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france - Page 6

  • Guerre en Ukraine et intérêts des puissances...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'entretien donné par Maurice Gourdault-Montagne à Régis Le Sommier sur Omerta, dans lequel il évoque les intérêts des différentes puissances dans le conflit ukrainien.

    Diplomate français, anciennement ambassadeur au Japon, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Chine, Maurice Gourdault-Montagne a également été conseiller diplomatique de Jacques Chirac lors de son second mandat de président de la république (2002-2007).

     

                                                 

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  • Immigration : et si la France payait son universalisme ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une tribune tonique d'Anne-Sophie Hamon, cueillie sur Breizh-Info et consacrée à l'identité française.

     

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    Immigration : et si la France payait son universalisme ?

    Être Breton, qu’est-ce que c’est ? C’est simple, être Breton c’est être issu d’une famille originaire des 9 provinces historiques de la Bretagne devenues 5 départements. A part le déménagement de quelques communes à la Révolution, les frontières de la Bretagne sont fixes depuis l’an 851, ce qui fait de la Bretagne un des pays avec les frontières les plus anciennes de l’Histoire. Chaque Breton a ses parents, ses grands-parents ou des ancêtres qui parlent breton ou gallo, sinon ce n’est pas un Breton. Point.

    Être Basque, qu’est-ce que c’est ?

    Au nord, être Basque c’est être issu d’une famille originaire de l’une des 153 communes qui constituent Iparralde (le Pays Basque Nord – 3 provinces traditionnelles), au sud c’est être issu d’une famille originaire des 4 autres provinces. La conscience d’être basque repose également beaucoup sur la langue : est basque qui parle basque (euskaldun). Mais le Basque étant parfois un peu raciste (même l’abertzale de gauche !), il se méfie naturellement de tout ce qui vient du sud de Elciego, terre des « Maketos y Moros » (les « Métèques et les Maures »).

    Être Corse, qu’est-ce que c’est ?

    Être Corse, c’est être issu d’une famille originaire de l’île de Corse patati patata…

    Être Français qu’est-ce que c’est ?

    La France n’est ni un peuple, ni une nation, ni une langue, ni une religion. La France c’est un « contrat social » dont les termes sont tellement vagues que chacun y met ce qu’il veut.

    La France n’a pas les frontières fixes de la Bretagne, du Pays Basque ou de la Corse. Les modifications sont permanentes. Parfois de quelques mètres ou hectares (1982 dans les Pyrénées, 1984, 1996, 2002 avec la Suisse, …), parfois de provinces entières (1860 : annexion de la ville de Nice, 1962 : indépendance de l’Algérie, 1975 : indépendance des Comores, …)

    La France a une langue, le français, qui a été imposée par la force, l’aliénation et un boulot à la RATP à la majorité de sa population. A la Révolution, seule 20% de la population française parlait le français. En 1914, le français est encore minoritaire dans les tranchées.

    La France a même le luxe d’avoir plusieurs grands héros de son histoire qui ne sont pas de langue maternelle « françoise ». Jeanne d’Arc parlait avant tout le champenois, lors de son procès le greffier fait plusieurs fautes de transcription car il a du mal à la comprendre et orthographie même son nom « Tarc ». Napoléon a appris le français à l’âge de 9 ans et conservera toute sa vie un fort accent corse, etc… . Toutes ces particularités de l’histoire linguistique de la France sont aujourd’hui gommées par le cinéma qui « réinvente » la France pour ne pas réveiller les « nationalismes régionaux ».

    Or, pris à son propre piège, le cinéma réinvente désormais l’histoire de France pour y caser au premier plan les tirailleurs sénégalais, les LGBT, les femmes, etc… . Pendant un siècle, le cinéma français a menti pour construire une histoire nationale à la France, aujourd’hui, il ment pour lui déconstruire cette même histoire. Fabuleux !

