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islamisme - Page 40

  • Tartarin de Brégançon !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue décapant de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à l'engagement militaire de la France au Mali décidé par François Hollande...

     

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    Tartarin de Brégançon

    Dans son film satirique Des hommes d’influence, Barry Levinson met en scène un président impopulaire qui lance son pays dans une guerre montée de toutes pièces – qui ressemble fort à celle du Kossovo – pour essayer de regagner les faveurs de l’opinion en vue des prochaines élections. 
    Dans le film, le président est américain. Mais en France la réalité dépasse la fiction cinématographique !

    Francois Hollande est enfin populaire !

    Voilà en effet François Hollande, le plus impopulaire des présidents de la Ve République, saisi à son tour par la fureur guerrière : les opérations au Mali contre les « islamistes » ont opportunément été déclenchées au moment où près de 1 million de personnes descendaient dans la rue contre le mariage des homosexuels. Un pur hasard évidemment.

    Et puis les médias s’empressent de nous dire que depuis cette initiative, François Hollande deviendrait très populaire… à Bamako (par exemple LeMonde.fr du 15 novembre 2013), et qu’il va rebondir bientôt. Il paraît même qu’une majorité de nos concitoyens approuveraient cette intervention militaire. En particulier à Montreuil, où il y a beaucoup de… Maliens.

    Mais de qui se moque-t-on ?

    C’est une intervention ? Non : une gesticulation

    Sur le fond il faut sans aucun doute combattre l’islamisme. Mais encore faudrait-il le combattre aussi à Londres, à Madrid, à Toulouse, à Marseille ou en Seine-St Denis. On ne peut pas dire que les initiatives des socialistes aillent dans ce sens.

    Et puis cette intervention au Mali ne s’attaque pas aux racines de l’islamisme ni à ses soutiens réels au Pakistan ou dans les pétro-monarchies, par exemple, que l’on ne cesse au contraire de courtiser. Sans parler de l’effet des révolutions arabes sur la promotion d’un islam radical. Il faut redouter malheureusement que cette intervention militaire ne soit qu’une tartarinade de peu d’effet durable.

    En outre, les gesticulations militaires françaises au quatre coins du monde masquent le piètre état réel des forces armées françaises et la nullité de la prétendue défense européenne.

    La France fait croire qu’elle joue encore dans la cour des grands, alors qu’elle engage en réalité une très grande part de ses maigres ressources militaires dans des opérations à l’utilité stratégique douteuse, voire, dans le cas du Kossovo, à la nocivité certaine. Nos avions de transport sont à bout de souffle. En Afghanistan, au début, nos militaires achetaient des téléphones portables pour communiquer : plus efficaces que les moyens militaires ! Et les opérations aériennes en Libye ont vite épuisé notre stock de missiles. Sans parler du choc auquel sont confrontés nos matériels et nos soldats, propulsés dans une vraie guerre face à de vrais combattants : dur apprentissage, comme en attestent, hélas, le nombre de nos morts.

    Mais en réalité tout cela importe peu aux politiciens.

    Honni soit qui Mali pense !

    Comme disait Tocqueville dans une formule célèbre, « Les démocraties ne règlent guère les questions du dehors que pour les raisons du dedans. »

    En France les mauvaises nouvelles s’accumulent et l’image du gouvernement et du président socialistes ne cesse de se dégrader. Elle atteint un niveau de défiance inégalé sous la Ve République. Le projet de mariage homosexuel a en outre dressé la France réelle contre l’oligarchie. Et ce n’est pas fini car la crise économique continue et plus rien ne marche vraiment dans notre pays.

