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fascisme - Page 9

  • Divagations et Fenêtre sur le Rien...

    Les éditions Gallimard viennent de publier Divagations et Fenêtre sur le Rien, les des deux derniers livres de Cioran écrits en roumain.  Déjà éloignés des essais du jeune philosophe fasciné par le fascisme qu'a été leur auteur, ils annoncent les écrits du penseur ironique, sceptique et pessimiste qui va se révéler dans des recueils d'aphorismes écrits en français.

     

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    " « Un être complètement possédé par l'espoir n'aurait rien à envier à Dieu. Mais un tel être est plus difficile à concevoir que ce non-sens qu'est le paradis. Là où il n'y a ni angoisse ni inaccomplissement la pensée n'a rien à faire, elle, l'enfant naturelle de cette vie qui se dévore elle-même dans un spasme d'inutilité et avec de sinistres prétextes de signification. Némésis entre la valse et l'abattoir.» En proie au vieux démon philosophique que Cioran a toujours nourri en lui-même tout en le désavouant sans relâche, les pages de Divagations doivent sans doute beaucoup à la langue qui les porte, à sa souplesse, à la liberté qu'elle octroie : parfois sibyllines ou mystiques, elles ne connaissent pas plus de tuteur stylistique que de Père aux cieux. Il s'agit ici d'une traversée du néant sur le seul radeau du moi, dans un isolement douloureux mais assumé. Aussi le titre mallarméen doit-il être lu à la fois comme l'aveu d'un principe d'écriture et comme l'affirmation d'un triple principe philosophique : solipsiste, anti-rationnel et sceptique ― car dans le fond, sur Dieu comme sur tout le reste, peut-on jamais faire mieux que divaguer ? Qu'en savons-nous ?

     

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    " « Serait-ce là ta raison d'être : te guérir du sublime par la lucidité? La théorie l'emporte sur la pathologie, même noble ; sans les concepts, tu aurais pu t'élever jusqu'à de vastes vénérations, jusqu'aux vers, jusqu'à la prière. Mais tu as utilisé ton esprit pour éroder le mal céleste, et détruit la tentation de la transcendance ; ton esprit limpide t'a protégé des contenus impurs, gorgés de frissons. Tu t'es guéri de tout ; l'absence est devenue ton empire. » Voilà sept ans que Cioran moisit glorieusement dans le Quartier latin, la guerre a emporté avec elle ses opinions politiques et sa propre destinée a toutes les apparences d'un échec : le jeune intellectuel prodigieux de Bucarest a beaucoup vieilli en peu de temps, passé sa trentième année ; il erre maintenant dans l'anonymat des boulevards de Paris et noircit dans de petites chambres d'hôtel éphémères des centaines de pages illisibles. L'issue radicale du changement de langue d'écriture ne lui est pas encore apparue, qui lui fera condenser dans ses deux premiers livres en français, Précis de décomposition et Syllogismes de l'amertume, toute la matière roumaine accumulée, y compris son inutilité et son dépit. "

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  • Révolution nationale !...

    Les éditions La Nouvelle Librairie viennent de rééditer un essai de Georges Valois intitulé La Révolution nationale. Membre de l'Action française, il a animé avant la première guerre mondiale (1912-1913), avec Edouard Berth, le Cercle Proudhon, inspiré par Georges Sorel. Après 1918, il s'éloigne progressivement de Maurras, et poursuit l'oeuvre du Cercle Proudhon, en fondant Le Faisceau, un mouvement idéologiquement fasciste. Après l'échec de cette tentative et après celle de la création d'un parti républicain syndicaliste, il se rapproche progressivement de la SFIO. A la suite de la défaite de 1940, il s'engage dans la résistance et meurt en déportation en février 1945 à Bergen-Belsen. Quelques-uns de ses essais ont été réédités ces dernières années comme L'homme contre l'argent (Septentrion, 2012), La monarchie et la classe ouvrière (Ars Magna, 2017) ou Le fascisme (Ars Magna, 2018).

     

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    " S’il faut lire Valois, ce n’est pas pour en tirer quelque philosophie abstraite, mais pour se gonfler de l’énergie du combattant. Que le lecteur s’y prépare : il ne tient pas là un ouvrage qui se lit avec la tête, mais avec le cœur. Qu’il vide son esprit de toutes les abstractions que la modernité libérale y a ancrées, qu’il décolonise son imaginaire du matérialisme bourgeois, des droits de l’homme et des mentions légales de son contrat de téléphonie. Contre ce qui est calculable, Valois exalte ce qui n’a pas de prix : la grandeur et l’héroïsme. Valois parle aux hommes des grandes nations. Valois écrit pour une nouvelle élite de combattants.

