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islam - Page 8

  • Attentat à la préfecture de police : un sentiment de sidération...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Jean-Yves Le Gallou à Boulevard Voltaire à propos de l'attentat islamiste commis au sein de la Préfecture de police de Paris. Ancien haut-fonctionnaire, président de la Fondation Polémia, Jean-Yves Le Gallou a, notamment, publié La tyrannie médiatique (Via Romana, 2013),  Immigration : la catastrophe - Que faire ? (Via Romana, 2016) et Européen d'abord - Essai sur la préférence de civilisation (Via Romana, 2018). 

     

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    Jean-Yves Le Gallou : « Un jour, il y aura le FAMAS (fou) d’un militaire de Sentinelle que la hiérarchie militaire aura repéré… »

    Jean-Yves Le Gallou, vous avez publié plusieurs livres sur l’immigration –récemment encore Immigration, la catastrophe, que faire ? – et vous avez terminé votre carrière administrative comme inspecteur général de l’administration au ministère de l’Intérieur. Quelle réaction vous inspirent le débat demandé par Macron sur l’immigration et l’attentat à la préfecture de police ?

    Un sentiment de sidération.

    Le terroriste n’était pas fiché S, il était habilité « secret défense » ! Une habilitation qui suppose des enquêtes approfondies et un suivi régulier… Pourtant, il a commis son attentat au cœur d’un des grands services de renseignement antiterroriste. Chapeau, les artistes ! Le gouvernement Macron nous ridiculise dans le monde entier.

    La femme du terroriste était au courant de ses projets, au moins dans les grandes lignes, elle est donc, de fait, complice, mais après trois jours de garde à vue, elle a été relâchée…

    Le procureur de Paris, choisi personnellement par Macron, a engagé, lundi 30 septembre, des poursuites contre Zemmour et a rechigné, le 3 octobre, à confier au parquet national antiterroriste l’instruction du crime de Mickaël Harpon.

    Comment expliquez-vous que la dangerosité de Mickaël Harpon n’ait pas été décelée ?

    L’enquête l’établira sans doute précisément. Mais enfin, Mickaël Harpon était noir, musulman et handicapé. Attirer l’attention sur lui, c’était risquer l’accusation de « racisme », d’« islamophobie », voire d’« handicapophobie ». De quoi, pour un fonctionnaire, ruiner sa réputation, voire être sorti du prochain tableau d’avancement. Ce qui a permis le crime, c’est l’idéologie dominante.

    Donc, pour vous, le politiquement correct tue ?

    Oui. L’Éducation nationale (!) et les médias expliquent que les Noirs sont discriminés et ne se remettent pas de l’esclavage de leurs ancêtres. Les médias dénoncent toute critique de l’islam comme « islamophobe » et le bras séculier de la « Justice » – vous me permettrez de mettre des guillemets à « Justice » – s’abat sur les « islamophobes ».

    C’est dans un tel contexte qu’on peut comprendre que Mickaël Harpon avait la haine de la société. Et de ses collègues. Et pour ceux qui ont la haine de la société européenne, l’islam, c’est attractif !

    Et Mickael Harpon ne pratiquait pas un islam modéré !

    Je doute qu’un « islam modéré » existe, mais ce qui est sûr, c’est que dans les banlieues de l’immigration, les imams font la course à la radicalité et au salafisme pour capter un public plus nombreux et donc… plus généreux pour les quêtes. Sans parler du soutien des monarchies musulmanes pétrolières.

    La haine des Français, des chrétiens, des juifs se déverse à plein tonneau dans les prêches. Mais cette haine-là, pourtant bien réelle, n’est jamais ou presque jamais poursuivie. L’expulsion d’imams étrangers est rarissime. La déchéance de la nationalité française est inconnue au bataillon. Il y aurait pourtant matière. Mais la « Justice » préfère poursuivre Zemmour, Cassen, Tasin, Camus, Ménard et les Identitaires.

    Comment sont abordées les questions d’immigration dans l’administration ?

    À reculons. Rarement de front. Toujours au détour d’une question qui, apparemment, n’a rien à voir.

