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identité - Page 30

  • Histoire et tradition des Européens...

    Les éditions du Rocher viennent de rééditer Histoire et tradition des Européens, essai fondamental de Dominique Venner devenu difficilement trouvable. C'est un livre à lire et méditer, au même titre que Le siècle de 14 (Pygmalion, 2006), Le choc de l'histoire (Via Romana, 2011) ou Un samouraï d'Occident (Pierre-Guillaume de Roux, 2013)...

     

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    " Ce livre est né des interrogations d'un historien témoin de son temps. Il répond dans un esprit neuf aux questions que se posent les Français. Qu'est-ce que la France? Qu'est-ce que l'Europe? Que sommes nous et où allons-nous? Pour Dominique Venner, l'Europe n'est pas née du traité de Maastricht. Elle est issue d'une communauté de culture qui remonte à la plus lointaine préhistoire. Elle se définit comme une civilisation très ancienne, tirant sa richesse de ses peuples constitutifs, d'une même histoire et d'un même héritage spirituel qu'il a souvent fallu défendre. Revenir aux sources, tel est donc l'objet de cet ouvrage qui se veut une métaphysique de l'histoire. On y découvrira ce que nous avons en propre depuis les poèmes homériques, les légendes celtes et nordiques, l'héritage romain, l'imaginaire médiéval, l'amour courtois… On y suivra la quête de notre tradition européenne authentique, une façon d'être unique devant la vie, la mort, l'amour et le destin. "

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  • Ecosse, Catalogne, Corse, Pays basque : même combat ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Paul Brighelli, cueilli sur son blog Bonnet d'âne et consacré à la poussée des régionalismes identitaires. Une analyse intéressante (et étonnante de la part de son auteur) sur un sujet profondément ambivalent...

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    Ecosse, Catalogne, Corse, Pays basque : même combat !

    Les Ecossais ont donc majoritairement voté No au référendum sur l’indépendance : le contraire aurait été surprenant, vu le matraquage opéré non seulement par les Anglais, soudain inquiets de perdre le contrôle de la poule aux œufs d’or, mais globalement par le monde entier, soucieux de ne pas encourager un si vilain exemple. Pour l’Europe, particulièrement, malgré le pseudo-exemple allemand, qui serait à la source des recompositions de régions voulues par François Hollande, le type qui n’a jamais fait de géographie, et qui semble croire que le Bordelais lorgne sur le Limousin, l’Auvergne sur Rhône-Alpes et la Corse — ben la Corse, on n’y touche pas, on sait trop bien ce qui arrive aux bâtiments publics quand on les contrarie. Et puis pour l’économie mondialisée, ces histoires de région, cela sonne un peu archaïque. Dans l’optique des Nouveaux Maîtres — Alibaba et Goldmann-Sachs réunis —, la planisphère s’article autour de la Chine industrielle (production) en une très vaste périphérie regroupant le reste du monde (consommateurs). Bref, l’Empire du Milieu mérite à nouveau son nom.
    « À titre personnel, oui, je suis heureuse, parce qu’on n’aime jamais voir les nations qui constituent l’Europe se déliter… », a dit Najat Vallaud-Belkacem sur les ondes de France-Info, en ouverture de son interview du 19 septembre. Ma foi, elle a presque touché du doigt l’essentiel de cette élection ratée — mais une occasion manquée ne peut manquer d’amener une nouvelle occasion plus réussie — en Catalogne par exemple. L’essentiel, c’est que les Etats sont morts, dans le Grand Projet Mondialisé. Le pur jacobin que je suis s’en émeut, mais il constate : « l’Etat, c’est moi », disait Louis XIV — et l’Etat, désormais, c’est Hollande. On mesure la déperdition de sens. Le soleil s’est couché.

    Dans un livre qui vient de paraître (la France périphérique — Comment on a sacrifié les classes populaires, Flammarion), le géographe Christophe Guilluy montre fort bien que la France est désormais une galaxie de malaises additionnés tournant autour des « villes mondialisées » que sont Paris et deux ou trois autres centres urbains. Ce qui, explique-t-il, entraîne des réactions, frictions, émeutes et vote FN dans des endroits fort éloignés des bastions historiques du lepénisme. Les cartes de la désindustrialisation et de la montée des extrêmes se superposent exactement. Et après les Bonnets rouges, précise-t-il, on peut s’attendre à d’autres jacqueries — au moment même où je lisais son analyse, les Bretons incendiaient le Centre des impôts de Morlaix. Et la Bretagne, pour tant, est fort éloignée de Hénin-Beaumont ou de Vitrolles. Mais voilà : ce sont désormais les périphéries qui flambent.
    Eh bien, je vois la tentation indépendantiste de l’Ecosse, de la Catalogne ou du Pays basque comme des réactions périphériques au viol permanent opéré par la mondialisation. Ce ne sont pas des réactions contre les Etats — il n’y a plus d’Etat —, mais contre les abolisseurs de frontières, les importateurs de saloperies à deux balles, les financiers transnationaux, contre ceux qui trouvent que le McDo est meilleur que le haggis ou le figatelli, contre les appétits qui pompent du pétrole pour assouvir la City, ou qui exploitent Barcelone pour faire vivre Madrid.
    En fait, soutenir les régions, aujourd’hui, a un sens exactement à l’opposé de ce qu’il a pu avoir en 1940-1944 — il faut être bête comme Askolovitch pour croire qu’exalter le vrai camembert normand est une manœuvre pétainiste. Soutenir les régions, c’est combattre l’uniformisation voulue par les oligarques du gouvernement mondial, et, plus près de nous, les valets de l’ultra-libéralisme qui ont fait de l’Europe le champ de manœuvres de leurs intérêts — les leurs, pas les nôtres.

