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islam - Page 5

  • Al-Andalus, l’imposture du « paradis multiculturel »...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier dans leur collection Longue Mémoire un court essai de Philippe conrad intitulé Al-Andalus - L’imposture du «paradis multiculturel». Agrégé d'histoire et professeur à l’École de guerre, successeur de Dominique Venner à la tête de la Nouvelle revue d'histoire, Philippe Conrad est l'auteur de nombreux ouvrages dont Histoire de la Reconquista (PUF, 1999), Le Poids des armes : Guerre et conflits de 1900 à 1945 (PUF, 2004) et 1914 : La guerre n'aura pas lieu (Genèse, 2014).

     

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    " L’histoire d’al-Andalus est-elle celle du « paradis multiculturel » que l’on dépeint parfois ? Cet ouvrage déconstruit ce mythe et rétablit la vérité sur ce que fut l’Espagne sous domination musulmane entre le VIIIe et le XVe siècle. Couvrant huit cent ans d’histoire, il montre la cruauté du sort imposé au « dhimmi », le non musulman, chrétien ou juif : celui-ci fait l’objet d’un traitement juridique et fiscal spécifique, qui marque sa soumission. Il est couramment humilié et marginalisé. La Reconquista, que les Espagnols sont aujourd’hui sommés de renier au nom d’un « humanisme » supposé de l’islam conquérant, fut une libération, la possibilité d’un nouvel essor civilisationnel. "

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  • De la soumission à l'annéantissement...

    Les éditions du Rocher viennent de rééditer au format poche une étude historique de Rafael Sánchez Saus intitulée Les Chrétiens dans al-Andalus - De la soumission à l'anéantissement, et préfacée par Arnaud Imatz. Membre de l'Académie royale hispano-américaine des sciences, des arts et des lettres, dont il a été le directeur, Rafael Sánchez Saus est professeur d'histoire médiévale à l'université de Cadiz.

     

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    " L'invasion arabo-musulmane de l'Espagne wisigothique, initiée en 711 pour culminer en 719 avec la conquête de la Gaule narbonnaise, a été l'événement aux conséquences les plus considérables de l'histoire d'Espagne.
    On oublie souvent que, pendant des siècles, la majeure partie de la population fidèle à la religion chrétienne et la minorité juive ont été soumises à un régime de très forte discrimination. Celui-ci reposait sur la ségrégation sociale, l'absence de liberté religieuse, l'exploitation économique et fiscale, l'immersion culturelle et, en cas de protestation ou de révolte, sur la plus sévère répression. La dureté de ce régime s'est accentuée au fil du temps et a fini par provoquer, dès le XIIe siècle, la complète disparition des communautés chrétiennes et juives d'al-Andalus.
    Ce livre offre une vision complète de la situation de ces chrétiens espagnols, appelés mozarabes, unique peuple européen médiéval à avoir vécu pendant tant de générations sous la rigueur de la dhimma. Attachés au mythe des Trois Cultures, de nombreux auteurs ont préféré jusqu'ici ne retenir que les aspects prétendument aimables de cette situation, comme la liberté de culte limitée et la relative autonomie interne des communautés chrétiennes, afin de tenter de délégitimer le processus de Reconquête, véritable matrice de la nation espagnole. Il permet, à l'inverse, de mieux faire connaître la réalité de la vie des chrétiens d'al-Andalus, loin des rêves et falsifications intéressées qui alimentent le mythe de la convivialité pacifique entre cultures et religions construit en marge de la vérité de l'histoire. "
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  • Feu sur la désinformation... (276)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      En visite à Pantin, Emmanuel Macron s’est quasiment offert… un bain de foule ! Une scène incroyable en plein confinement.
    • 2 : Terroriste soudanais : les médias osent tout !
      À Romans-sur-Isère, samedi 4 avril, un migrant soudanais a tué deux personnes et en a blessé cinq autres aux cris d’ « Allah akbar ». Les médias ont tout fait pour minimiser cette attaque islamiste et donner des excuses au meurtrier.
    • 3 : Revue de presse
      Un appel à la prière qui n’a pas eu lieu tout en ayant quand même eu lieu…
      Une hypothèse complotiste en France considérée comme crédible au Royaume-Uni…
      Cette semaine encore, les médias dominants ont fait très fort !
    • 4 : Covid-19 : bas les masques !
      Cette semaine, les médias se sont retrouvés confrontés à une nouvelle preuve de l’amateurisme gouvernemental… la position sur l’efficacité des masques ! L’occasion de mettre les hommes politiques et les décodeurs médiatiques face à leurs contradictions !