    La corruption s’est développée dans les services de délivrance des titres administratifs et dans les services du permis de conduire. On ne trouve plus de profs parce que les élèves professeurs redoutent d’être affectés dans « l’académie de Créteil » (suivez mon regard), vers le « 9-3 ». On ne trouve pas davantage d’inspecteurs du permis de conduire pour ce département : personne n’a envie d’aller travailler la peur au ventre. Zemmour a raison de dire que tous les problèmes français sont aggravés par l’immigration et amplifiés par l’islamisation.

    Les services qui ont en charge les étrangers dans les préfectures sont dépourvus de moyens. Il y avait 210.000 entrées d’étrangers recensés en 2008, 420.000 en 2018, mais les effectifs n’ont pas suivi. Et la priorité, depuis Valls, c’est la qualité de l’accueil pas l’efficacité du contrôle.

    Quand une préfecture prend des arrêtés d’expulsion – et qu’ils sont contestés (c’est le cas le plus général) -, elle n’a pas les moyens de se payer un avocat pour se défendre ni même se faire représenter par un fonctionnaire (ils ne sont pas assez nombreux). En revanche, les étrangers expulsés sont assistés par des avocats payés par des associations subventionnées par les contribuables. C’est ce que j’appelle l’« économie de l’immigration ».

    Les fonctionnaires les plus zélés se découragent ou craignent d’être dénoncés. Comme j’ai pu moi-même le constater.

    Selon vous, les meilleurs fonctionnaires sont menacés ?

    Plus « exposés » à la critique que les autres, en tout cas.

    À la fin des années 2000, il y avait une mission permanente de l’inspection générale de l’administration sur le contrôle de la délivrance des titres (identité, passeports, cartes de séjour). Les deux collègues qui la dirigeaient – des socialistes un peu taquins et ouverts d’esprit – avaient souhaité m’y associer. J’ai donc effectué quelques déplacements éclairants.

    Certains fonctionnaires étaient plus efficaces que d’autres dans la détection des fraudes à l’identité.

    J’ai essayé de comprendre pourquoi. L’un d’eux m’a raconté l’anecdote suivante. Il avait constaté (en Gironde) que certaines demandes de cartes d’identité émanaient de personnes se déclarant nées en Guyane. Alors, il analysait les photos en s’appuyant sur l’hypothèse que le type physique des Guyanais n’est pas le même que celui d’un Africain de l’Ouest et, a fortiori, de l’Est. Donc, lorsqu’il observait un écart, il interrogeait la préfecture de Cayenne ou la mairie du lieu de naissance présumé pour vérifier l’authenticité du document. Une démarche évidemment pertinente. Mais après me l’avoir décrit, je vis ce fonctionnaire blêmir d’inquiétude. Ne m’en avait-il pas trop dit ? Ne risquait-il pas d’être accusé de pratiquer le délit de faciès ? Voire d’être qualifié de « raciste » ?

    Bref, pour les fonctionnaires, bien faire leur boulot n’est pas forcément la garantie d’une carrière tranquille.

    Il y a, à tous les échelons de l’administration – depuis l’adjoint administratif jusqu’au préfet –, une sélection à rebours pénalisant les plus lucides et les plus courageux.

    Malgré tout, le ministère l’Intérieur a mis en place des titres d’identité sécurisés

    Oui, c’est que j’appelle « l’illusion technologique ».

    La place Beauvau a créé une « Agence nationale des titres sécurisés » qui fait appel à de grands prestataires privés qui délivrent des titres biométriques.

    CNI, passeports, titres de séjour sont donc sécurisés. Fort bien. Mais ces « titres sécurisés » peuvent s’obtenir avec des documents… non sécurisés !

    Revenons au terrorisme. Quelles conséquences doivent, selon vous, être tirées de l’attentat de Mickaël Harpon ?

    Gardons-nous, d’abord, de la réponse organisationnelle : dissoudre le service de renseignement de la préfecture de police, et le rattacher à la DGSI par exemple, ne changera rien à rien.

    La vérité, c’est que les services de renseignement sont en retard de plusieurs guerres !

    Leur logique – héritée de la guerre froide – consiste à suivre et remonter des filières, donc à laisser dans la nature des gens qu’on repère. Or, la mode est au djihad individuel. Il y a des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers de musulmans fanatisés. De temps en temps, l’un d’entre eux passe à l’acte, s’empare d’une voiture (folle), d’un camion (fou) ou d’un couteau (non moins fou) et tue dans son voisinage. Imparable. Et puis, un jour, il y aura le FAMAS (fou) d’un militaire de Sentinelle que la hiérarchie militaire aura repéré… sans rien faire.