    Mais pire encore : aucun des champions actuels du nationalisme français actuels n’a…la moindre goutte de sang français dans les veines ! Eh oui ! Jean-Luc Mélenchon, qui représente un certain nationalisme jacobin de gauche, est né à Tanger au Maroc de parents d’origine espagnole. Marine Le Pen est née d’un père breton et d’une mère occitane. D’ailleurs aucun d’entre eux ne porte un nom français (Le Pen : la tête, le chef en breton; Lalanne : la lane : la lande en gascon), Eric Zemmour est né d’une famille algérienne d’origine berbère (Zemmour : azemmur : l’olivier en berbère), Jordan Bardella est d’origine italienne et algérienne (kabyle), Eric Ciotti est d’origine italienne par son père et sa mère, également porteuse d’un nom italien, est originaire de Nice, dernière ville importante rattachée à la France. Même le vieux jacobin Jean-Pierre Chevènement est issu d’une famille d’origine suisse les « Schwennemann » dont le nom a été francisé en « Chevènement » au XVIIIè, etc…

    De l’Autrichien Hitler, au Géorgien Staline en passant par le galicien Franco, c’est d’ailleurs une constante dans l’Histoire : certains étrangers veulent être plus « nationalistes » que les « nationaux » eux-mêmes, quitte à en faire des tonnes.

    Le but n’est pas ici de distribuer les bons points de qui est Français et qui ne l’est pas, mais bien de montrer une réalité : qu’est-ce que c’est la France puisque tout le monde peut être Français ? La France a-t-elle une « substance » ? Elle n’a ni limite fixe comme la Bretagne, ni langue partagée par tous de toute éternité comme le Danemark, ni une origine ethnique commune comme l’Allemagne, ni une religion d’état comme le Pakistan, ni une couleur de peau comme le Sénégal, ni quoi que ce soit qui la définisse précisément.

    La France est un « contrat social » dit-on. Basé sur la notion de « liberté », « d’égalité devant la loi » et de « souveraineté du peuple ».

    Parfait ! Donc en premier lieu, la France semble être née en 1789, lorsque les principes du « contrat social » de JJ Rousseau publié en 1762 vont être mis en application à la Révolution. De toute évidence, avant 1789, la France n’a aucune définition précise de ce qu’elle est. Comme il n’y a aucune définition de ce que c’est d’être français.

    Mais revenons au Contrat Social : la liberté c’est de faire ce que l’on veut. Le voile et les minarets partout c’est aussi une expression de la « Liberté ». C’est d’ailleurs au nom de la « Liberté de se vêtir comme bon leur semble » que ces dames portent le voile. L’installation de toute la misère en France, c’est aussi la liberté. La liberté de circuler, la liberté de pouvoir vivre en France, d’avoir des papiers.

    L’égalité devant la loi peut aisément se transformer en égalité devant Allah. C’est d’ailleurs ce qui a fait la force de l’islam : le fait de transformer le maître et l’esclave en créatures soumises en toute égalité à un dieu. Les seules à ne pas être aussi égales que les autres sont les femmes en Islam, mais chut ! Ne le le dites pas à votre nièce féministe intersectionnelle.

    Quant à la « souveraineté du peuple » : puisque tout le monde peut être français sans notion d’origine, le peuple peut être changé, remplacé, du moment qu’on ne lui enlève pas sa « souveraineté ». A Rennes, à Nantes, entre les bobos parisiens fatigués et les immigrés, il n’y a plus de Bretons d’origine, normal, en droit français chacun a le droit de s’installer partout où il le veut, même les étrangers c’est la « liberté » ! Le droit des populations d’origine ne compte pas puisque tous les citoyens ont les mêmes droits, notamment celui d’avoir un portefeuille bien burné. Partant, sur la côte basque, il n’y a plus de Basques, dans certaines villes bretonnes du littoral, il n’y a plus aucun Breton de souche. En Savoie, il existe des villes entières sans aucun Savoyard, Marseille n’est plus une ville provençale, etc… la « souveraineté du peuple » est donc, dans ces endroits-là, l’expression de la volonté des nouveaux habitants. Riches immigrés de « l’intérieur » ou pauvres immigrés de l’extérieur. A la Baule ou à la Trinité-sur-mer, cette souveraineté de parisiens en claquettes a débretonnisé ces deux villes, à Bobigny (maire : Abdel Sady), cette souveraineté populaire a défrancisé l’ancien petit bourg maraîcher (200 habitants en 1789, en 1933, Bobigny produit encore une partie des légumes consommés à Paris). Même logique, même grand-remplacement.

