peut y être facilement exploité par des détraqués : les réseaux sociaux sont un amplificateur naturel de fausses nouvelles. La « réinfosphère » vise à satisfaire ceux qui refusent la partialité des médias dominants, mais elle ne donne pas plus que les grands médias la possibilité de vérifier les informations qu’elle propose. Cela ne peut satisfaire ceux qui aspirent, non pas seulement à trouver quelque part le reflet de ce qu’ils pensent, mais à l’existence d’une vraie presse d’information.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 22 juin 2016)

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