    Ces opérations viennent à point nommé pour détourner l’attention sur une réalité française peu brillante et pour faire croire aux Français qu’ils ont encore un chef d’Etat. 
    Comme dans le film de Barry Levinson, nos stratèges en communication ont sans doute pensé qu’en faisant voler une fois encore nos Mirages et nos Rafales, nos gouvernants auraient quelque répit bienvenu. 
    Certains rêvent même d’une union nationale autour de Flanby, devenu dieu de la guerre. Il suffit de voir les premières pages du Monde, de Libération ou du Parisien, ou d’écouter la télévision ces derniers jours, pour comprendre quel jeu cynique certains jouent.

    Mais ils prennent leurs désirs pour des réalités. Le Mali passera comme le reste : mais le chômage, les petits boulots précaires, les impôts, la délinquance, l’immigration, les initiatives « sociétales » farfelues de nos édiles ne passeront pas mieux.

    Le Monde écrit : « L’offensive française sauve un pouvoir en pleine déroute » (leMonde.fr du 15 janvier 2013), mais, hélas, pas au second degré : le journal évoque le Mali, pas le gouvernement français…

    Michel Geoffroy (Polémia, 17 janvier 2013)

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  • Le glas de l'Europe de la défense ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Martin Winter, journaliste allemand du Süddeutsche Zeitung, cueilli sur Presseurop et consacré à la faillite de l'Europe dans l'affaire malienne...

     

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    Guerre au Mali : c'est aussi l'Europe de la défense qui est en jeu

    S’il n’était question au Mali que du Mali, les militaires français n’auraient sans doute pas été engagés dans la guerre contre les milices islamistes. Et les intérêts de l’ancienne puissance coloniale sur le continent africain ne permettent pas d’expliquer une intervention aussi risquée.

    Si la France intervient, c’est parce que l’Etat sahélien menace de devenir un danger pour l’Europe. Et si elle s’est engagée seule, c’est parce que les autres pays européens se sont défilés. Cela en dit long sur l’état de la politique de sécurité et de défense commune. Et cela ne dit rien de bon.

    Le fait que Paris ne reçoive pour toute aide de ses partenaires européens que des félicitations cordiales et une poignée d’avions de transport montre que quelque chose ne tourne pas rond dans l’Union européenne. Barrer la route aux islamistes et aux terroristes dans leur conquête du Mali est véritablement dans l’intérêt de l’Union européenne. L’UE connaît l’existence de cette menace depuis plus d’un an. Entre les mains d’Al-Qaïda et de ses sympathisants, le Mali se transformerait en un Afghanistan bis aux portes de l’Europe, servant à la fois de point de départ, de zone d’entraînement et de base arrière au terrorisme international.

    L'UE dépassée par la situation

    Si elle a pleinement reconnu ce danger, l’UE n’est jamais parvenue à y apporter une réponse commune. Tout ce sur quoi elle a été capable de s’entendre est l’envoi d’une petite mission de formation pour aider l’armée malienne. La volonté commune européenne trouvait là sa limite et l’UE n’a pas été capable d’élaborer un plan d’action préventif en vue de réagir à une urgence militaire comme celle à laquelle réagit aujourd’hui la France.

    Le fait que l’on veuille aujourd’hui accélérer le calendrier de la mission de formation confine au ridicule. D’abord, parce que cette mission ne change rien au fait que les autres pays européens restent les bras croisés à regarder les Français se mouiller pour défendre les intérêts européens. Ensuite, parce que les soldats maliens n’auront sans doute guère de temps à consacrer à leurs formateurs européens tant qu’ils seront empêtrés dans les combats contre les milices dans le centre et le nord du pays. La situation a fini par dépasser l’Union européenne.

    A l’heure qu’il est, l’UE doit plutôt se demander si elle compte sérieusement se doter d’une politique de sécurité commune. Laquelle impliquerait de ne pas laisser la France se débrouiller seule militairement au Mali. L’ancien ministre des Affaires étrangères français Hubert Védrine a récemment prononcé un jugement lapidaire sur la politique de sécurité et de défense commune, à laquelle œuvre laborieusement l’UE depuis vingt ans.