    Il faut bien comprendre que, nous en Bretagne comme en Corse ou au Pays Basque, le Grand Remplacement, nous n’avons pas attendu Renaud Camus pour le constater. A la seule différence que, pour nous, il n’était au départ pas Africain mais bien Français. Cela n’empêche qu’il a laminé nos langues et nos cultures avec autant d’efficacité !

    Le problème de la France il est là. Son universalité revendiquée ! Tout le monde peut être Français alors que tout le monde ne peut pas être Breton ou Basque. En se basant d’abord sur la conquête de territoire (la France actuelle n’est que l’expansion anarchique du domaine royal centré originellement autour de Paris) et ce par la force ou l’argent (la Corse a été achetée, la Louisiane a été vendue) puis sur le « contrat social » et « l’universalisme », la France a perdu toute substance. Toute origine. Tout enracinement. Toute définition même. De quel droit fermons-nous la porte à Ahmed Zoumir puisque nous avons accueilli les ancêtres d’Eric Zemmour ?

    Si la France était restée ce qu’elle était au Xè siècle : quelques arpents autour de l’Ile de France et de l’Orléanais, elle n’aurait peut-être pas « étonné le monde » mais elle aurait été, au moins, ethniquement définissable. Aujourd’hui, à force d’avoir accueilli tout le monde et d’avoir aliéné sa propre population tout en apprenant sa langue à la terre entière, elle a des Marseillais qui se convertissent à l’islam et des Maliens qui revendiquent Français car ils en ont « les papiers ».

    Car, oui, à force de francisation, de républicanisme jacobin et de mépris de la « province », la France a aliéné sa propre population. Un jeune de Loire-Atlantique ne sait même plus qu’il est Breton d’origine puisqu’il est né dans les « Pays de la Loire », une région totalement inventée en 1982. Un jeune de Strasbourg ne sait également plus qu’il est Alsacien puisque désormais il est un Grand-Estien. Pareil pour les jeunes flamands de Dunkerque qui sont devenus des « Hauts d’Franciens ». Mulhouse c’est le « Grand-Est » ? Eh bien demain, la France sera la région « Grand-Ouest » de la République Européenne ! Ou le « Grand Nord » du Califat d’Al Andalus reconstitué. Même logique, même punition. L’administration centrale décide. Aujourd’hui, c’est Paris, demain ça sera Bruxelles ou Bagdad !

    Gommer toute appartenance ethnique, « provinciale », toute langue régionale, tout accent, toute trace d’enracinement, ça a été la grande affaire de la République depuis 1792. D’où des jeunes français aliénés, qui n’ont aucune conscience ethnique. Puisque Mamadou est également français comme Alberto l’était devenu avant lui ! Comme prophétisé dans « Soumission » le roman de Houellebecq, ces Français aliénés pourront être demain de bons Français musulmans. Quelqu’un qui n’a plus d’ancrage local, d’enracinement, peut changer plusieurs fois de culture et de langue. Écoutez le langage de vos gosses : leurs ancêtres ont été débretonnisés, désoccitanisés ? Eux sont en train de se défranciser, à coup de « Wallah ! », de « Wech Wech » et de « Vas s’y, frère ». Après 1918, la mode, de Castelnaudary à Fougères était à l’apprentissage du français et à la mode de Paris. Aujourd’hui, elle est au charabia mi-arabe mi-congolais mi-globish et à la dernière mode d’Argenteuil-sur-Zambèze.

    Cette chute sans fin qui affecte la France était contenue depuis le départ dans son ADN bigarrée et corniaude. Le seul avenir, c’est la patrie charnelle, l’origine, la langue, les ancêtres, la terre, les morts, le réenracinement. Pas le Contrat Social, sinon autant habiter un Etat privé avec Elon Musk. Moi je suis Bretonne, mes ancêtres sont Bretons et je sais qui je suis. Ceux, immigrés Français ou immigrés d’ailleurs, qui ne veulent pas apprendre le breton ou le gallo et vivre « à la Bretonne », selon nos valeurs de travail, de respect de la parole donnée, d’enracinement et de Pâté Hénaff peuvent prendre la porte. De la même façon, les Bretons uniquement francophones et urbains qui ne veulent pas se « rebretonniser » (langues, vêtures, mentalité) et veulent rester des beaufs fascinés par Paris ou Ouarzazate, peuvent les suivre.

    Et jetez bien la clef en partant, merci !

