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  • L'énigme Trump...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il évoque l'énigme Trump... Philosophe et essayiste, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Ce que penser veut dire (Rocher, 2017) et L'écriture runique et les origines de l'écriture (Yoran, 2017).

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    Alain de Benoist : « Il y a une énigme Trump »

    La personnalité de Donald Trump n’en finit pas de dérouter les observateurs. D’un côté, on peut dire qu’il est complètement fou ; mais de l’autre, il est manifeste qu’il ne l’est pas. On le dit politiquement inculte, mais il ne manque pas non plus d’instinct politique. Est-il possible de dire qui est « vraiment » le nouveau président américain ?

    Il y a une énigme Trump. Quand on le voit brandir sa signature de paranoïaque, on a l’impression d’être en présence d’un grand malade. Quand on le voit multiplier les volte-face, on s’interroge sur ses intentions réelles. D’un autre côté, il y a de toute évidence une logique trumpienne, faite de réalisme et de brutalité, au point qu’on se demande parfois si ce n’est pas de manière volontaire qu’il joue son personnage, peut-être pour mieux impressionner. À l’époque de la guerre du Vietnam, Nixon avait agi de la sorte avec les Chinois et les Nord-Vietnamiens. « Il est parfois très raisonnable pour un prince de simuler la folie », écrivait, au VIe siècle avant notre ère, Sun Tzu dans L’Art de la guerre. Mais il faut bien le dire, « le Donald » fait plus penser au Docteur Folamour qu’au Prince de Machiavel…

    Donald Trump est, en outre, visiblement soumis (jusqu’au sein de sa propre famille) à des influences contradictoires, et il doit surtout faire face à des adversaires aussi nombreux que résolus : démocrates qui veulent prendre leur revanche, rivaux conservateurs, « néocons » toujours actifs au sein du camp républicain, classe médiatique qui rêve de le voir mort, représentants de l’« État profond », services secrets, complexe militaro-industriel, lobbies de toutes sortes. Face à la meute, il réagit souvent comme un sanglier blessé, un éléphant dans un magasin de porcelaine. Mais pour l’instant, tant qu’il n’a pas croisé la route d’un nouveau Lee Harvey Oswald, il poursuit sa route. Et comme il est difficile de ressentir la moindre sympathie pour cet establishment qui cherche à l’éliminer par tous les moyens, on ne peut se défendre d’en éprouver, au contraire, un peu pour lui. Ce qui n’empêche pas de trouver odieuses certaines de ses prises de position (par exemple, à propos de l’environnement).

    On peut au moins mettre à son crédit qu’il est l’un des rares hommes politiques à avoir mis quasiment en œuvre toutes ses promesses de campagne faites au peuple des blue collars, ces ouvriers américains en voie de déclassement. Donald Trump participe-t-il, par là, de la vague populiste européenne ?

    J’ai dit, dès son élection, qu’il fallait distinguer le personnage Trump et le phénomène Trump. Cette distinction permet de comprendre en quoi l’élection du « Donald », véritable tournant dans l’histoire des États-Unis, ne prend tout son sens qu’en référence à la vague de populisme qui est en train de monter un peu partout en Europe. « En Italie, on retrouve le même clivage qu’en France ou aux États-Unis », disait récemment Jérôme Fourquet, de l’IFOP. Le noyau dur de l’électorat de Donald Trump, ce sont en effet les blue collars et les rednecks, qui n’en peuvent plus de l’immigration, de la criminalité et de l’arrogance d’une Nouvelle Classe qui les a toujours tenus pour rien. Non seulement Trump a tenu l’essentiel des promesses qu’il leur avait faites, mais il a su donner une expression politique à leur malaise identitaire. Son style direct, qu’il décrit lui-même comme « un peu sauvage » (a little wild), est, à cet égard, un atout. Il apparaît comme du parler vrai, loin du politiquement correct et de la langue de bois. Nos politiciens sont comme les éoliennes : ils tournent dans le vide et brassent du vent. En adoptant l’attitude inverse, Donald Trump ne perd pas des voix, il en gagne.

    En politique étrangère, peut-on identifier avec quelque certitude quel est son ennemi principal ?

    Cela reste encore difficile à dire. Rappelez-vous la façon dont il est tombé dans les bras de Kim Jong-un après l’avoir agoni d’injures, et ce, sans avoir rien obtenu de concret de la part du Nord-Coréen. Trump ne raisonne qu’en fonction des intérêts américains, ce qu’on ne saurait évidemment lui reprocher. Il déteste le multilatéralisme et tout ce qui ressemble à une « communauté internationale » au sein de laquelle il se sent mal à l’aise. Il préfère les relations bilatérales. Ce peut être un gage de réalisme, mais connaît-il les dossiers ? Comme le dit Hadrien Desuin, Trump, c’est la « diplomatie du tourbillon ». On ne sait pas bien ce qu’il veut, mais on se demande aussi s’il le sait lui-même. Ce qui est sûr, c’est que les Européens ne l’intéressent guère : il a compris que, comparés aux Russes et aux Chinois, ils comptent aujourd’hui pour rien. Il semble, par ailleurs, décidé à en finir avec la guerre froide, sans doute dans l’espoir d’amener le Kremlin à prendre ses distances vis-à-vis de Pékin. Mais il se heurte à une forte opposition de son entourage.