    Jean-Paul Brighelli (Bonnet d'âne, 22 septembre 2014)

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  • France, années décisives...

    Les éditions Bios vienent de publier France, années décisives, un recueil de textes et d'entretiens de Laurent Ozon. Fondateur du mouvement Maison commune, de tendance écologiste, identitaire et localiste, Laurent Ozon est un des défenseurs de l'idée de remigration.

     

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    " De toutes part, les convergences catastrophiques se rapprochent de notre pays. La colonisation de peuplement explose, la violence physique et sociale s'aggrave, la pauvreté augmente, nos valeurs de civilisation les plus fondamentales sont attaquées, les ressources diminuent, la nature est surexploitée, bref, nous le sentons tous, notre société s'effondre lentement.

    La planche à billets tourne pour maintenir encore quelque temps un système économique et social à bout de souffle financé par la dette. Cette société engendrera bientôt des souffrances à grande échelle et de forte intensité, en particulier à cause de l'échec inévitable du multiculturalisme et de l'invraisemblable politique migratoire qui bouleverse les populations de la France et de toute l'Europe occidentale.

    Nos compatriotes commencent à se tourner les uns vers les autres pour se protéger, se lier, se regrouper, se préparer. La vision d'un monde uni dans la paix, l'intelligence et le progrès matériel par le jeu de la libre-concurrence se dissipe. A sa place reviennent s'imposer, lentement, inexorablement, les vieilles lois du vivant depuis que le monde est monde : Territoires, Ressources, Reproduction. Nous y voilà, à nouveau, finalement.

    Cet ouvrage est l'occasion de revenir sur cette période curieuse, la nôtre, faites d'accélérations vertigineuses et de régressions foudroyantes. Dans cette simultanéité, il y a la démonstration évidente que nous vivons déjà, sans vraiment le mesurer, au milieu des ruines et dans le chantier des mondes à naître. C'est le moment d'y voir clair, car la France entre dans ses années décisives. "

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  • Des odeurs de colle et de lacrymo...

    Les éditions IDées viennent de publier Militants - 14 histoires qui sentent la colle et le gaz lacrymo, un recueil de nouvelles de Philippe Vardon-Raybaud. Figure de la mouvance identitaire, Philippe Vardon-Reybaud a déjà publié un excellent dictionnaire intitulé Éléments pour une contre-culture identitaire (IDées, 2011).

     

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    " C'est sur une expérience militante l'ayant mené du béton de sa cité jusqu'au pont-frontière de Kosovska-Mitrovica que s'appuient les nouvelles à travers lesquelles Philippe Vardon-Raybaud nous invite à une véritable réflexion sur le sens de l'engagement.

    «Pour Anthony, il ne s'agissait pas que d'un numéro d'adhérent, pas que d'une carte. Cette adhésion c'était son maquis : il entrait en résistance. Le symbole antique qui ornait la carte c'était son drapeau corsaire. Le petit bout de carton plastifié dont il ne pouvait détourner le regard, assis sur son lit depuis cinq minutes, représentait à ses yeux un peu d'espoir et beaucoup de fierté. » "

     

     

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  • Dominique Venner - Une pensée, une œuvre, un destin... (9)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous le deuxième volet d'un long entretien avec Dominique Venner, réalisé par Philippe Conrad, Philippe Milliau et Jean-Yves Le Gallou entre le 27 et le 28 février 2013.

    Dans cette partie, Dominique Venner évoque avec Jean-Yves Le Gallou le danger mortel de l'immigration de peuplement, le caractère criminel des "élites" dirigeantes actuelles, le repoussoir de l'Union européenne, la nécessité d'une autre Europe, l'absence d'une religion identitaire européenne et l'éventuelle européanisation du christianisme, le réveil de la mémoire identitaire au travers de l'art, l'exemple du tableau de Dürer, Le Chevalier, la Mort et le Diable... Il évoque également  le sacrifice comme instrument pour éveiller les consciences et authentifier les paroles...