    Anne-Sophie Hamon (Breizh-Info, 1er février 2023)

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  • Seize clichés imbéciles sur la France d’aujourd’hui...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Maxime Tandonnet, cueilli sur son blog personnel et consacré aux clichés sur la France colportés par l'air du temps au sein du système.

    Ancien haut-fonctionnaire, spécialiste des questions d'immigration, et désormais enseignant, Maxime Tandonnet a été conseiller à l’Élysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Il a donné un témoignage lucide et éclairant de cette expérience dans Au cœur du volcan (Flammarion, 2014). Il a également publié des biographies d'André Tardieu (Perrin, 2019) et de Georges Bidault (Perrin, 2022).

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    Seize clichés imbéciles sur la France d’aujourd’hui

    • « Les institutions sont solides » : Elles ne sont pas solides du tout, mais figées, rigides. Elles protègent certes les dirigeants politiques en les rendant irresponsables. Mais elles favorisent l’immobilisme, l’impuissance, l’exubérance vaniteuse au détriment du bien du pays. L’idée que la Ve dans sa version actuelle est supérieure aux IIIe et IVe République est par excellence le cliché des imbéciles.
    • « Ils ont bien géré la crise sanitaire » : au contraire, ils ont fait naufrage ont plongé le pays dans l’Absurdistan bureaucratique et liberticide,  ruiné ses finances publiques pour un résultat médiocre en termes de statistiques de mortalité au regard des comparaisons internationales sur des pays de même profil.
    • « Le football est la dernière expression patriotique » : le patriotisme se définit comme la capacité de sacrifice pour son pays : l’éblouissement collectif autour des aléas d’un ballon rond ne relève en rien du patriotisme mais du chauvinisme.
    • « M. est intelligent » : Il est comme les politiques qui réussissent, désinhibé, privé de surmoi, capable d’absolument tout et n’importe quoi pour se mettre en avant et parvenir à ses fins, ce qui n’a strictement rien à voir avec l’intelligence au sens d’une vision d’autrui, de la France, du monde et de l’histoire.
    • « MLP sera la prochaine présidente » : Personne n’en sait rien de ce qui va se passer dans 4 ans: a priori, aucune raison pour que la famille le Pen, l’épouvantail officiel, après 8 défaites aux présidentielles, réussisse à sa neuvième tentative.
    • « La France a une politique économique libérale » : C’est exactement le contraire, avec une dette publique de 116% du PIB, des prélèvements obligatoires de 45%, le record en Europe, une économie largement subventionnée, surfiscalisée et suradministrée au niveau national comme européen (prix de l’énergie), la France est  bien plus proche du modèle soviétique que libéral.
    • « Ils ont transformé la France comme jamais »: Mensonge fondamental, ils n’ont rien transformé du tout, jamais la France n’a connu aussi peu de réformes utiles que depuis 2017. La prétendue réforme emblématique de la SNCF n’a absolument rien amélioré sur le fonctionnement et les performances de cette société comme les Français le vivent au quotidien.
    • « La France est menacée de dictature par l’extrémisme » : En 2020 et 2021, sous la grande peur sanitaire, la France a connu toutes les caractéristiques d’un régime autoritariste (confinements, Etat policier, abolition des libertés, couvre-feu, état d’urgence indéfini, suspension de fait du parlement). Ainsi, la France n’a nullement besoin de l’extrémisme pour instaurer un régime liberticide.
    • « Les lois sur l’immigration servent à quelque chose » : Les règles sur l’immigration sont décidées à Bruxelles (règlement et directives) et par les juridictions notamment la CJUE: les lois nationales sur l’immigration sont de pur formalisme, d’affichage ou de gesticulation.
    • « Les hauts fonctionnaires décident de tout » : en dehors de ceux, une infime minorité (0,001%), qui accèdent aux fonctions politiques de haut niveau, l’immense majorité des autres sont des serviteurs absolument zélés du pouvoir politique qui appliquent les directives d’en haut – parfois bien trop zélés.
    • « Les chômeurs sont des fainéants » : le cliché des crétins et des imbéciles qui n’ont pas connu la souffrance de la perte d’un emploi, de l’exclusion, de la solitude, le désœuvrement, des milliers de CV envoyés sans réponse, du bonheur de décrocher enfin un entretien sur un poste pour mille candidats…
    • « La France ne se porte pas si mal » : notre pays subit une violente explosion de ses déficits budgétaires, commerciaux et de sa dette publique et en parallèle un vertigineux effondrement de ses service publics, hospitaliers, sécuritaires, scolaire. Comment faire pire ?
    • « Une recomposition politique est en cours ». La politique française serait en train de se recomposer pour passer d’une logique droite/gauche à une logique bourgeoisie mondialisées/périphérie populaire: en vérité, il n’y a aucune logique, le processus de décomposition et de chaos s’accélère pour tendre vers un champ de ruines à peu près total (voire la Nupes en ce moment).
    • « Les Français ont les dirigeants qu’ils méritent » : Faux: les gesticulations vaniteuses, narcissiques et impuissantes des dirigeants politiques actuels contrastent avec la majorité silencieuse, simple, courageuse et laborieuse. Non les Français ne méritent pas un tel spectacle: ils en sont les victimes.
    • « Les jeunes ne veulent plus travailler» : Il suffirait aux imbéciles de connaître quelques jeunes de moins de 30 ans, de toutes origines, ou de faire un tour dans une université populaire de la région parisienne, pour voir comment la plupart d’entre eux sont prêts à tous les sacrifices personnels pour s’en sortir par tous les moyens.
    • « Les partisans d’une solution de paix sont des « collabos » : slogan idiot des incultes en histoire: les « collabos » n’ont jamais plaidé en faveur d’une solution de paix mais au contraire pour la guerre à outrance, un alignement de la France sur l’effort de guerre de l’Allemagne nazie sinon l’entrée en guerre aux côtés de l’Allemagne nazie en vue de l’écrasement de la Russie soviétique (Laval, Déat, Doriot).