    Les services de renseignement adorent les analystes et les « experts ». Or, ceux-là baignent dans l’univers médiatique. Ils prennent l’air entendu pour diffuser des banalités politiquement correctes. C’est, d’ailleurs, pour cela que ces « experts » sont consultés et réinvités. Ceux qui pensent autrement sont dénoncés par Le Canard enchaîné, Le Monde ou Mediapart.

    Une partie des forces est détournée pour surveiller « l’extrême droite » et les Identitaires. Les parlementaires devraient, d’ailleurs, essayer de savoir combien d’agents surveillent les islamistes, les antifas et les Black Blocs, les gilets jaunes et « l’extrême droite ». Et rapporter ces effectifs aux menaces réelles.

    Que faut-il faire, alors, contre le risque terroriste ?

    Il faut tarir le vivier du terrorisme. C’est à dire combattre l’islamisation.

    Comment ?

    En arrêtant toute immigration supplémentaire en provenance de pays musulmans.

    En s’opposant à toute construction de mosquées nouvelles.

    En fermant les mosquées salafistes et toutes celles (cela doit faire beaucoup !) où se propagent des discours de haine (de vraie haine, cette fois).

    En expulsant les imams étrangers.

    En décidant la déchéance de nationalité française de tous les binationaux hostiles.

    En coupant les robinets financiers français et étrangers de l’islamisation.

    En cessant le discours d’auto-culpabilisation.

    En acceptant de discriminer (mais intelligemment !).

    Disons les choses crûment : les publicités de l’armée visant à recruter préférentiellement des minorités ethniques sont lâches et stupides, sinon criminelles.

    En regardant les réalités en face.

    En cessant de poursuivre Zemmour et en abandonnant toutes les poursuites pour « islamophobie », arme de guerre contre la liberté d’expression et instrument de conquête de l’islam.

    Une conclusion ?

    En 1910, dans Notre jeunesse, Charles Péguy écrivait : « Il faut toujours dire ce que l’on voit : surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit. »

    Jean-Yves Le Gallou (Boulevard Voltaire, 7 octobre 2019)

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  • Silences coupables et mensonges...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Pierre Boisguilbert, cueilli sur Polémia et consacré à l'attentat islamiste qui a fait quatre mort au sein de la Préfecture de police de Paris et à son traitement journalistique.

     

     

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    Attentat à la préfecture de police : silences coupables et mensonges

    « Les pires ennemis de la liberté d’expression sont devenus les journalistes. » Cette sentence de Jean-Yves Le Gallou pourrait être complétée après la tuerie de la préfecture de police par : « Ils sont aussi les pires ennemis de la vérité. » Pendant plus de deux jours, sur toutes les chaines d’info, dans un suivisme servile du ministère de l’Intérieur du préfet de police et de la porte-parole du gouvernement Sibeth, on a tout fait pour expliquer qu’une conversion à l’islam ne voulait rien dire, qu’être musulman ne signifiait pas être radicalisé et qu’il ne fallait donc pas faire d’amalgames. Ceux-là même qui s’indignaient de présumés rétentions d’informations sur l’accident industriel de Rouen redoutaient toute information contraire à leur idéologie. Le devoir d’informer est passé une fois de plus derrière le Journalistiquement Correct. Une fois de trop, sans doute, car ce qui s’est passé donne raison à Eric Zemmour et pourrait lui éviter, d’extrême justesse, le bûcher médiatique.