    Au Proche-Orient, Donald Trump a annoncé que les troupes américaines quitteraient la Syrie à la fin de l’année. Cela ne fait pas l’affaire des Israéliens, qui ont en revanche applaudi à sa décision de se retirer de l’accord nucléaire avec l’Iran, décision absolument désastreuse qui impliquait aussi une déclaration de guerre aux grandes entreprises européennes, tenues de s’aligner sur un programme de sanctions sous peine d’en subir à leur tour. Ainsi s’est constitué un axe Washington-Riyad-Tel Aviv, tandis que l’armée syrienne parachève sur le terrain sa victoire militaire et que la Turquie fait bande à part au sein de l’OTAN. Lors de son dernier voyage à Moscou, Netanyahou s’est fait fort d’obtenir la levée des sanctions occidentales contre la Russie en échange d’un lâchage de la Syrie par la Russie. Poutine n’est pas tombé dans le panneau. Les naïvetés, c’est bon pour Macron.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 19 août 2018)

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  • En finir avec la russophobie pavlovienne...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Joachim Imad cueilli sur Figaro vox et consacré à la russophobie maladive qui sévit en Occident. Dernier épisode en date : utilisant les "analyses" d'une officine de  désinformation, EU Disinfo Lab,  partiellement financée par les réseaux Soros,  nos russophobes obsessionnels ont voulu voir la main de Moscou dans le fort retentissement de l'affaire Benalla sur les réseaux sociaux. Une affirmation tellement grotesque que même les Décodeurs du journal Le Monde ont tenu à la démonter...

     

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    «Bots russes» dans l'affaire Benalla : en finir avec la russophobie pavlovienne

    Dans «The Manchurian Candidate», chef-d'œuvre du réalisateur américain John Frankenheimer sorti en 1962, des experts soviétiques élaborent une machination sournoise pour déstabiliser les États-Unis et y faire triompher l'idéologie communiste. Ceux-ci prennent en otage Raymond Shaw, un soldat américain combattant en Corée, et recourent à l'hypnose et aux drogues afin de le conditionner et de l'inciter à assassiner le président américain. Ce film est profondément révélateur de la paranoïa anti-russe qui sévit alors dans une Amérique tout juste sortie de l'épisode de la chasse aux sorcières sous le sénateur McCarthy.

    Malgré le tournant historique de la fin de la guerre froide, les angoisses liées à la Russie persistent et l'époque tend à se prendre pour une autre. Dans le discours dominant, la Russie est ainsi très souvent présentée comme une puissance tentaculaire, toujours encline à conspirer contre des démocraties occidentales fragiles et fatiguées. La question des prétendues ingérences de Moscou se pose continuellement et les accusations sont légion: soutien à Donald Trump, contribution à la victoire du Brexit et à la montée des velléités indépendantistes en Catalogne, interférence dans la campagne présidentielle française en défaveur d'Emmanuel Macron, etc. À la suite de la publication d'une étude par l'ONG EU DisinfoLab, l'emballement autour de l'affaire Benalla a même été cette semaine imputé à l'activisme numérique de la Russie et d'une «sphère russophile» désireuse de gonfler artificiellement la polémique. Toutes les turpitudes qui frappent les élites occidentales et l'ordre néolibéral seraient ainsi la conséquence de manœuvres russes particulièrement sournoises.

    Il ne s'agit pas évidemment d'être naïf et de nier l'existence de réseaux d'influences russes en Europe ou aux États-Unis. Cela serait d'autant plus absurde que toutes les grandes puissances s'appuient sur leur soft power pour défendre leurs intérêts vitaux à l'étranger et recourent pour cela à des procédés divers. Le problème n'est pas là.

    Il réside tout d'abord dans le fait que les accusations pavloviennes envers la Russie sont souvent malhonnêtes. La capacité d'influence de la Russie, et plus largement sa puissance, sont en permanence surévaluées par les élites occidentales. Celles-ci font fi de toutes les limites de la Russie: budget militaire près de dix fois inférieur à celui de l'OTAN, déclin démographique, économie insuffisamment diversifiée et trop dépendante des hydrocarbures, etc. La Russie n'a ni les ambitions impérialistes qu'on lui prête trop souvent, ni les moyens de ces ambitions. Elle pratique plutôt une politique de défense de ses intérêts dans son voisinage et se veut une puissance d'équilibre dans l'ordre international actuel. D'autres pays vont par ailleurs bien plus loin qu'elle dans l'ingérence à l'étranger, dès lors qu'ils jugent que la direction prise par tel ou tel gouvernement est contraire à leurs intérêts, et ne reculent devant rien, pas même devant le droit international. Les exemples de l'invasion de l'Irak et du renversement de Kadhafi en Libye l'ont bien montré. Mais la force du deux poids deux mesures est telle que les élites occidentales sont plus enclines à fermer les yeux sur certains pays que sur la Russie.