    La guerre est une option

    Si les responsables politiques des pays membres de l’UE ne sont pas capables de trouver rapidement un terrain d’entente sur les fondements de leur coopération, l’aspiration européenne à devenir une puissance mondiale n’aura aucune chance d’aboutir. Hubert Védrine n’avait sans doute pas imaginé que l’Europe serait mise à l’épreuve aussi rapidement et que le test décisif se jouerait dans la région du Sahel.

    Tout porte à croire que l’Europe va mordre la poussière dans cette affaire. Car, en matière de politique étrangère et de sécurité, les intérêts des pays membres de l’UE sont encore trop éloignés les uns des autres. Le Mali en est la preuve : les Européens sont d’accord pour reconnaître la menace, mais ne sont pas d’accord sur les moyens de la combattre. Ni sur le fait que, dans ce cas de figure, il faut se préparer à tout, y compris à la guerre. La politique sécuritaire de l’UE souffre d’un manque d’unité, d’aptitude et de volonté. Des carences qui ne disparaîtront pas de sitôt.

    Pourtant, il faut que les autres Européens épaulent aujourd’hui militairement la France. C’est une question de solidarité, mais aussi de bon sens à long terme : si l’on veut laisser la porte ouverte à une politique de sécurité européenne digne de ce nom, il faut éviter que Paris se retrouve contraint de faire appel à l’OTAN en cas de blocage de la situation militaire. Ce serait en effet la preuve ultime que les Européens ne sont tout simplement pas à la hauteur.

    Martin Winter (Presseurop, 16 janvier 2013)

    traduction Jean-Baptiste Bor

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  • Une « guerre contre le terrorisme », version François Hollande ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue très clair de Jean-Dominique Merchet, cueilli sur Marianne et consacré à la volonté du gouvernement français de criminaliser, sans le nommer pour ce qu'il est, l'ennemi qu'il a choisi, au demeurant légitimement, de combattre. Néo-conservatisme, quand tu nous tiens...

    Jean-Dominique Merchet, journaliste à Marianne, est, par ailleurs, l'animateur de l'excellent blog Secret défense.

     

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    La « guerre contre le terrorisme », version François Hollande

    Au Mali, nous voilà donc en guerre contre les « terroristes » : c’est en tout cas ainsi que le chef de l’Etat désigne nos ennemis, ceux que les hélicoptères et les avions français attaquent. Mieux, ce sont des « terroristes criminels », martèle le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius.

    Au Mali, nous voilà donc en guerre contre les « terroristes » : c’est en tout cas ainsi que le chef de l’Etat  désigne nos ennemis, ceux que les hélicoptères et les avions français attaquent. Mieux, ce sont des « terroristes criminels », martèle le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius. 
     
    Dans les conflits contemporains, la manière de nommer son ennemi en dit long On se souvient de la « guerre contre le terrorisme », la Global War On Terror de George W. Bush, au lendemain du 11 septembre. Barack Obama abandonna ses mots, sans pour autant se monter faible. A-t-il eu tort ?
     
    Désigner notre ennemi comme « terroriste » présente un avantage : il évite de le définir plus précisément ! Or, qui sont les hommes que nous combattons au Sahel ? Des islamistes radicaux, des djihadistes, majoritairement d’origine arabe et touareg. Mais les « éléments de langage » des dirigeants français évitent avec le plus grand soin de le dire : les mots « islamistes » ou « djihadistes » ne sont pas employés. Comme si, par souci de ne pas « stigmatiser » les musulmans, il ne fallait surtout pas utiliser de mots trop « connotés » ! 
     
    C’est assez ridicule et potentiellement dangereux. Assez ridicule, car nos ennemis ne se battent pas au nom du « terrorisme », mais bien d’une vision de l’Islam – une vision contestée par nombre de musulmans. Les djihadistes sont une minorité dangereuse mais numériquement faible. Faisons l’effort de les écouter, de les comprendre, ne serait-ce que pour mieux les combattre !  
     