    Un féminicide terroriste

    Marié à une Marocaine, l’informaticien Mickaël Harpon, 45 ans, était agent administratif au très sensible département du Renseignement à la préfecture de police depuis 2003. Et cela, selon les premiers éléments de l’enquête, malgré plusieurs alertes sur une possible radicalisation après sa conversion à l’islam, qui remonte tout de même à 2008. Son geste est prémédité puisqu’il s’est procuré un couteau en céramique de 33 centimètres de long. A-t-il privilégié les cibles féminines, dont sa supérieure hiérarchique ? L’enquête le dira mais c’est fort possible. On verra alors si les militantes vent debout contre les féminicides montent cette fois au front et dénoncent pour les femmes l’extrême dangerosité d’une lecture radicale du Coran…

    Quant au terroriste, toujours présumé, il était idéologiquement « intouchable » puisque antillais, noir, musulman et handicapé. Le signaler était plus que courageux car c’était s’exposer en une seule fois à être accusé de racisme, d’islamophobies et de discrimination vis à vis des malentendants. C’est pourquoi, bien sûr, les alertes n’ont pas été concrétisées.

    Alors que tout le monde sait depuis des années que les Français des Antilles et de La Réunion (voir les frénétiques frères Clain, « émirs » de l’Etat islamique en Syrie) sont très ciblés en métropole par les salafistes qui jouent sur les frustrations pour les amener à l’islam en instrumentalisant les discriminations réelles ou ressenties dont ils seraient victimes.

    On savait, on n’a rien fait

    Le Parisien donne des détails accablants. Mickaël Harpon, chargé de la maintenance des ordinateurs du millier de fonctionnaires du renseignement parisien, avait accès à des informations ultrasensibles, entre autres celles en lien… avec l’islam radical ! Il disposait d’une habilitation secret-défense, situation qui impose pourtant une enquête administrative approfondie. « Il disposait notamment des adresses de chaque fonctionnaire », s’inquiète aussi un policier qui se souvient sans doute du drame de Flamanville où un couple de policiers fut égorgé devant son domicile. Ces quatre dernières années, le comportement de ce fonctionnaire avait « plusieurs fois attiré l’attention » mais rien n’a été fait. Et le pire est arrivé.

    Le ver est dans le fruit, c’est sûr. Castaner a menti ou alors a révélé une incroyable incompétence. C’est le déni de trop. Les journalistes sont embarrassés et cachent leur mauvaise foi en prétextant du respect de l’instruction — qu’ils foulent au pied quand ça les arranges. Le pouvoir démontre qu’il est tétanisé face à l’islamisme.

    Les Français ne sont pas protégés contre les ennemis de l’intérieur — la preuve par la préfecture de police. Il faut agir, sinon un drame similaire peut se produire dans une caserne… ou à bord de notre unique porte-avions, le Charles De Gaulle, déjà gangrené par des problèmes de drogue fourni par certains matelots venus des « quartiers ».

    Ils ne pourront plus dire en tout cas qu’ils ne savaient pas. Ils savent, bien sûr, mais ne veulent pas admettre pour ne pas donner raison à ceux qui voient clair depuis des lustres et que l’on veut bâillonner. Ils ont plus peur de la vérité que du terrorisme, car la vérité les condamne aux yeux de plus en plus de Français.

    Pierre Boisguilbert (Polémia, 6 octobre 2019)

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  • Retour des djihadistes : quand l'Etat protège les barbares...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julie Gé, cueilli sur Polémia et consacré aux djihadistes partis de France pour combattre au sein de l’État islamique et condamnés à mort par les autorités irakiennes...

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    Retour des djihadistes. L’État protège les barbares

    L’agitation médiatico-juridique bat son plein autour de la condamnation à mort, prononcée par le tribunal antiterroriste de Bagdad, à l’encontre de 9 «Français » appartenant au groupe Etat islamique.

    Une opinion publique hostile à ce retour

    Sébastien Chenu a résumé le fond de la pensée de l’immense majorité de nos concitoyens à l’égard de ces condamnés en indiquant avec une remarquable économie de mots : «  J’en ai rien à foutre des djihadistes français condamnés à mort en Irak ».

    Abrupt mais efficace et traduisant parfaitement l’état d’esprit d’une opinion publique qui n’en peut plus de subir sur son sol des attentats islamistes et de devoir, de surcroît, supporter le rappel permanent de l’existence de ces barbares.

    La seule réserve à émettre donc sur cet avis lapidaire de Sébastien Chenu tient à la juxtaposition des termes « djihadistes » et « français » qui peut heurter quelques sensibilités et surtout permettre un débat qui ne devrait avoir lieu.