    Si l'on s'arrête par exemple sur la dernière campagne présidentielle américaine, il est raisonnable de penser que la Russie avait intérêt à ce que Donald Trump l'emporte. Son projet d'approfondir et de pacifier les relations russo-américaines contrastait drastiquement avec l'hostilité manifestée par Hillary Clinton à l'encontre de Moscou. Certains réseaux russes ont certes œuvré en faveur de la victoire du candidat républicain mais cela n'a eu qu'une incidence infime sur le résultat final. Rien qui justifiait en tout cas le poids politico-médiatique que l'affaire a pris. Comme le note le chercheur François-Bernard Huyghe, la seule conséquence de la diffusion de supposées «fake news» anti-Clinton a été de conforter dans leur intention de vote des électeurs qui étaient de toute manière déjà en rupture avec l'establishment américain et la candidate démocrate.

    Dans le cas de l'affaire Benalla, les réactions de certains hommes politiques accusant la Russie, à l'image du groupe de centre droit «Agir», ont été tellement virulentes que EU DisinfoLab, l'ONG belge à l'origine de l'affaire, a tenu dans une étude définitive à nuancer ses conclusions initiales et à expliquer qu'il n'y avait pas de preuve d'une ingérence organisée.

    Dans des situations si confuses, la stratégie d'accuser le Kremlin de tous les maux qui minent les «démocraties libérales» est extrêmement dangereuse. Cette propension vise souvent, par le recours à une grille d'analyse du réel bien commode, à absoudre les élites de leurs torts et à éviter que l'on s'interroge sur les conséquences des choix politiques faits par celles-ci au cours des dernières années. Le Brexit découle par exemple de problèmes très profonds et inhérents à la société britannique et à la structure de l'Union européenne: paupérisation de la classe moyenne et mécontentement face aux inégalités, insécurité culturelle et désarroi face à l'immigration, volonté de retrouver une indépendance politique dans une nation construite autour de la souveraineté du Parlement, etc. L'expliquer à travers le prisme des manœuvres russes, c'est faire preuve d'une malhonnêteté confondante.

    Cette russophobie primaire pose enfin un dernier problème majeur dès lors qu'elle justifie que l'on s'attaque à nouveau à une liberté d'expression déjà fortement fragilisée en France depuis quarante ans. La proposition de loi sur les fausses nouvelles prévoit par exemple, dans son troisième article, de permettre au Conseil supérieur de l'audiovisuel de sanctionner, notamment à coups de retraits de licences, les médias étrangers qui pratiquent la «désinformation». Il est évident que cette mesure n'a pas pour cible al-Jazeera mais bien RT et Radio Sputnik, c'est-à-dire des médias subventionnés par le Kremlin avec qui Emmanuel Macron a un contentieux personnel. Le président français les accuse en effet d'avoir comploté afin d'enrayer son ascension au pouvoir. Ainsi, à cause d'une paranoïa anti-russe et au nom d'un concept de «fake news» aux contours extrêmement flous, c'est à l'édifice permettant le débat démocratique et l'exercice des libertés fondamentales que l'on s'attaque. Alors même que le réel ne se laisse jamais saisir à travers un angle unique, des désaccords sur des faits et sur leur interprétation servent de prétexte au pouvoir en place pour incriminer une vision du monde ou pour disqualifier un adversaire idéologique. La politique est ainsi réduite à une lutte entre le camp du vrai, le fameux «cercle de la raison» d'Alain Minc, et des foules manipulées, par Moscou et plus largement par les populistes, et coupables de mal voter.

    Ce dernier point est fondamental car la russophobie presque systématique qui se manifeste aujourd'hui en Occident nous raconte ce qu'est devenue la politique: un affrontement manichéen entre l'humanité et ses ennemis. Parer la Russie des attributs du mal dans sa forme chimiquement pure revient à nier à la fois l'essence de la politique et le fait que la tension entre le bien et le mal se manifeste de façon universelle. C'est peut-être d'ailleurs le penseur russe, Alexandre Soljenitsyne, qui retranscrit le mieux les dangers de cette dérive dans son œuvre L'archipel du Goulag: «Peu à peu, j'ai découvert que la ligne de partage entre le bien et le mal ne sépare ni les États ni les classes ni les partis, mais qu'elle traverse le cœur de chaque homme et de toute l'humanité.»

    Ceux qui nient la complexité du monde, par inquiétude sincère sur l'avenir du libéralisme dans leurs sociétés ou par incapacité à supporter le fait que la Russie se soit relevée de la dislocation de l'URSS, ne servent donc pas le débat démocratique qu'ils prétendent aimer. Ils l'empêchent et contribuent par conséquent à rendre le réel plus obscur.

    En 1991, le conseiller diplomatique de Gorbatchev, Gueorgui Arbatov avait mis en garde les Occidentaux avec la prédiction suivante: «Nous allons vous rendre le pire des services, nous allons vous priver d'ennemi!». Arbatov s'est trompé. L'ennemi russe est encore là. Le complotisme l'est aussi, et pas toujours là où on l'attend.

    Joachim Imad (Figaro Vox, 9 août 2018)

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  • Quand Michel Drac analyse l'actualité...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une analyse fouillée et toujours passionnante de l'actualité des mois de juin et juillet 2018 menée par Michel Drac.