    Le terrorisme n’est pas une idéologie, c’est une méthode, une technique d’usage de la violence. Qui n’a pas été terroriste ? Yasser Arafat ne fut-il pas un terroriste, comme le furent les chefs de l’Irgoun en Israël ? Les indépendantistes irlandais ? Et les résistants français,  aux yeux de Vichy et de l’occupant allemand ?  Notre histoire devrait nous inciter à une certaine prudence de langage.
     
    Car, en l’occurrence, depuis la semaine dernière, nous n’avons pas à faire à des terroristes, mais à des combattants réguliers. Des « maquisards », des « guérilleros », comme on disait en d’autre temps et d’autres lieux.  Au Mali, ils ne commettent pas d’attentats et ne conduisent pas des opérations clandestines. Ils se battent à découvert, à la loyale, avec leurs colonnes de 4X4 très bien armés et, semble-t-il, bien commandés. Nous avons à faire à des soldats  – qui, certes, propagent une  vision du monde que nous rejetons, mais à des soldats quand même.
     
    Certes, les combattants djihadistes que nos forces affrontent ne sont pas des enfants de chœur. Ils sont, pour une part, liés à Al-Qaïda et n’hésitent pas à tuer, à prendre des otages, voire à commettre des attentats – s’ils en avaient les moyens. Mais par plus d’un trait, ils ressemblent aux Talibans afghans : ce sont des fanatiques, mais ils ne sont pas étrangers dans leur pays.  Ainsi, leur chef, Iyad ad Ghali, est chez lui là où il combat : c’est un touareg malien, pas un combattant internationaliste venu du Moyen-Orient ou d’une banlieue française.
     
    Les qualifier de « terroristes criminels », c’est, au fond, emprunter à la rhétorique du discours néo-conservateur. Les guerres d’aujourd’hui sont toutes marquées par le « criminalisation » de l’ennemi. Les opérations militaires finissent par devenir des opérations policières contre des « hors la loi », contre des gens qui violent la morale commune.  La guerre n’est plus la continuation de la politique par d’autres moyens, elle est devenue la poursuite de la Justice par d’autres moyens. Or, on le voit en Irak, en Afghanistan et désormais au Mali, il ne peut y avoir de solutions durables que politiques – qui passent, à un moment, par la discussion avec l’ennemi. Mais peut-on discuter avec des « terroristes criminels » ?
     
    Jean-Dominique Merchet (Marianne, 14 janvier 2013)
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  • Dans la toile de l'empire américain...

    Nous reproduisons ci-dessous, un point de vue d'Oskar Freysinger, cueilli sur le site suisse Les Observateurs et consacré à l'impérialisme américain et à ses conséquences... Député de l'Union du Centre au Conseil national suisse, Oskar Freysinger est à l'origine du référendum d'initiative populaire « Contre la construction de minarets » qui a recueilli une large majorité en 2009.

     

     

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    Dans la toile de l'empire US

    L’Empire tient financièrement en otage la planète entière. Il exige sa dîme partout, se comporte en seigneur planétaire de l’économie et cherche à affaiblir ou détruire toute fortune concurrente.

    Les empires sont à la politique internationale ce que l’égoïsme et l’avarice sont à l’individu. Un empire comme les USA ne considère jamais les pays du vaste monde comme une fin en soi, mais seulement comme un moyen. Certains de ces pays étant serviles et soumis, il les qualifie « d’amis ». D’autres lui étant utiles sans être totalement à sa botte sont appelés des « alliés ». Il ne reste que quelques états, généralement des empires concurrents, qui résistent et s’opposent à la toute-puissance messianique de l’oncle Sam et sont donc qualifiés « d’empires du mal ». Le reste forme une énorme masse grise de nations changeant de statut au gré des intérêts de l’Empire.