    Malgré le désintérêt légitime pour le sort des condamnés à mort manifesté par 90 % des sondés, l’Etat français « s’active au plus haut niveau » pour faire commuer la peine de mort en incarcération à vie dans le cadre de négociations diplomatiques dont on ne saura jamais, si elles aboutissent, ce qu’elles nous auront coûté financièrement et politiquement.

    Les droits de l’homme, piège idéologique

    Les associations du Camp du bien s’activent également.

    Les Droits de l’Homme sont entrés en scène aux côtés de l’Etat de droit.

    A ceux qui estiment qu’il serait moral, face à la barbarie, d’abandonner les barbares au sort qu’ils ont librement choisi, rappelons que les choix politiques successifs de nos dirigeants ont, malheureusement autant que méthodiquement, enfermé la France dans les rets quasi irréversibles des «  Droits de l’Homme » depuis l’ère Mitterrand.

    Le 9 octobre 1981 la peine de mort était abolie par une loi. Il fallait ensuite lier la France par des verrous successifs et étendre l’abolition aux temps de guerre, quelle que soit l’horreur des exactions commises.

    Ce fut chose faite par la ratification des protocoles additionnels n° 6 et 13 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, la modification de la constitution par l’ajout d’un article 66-1 et la ratification du pacte de New York de 1989.

    Ainsi, alors qu’en 2015, l’opinion publique, rattrapée par la réalité, se déclarait favorable à l’abandon de l’abolition (sondage Ipsos  avril 2015  52% favorables), le retour en arrière s’avèrerait très difficile voire impossible, sauf à sortir des traités internationaux et de l’UE si intransigeante sur «ses valeurs ».

    Les pays (les USA n’en font pas partie, non plus que la Chine, l’Iraq, l’Arabie Saoudite etc.) qui ont eu la faiblesse, l’imprévoyance ou la soumission de se lier à des règles internationales en se privant des moyens de lutter à armes égales avec les barbares ont fait clairement le choix de faire supporter à leurs propres populations les pires massacres sans pouvoir éliminer définitivement leurs auteurs.

    Par ailleurs l’exemplarité de la peine et son potentiel caractère dissuasif est sortie de la strate de réflexion de nos décideurs politiques.

    Ils ne sont pas davantage concernés par la notion de « réparation » incluse dans les peines et ont ainsi exacerbé le sentiment, qui se généralise, d’une inégalité flagrante entre le traitement protecteur accordé aux barbares et celui accordé aux victimes et à l’ensemble de la société.

    Au-delà du territoire français, ils refusent avec un cynisme éhonté, d’envisager que des populations d’Iraq ou de Syrie, ayant subi les atrocités de Daech, puissent juger inconcevable que la France, pourvoyeuse de tortionnaires, ait en outre l’outrecuidance, au nom de ses propres lois, de vouloir adoucir la peine prononcée.

    De façon générale, il est de plus en plus criant que les droits de l’homme deviennent paradoxalement un outil de protection de leurs pires ennemis, lesquels excellent à utiliser tous leurs ressorts.

    Les victimes, quant à elles, sont le plus généralement traitées comme des faits divers dont on tait volontairement les souffrances pour ne pas créer d’amalgames ou éviter de devoir exercer une juste sévérité à l’encontre des délinquants, criminels et barbares.

    De là naît une lancinante interrogation : quel est le but recherché par l’utilisation de ces droits de l’homme ?

    Les ethnomasochistes veulent sauver leurs djihadistes

    Si la volonté première a pu être de favoriser une évolution de notre société vers davantage d’humanité et de tolérance, on voit aujourd’hui que l’effet social inverse se produit et que la barbarisation se répand. Or, ce constat visible de tous, loin de remettre en cause la politique de «droits de l’homme », la voit se renforcer.

    Le but serait-il donc moins avouable que celui avancé par les tenants de cette prolifération humaniste ?

    Des éléments de réponse se trouvent dans l’évolution « progressiste » imposée à notre société, buts et moyens confondus : libéralisme marchand, baisse des niveaux de vie, de la qualité et du nombre des services publics, recherche d’une relève consumériste et maintien d’un système capitaliste exsangue s’accompagnant d’une immigration non contenue voire recherchée et de droits de l’homme généreusement attribués aux populations migrantes et à leurs descendants.