     

                                       

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  • Non, l’islamoscepticisme n’est pas un crime !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue du juriste strasbourgeois Ivan Aubert, cueilli sur le site du Cercle Droit & Liberté, consacré à l'affaire Mila et à la liberté de tenir des propos hostiles à la religion musulmane.

     

    Belloubet_Blasphème.jpg

    Non, l’islamoscepticisme n’est pas un crime

    La jeune Mila, « instagrameuse » de 17 ans, vient d’être rescolarisée sous protection le 10 février dernier. Pour rappel, sa vie est toujours menacée après avoir notamment déclaré « je déteste la religion, le coran est une religion de haine, il n’y a que de la haine là-dedans, l’Islam c’est de la merde ».

    Dans un pays où plus de 260 de nos compatriotes (1) sont récemment tombés sous le coup des fusils et pare-chocs de fanatiques agissant au nom de cette religion et de nulle autre, où des journalistes sont morts assassinés pour cette même raison, il apparaît légitime de s’en inquiéter. Ce qui inquiète, ce qui choque, c’est surtout que les soutiens à cette adolescente se comptent sur les doigts d’une main. Parmi eux le site militant Bellica, le journal Marianne, Marlène Schiappa, et quelques autres (2 & 3). Où est passé l’esprit Charlie ?

    Tout commence à l’issu d’une discussion sur les réseaux sociaux au cours de laquelle son homosexualité est ouvertement abordée. Des musulmans lui souhaitent alors de « bruler en enfer » et l’invectivent de « sale Française » ou encore de « sale gouine ». Pleuvent ensuite menaces de mort et de viol. Ses agresseurs invoquent le dogme de la religion musulmane à l’appui de leurs arguments.

    Sa vie est depuis menacée, et les ligues de défenses, d’habitude si promptes à réagir, restent étonnement silencieuses.

    Cette affaire est grave, non seulement parce qu’elle confirme ce que nombre d’études statistiques ont démontré, à savoir que la première menace en France contre l’égalité entre hommes et femmes et contre les droits de l’Homme est aujourd’hui le fait d’individus se revendiquant musulmans (4), mais aussi parce qu’elle laisse présager un effritement de principes juridiques primordiaux. Parmi eux, les plus importantes des libertés fondamentales : les libertés de conscience et d’expression.

    Le blasphème : ce crime qui n’en est pas un

    Bien que certains de nos voisins - dont l’Italie et la Grèce (5)- reconnaissent le blasphème comme infraction, la France est de par son Histoire très attachée à la liberté d’expression, notamment concernant la religion. Le blasphème, c’est-à-dire l’expression « irrévérencieuse » sur un sujet sacré, est, du fait de sa définition éminemment subjective, permis. Certains pays, tous musulmans, prévoient quant à eux la peine de mort pour ce que nous concevons comme une facette de la liberté d’expression (6).

    La liberté d’expression, d’exprimer son désaccord, et de choquer

    La liberté d’expression existe-t-elle vraiment si elle ne couvre que les propos consensuels et politiquement corrects ?  Le désaccord voire le trouble qu’elle est amenée à susciter dans l’esprit de chacun peut-elle légitimement lui faire obstacle ? Non, et c’est d’ailleurs ce que la CEDH affirme lorsqu’en 1994 elle rappelle dans l’arrêt « Otto-Preminger-Institut c. Autriche » (7) que l'article 10 de la Convention consacrant la liberté d’expression protège aussi les propos qui "heurtent, choquent ou inquiètent", et même « la propagation de doctrines hostiles à [la] foi [des croyants]".