    Le troisième cercle

    L’Empire est construit sur la base trois cercles concentriques : le premier, le « homeland », patrie des hommes ventrus au bermuda portant casquette de baseball et mâchant d’énormes chewing-gum «bazooka », est considéré par les habitants de l’Empire comme le centre du monde, la patrie des seuls hommes libres de la planète. Autour, il y a la zone grise que les agents de l’Empire manipulent à souhait. Plus loin, dans le troisième cercle, c’est la zone de guerre où règnent la destruction et le chaos.

    L’empire ressemble à un cyclone : Rien ne bouge dans son l’œil, mais autour, le monde est en perpétuel mouvement. Le Vietnam, jadis, s’est trouvé dans une telle tempête de feu. L’Ex-Yougoslavie, l’Irak, l’Afghanistan, la Lybie et la Syrie ont suivi. Mais l’empire a appris la leçon, depuis sa déconvenue vietnamienne. Désormais, il n’envoie plus ses hommes au sol, il se contente de contrôler les airs et envoie les troupes spéciales qataries, des mercenaires formés par la CIA, pour faire le sale boulot sur le terrain. Ainsi, les cadavres sur le sable chaud sont-ils toujours bien bronzés et arabes.

    La loi du plus fort

    Lié à la maison Saoud par le pétrodollar, l’Empire tient financièrement en otage la planète entière. Il exige sa dîme partout, se comporte en seigneur planétaire de l’économie et cherche à affaiblir ou détruire toute fortune concurrente. La Suisse en fait la cruelle expérience depuis quelques années, puisque l’Empire cherche à détruire sa place financière sur la base de règles qui n’ont d’autre morale que celle du plus fort, comme dans la fable du loup et de l’agneau. Hélas, au lieu de se défendre bec et ongles, la Suisse a d’entrée de jeu cédé aux appétits étatsuniens qui, encouragés par tant de mollesse, sont devenus dévorants depuis.

    En Lybie, zone de guerre où l’empire n’est intervenu qu’en coulisses, la guerre civile continue à fleurir et le pétrole coule à flots et à bon marché pour permettre de produire les « bazookas » de l’homme aux bermudas qui promène sa graisse insouciante entre les MacDo et les Kentucky Fried Chicken de toutes les Amériques. Quant à la Syrie, elle pourrait bien devenir le point de départ d’un conflit mondial qui aura pour seule vertu de remettre les compteurs de l’abyssale dette américaine à zéro.

    La ceinture verte

    Partout, l’Islam fondamentaliste progresse, cette ceinture verte qui finira par étrangler le monde encore plus ou moins libre. Considérant certains descendants du prophète comme des alliés économico-politiques de l’Empire, oncle Sam cède des parts de marché grandissants aux barbus. Ainsi, le Kosovo est-il peu à peu dominé par l’économie et les intérêts turcs, tout en servant de plateforme à la vente de la drogue afghane, la prostitution et le trafic d’armes en occident. Y règne un régime de façade apparemment démocratique avec à sa tête un ex-criminel de guerre que l’on tient par son passé, et derrière, les clans mafieux s’en donnent à cœur joie.

    Tout le monde voulant plaire aux maîtres du monde et leur impérieuse emprise, les Suisses, pourtant la plus vieille et seule vraie démocratie au monde, se sont hélas empressés, les premiers, à reconnaître l’amputation d’un Etat de Droit de l’une de ses provinces historiques devenue depuis une énorme base américaine et destinée, demain, à devenir la tête de pont d’un nouvel Empire ottoman lorgnant vers les Balkans.