    Penseur non-conformiste, Michel Drac est l'auteur de plusieurs essais, dont  Triangulation - Repères pour des temps incertains (Le Retour aux Sources, 2015) ou, dernièrement, Voir Macron - 8 scénarios pour un quinquennat (Le Retour aux Sources, 2018).  Il est également le fondateur des éditions le Retour aux Sources, qui publient notamment Piero San Giorgio , Dmitry Orlov ou Howard Kunstler.

     

                                  

                                  

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  • Portrait de Marianne avec un poignard dans le dos...

    Les éditions Le retour aux sources viennent de publier un essai de Christian Combaz intitulé Portrait de Marianne avec un poignard dans le dos. Romancier et journaliste, Christian Combaz est notamment l'auteur de Gens de Campagnol (Flammarion, 2012). Il poursuit d'ailleurs sur TV Libertés ses Chroniques de Campagnol.

     

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    " « Il n’y a pas de suicides, il n’y a que des meurtres » Elsa Triolet

    Voilà un bref essai, incisif et brillant, sur les questions et les personnages les plus contemporains. L'anecdote, toujours documentée (on croise Pierre Bergé, François Hollande, Nicolas Sarkozy et toute la haute pègre de l'édition, du journalisme, de la politique et de la diplomatie), est toujours au service d'une réflexion, ce qui éloigne ce livre du genre du pamphlet et conduit le lecteur à réfléchir sur les mafias qui le gouvernent. Ce n'est guère amusant, on sent poindre la catastrophe, mais personne, dans ce personnel dirigeant, n'a demandé notre avis d'électeurs sur l'essentiel des décisions prises de 1980 à nos jours… Cette France-là c'est celle du Splendid, de Canal Plus, d'Attali, de BHL... et désormais de Macron. C'est la France qui déteste la tradition et l'histoire, c'est la France qui n'aime que les Américains et le commerce, c'est la France qui collabore avec le plus offrant même s'il promet la ruine, c'est la France multiculturelle qui laisse entrer n'importe qui et qui fait n'importe quoi. À travers le récit d'expériences vécues, l'auteur nous présente l'évolution et la situation de la France, qui n'a, pour lui, rien d'un suicide mais tout d'un meurtre ! 

    Ce livre qui montre que Macron est l'âme damnée d'une machine à décerveler les nations, capable d'absoudre la barbarie et les appels au meurtre des rappeurs de Sexion d'Assaut au nom du commerce devait paraître à un mois des élections présidentielles 2017. Contrat signé, félicitations de l'éditeur, mais soudain courriel glacé à une semaine de l'imprimerie, « gardez l'argent je ne publie pas votre livre ». L’auteur tente alors l’aventure de l’autoédition en juin 2017 : Après une semaine sur un site de vente en ligne populaire, le livre est classé numéro un des ventes toutes catégories confondues, devant le livre de Macron lui-même. C'est bien fait et ce n'est pas fini : les éditions Le retour aux sources vous proposent cette nouvelle version actualisée et augmentée de plusieurs chapitres. 

    Cette édition d'un livre censuré qui a tenu le sommet des ventes, tous titres confondus, sur Amazon pendant quatre semaines l'été dernier est aujourd'hui réédité en version actualisée avec cinq nouveaux chapitres qui annoncent le réveil brutal de la France ! "

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  • Quinze thèses sur Macron...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Yves Le Gallou cueilli sur Polémia et consacré à la trajectoire d'Emmanuel Macron. Ancien haut-fonctionnaire, président de la Fondation Polémia, Jean-Yves Le Gallou a publié Immigration : la catastrophe - Que faire ? (Via Romana, 2016).

     

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    15 thèses sur Macron

    1- Macron a été invité à la réunion du groupe de Bilderberg en 2014. Bien que collaborateur direct de François Hollande, il en a critiqué l’immobilisme. Et il a souligné en contrepoint ce qu’un « moderniste », tel que lui, pourrait faire. C’est ainsi qu’il est devenu le principal représentant politique de la superclasse mondiale en France.

    2- Lors de la campagne présidentielle de 2017, il a bénéficié d’un soutien sans faille des oligarques français :

    • Les oligarques financiers lui ont ouvert leurs bourses, à Londres notamment.
    • Les oligarques médiatiques ont bâti son image à coup de « storytelling ».
    • Les oligarques judiciaires ont abattu en vol François Fillon, son concurrent le plus dangereux.

    3- C’est vis-à-vis de ces oligarques, et d’eux seuls, que Macron se sent engagé et redevable. En gage de sa loyauté à leur égard il a choisi comme Premier ministre, le Bilderberg (2016) Edouard Philippe. Il met également en œuvre la politique voulue par les oligarques : extension du domaine du marché, abolition des frontières et des limites, déconstruction des identités.

    4- Ainsi, un certains nombre d’actifs publics – aéroports, Engie, Francaise des jeux – sont où seront vendues. Cela ne présente guère d’intérêt économique. Cela dégrade même le bilan de la France puisque ces ventes d’actifs ne sont pas compensées par un désendettement correspondant. Mais cela étend la sphère du marché et le volume d’activités lucratives des banques et des avocats d’affaires.