    Maxime Tandonnet (Blog de Maxime Tandonnet, 27 décembre 2022)

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  • Feu sur la désinformation... (400)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Jules Blaiseau.

    Au sommaire :

    • 1 - L'image de la semaine
      L’image consternante de la découverte de plus d’un million et demi d’euros dans une perquisition à Bruxelles menée dans le cadre d’une enquête sur la corruption d’élus européens dans l’attribution de l’organisation de la Coupe du Monde au Qatar !.
    • 2 - France-Maroc : mais que cache le football ?
      En unique sujet de la semaine, le conflit civilisationnel qui s’est joué, pour une partie du monde arabe, derrière le match France - Maroc mercredi soir et les émeutes qui en ont découlé. Rassurez-vous, nous ne manquerons pas non plus d’évoquer les troubles suscités par la victoire antérieure du Maroc sur le Portugal.
    • 3 - Revue de presse
      Des nouvelles sur les médias, de bons articles à lire et des histoires manipulées par la presse.

     

                                                 

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  • Querelles de couple ou querelles de famille ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Philippe Duranthon, cueilli sur Geopragma et consacré aux tensions franco-allemandes. Jean-Philippe Duranthon est haut-fonctionnaire et membre fondateur de Geopragma.

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    Querelles de couple ou querelles de famille ?

    Dans une interview qu’il a donnée le 17 octobre dernier Emmanuel Macron a déclaré : « Je crois dans la force du couple franco-allemand ». Il s’agissait là d’un bel acte de foi puisque, quelques jours plus tard, il était obligé d’annuler le sommet franco-allemand, les deux partenaires craignant que la réunion n’aboutisse qu’à envenimer leurs relations, les sujets de friction entre eux devenant chaque jour plus nombreux[1].

    Toutefois, même si l’arrivée de la nouvelle équipe conduite par Olaf Scholz a indubitablement changé l’atmosphère des relations entre les deux pays, celles-ci ont rarement été idylliques. Malgré accolades et embrassades, l’Allemagne n’a jamais montré un grand empressement à construire une industrie d’armement européenne dans laquelle elle n’aurait pas le premier rôle, y compris dans les domaines d’excellence de la France ; elle est parvenue à faire transposer au niveau européen sa stratégie énergétique (l’energiewende) bien que celle-ci fasse fi des intérêts français et des investissements déjà réalisés dans notre pays ; elle réclame depuis longtemps un siège au Conseil de Sécurité de l’ONU ou le partage de celui que la France y détient. L’avenir des querelles observées au sein du « couple » est à l’évidence important.