    La liberté d’expression n’est cependant pas sans limite : la provocation « à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de […] leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis » par des peines d’emprisonnement et/ou d’amendes nous dit la loi de 1881 sur la liberté de la presse. Les mêmes peines sont prévues en cas d’appel à la haine en raison de l’orientation sexuelle (8).

    En d’autres termes, Mila, qui exprimait son avis -qu’elle présentait comme tel - à propos d’une religion et non de personnes, était dans le champ de la liberté d’expression.

    Ceux qui l’ont agressée ou qui soutiennent ces agressions par leurs explications et justifications se trouvent en dehors de ce champ. Ils doivent être poursuivis et sanctionnés.

    Outre ses nombreux agresseurs parés de la lâcheté de l’anonymat, notons aussi la réaction du  Conseil français du culte musulman qui par la voix de son représentant a affirmé lors d’une émission de radio que « qui sème le vent récolte la tempête ».

    En parallèle de ces justifications patentes se retrouvent de trop nombreuses explications qui confondent ce qu’il est convenable de dire, et ce qu’on a le droit de dire. On y compte Edouard Louis, militant LGBT qui estime que « la liberté, le progrès, c’est qu’il y a des choses qu’on ne peut pas dire » (9), mais aussi Alain Finkielkraut qui dénonce ce « dégueulis verbal » (10). Confondre la sphère de la convenance et celle de la légalité, prendre appui sur la valeur d’un propos pour juger de son droit à exister, n’est-ce pas là le plus dangereux des raisonnements ? Cette confusion ressemble plus à une fuite qu’à une réponse : aborder la convenance, c’est refuser d’aborder le droit de penser et d’exprimer son désaccord, aussi outrancier que d’aucuns puissent le juger. C’est permettre qu’un droit fondamental soit soumis à la discrétion de chacun et faire du débat et de la sphère publiques un « safe space » infertile.

    L’ancien ministre Brice Hortefeux (11) relève lui des propos « inutilement agressifs et injurieux ». On regrette une fois de plus également la confusion qu’il existe entre objectif et subjectif. Brouiller les deux domaines, c’est refuser son rôle de la loi : si chacun peut se sentir attaqué, voire insulté, les textes du législateur ne doivent, au risque de dénaturer leur justice et leur équilibre, que condamner ce qui est objectivement insultant.

    C’est ce qu’ils font, appliquons-les.

    Ivan Aubert (Cercle Droit & liberté, 17 février 2020)

     

    Notes :

    (1) https://www.lefigaro.fr/international/depuis-2012-263-personnes-sont-mortes-dans-des-attentats-islamistes-en-france-20191007

    (2) https://www.marianne.net/societe/mila-16-ans-menacee-de-mort-pour-avoir-critique-l-islam

    (3) http://www.leparisien.fr/faits-divers/je-suis-mila-marlene-schiappa-denonce-les-propos-criminels-du-delegue-general-du-cfcm-28-01-2020-8246280.php

    (4) https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2019/11/116798_Rapport_ifop_ELLE_2019.10.21.pdf

    p. 45 et suivantes, il est mis en exergue que les musulmans (ainsi que les personnes « de gauche » sont beaucoup plus susceptibles de réaliser des agressions sexuelles que le reste de la population. Le rapport illustre aussi l’avis de l’échantillon de population musulmane interrogée sur les droits des femmes.