    Les promoteurs de cette évolution manient l’ingénierie sociale avec une efficacité redoutable jusqu’à présent, arrivant à imposer aux foules, victimes de leurs décisions la tyrannie de l’inacceptable : les attentats inévitables, l’immigration que rien ne peut stopper , les charges financières et sociales de ces dérives, l’existence de zones de non droit dans lesquelles prolifèrent insécurité et délinquance , les restrictions de liberté , la coexistence avec d’autres cultures déclarées de valeur égale et point d’orgue de notre totale déculturation, «  LE DJIHADISTE FRANÇAIS » devenu composante de notre population

    Dès lors, nos gouvernants s’empressent de défendre cette nouvelle composante irréductible de notre nouveau monde pour donner, à moindre frais, l’illusion d’un état de droit dont ils se gargarisent. Ils y gagneront l’estime des progressistes et de quelques avocats signataires de tribunes et ardents défenseurs des droits de l’homme dans ses pires dévoiements.

    Les droits de l’homme seront saufs et redorés après les mutilations et arrestations arbitraires des six derniers mois infligées à une catégorie qui est dans la mauvaise case de l’ingénierie sociale.

    Entre de mauvaises mains, les droits de l’homme sont un outil et une arme redoutable utilisés de façon convergente par gouvernants et criminels pour asservir et non libérer les peuples.

    Il est grave qu’ils soient utilisés au profit de barbares qui se sont volontairement placés en marge de l’humanité et de toute appartenance à une communauté nationale, hors celle de l’Etat Islamique qu’ils ont voulu contribuer à créer par la terreur et le sang.

    Julie Gé (Polémia, 22 juin 2019)

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  • L'islamophobie ? Un terme piégé !...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il évoque la question de l'islamophobie. Philosophe et essayiste, directeur des revues Nouvelle École et Krisis, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Ce que penser veut dire (Rocher, 2017) et Contre le libéralisme (Rocher, 2019).

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    Alain de Benoist : « L’islamophobie ? Un terme piégé ! »

    L’islamophobie, mot récent et assez flou, tend à envahir l’espace public. Il est même désormais dans le dictionnaire. Mais, au fond, qu’est-ce que cela veut dire ?

    Au sens propre, le terme fait allusion à la peur ou à la répulsion (phobos), mais l’idéologie dominante préfère le tirer vers la détestation et la haine. La peur étant contagieuse et la haine suscitant la haine, il manque évidemment un terme pour désigner l’effet de réciprocité. Cela dit, il y a bien entendu des gens qui haïssent par principe l’islam et tout ce qui s’y apparente, et leurs obsessions convulsives inondent tous les jours les réseaux sociaux. Mais, en réalité, vous le savez bien, la dénonciation contemporaine des « phobies » fait surtout partie d’une tactique désormais bien rodée consistant à faire usage d’un mot-repoussoir pour développer une rhétorique lacrymale, délégitimer radicalement certaines positions et placer en état de sidération ceux qui pourraient tenter de s’y rallier. Cela vaut pour l’islamophobie comme pour l’homophobie, la gynophobie, la judéophobie, la cathophobie, l’américanophobie, la transphobie, la grossophobie, et j’en passe (n’oublions pas la trypophobie, qui est la phobie des trous !).

    Dans le cas de la dénonciation de l’« islamophobie », il s’agit d’abord de faire apparaître toute critique, même modérée, de l’islam comme moralement insupportable, politiquement odieuse et pénalement répréhensible. Selon la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), les Français seraient ainsi « islamophobes » à 86 % concernant le port du voile intégral, mais seulement à 24 % concernant le jeûne du ramadan (on ne précise pas si l’« islamophobie » baisse encore, s’agissant des jolies Beurettes). Dans son livre récent, Islamophobie : intoxication idéologique, Philippe d’Iribarne montre parfaitement que l’usage de ce mot a deux objectifs : persuader les musulmans qu’ils font l’objet d’une discrimination omniprésente et sont donc des victimes (aujourd’hui, on passe tout aux victimes) et entretenir chez les Européens un sentiment de culpabilité qui les rende incapables de voir la réalité telle qu’elle est.