    5- Dans le même esprit, de nombreux projets de loi ont pour but d’augmenter le nombre des terrains à bâtir et de faciliter les constructions. C’est l’un des objectifs de la loi « Élan » et des tentatives pour écorner la loi littorale et priver d’efficacité le rôle protecteur des architectes des bâtiments de France. Bref, il s’agit de marchandiser davantage les espaces naturels et culturels français.

    6- C’est cette même méthode de marchandisation – cette fois de la vie – qui prévaut avec l’extension de la procréation médiale assistée (PMA) et de la gestation pour autrui (GPA). Dans la même logique d’abolition des limites naturelles, le Gouvernement et le Parlement travaillent à l’extension de l’euthanasie.

    7- 2017 a été une année record pour l’immigration en France avec plus de 412 000 entrées recensées ( 262000 titres de séjour délivrés ; 100000 demandes d’asile ; 50000 « mineurs » isolés). Loin d’essayer de limiter ce déferlement, Emmanuel Macron s’oppose aux pays européens (Autriche, Italie, Hongrie) qui veulent reprendre le contrôle de la situation.

    8- Sur le plan fiscal et social, la politique de Macron s’inscrit dans une vision individualiste de déconstruction des liens sociaux avec deux réformes phares : le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu (préalable à la disparition du quotient familial) et la remise en cause des pensions de réversion.

    9- Cette politique suscite un rejet croissant de la part :

    • Des Français attachés aux valeurs traditionnelles et à l’identité,
    • Mais aussi des classes moyennes victimes d’un acharnement fiscal, rendu nécessaire par la défiscalisation des hyper riches et les transferts sociaux au profit de l’immigration,
    • Et enfin des classes populaires frappées de plein fouet dans leur mode de vie et leurs salaires par la préférence immigrée et la « discrimination positive », c’est à dire négative pour eux.

    10- Macron n’a cure de ce mécontentement car ses vrais mandants sont les oligarques de la superclasse mondiale, non le peuple français qu’il s’agit d’ahurir par la propagande, le contrôle des médias et la censure.

    11- La communication de Macron repose sur la saturation de l’espace médiatique. Par une mise en scène de sa présence (et de celle de «Brigitte ») et un discours construit sur le « et en même temps » qui permet d’envoyer des signaux dans toutes les directions. Signaux le plus souvent sans conséquences pratiques.

    12- Ceci s’accompagne d’un contrôle accru des grands médias soit publics, soit privés : à travers les gens directement nommés par le pouvoir ou par les oligarques et à travers le CSA. Sans oublier l’élimination des voix dissonantes comme Zemmour ou Taddei.

    13- Il faut enfin souligner la mise en place d’une censure d’Etat avec le projet de loi sur les «fake news » et la labélisation de médias officiels. Macron a les ambitions du Big Brother d’Orwell.

    14- Ce verrouillage médiatique est complété par une manœuvre politique visant à occuper tout l’espace central en détruisant Les Républicains, notamment grâce au Wauquiez bashing des médias, et à n’avoir comme opposants que Mélenchon et Marine Le Pen à la crédibilité politique ou personnelle faible.

    15- Il n’est pas certain pourtant que tout ceci suffise à Macron pour garder la main. D’autant qu’il l’a déjà perdu sur la scène internationale : pour Trump comme pour Poutine, c’est un ludion qui « fait des coups » mais qui ne compte guère. Et, sur la scène européenne, il est de plus en plus isolé face à la déferlante identitaire et populiste.

    « Jupiter » devrait savoir que la Roche Tarpéienne est près du Capitole.

     

    Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 20 juillet 2018)

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  • L'actualité sans politiquement correct (2)...

    Chaque mois, Jean-Yves Le Gallou apportera sur Polémia son éclairage sur les faits les plus marquants de la période.Nous reproduisons ci-dessous cette première revue d'actualité pour le mois de juin...

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    Aquarius, Médine, TVL… Le mois de juin vu par Jean-Yves Le Gallou

    Polémia : En Italie, Salvini a été nommé ministre de l’Intérieur et a très vite agi avec une priorité : la fin de l’arrivée de migrants et l’expulsion des clandestins. A quand un Salvini français ?

    Jean-Yves Le Gallou : La coalition arrivée au pouvoir en Italie avait deux priorités : la réforme de l’UE, de l’euro et de la politique budgétaire italienne mais aussi une priorité en termes de contrôle et de maîtrise de l’immigration.
    Il est manifeste que le gouvernement italien de Monsieur Conte avec comme ministre de l’Intérieur Monsieur Salvini agit sur ce qu’on peut considérer comme la priorité des priorités (à la fois du point de vue de l’identité italienne et du point de vue de l’attente des électeurs italiens). Il a donc immédiatement agi pour bloquer l’arrivée de nouveaux envahisseurs dans les ports italiens. Ce qui surprend au fond tout le monde, car voilà un homme politique qui ne se contente pas de paroles mais tient ses promesses.