    (5) https://www.institutmontaigne.org/blog/le-blaspheme-en-france-et-en-europe-droit-ou-delit

    (6) https://www.france24.com/fr/20181031-pakistan-blaspheme-delit-crime-peine-mort-europe-loi-repressive-religion-islam-catholicisme

    (7) http://host.uniroma3.it/progetti/cedir/cedir/Giur_doc/Corte_Stras/Otto-Prem_Aut1994.pdf

    (8)

    https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do?idArticle=LEGIARTI000029759703&cidTexte=JORFTEXT000000877119&categorieLien=id

    https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006417660&cidTexte=LEGITEXT000006070719&dateTexte=20020101

    (9) https://www.valeursactuelles.com/societe/affaire-mila-pour-lauteur-militant-edouard-louis-la-liberte-le-progres-cest-quil-y-des-choses-quon-ne-peut-pas-dire-115877

    (10) https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/pour-alain-finkielkraut-les-propos-de-mila-sont-du-degueulis-verbal-1221335.html

    (11) https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/brice-hortefeux-les-propos-de-mila-sont-inutilement-agressifs-et-injurieux-1221279.html

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  • Feu sur la désinformation !... (267)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous, dans son nouveau format, un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      Kévin, Mathéo et Laura. Trois jeunes victimes de l’ensauvagement de la France. Trois jeunes victimes de l’occultation médiatique.
    • 2 : Face au courage de Mila, la soumission des médias
      Lundi 3 février, Mila, qui est menacée de mort pour avoir critiqué l’islam, était invitée dans l’émission Quotidien de Yann Barthès. Courageuse, elle n’a rien lâché. Cyril Hanouna et sa bande ont, eux, préféré nous donner un exemple parfait de soumission.
    • 3 : Revue de presse
      Des médias menteurs face aux différents attentats islamistes de la semaine…
      Viktor Orban qui dévoile la recette de son succès…
      Nous reviendrons ensemble sur le meilleur et le pire de la semaine médiatique.
    • 4 : Municipales parisiennes : propositions délirantes et occultation médiatique
      La campagne électorale pour la mairie de Paris sombre totalement. Les candidats politiquement corrects multiplient les propositions délirantes, complaisamment couverts par les médias.

     

                                        

     

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  • On ne pourra pas dire que l’on ne savait pas...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Paul Tormenen, cueilli sur Polémia et consacré  à l'islamisation de notre pays. Paul Tormenen est juriste.

     

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    Islamisation de la France : on ne pourra pas dire que l’on ne savait pas

    L’islamisme parfois meurtrier fait l’actualité en ce début d’année. Le 5anniversaire de l’attentat contre les journalistes de Charlie Hebdo en janvier 2015, l’éventualité du retour de djihadistes français de Syrie et la libération prochaine de terroristes islamistes détenus en France sont autant d’occasions de parler de l’islamisme qui se propage dans la société française. On ne peut pas dire que l’information manque à ce sujet : plusieurs livres très documentés sur ce thème viennent d’être publiés. Par contre, la volonté politique d’éradiquer ce phénomène est largement insuffisante de la part de nos dirigeants. Nous risquons d’en payer chèrement les conséquences.

    Les attentats perpétrés en 2015 et ceux qui ont suivi ont entraîné un besoin de connaissance non seulement du djihadisme, mais aussi plus largement de l’islamisme qui gagne du terrain en France. Il est apparu important à de nombreux citoyens de mieux connaitre le terreau idéologique et religieux à partir duquel certaines personnes radicalisées sont passées à l’acte.

    Dans les dernières années, plusieurs ouvrages ont été publiés, qui apportent un éclairage capital sur les causes, la stratégie, l’ampleur et les risques liés à l’expansion de l’islamisme. Il nous a paru important d’en recenser quelques-uns et de les présenter.

    La stratégie d’expansion de l’islamisme

    Le temps est loin d’une pratique quasi-uniquement discrète et modérée de l’islam dans notre pays. Avec l’aide financière de pétromonarchies du golfe, un islam plus radical a non seulement gagné en influence dans les pays du Maghreb, mais aussi en France.