    Si l’on pense, par exemple, qu’il y a nécessairement un rapport entre l’islam et le djihadisme, puisque, jusqu’à plus informé, c’est d’Allah que les terroristes islamistes se réclament et non de Jupiter ou du bouddhisme zen, alors on est présumé faire un « amalgame » et appeler à la haine contre les musulmans, ce qui est ridicule. On se retrouve ainsi coincé entre ceux pour qui « ça n’a rien à voir » et ceux, pareillement aveugles, pour lesquels tout s’explique par les sourates du Coran. Ceux, dont je suis, qui estiment qu’aucune religion ne doit être statutairement mise à l’abri de la critique (ce qui vaut aussi pour des religions séculières comme la religion des droits de l’homme, la religion du progrès ou la religion du profit), se retrouvent sommés de choisir entre des slogans simplificateurs tout aussi inacceptables.

    L’appel de Christchurch, rassemblant chefs d’État et grands patrons du Web, a été lancé après le massacre de 51 musulmans commis le 15 mars dernier par le nommé Brenton Tarrant dans deux mosquées néo-zélandaises. Un exemple de détestation radicale de l’islam, inspiré des actes d’Anders Behring Breivik ?

    Sauf erreur de ma part, Breivik n’a jamais tué un seul musulman. Il s’en est pris à ceux de ses compatriotes qu’il jugeait favorables à l’immigration. Concernant l’exemple suivi par Brenton Tarrant, il vaudrait mieux chercher ailleurs.

    Le 25 février 1994, un extrémiste juif orthodoxe nommé Baruch Goldstein faisait irruption à Hébron, dans le tombeau des Patriarches, et y massacrait à l’aide d’un fusil d’assaut 29 musulmans palestiniens en prière, hommes, femmes et enfants, en blessant plus ou moins gravement 125 autres. Ce geste me paraît très comparable à celui de Tarrant. La différence est qu’aujourd’hui, le nom de Brenton Tarrant est honni dans le monde entier, tandis qu’en Israël, la tombe de Baruch Goldstein est devenue un lieu de pèlerinage pour un certain nombre de colons israéliens qui le considèrent comme un « héros ». Il y a eu un appel de Christchurch, il n’y a jamais eu d’appel de Hébron.

    Parler d’« islamophobie » plutôt que d’hostilité à l’islam ou de détestation des musulmans, cela change quoi ?

    Cela change tout. Chacun a ses dilections et ses détestations, rationnelles ou irrationnelles, sympathiques ou antipathiques, justifiées ou parfaitement injustifiées, et chacun devrait être libre de les exprimer, ce qui n’implique évidemment pas qu’on soit tenu de les partager. La phobie, considérée par Freud comme le symptôme d’une « hystérie d’angoisse » et fréquemment associée à la névrose, est un terme de psychologie clinique. Qualifier une détestation de « phobie » revient à médicaliser ce qui n’est, en définitive, qu’une opinion (qu’on peut elle-même juger détestable). La conséquence perverse est qu’il devient dès lors impossible d’en démontrer la fausseté : on ne réfute pas une maladie. Il en va de même chaque fois que l’on choisit, non plus de médicaliser, mais de criminaliser. Dès l’instant où l’on affirme que telle ou telle opinion n’est « pas une opinion mais un crime », on s’interdit du même coup de la réfuter, car on n’argumente pas avec le crime. Dans les deux cas, le débat est impossible et la liberté de l’esprit se retrouve bafouée.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 12 juin 2019)

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  • L'islamophobie est une intoxication idéologique...

    Le 27 mai 2019, Martial Bild recevait, sur TV libertés, Philippe d'Iribarne, pour évoquer son dernier essai Islamophobie - Intoxication idéologique (Albin Michel, 2019). Polytechnicien, directeur de recherches au CNRS, Philippe d'Iribarne a notamment publié La Logique de l'honneur (Seuil, 1989), L’étrangeté française (Seuil, 2005) et Penser la diversité du monde (Seuil, 2008).

     

                            

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  • L'OPA du Qatar sur l'islam de France...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Christian Chesnot à Louis Doutrebente pour l'émission Désalliances sur Sputnik. Journaliste, Christian Chesnot est l'auteur, avec Georges Malbrunot, de Qatar Papers - Comment l’émirat finance l’islam de France et d’Europe (Michel Lafon, 2019).

     

                                         

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