    Mais les débats du soi-disant « couple » ne cachent-ils pas un malaise de la « famille » européenne dans son ensemble ? 

    L’un des principaux objectifs de la construction européenne engagée après-guerre était de mettre fin aux conflits récurrents en Europe de l’Ouest ; dans cette perspective l’entente franco-allemande était au cœur de la création de la CECA (1951) puis de la Communauté Économique Européenne et d’Euratom (1957). Mais les choses ont bien évolué depuis et, contrairement à ce qui est souvent affirmé, les évènements récents ne favorisent pas l’affermissement des liens entre les pays membres de l’Union Européenne (UE – 1992) :

    – L’intégration, à partir de 2004, des pays d’Europe centrale ou orientale auparavant sous domination soviétique a profondément modifié l’objectif et la logique de la construction européenne, qui jusque-là plaçaient la dyade franco-allemande au cœur du projet. Elle a déplacé le centre de gravité de l’UE des pays méditerranéens, où l’influence française est historiquement et culturellement forte, vers l’Europe centrale et du Nord, où l’influence allemande est historiquement, culturellement et industriellement forte. Elle a permis aux États-Unis de chercher à opposer, comme l’a fait en 2003 Donald Rumsfeld, alors Secrétaire à la Défense, les nouveaux adhérents à la « vieille Europe ».

    – L’entrée de la Grande Bretagne dans le processus européen en 1973 a substitué au dialogue initial des anciens ennemis un trilogue permettant de lisser la rivalité franco-allemande. Mais le Brexit a replacé les deux protagonistes dans leur face à face initial sans qu’aucune autre puissance de même niveau soit désormais en mesure d’apaiser les tensions entre eux ; la Commission en a naturellement profité pour jouer le conciliateur et donc renforcer son poids dans la régulation de l’Union. En outre, alors qu’on aurait pu espérer que le retrait des Britanniques atténuerait l’influence américaine, il est vite apparu que les Américains ont aujourd’hui en Europe de nombreux relais au moins aussi convaincus et actifs que l’étaient les Britanniques, à commencer par les Allemands eux-mêmes[2].

    – L’épidémie de Covid et ses conséquences économiques ont donné un poids sensiblement accru aux organes européens intégrés, ce que l’actuelle crise énergétique prolonge et amplifie. La Banque centrale européenne (BCE) a manié la planche à billets pour fournir aux États l’argent gratuit[3] leur permettant de rendre la crise aussi indolore que possible sur le plan économique. Parallèlement, la Commission a convaincu de nombreux gouvernements que la résolution des crises rencontrées ne nécessitait plus seulement l’harmonisation des politiques nationales mais leur mutualisation sous son égide ainsi qu’un fort accroissement des ressources communautaires.

    – La guerre en Ukraine a renforcé ces tendances, la présidente de la Commission s’arrogeant des pouvoirs de leader de fait que les textes ne lui reconnaissent nullement et les États membres acceptant que la mutualisation des politiques s’étende à de nouveaux domaines, la Défense et l’Energie en particulier. Elle a surtout créé une confusion quant à la nature de l’Union européenne : dès lors que celle-ci s’aligne sur les positions américaines on ne voit plus bien pourquoi elle devrait disposer d’une politique de défense et d’une industrie d’armement autonomes ; en d’autres termes et pour simplifier, l’OTAN est perçue comme le bras armé de l’UE et l’UE comme la déclinaison européenne de l’OTAN[4].

    – Le rapprochement européen a clairement favorisé l’essor économique des pays membres et en particulier des membres récents. Toutefois, malgré l’ampleur des politiques communes et des financements communautaires, les économies nationales peinent à converger. Alors que la situation économique de la France et de l’Allemagne étaient voisines il y a un quart de siècle, les Allemands sont aujourd’hui 20 % plus riches que les Français (en PIB par tête), l’endettement de l’Allemagne est environ deux fois moindre que celui de la France et l’Allemagne a dégagé chaque année un excédent de sa balance commerciale de 7 % dans le temps où la France creusait son déficit : le « couple » a donc clairement divergé économiquement. De même, la crise énergétique frappe aujourd’hui très inégalement les pays membres et l’inflation varie du simple au double d’un pays à l’autre.