    Car l’Empire US, comme tous les Empires avant lui, aime la fluctuation des frontières, le jeu des contrastes, le clair-obscur. C’est devant les phares de sa lumière aveuglante qu’il fait danser les ombres agitées du monde, c’est dans le diffus qu’il règne et manipule. Partout, il distribue les bons et les mauvais points, définit le bien et le mal, récompense où punit, redécoupe et redéfinit, en fonction de ses intérêts propres. Aucune mission civilisatrice là-derrière, aucune raison idéologique, car le pouvoir de l’Empire n’est pas au service de l’humain, il ne se suffit qu’à lui-même. L’œil du cyclone est vide. C’est un œil de verre privé d’émotions que viennent laver les larmes du monde afin que son regard reste perçant comme celui de l’aigle prêt à fondre sur sa proie.

    Hier, c’était le ciel de la Serbie qu’obscurcissaient les ailes de l’aigle US.

    Et demain ?

    Oskar Freysinger (Les Observateurs, 2 novembre 2012)

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  • L'erreur funeste des institutions juives de France...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean Robin, cueilli sur son site Enquête&débat et consacré à la question de l'antisémitisme. L'auteur rappelle quelques faits intéressants...

     

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    L’erreur funeste des institutions juives françaises

    Dans les années 80 et 90, les institutions juives françaises ont vu leur intense lobbying parvenir à ses fins, à savoir faire plier à leur désiderata le sommet de l’État français.
    François Mitterrand tout d’abord, qui devait se faire pardonner sa francisque, son amitié avec René Bousquet (principal responsable de la rafle du Vel d’Hiv), et quelques autres broutilles antisémites. Il fut le premier à faire du dîner annuel du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) un rendez-vous incontournable, en y envoyant la moitié de son gouvernement. Comble de l’hypocrisie, ce dîner anti-républicain au possible fut qualifié de “républicain” par les spin doctors du pouvoir, alors que la France ne reconnaît qu’une communauté, la communauté nationale. Mitterrand fut aussi le premier Président de la République à manifester dans la rue en tant que Président, ce fut pour l’histoire sordide de Carpentras, une manipulation pour accuser (à tort) le FN d’antisémitisme. C’est enfin sous Mitterrand que fut imposée (et non votée) la loi Gayssot, valorisant ainsi le révisionnisme, et faisant des négationnistes des stars internationales, comme nous le constatons aujourd’hui.
    Jacques Chirac s’engouffra en 1995 dans une des dernières brèches judéomanes laissées par Mitterrand (pour protéger la mémoire de son défunt ami Bousquet), en déclarant l’Etat français responsable de la rafle du Vel d’Hiv (donc en partie de la Shoah), alors que le pays était alors sous occupation nazie. Cette demande de Serge Klarsfeld (en tant que responsable de l’Association des fils et filles de déportés) et des Institutions juives de France, CRIF en tête, allait contribuer par retour de boomerang à développer la repentance, le communautarisme et l’antisémitisme, comme les actions précédentes de Mitterrand.
    Lionel Jospin, en tant que 1er ministre, lors du dîner annuel du CRIF de 1999, accorda plus de 27 000 € à chaque orphelin de déporté juif, oubliant ainsi les orphelins de déportés non-juifs, pourtant beaucoup plus nombreux et n’ayant pas plus choisi leur sort que les orphelins juifs. La discrimination raciale était inscrite dans la loi par décret le 13 juillet 2000, 10 ans jour pour jour après le décret instaurant la loi Gayssot, le 13 juillet 1990. Il fallut attendre les plaintes répétées des organisations de déportés résistants pour obtenir la même indemnisation, sous Jean-Pierre Raffarin, en 2004, et sans rattrapage alors que les orphelins en question étaient déjà âgés, comme mon propre grand-père. Le cynisme fut poussé au paroxysme : on préférait attendre qu’un maximum meure pour ne pas avoir à les indemniser. En tout c’est près d’1 milliard d’euros qui fut ainsi distribué, plus de 300 millions pour les juifs, le reste pour les non-juifs. Aucun média ne vous en a jamais parlé, c’est ce qu’on appelle un tabou de la République. Alors qu’on cherche des millions pour boucher le trou de la dette, l’État a alors accordé un milliard. Et toujours avec la bénédiction des institutions juives.