    Deux journalistes, Georges Malbrunot et Christian Chesnot, ont publié en avril 2019 le livre « Qatar papers » qui recense des financements qataris de mosquées en France (1). Le subventionnement de projets initiés par des frères musulmans est étroitement lié à la volonté de propager une certaine vision, très rigoriste, de l’islam. L’Arabie saoudite n’est pas en reste. Le prince héritier saoudien a admis récemment que son pays a contribué à la propagation de l’idéologie wahhabite en Occident. Son annonce d’y mettre un terme est bien tardive : l’expansion du salafisme est lancée et poursuit son œuvre (2).Comme le souligne Bernard Rougier dans un récent ouvrage, la diffusion d’un islam rigoriste correspond également à une volonté de contrôle social des immigrés maghrébins en Europe par leurs pays d’origine (3).

    La stratégie de conquête et d’infiltration des frères musulmans en France et dans le monde a fait l’objet d’un livre paru fin 2019, « Le projet », écrit par le géopolitologue Alexandre Del Valle (4). Cette stratégie passe notamment par la mise en place d’une contre-société islamique et par la désassimilation d’une partie des musulmans, dont on perçoit déjà les effets.

    Le projet de conquête de l’occident est également le thème central du livre publié fin 2018 par Jean-Frédéric Poisson, « L’islam à la conquête de l’Occident ». Le point de départ de l’enquête du dirigeant du P.C.D. est un document découvert par inadvertance intitulé « Stratégie de l’action culturelle islamique à l’extérieur du monde islamique », qui a été élaboré en 2000 par l’ISESCO, le département culturel de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), regroupant 57 États musulmans (5). Un document qui évoque notamment la volonté d’installer « une société pure et saine » en Occident.

    Les moyens de l’expansion de l’islamisme

    L’islamisme ne pourrait pas autant se développer si une forte résistance lui était opposée. Les changements de notre société causés par la progression de l’islamisme ont amené le journaliste Yves Mamou à enquêter sur « Le grand abandon » des élites françaises à ce sujet (6). Son livre publié fin 2018 se lit comme un bottin des idiots utiles de l’islamisme. Complices aveugles ou volontaires du grand changement qui est à l’œuvre, ils sont nombreux au sein des mouvements antiracistes, de la justice, des grands corps de l’Etat, des médias, de la culture, de l’école, de l’église catholique, des intellectuels et des entrepreneurs du « capitalisme charia » à être recensés par le journaliste. Tous concourent à leur échelle,par leur inertie ou leur aveuglement, à l’avènement d’une contre société avec ses propres mœurs et ses propres règles.

    La stratégie de prise de contrôle de certains territoires par les islamistes a fait l’objet d’une analyse dirigée par Bernard Rougier, un spécialiste de l’islam radical. Le résultat du travail qu’il a réalisé avec une équipe d’universitaires a été publié en ce début d’année dans le livre « Les territoires conquis de l’islamisme » (3). L’ouvrage nous confirme que la transformation idéologique et religieuse de l’islam n’est pas le fruit du hasard. Elle s’est selon Bernard Rougier « accomplie grâce à un travail continu et permanent sur les populations des quartiers, dans le but déclaré d’en refaçonner les catégories de perception et de jugement ».

    Au travers de plusieurs enquêtes sur pièces et de terrain, le livre passe en revue les différentes formes d’islamisme, la façon dont le contrôle social et le prosélytisme (dans la rue, sur les marchés, dans les clubs sportifs, etc.) s’effectuent dans les banlieues islamisées, le contenu de plus en plus radical des livres confessionnels, le cyber-djihadisme et la construction d’« écosystèmes islamistes » dans différentes communes. La prison a pour l’auteur une importance particulière : c’est à la fois un lieu de socialisation, d’endoctrinement et d’élaboration de nouvelles doctrines de l’islamisme.

    Ces différents éléments de contexte aident à mieux comprendre l’émergence d’un islamisme qui dans sa forme la plus extrême a poussé des jeunes à partir combattre dans les rangs de l’Etat islamique. La simplification de l’islam, le rôle de l’instance religieuse saoudienne et la volonté de contrôle de la population immigrée sont décrits comme autant de facteurs concourant à la propagation d’un islam de plus en plus rigoriste et sécessioniste en France.