    Ce rapide tour d’horizon conduit à trois constats :

    – la position de l’Allemagne s’est considérablement renforcée par rapport à celle de la France : sur le plan économique à l’évidence mais aussi grâce à sa place centrale au sein de l’Europe. La France détient toutefois deux atouts essentiels : sa force de frappe nucléaire et son siège au Conseil de Sécurité de l’ONU ;

    – le « couple » franco-allemand n’a plus le même poids au sein des institutions européennes et s’est dilué au sein d’une Europe institutionnelle donnant aux petits États quasiment le même poids qu’à ceux qui jouent un rôle majeur dans la vie internationale. La Commission, quant à elle, saisit la moindre occasion pour renforcer son rôle en présentant l’unification des politiques sectorielles des Etats membres comme la solution unique aux problèmes à résoudre ; sa présidente, dont le mandat est de cinq ans, se veut l’incarnation de l’Europe, davantage que le « président de l’UE » ou le président du Parlement européen, dont les mandats sont deux fois plus courts, a fortiori que le président du Conseil européen qui pour agir ne dispose que de six mois[5] ;

    – malgré ou à cause de cela les ferments de dissensions entre États membres s’accroissent, même si les spreads de taux[6] ont été jusqu’à présent contenus. Il est en effet de plus en plus difficile de concilier, d’une part l’élargissement de l’Union à des pays de plus en plus disparates politiquement et économiquement, d’autre part l’unification des politiques sectorielles ; vouloir trouver une solution unique aux problèmes rencontrés dans un territoire aussi vaste et divers relève de la gageure[7].

    Dès lors on ne voit plus très bien quel est aujourd’hui le projet européen, quelle Europe il vise à construire. L’UE se réfère à des « valeurs » mais se garde bien de les nommer, de peur que leurs fondements historiques, philosophiques ou religieux heurtent certains. Elle s’est transformée en un complexe mécanisme de redistributions financières entre États et entre acteurs économiques. Elle est ainsi devenue une sorte d’ONU miniature, doublée d’un distributeur de billets destinés à ceux qui font allégeance à Bruxelles. Est-ce là ce que les promoteurs de l’idée européenne ambitionnaient ? Est-ce là l’ « Europe souveraine » souhaitée par Emmanuel Macron ?

    Dans ce contexte, l’Allemagne joue à présent un jeu ambivalent. Le modèle économique sur lequel elle a fondé sa puissance et qui la plaçait sous la double dépendance de la Russie pour l’énergie et de la Chine pour la puissance industrielle et les exportations, est désormais menacé. Mais elle dispose elle aussi d’une force de frappe, financière celle-ci, qui lui permet d’intervenir massivement. Elle peut donc choisir, selon ses intérêts, de jouer la carte de l’Union ou celle de l’autonomie et semble désormais préférer de plus en plus souvent cette dernière option. Cette attitude reflète une affirmation de puissance clairement exprimée en septembre par Christine Lambrecht, la ministre de la Défense : « La taille de l’Allemagne, sa situation géographique, sa puissance économique, bref son poids, fait de nous une puissance de premier plan, qu’on le veuille ou non ». Olaf Scholz a donc pu affirmer en mai que « bientôt l’Allemagne aura la plus grande armée conventionnelle d’Europe » et dégager à son profit une enveloppe de 100 Md€ ; annoncer sans s’être concerté avec ses alliés européens ni avec la Commission un plan de soutien à l’économie de 65 Md€, puis un autre en septembre de 200 Md€, mobilisant ainsi 8 % du PIB ; ou faire cavalier seul pour conclure des contrats d’approvisionnement en gaz remplaçant ceux qu’il avait avec la Russie. Le « changement d’époque » (Zeitenwende) annoncé par Olaf Scholz au Bundestag après l’invasion de l’Ukraine par la Russie doit donc être compris comme un ambitieux repositionnement d’ensemble de l’Allemagne.

    La France doit donc impérativement surveiller son « partenaire » pour éviter qu’il ne prenne trop d’ascendant ; elle doit le faire d’autant plus scrupuleusement que, comme Bruno Le Maire l’a affirmé dans une récente interview, « nous n’avons jamais eu la même idée du couple franco-allemand » : si l’on file la sempiternelle métaphore, l’un veut une relation englobante et exclusive, l’autre préfère l’amour libre. La France doit aussi prendre conscience des dérèglements qui frappent l’ensemble de la « famille » européenne et de l’inadaptation des institutions européennes à une Europe aux limites de plus en plus floues, prétendant concilier dilution des États forts et unification des politiques sectorielles.