     

    On peut dire qu’il y a là une leçon pour la « droite » française, si tant est qu’on puisse parler de droite s’agissant de LR ou du Front national. Il y a souvent des beaux discours en France mais rarement la mise en œuvre, soit au gouvernement soit dans les pouvoirs locaux ou au Parlement européen.
    De ce point de vue-là, la vraie question qui va se poser aux Républicains en France, c’est de mettre en harmonie leurs décisions dans les assemblées avec les discours de Wauquiez. Ils devront agir en fonction des discours qu’ils tiennent. Cela suppose d’arrêter de voter des dispositions favorables aux migrations au Parlement européen et d’arrêter de voter des subventions à des associations antiracistes ou LGBT dans les communes, les départements et les régions. Faute de quoi, ils sont évidemment condamnés car, désormais, les électeurs voient que dans certains pays (Italie, Autriche, Hongrie, Pologne…) il est possible de respecter la parole donnée.

    Ce serait pour la France, la seule condition de la survie.
    Je pense qu’il y a deux leçons à tirer en France de cette attitude de Salvini.
    D’abord, une question à destination de LR : quand vos élus vont-ils mettre en harmonie leurs discours avec leurs décisions ?
    Du côté du FN, la leçon est que la vraie priorité c’est la maîtrise de l’immigration et la défense de l’identité. C’est beaucoup plus important que les fariboles monétaires et souverainistes.
    La prise de conscience de cela, c’est aussi d’accepter le vocabulaire qui décrit cette réalité.
    C’est-à-dire qu’aujourd’hui, quand on est au FN, il faut accepter de reprendre le terme de Grand Remplacement. Car nier qu’il existe un grand remplacement ethnique et civilisationnel, eh bien c’est mentir aux Français. Et passer à côté de l’essentiel.

    Donc, il faut faire un pas en avant dans l’action chez LR et un pas en avant dans le discours au FN.

    Au sujet d’un Salvini français, le paysage politique actuel est sélectionné par les médias. Les médias ont beaucoup fait pour sélectionner à LR les mous ou les molles. Ils ont beaucoup fait pour promouvoir Juppé, NKM, Calmels, Pécresse et tous les mous. Et les médias ont beaucoup fait pour détruire ceux qui parlent un peu plus haut – je pense notamment au « Wauquiez bashing ».

    Au FN, c’est pareil. On a beaucoup fait pour promouvoir Marine qui se distinguait de JMLP. Même chose pour Philippot qui continue d’ailleurs d’être invité dans les médias alors qu’il ne représente strictement plus rien.
    Est-ce qu’il y a aujourd’hui sur l’étagère un homme ou une femme politique pouvant être le Salvini français ? Je n’en suis pas sûr.
    Celle qui est sans doute la plus proche, – je pense à Marion Maréchal bien sûr – eh bien elle est actuellement en réserve de la République, de la France et de la civilisation européenne. Difficile pour le moment de préjuger de la suite.

    Polémia : Concernant l’Aquarius, qu’aurait-il fallu faire ?

    Jean-Yves Le Gallou : Première chose : il aurait fallu lui interdire d’accoster dans tout port européen.

    Ensuite, à partir du moment où il accostait dans un port européen – et il a accosté à Valence pour livrer sa « cargaison » de clandestins puis à Marseille pour faire le plein – il fallait l’arrêter. J’emploie le terme de « cargaison » car le phénomène migratoire ressemble clairement à une forme d’esclavage moderne.
    Il aurait dû être saisi par les autorités au titre de ses manœuvres de transport de clandestins puisqu’il est évident, lorsqu’on regarde le parcours de l’Aquarius, qu’il attend les clandestins à la limite des eaux territoriales libyennes. S’il s’agissait d’une véritable opération de sauvetage, il les ramènerait vers les ports les plus proches, en Libye ou au Maghreb et non pas en Europe.

     

    Polémia : Des centaines d’islamistes ayant combattu auprès de l’Etat islamique seront bientôt relâchés en France. Une actualité qui a beaucoup fait débat. Que faudrait-il faire de ces islamistes radicaux ?

    Jean-Yves Le Gallou : Il y a 2 hypothèses.
    Soit les islamistes radicaux sont étrangers et ils doivent donc être expulsés.
    Soit ils sont français et ils se sont conduits comme nationaux d’un pays ennemi en servant un état étranger hostile et, par conséquent, ils doivent être déchus de leur nationalité française puis expulsés.

    Leur vocation est donc, si ce n’est pas de retourner en prison, d’être expulsés.

    Polémia : Alors que le métier d’enseignant manque d’attractivité, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, réfléchit à baisser le niveau de recrutement pour combler les postes vacants. Quel avenir pour les enfants français dans la France de demain ?

    Jean-Yves Le Gallou : Si l’on manque d’enseignants, c’est pour deux raisons : la première c’est que le salaire est peu attractif, ce qui peut déranger alors que l’enseignement, considéré comme un très beau métier pendant longtemps, perd en prestige aujourd’hui ; mais la raison principale, c’est que, lorsque vous êtes jeune enseignant, vous êtes condamné à débuter dans la région parisienne et plus précisément dans les banlieues de l’immigration. C’est ça la raison première.