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  • Pourquoi être localiste ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Laurent Ozon, cueilli sur le site du Cercle non-conforme et consacré à la question du localisme. Laurent Ozon anime Maison commune, un mouvement identitaire, écologiste et localiste.

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    Pourquoi sommes-nous localistes

    De tout temps, les hommes ont cherché à produire autour d’eux ce dont ils avaient besoin et ont en même temps ajusté leurs besoins à ce qu’ils pouvaient produire. Les échanges commerciaux ont toujours existé mais portaient précisément sur les denrées ou les produits que l’on ne pouvait produire autour de soi.

    Les personnes qui consommaient ces biens étaient les mêmes ou vivaient proche de celles qui les avaient produits. Les besoins reflétaient l’expression simple du goût, de la culture et des possibilités qu’offraient la nature et le travail des hommes. Bijoux, outils de cuisine et de jardinage, matériaux de construction, jouets ou véhicules, ces produits ne répondaient pas seulement à la stricte nécessité de la survie mais permettaient aussi de satisfaire aux besoins de beauté, de spiritualité, de communication et de loisirs.

    De fait, le Localisme fut le système économique et politique dans lequel vécurent des milliers de générations avant nous qui trouvèrent plus sage de chercher à satisfaire la part la plus importante possible de leurs besoins par elles-mêmes.

    De là ont procédé les cultures, les goûts, les traditions culinaires et gastronomiques, les coutumes et même les paysages, tant les hommes façonnent la nature autour d’eux et déterminent aussi la typicité des territoires et tout ce qui procède de l’art de vivre.

    Loin de vouloir expliquer que l’ancienneté de ces pratiques suffit à les rendre indiscutables, j’ai souhaité rappeler qu’elles ont été la norme dans des cultures et des civilisations différentes à des époques proches ou lointaines, dans des communautés structurées par des normes sociales, des valeurs et des religions différentes dans l’histoire.

    L’aspiration à l’autonomie qui est l’autre nom de l’aspiration à la liberté, a été la règle durant la quasi-totalité du temps de vie de l’espèce humaine pour tous les peuples qui nous ont précédés. Nos ancêtres ont toujours voulu avoir prise sur ce qui avait prise sur eux, décider et produire chez eux ce qui était bon pour eux ! Et ces pratiques ont permis l’adaptation des histoires humaines à d’innombrables imprévus de l’histoire et des plus difficiles.

    Par-delà d’éventuelles divergences sur les réponses à apporter à la crise profonde que nous traversons, la plupart des acteurs politiques peuvent comprendre l’urgente nécessité de consacrer dès aujourd’hui des efforts sans précédent afin de réanimer l’économie permettant d’assurer un degré d’autosuffisance le plus élevé possible dans les domaines énergétique, sanitaire et alimentaire. Dans ces trois domaines vitaux, notre degré de dépendance est tel qu’une accélération brutale de la crise pourrait entraîner de lourdes conséquences : famines, épidémies, violences, guerre civile et ce dans des pays déjà minés par les divisions. Comment ne pas anticiper les conséquences catastrophiques qui pourraient advenir lorsque l’on sait, pour ne prendre que cet exemple, que l'ensemble des productions européennes riches en protéines végétales (pois, colza...) couvrent 24 % des besoins des élevages et que 85% du soja consommé en UE est importé d'Amérique-du-Sud.

    Par-delà nos opinions politiques, nous pensons que l’intérêt général est aujourd’hui de donner à chaque peuple les moyens de subvenir à une part importante de ses besoins par ses propres moyens. Seule notre capacité à satisfaire nos besoins vitaux pourra conjurer les explosions de violences qui ne manqueront pas d’arriver si la situation devait continuer à se dégrader.

    Nous pensons qu’une politique de relocalisation est inévitable à terme et qu’elle serait, si les politiques voulaient bien sortir de leur autisme, la seule option réaliste à suivre pour anticiper les déstabilisations sociales, économiques et identitaires à venir.

    Une politique qui aurait pour but de favoriser l’embauche locale et les circuits économiques courts pourrait accompagner heureusement des objectifs de qualité écologique, de protection sanitaire, de réhabilitation de la vie démocratique, de protection et de rééquilibrage social, d’inversion concertée des flux migratoires et de pacification rapide des relations internationales. Car loin d’être une utopie politique dont la mise en œuvre réclame un je-ne-sais quel grand-soir politique, les solutions localistes sont compatibles avec les aspirations les plus nobles de ceux qui ont consacré leur vie à la chose publique.

    Au dessus des différences d’opinions, l’intérêt général, pour des raisons, sociales, écologiques, économiques et culturelles est de produire autour de nous ce dont nous avons besoin en priorité. Voilà en quelques mots, pourquoi nous sommes localistes.

    Laurent Ozon (Cercle non-conforme, 25 juin 2014)
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