    Mais elle doit également s’inspirer de l’histoire allemande récente et

    – en parallèle de ce que l’Allemagne a fait avec constance vis-à-vis de l’Europe centrale et du Nord, développer elle-même des liens privilégiés avec l’Europe méditerranéenne[8] ;

    – comme l’Allemagne l’a fait il y a vingt ans, se décider enfin à assainir ses finances publiques pour améliorer sa productivité, mais aussi accepter de travailler davantage[9] ;

    – comme l’Allemagne le fait aujourd’hui, consacrer davantage d’énergie à défendre ses propres intérêts plutôt qu’à faire des leçons de morale à la planète entière.

    Jean-Philippe Duranthon (Geopragma, 13 novembre 2022)

     

    Notes :

    [1] Désaccord sur la régulation des prix de l’énergie, refus d’organiser un déplacement conjoint Scholz/Macron en Chine, préférence pour l’achat de matériels militaires américains (F35 par exemple) plutôt que français, désaccords sur les projets communs de système de combat aérien SCAF et de char du futur MGCF, lancement d’un projet de bouclier antimissile fondé sur le système Patriot américain et concurrent de celui que la France a engagé, etc.

    [2] Annegret Kramp-Karrenbauer, alors ministre de la Défense, a ainsi déclaré en novembre 2020 que « les Etats-Unis d’Amérique ont été et restent le principal allié en matière de politique de sécurité et de défense. Et ils le resteront dans un avenir proche. »

    [3] On fait ici référence au quantitative easing consistant, pour la BCE, à acheter des titres de dette publics ou privés.

    [4] Lorsque la Finlande et la Suède auront intégré l’OTAN les seuls pays membres de l’UE qui ne seront pas membres de l’OTAN seront l’Autriche, Chypre, l’Irlande et Malte. Inversement, les seuls pays européens membres de l’OTAN mais pas de l’UE seront l’Albanie, la Macédoine du Nord, le Monténégro (tous les trois candidats à l’UE), l’Islande, la Norvège et le Royaume Uni, la caractère européen de la Turquie pouvant être discuté. L’Ukraine souhaite faire partie des deux structures.

    [5] La fonction de président du Conseil européen est exercée par roulement par chaque pays membre pendant 6 mois.

    [6] Ecarts entre les taux auxquels les pays peuvent se financer sur les marchés.

    [7] A l’inverse et paradoxalement, la Commission propose de reconnaître, pour la révision du pacte de stabilité budgétaire, la possibilité pour chaque Etat membre de déterminer quasi librement la façon d’atteindre les objectifs communs.

    [8] Les semaines récentes montrent, s’agissant de l’Italie, l’ampleur du chemin à parcourir. Saluer la nomination du nouveau gouvernement italien issu des élections du 25 septembre en déclarant, comme l’a fait la ministre des affaires européennes, Laurence Boone, que « nous serons très vigilants sur le respect des valeurs et des règles de l’Etat de droit » n’est pas le meilleur moyen de créer un climat de confiance : dans d’autres pays des leaders peu recommandables fraichement élus ou réélus dans des conditions bien moins démocratiques ont bénéficié d’accueils plus chaleureux. De même, et indépendamment de la nature des décisions de fond qui ont été prises, la façon dont a été géré l’accueil de l’Ocean Viking et les déclarations ministérielles faites à cette occasionne favorisent pas l’entente et la coopération entre les deux pays.

    [9] Alors qu’en 2004 les Français et les Allemands avaient la même durée moyenne de travail effectif, soit 616 heures par an, les premiers ont depuis légèrement réduit cette durée (610 heures) alors que les seconds augmentaient fortement la leur (704 heures).

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  • Réflexions et prospective sur l'avenir de la France...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une longue intervention de Julien Rochedy dans laquelle il nous fait part de ses réflexions sur l'avenir de la France.

    Publiciste et essayiste, Julien Rochedy, qui est une figure montante de la mouvance conservatrice et identitaire, a déjà publié plusieurs essais dont Nietzsche l'actuelL'amour et la guerre - Répondre au féminisme et Philosophie de droite.

     

     

                                             

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