     

    Dans beaucoup d’endroits, les gens préfèrent passer les concours de recrutement pour être professeur des écoles plutôt que professeur dans le secondaire car lorsqu’on choisit d’être professeur des écoles on est affecté dans l’académie dans laquelle on a passé le concours. Il y a donc un choix géographique. Par contre, lorsqu’on passe un concours pour le secondaire, c’est un concours national et on est à peu près sûr d’entamer sa carrière en Seine-Saint-Denis ou dans un autre département du même genre.
    C’est tellement vrai qu’on ne trouve plus de candidats pour être professeur des écoles dans l’académie de Créteil (Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis, Essonne). En fait, les professeurs ne veulent même pas aller enseigner à des bambins dans ces zones immigrées.

    Le système de l’Education nationale est donc proprement détruit par le phénomène de l’immigration.

    Polémia : Lors des attentats du Bataclan, on a appris début juin que des militaires de l’opération Sentinelle avaient été empêchés d’intervenir. Aurait-il fallu leur donner un autre ordre ?

    Jean-Yves Le Gallou : Ce n’est pas absolument évident puisque du point des vues des gens qui ont pris cette décision, il y avait certainement un manque d’informations sur la situation réelle. Je pense qu’ils ont donc privilégié l’intervention de forces spécialisées dans les attaques terroristes.
    Ceci étant, cela a probablement été une erreur puisque la première intervention qui limite les dégâts était celle de policiers lambda qui se trouvent là. Peut-être qu’il aurait mieux valu faire intervenir les militaires de Sentinelle. Il est évident que le bilan en termes de morts aurait été moins élevé car ce bilan désastreux a été en partie dû au fait que beaucoup de blessés se sont vidés de leur sang puisque les services de secours n’ont pu intervenir que plusieurs heures après l’attaque.


    C’est incontestable que les choix qui ont été faits n’ont pas été les bons. Maintenant, ceux qui ont pris cette décision n’avaient pas forcément les bons éléments sur le moment. C’est toujours un peu facile de donner des bons et mauvais points a posteriori.

    Polémia : Le mois de juin a été marqué par la polémique autour de la venue de Médine, rappeur islamiste, au Bataclan pour un concert. Quel regard portez-vous sur cette polémique ?

    Jean-Yves Le Gallou : Il y a une certaine indécence à jouer au Bataclan quand on se réclame du djihad comme le fait Médine, indépendamment des phrases scandaleuses de ses chansons, indépendamment de ses liens avec les frères musulmans via Le Havre de Savoir.


    Ce qui est assez extraordinaire, c’est que l’argument de ses défenseurs – dont Edouard Philippe, ancien maire du Havre dont la municipalité a financé l’association Havre de Savoir – est de dire qu’il s’agirait d’une censure.
    On peut comprendre ce souci d’éviter la censure mais il aurait fallu d’abord lutter contre la censure de Jesse Hughes, le chanteur du groupe Eagles of Death Metal dont le concert avait été visé par les islamistes au Bataclan. Il avait en effet été interdit de chanter un an après l’attentat lors de Rock en Seine, un festival subventionné par la région Ile-de-France dirigée par Valérie Pécresse. Le chanteur du Bataclan a donc été censuré en France. Et là, ceux qui n’avaient rien dit viennent aujourd’hui parler de lutter contre la censure.

    Il y a un phénomène de censure incroyable aujourd’hui en France mais, dans le même temps, on n’hésite pas à justifier le concert de Médine au Bataclan. C’est profondément indécent.

    Polémia : La censure de TVL, quelle analyse, 15 jours après la nouvelle ? Quel avenir ?

    Jean-Yves Le Gallou : TV Libertés continue, les émissions continuent et tout le contenu est accessible directement sur le site www.tvlibertes.com qui renvoie vers diverses plateformes vidéos.

    TV Libertés a fait face. Elle a perdu un peu d’audience, bien sûr, et c’est donc à tous les internautes d’aider à retrouver le niveau passé. Il faut aller sur le site, s’abonner à la newsletter et relayer cette newsletter et les émissions auprès de tous ses amis.
    Il faut également continuer à utiliser les réseaux sociaux tant qu’on peut s’en servir mais il faut aussi prendre l’habitude d’utiliser les newsletters.

    Le déclencheur de la censure sur Youtube était officiellement des atteintes aux droits d’auteur. Ce n’est pas tout à fait exact. Sur 2 500 émissions (!), il y a effectivement eu 2 réclamations sur droits d’auteur mais, sur une autre vidéo, un autre problème a été sanctionné alors qu’il ne s’agissait pas d’une problématique de droits d’auteur mais d’une pure censure idéologique :
    TV Libertés avait fait, en 2017, un reportage sur la Gay Pride parisienne dans lequel apparaissaient, je crois, des hommes à quatre pattes en cuir. Cette scène avait été dénoncée comme homophobe par un certain nombre de délateurs et cela avait été censuré par Youtube.
    C’était donc une censure idéologique puisqu’il s’agissait des images de TVL et pas celles d’un autre média.