    L’ampleur de l’islamisme

    Un récent rapport de la DGSI évaluerait à 150 les quartiers « tenus » par les islamistes en France (7). Mais au-delà de cette partition, c’est une diffusion plus large de l’islamisme qui est à l’œuvre. La progression du nombre de mosquées sous influence salafiste, tabligh et des frères musulmans fait l’objet de fréquents recensements, notamment à l’occasion de rapports parlementaires (8).

    On peut saluer à ce sujet l’irremplaçable travail réalisé par Joachim Veliochas avec son « Observatoire de l’islamisation », qui dispense une information permanente sur les signaux plus ou moins faibles du radicalisme islamique (9). Il a réuni dans un livre plusieurs éléments de preuve sur « ces maires qui courtisent l’islamisme », en accordant différents concours (prêt de terrains, de locaux, etc.) à la construction de mosquées (10).

    Les manifestations de l’islamisme

    Les manifestations de l’islamisme sont évidemment présentes dans les différents ouvrages que nous mentionnons. Elles prennent la forme de la conviction partagée par une frange croissante des musulmans (27% selon l’IFOP) de la supériorité de la loi islamique, la sharia, sur les lois de la république (11). L’essor de la viande halal traduit une volonté des fondamentalistes de contrôler le comportement des musulmans. Inexistante il y a quelques dizaines d’années, la nourriture halal prend une importance considérable grâce notamment à sa promotion par de nombreuses entreprises privées. Comme le souligne Yves Mamou, le halal s’étend même à des produits non alimentaires pour mieux régimenter la consommation « licite » des musulmans et marquer la partition des populations.

    La multiplication des signes et des manifestations d’appartenance religieuse dans certains établissements scolaires, recensés dans le rapport Obin en juin 2004, s’est propagée à d’autres secteurs (12).

    Outre des enseignants, ce sont des infirmières, des assistantes sociales, des maires, des formateurs et des policiers qui témoignent dans l’ouvrage collectif « Une France soumise » de la progression de l’islam politique et d’une sécession d’une partie de la société, en particulier dans les quartiers de l’immigration. Les auteurs pointent du doigt le manque de soutien des professionnels par leur hiérarchie et des élus qui préfèrent regarder ailleurs (13).

    Un rapport parlementaire a été consacré en 2019 aux services publics face à la radicalisation (14). Bien que différents plans contre la radicalisation aient été mis en œuvre dans le passé, les auteurs évoquent benoîtement une insuffisante prise de conscience et des difficultés à mesurer le phénomène dans certains secteurs. L‘absence du mot « islamisme »tant dans l’intitulé que dans la table des matières du rapport illustre la difficulté à bien nommer le problème pour mieux le combattre.Le monde de l’entreprise n’est pas en reste, avec certains secteurs plus particulièrement touchés (transport, sécurité, etc.) (15).

    L’histoire récente de la France peut également être revisitée à l’aune de l’islamisme, comme l’a fait de façon chronologique un collectif anonyme qui relate l’« histoire de l’islamisation française de 1979 à 2019 » en 40 chapitres passionnants mais inquiétants. C’est une nouvelle grille de lecture qui est donnée à de nombreux événements dans l’histoire française récente (16).

    L’impact sur la société française

    La propagation de l’islamisme n’a pas qu’un impact auprès des musulmans. Elle a également des conséquences sur la société française dans son ensemble. C’est la liberté d’expression qui recule, avec l’invocation fréquente d’«islamophobie » pour disqualifier voire faire condamner les opposants. Le droit au blasphème se limite désormais pour les humoristes ricaneurs à « gifler la grand-mère catholique » (17).Ce sont les nombreuses personnes qui vivent sous protection policière permanente après avoir été menacé pour avoir critiqué l’islam (18). C’est la viande halal qu’on nous impose massivement, comme le souligne depuis plusieurs années Alain de Peretti et son association « Vigilance halal » (19). Ce sont des professeurs qui s’auto-censurent sur leurs programmes pour ne pas connaitre de protestations de la part d’élèves endoctrinés. On pourrait multiplier les exemples.