    Plus grave encore, l’anti-antisémitisme est l’antiracisme qui s’est le plus développé pendant la période 1980-2010, à tel point qu’il est devenu plus grave d’être suspecté à tort d’antisémitisme que d’être réellement communiste. On a hurlé chaque jour ou presque au retour des heures les plus sombres de notre histoire. Les affaires de dénonciation de (faux) antisémitisme se sont multipliées, avec l’amplification de médias craintifs et moutonniers : affaire du RER D (par une mythomane même pas juive), incendie du centre Popincourt (par un ancien salarié juif du centre), poignardage du rabbin Fahri (qui s’est en fait poignardé lui-même pour faire croire à une attaque antisémite), etc.
    Moins il y avait d’antisémitisme classique dans le pays, plus les médias et les institutions juives hurlaient à l’antisémitisme. Mais la montée du véritable antisémitisme, d’origine musulmane et banlieusarde, fut occulté quasiment totalement, malgré des rapports officiels comme le rapport Obin en juin 2004.
    Une première claque de rappel à la réalité fut donnée début 2000, avec l’intifada en Palestine et l’affaire Al Dura sur France 2 qui embrasèrent les banlieues. Le réveil fut si brutal et douloureux pour certains qu’ils en furent excessifs dans leur dénonciation : ainsi Alain Finkielkraut parla de “nuit de cristal à bas bruit”, ne craignant pas de banaliser la véritable nuit de cristal, autrement plus violente. Mais les représentants des institutions juives, et les judéomanes en transe préférèrent au même moment s’acharner sur un homme seul, Renaud Camus, qui avait eu le malheur de critiquer la judéomanie d’une émission à vocation généraliste de France Culture. Laure Adler ne ressentit aucune honte en proclamant : “Renaud Camus est pire qu’Hitler”. Aucun représentant de la “communauté juive” ne s’éleva pour dénoncer cette banalisation du nazisme, donc de la Shoah. Seuls des intellectuels isolés, comme Alain Finkielkraut et Elisabeth Lévy, prirent la défense de l’écrivain pseudo-génocidaire, et se firent très mal voir pour cela.
    Cette série d’erreurs funestes des institutions juives françaises suit le même schéma que le petit garçon qui, par jeu, hurle au loup, ce qui sème la panique parmi les habitants de son village. Jusqu’au jour où, alors qu’un loup véritable se présente à l’orée du bois, il en avertit les villageois qui ne le croient plus. Nous venons de voir des dizaines, peut-être des centaines de musulmans hurler sur les Champs-Elysées, en arabe, et à plusieurs reprises, “égorgeons les juifs”. Une vidéo, visionnée plus de 800 000 fois à ce jour, a gravé dans le marbre numérique cet instant qu’on croyait révolu à jamais en France, après la Shoah. A part Shmuel Trigano, Gilles-William Goldnadel et une poignée d’autres, qui a dénoncé ces horreurs qui, pour le coup, rappellent vraiment les heures les plus sombres de notre histoire ? Serge Klarsfeld ? Non. Le CRIF ? Encore perdu, celui-ci était trop occupé à dénoncer les insupportables stigmatisations des musulmans par les caricatures de Charlie Hebdo et le film anti-islam diffusé sur Youtube. Le véritable antisémitisme est là, devant nos yeux, à l’état brut, décomplexé, comme si rien ne s’était passé entre 1933 et 1945, mais personne ne réagit, et surtout pas les institutions juives françaises. L’antisémitisme est de retour dans le pays, et ces institutions en sont en partie responsables, voilà la vérité.

    Jean Robin (Enquête&débat, 4 octobre 2012)

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  • La triple guerre...

    Vous pouvez visionner ci-dessous une excellente chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 29 juin 2012 et consacrée à la guerre en Syrie...

     


    Eric Zemmour : "La triple guerre" par rtl-fr

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