    Cela devient de plus en plus difficile de rester dans les clous du politiquement correct. Les exigences des censeurs sont en effet de plus en plus radicales. Exemple récent avec le dernier numéro d’I-Média : nous avions titré en reprenant l’intitulé du t-shirt du DJ ayant joué à la fête de la musique à l’Elysée. Le t-shirt disait « Fils d’immigré, noir et pédé ». Le titre de l’émission était donc « Fils d’immigré, noir et pédé » : Bienvenue à l’Elysée. Eh bien, la vidéo a été provisoirement suspendue par Dailymotion tant que le terme « pédé » n’avait pas été remplacé par celui de « gay ».
    C’est du délire.

     

    Pour finir sur TV Libertés, les audiences reprennent rapidement. Le JT a repris du poil de la bête et I-Média se relève également.
    Si les internautes continuent à aider TVL en relayant les vidéos et les bonnes pratiques (consulter le site et s’abonner à la newsletter), la censure ne triomphera pas.

     

    Polémia : La rencontre Trump-Jong-un assurera-t-elle au président des Etats-Unis un prix Nobel de la paix ? Quid des retombées géopolitiques ?

    Jean-Yves Le Gallou : Cela m’étonnerait ! De toute manière, accorder un prix Nobel de la paix à un président américain est complètement injuste puisque ce pays fait la guerre aux quatre coins du monde depuis très longtemps et c’est donc une décision étonnante, quel que soit le président qui le reçoit.

    Quant aux retombées géopolitiques d’une telle rencontre, je préfère m’abstenir de me prononcer car je ne maîtrise pas assez le sujet pour avoir un avis éclairé.

    Polémia : Le limogeage de Virginie Calmels par Laurent Wauquiez est-il un signe de la droitisation de LR ?

    Jean-Yves Le Gallou : Virginie Calmels fait partie de tous ces élus Républicains qui sont mis en avant par les médias car ils ont des idées politiquement correctes. Ils ne représentent rien en termes de demande des militants et des électeurs mais sont promus en permanence. Au fond, il y a un bras de fer entre les médias et les partis politiques pour savoir qui doit décider les représentants des partis.

    Je crois que le vrai défi de Laurent Wauquiez n’est pas seulement de limoger les mous.
    Il sera crédible dans deux hypothèses : quand ses élus au Parlement européen voteront comme les élus de Monsieur Orban et quand ses maires et élus régionaux arrêteront de subventionner SOS Racisme, la Licra, les LGBT et les associations immigrationnistes.
    Ce n’est pas très compliqué, il suffit juste d’un peu de courage : un peu de courage pour faire le ménage.

    Polémia : Angela Merkel, fragilisée sur la question migratoire, est-elle le symbole d’un retournement général d’opinion sur les migrants ?

    Jean-Yves Le Gallou : Oui, je crois qu’il y a un vent nouveau qui souffle sur l’Europe sur la question de la crise migratoire.
    Le renouveau vient de la Hongrie, de la Pologne, de l’Autriche et même de l’Italie.
    Ce sont les mouvements identitaires qui sont en train de mener la danse.
    En Allemagne, c’est la CSU bavaroise qui se rallie à ce mouvement, sous la pression extrêmement forte de l’AfD qui a le mérite d’avoir posé dans le débat politique la question de l’immigration en Allemagne.

     

    La chute de Merkel n’est pas encore acquise mais serait un événement politique majeur. Mais que ce débat fasse rage en Allemagne au point de la fragiliser comme jamais démontre déjà que quelque chose est en train de se passer en Europe.

    Si Merkel venait à tomber, cela justifierait bien d’ouvrir force bouteilles de champagne et de schnaps !

    Polémia : Les USA ont décidé de quitter le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. La France devrait-elle faire de même ?

    Jean-Yves Le Gallou : Oui, absolument ! La Commission des droits de l’homme de l’ONU n’a de toute manière aucune légitimité. Il y a des gens qui siègent et qui dirigent cette commission qui représentent des pays dictatoriaux voire totalitaires. Et c’est une ingérence permanente dans la souveraineté des Etats.

    C’est donc une excellente mesure prise par Donald Trump.

    Polémia : Macron s’est rendu à Rome, notamment pour évoquer la question des migrants. L’Eglise est-elle complice de l’invasion de l’Europe ?

    Jean-Yves Le Gallou : L’Eglise dans sa globalité, sans doute pas. Mais François, absolument !
    Il faut savoir que son conseiller immigration était, jusqu’à son décès en début d’année, Monsieur Sutherland : un homme dont le parcours est typiquement celui d’un immigrationniste forcené ! A la fois en tant que commissaire européen mais aussi en tant que représentant de Goldman Sachs en Europe. C’est proprement hallucinant.

    La ligne de Monsieur Macron est un peu celle de Sutherland avec la limite qu’il est obligé d’être plus prudent que le pape François car, lui, a des électeurs. Et ces électeurs sont très réservés sur l’immigration. Le pape, lui, n’a pas ce type de contrainte démocratique. Il peut donc se focaliser entièrement sur le discours immigrationniste pour se donner une image médiatique de gentil à peu de frais.

    Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 5 juillet 2018)

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