    Et maintenant ?

    On peut effectivement se demander ce que l’on fait maintenant. Concrètement, des islamistes jugés dangereux il y a quelques années – comme celui qui a menacé Pierre Sautarel du site Fdesouche -sont progressivement remis en liberté. Comme si cela ne suffisait pas, la ministre de la justice a évoqué récemment la possibilité de rapatrier des djihadistes détenus en Syrie. Un islam radical continue à être propagé dans certaines mosquées alors que des écoles hors contrat échappent en grande partie au contrôle des messages qui y sont véhiculés. Les éléments de diagnostic sont présents. Reste à élaborer un plan d’action plus convaincant que ceux qui ont jusqu’à présent échoué à enrayer la progression de l’islamisme (20).

    Les signaux sont nombreux qui laissent à penser qu’il ne faut pas attendre grand-chose du gouvernement dans le plan de lutte contre l’islamisme qui devrait être dévoilé en février (21). Car« en même temps », le déni continue. L’immigration massive et essentiellement musulmane atteint des niveaux inégalés.

    Ceci alors qu’un moyen de freiner la propagation de l’islamisme est d’arrêter l’immigration. Mais de cela, il ne sera pas question. Il y a fort à craindre que, sauf surprise, ce sera encore au mieux des mesurettes dont on a l’habitude, au pire un rendez-vous des occasions manquées.

    Paul Tormenen (Polémia, 27 janvier 2020)

     

    Notes :

    (1) « Qatar papers ». Georges Malbrunot et Christian Chesnot. Ed. Michel Lafon. 2019

    (2) « Selon Mohamed Ben Salmane, c’est l’occident qui a réclamé l’exportation du wahhabisme ». Valeurs actuelles. 30 mars 2018. « L’Arabie saoudite tente de contenir la propagation du salafisme. Ça ne marchera pas ». Les crises.fr. 24 janvier 2018.

    (3) « Les territoires conquis de l’islamisme ». Bernard Rougier. PUF.2020.

    (4) « Le projet ». Alexandre Del Valle. Ed. de l’Artilleur. 2019.

    (5) « L’islam à la conquête de l’occident ».Jean-Frédéric Poisson. Ed. du Rocher. 2018.

    (6) « Le grand abandon. Les élites françaises et l’islamisme ». Yves Mamou. Ed. de l’Artilleur. 2018.

    (7) « Le défi communautariste ». Le JJD. 19 janvier 2020.

    (8) « Rapport au nom de la commission d’enquête sur l’organisation et les moyens des services de l’État pour faire face à l’évolution de la menace terroriste après la chute de l’État islamique ». Sénat. 4 juillet 2018.

    (9) https://islamisation.fr/

    (10) « Ces maires qui courtisent l’islamisme ». Joachim Véliochas. Ed.Tatamis. 2015.

    (11) « Les musulmans en France, 30 ans après l’affaire des foulards de Creil ». IFOP. 23 septembre 2019.

    (12)« Les signes et des manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires ». Rapport présenté par J.P. Obin. Juin 2004.

    (13) « Une France soumise ». Ouvrage collectif. Ed. Albin Michel. 2017.

    (14)« Rapport d’information sur les services publics face à la radicalisation ». E. Diard. E. Poulliat. 27 juin 2019.

    (15) « Comment les entreprises font face à l’islam radical ». Capital. 21 avril 2016.

    (16) « Histoire de l’islamisation française de 1979 à 2019 ». Ed. de l’Artilleur. 2018.

    (17) Emission I Media sur TV Libertés. « France inter contre Jésus : blasphème à sens unique ». n°281. 16 janvier 2020.

    (18) « France : critiquer l’islam et vivre sous protection policière ». Gatestone Institute. 3 mars 2016.

    (19)https://vigilancehallal.com/

    (20)« Plans d’action contre la radicalisation 2014, 2016, 2018 ». Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation.

    (21) Requêtes Macron, LREM sur le site de l’Observatoire de l’islamisation.

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