    Georges Valois (1878-1945), issu d’une lignée paysanne et ouvrière, fut l’une des grandes figures intellectuelles de la première moitié du XXe siècle. Un esprit inclassable qui oscilla entre l’anarchisme, le syndicalisme, le monarchisme et le fascisme, fidèle à sa volonté de dépasser les clivages sociaux, dans une vision organique et corporatiste de la nation. "

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  • L'épopée de la Garde de fer...

    Les éditions du Lore viennent de publier un ouvrage d'Horia Sima intitulé L'épopée de la Garde de fer. Successeur de Codreanu à la tête de la Garde de fer, Horia Sima a été interné en Allemagne de 1941 à 1944 et a terminé sa vie en exil en Espagne.

     

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    " De toutes les « aventures » fascistes européennes du XXe siècle, celle qui naquit en Roumanie sous l’égide de la Légion de l’Archange Michel et de son fondateur Corneliu Zelea Codreanu, demeure l’une des plus intéressantes à bien des égards.

    En effet, le Mouvement légionnaire roumain, plus connu en France sous le nom de Garde de Fer, mêla intimement des ambitions politiques à une véritable mystique orthodoxe, se traduisant par une éthique et une discipline rarement égalées.

    Horia Sima, successeur au « commandement » de la Garde de Fer après l’emprisonnement de Codreanu, nous livre dans cette histoire du Mouvement légionnaire roumain les luttes et le martyr de ses membres dans un souci de chronologie que le lecteur appréciera.

    La première version française de ce document parut à Rio de Janeiro en 1972 et son écho n’eut pas la résonance escomptée ; c’est la raison pour laquelle une édition sur le sol français semble aujourd’hui toute légitime. "

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  • Le cinéma italien sous le fascisme...

    Les éditions Vendémiaire publient cette semaine un ouvrage d'Allessandro Corsi intitulé Dictionnaire du cinéma italien - De la Marche sur Rome à la République de Salò 1922-1945 et préfacé par Jean Tulard. Alessandro Corsi est professeur de langue italienne et traducteur indépendant.

     

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    " Les combats héroïques de Garibaldi pour unifier l’Italie, le sacrifice exalté des légionnaires de Mussolini dans le désert de Libye, la vie quotidienne à Florence au temps de Dante… Mais aussi l’érotisme sulfureux des Amants diaboliques, les caprices des divas ou les crimes d’honneur napolitains. Le cinéma italien a fait preuve entre 1922 et 1945 d’une vivacité et d’une créativité qui n’ont rien à envier à ses homologues européens.

    Que l’on songe aux exploits du colosse Maciste, star mondiale des années 1920, aux superproductions comme Scipion l’Africain et sa troupe d’éléphants, à La Couronne de fer, étonnant film précurseur de l’heroic fantasy, et c’est un tout un continent oublié et poétique de l’histoire du septième art qui apparaît. Un cinéma de propagande aussi, mais non dénué de subversion, où la réalité et l’invention sont souvent bien plus fortes que tous les discours officiels.

    En plusieurs centaines d’entrées, ce dictionnaire propose pour la première fois au public français de découvrir une période fondatrice qui, de Luchino Visconti à Totò, en passant par Vittorio De Sica, Roberto Rossellini, ainsi que la création de Cinecittà et celle de la Mostra de Venise, porte en germe ce qui fera la gloire du cinéma italien d’après-guerre. "

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  • Fascismes d'Europe...

    Les éditions Synthèse viennent de publier un essai de Thomas Ferrier intitulé Fascisme d'Europe - Origine, idéologie, histoire.... Historien spécialiste des paganismes européens, Thomas Ferrier est responsable du Libre Journal des Européens sur Radio Courtoisie.

     

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    " Le fascisme a été, avec le communisme, le principal phénomène politique du XXème siècle. Synthèse originale de socialisme et de nationalisme, plus héritier de Blanqui que de Bonald, il a essaimé dans toute l'Europe à des degrés divers, inspirant les uns et les autres. La plupart de ses dirigeants, y compris les deux plus célèbres, viennent de la gauche socialiste. Le fondateur historique du national-socialisme, l'autrichien Walter Riehl, était lui-même un ancien social-démocrate. Et son parti, la DAP devenue DNSAP, était la révision nationaliste d'un courant socialiste classique.

    Zeev Sternhell, qui a consacré une part importante de sa vie au fascisme, a toujours exclu le national-socialisme de sa réflexion, et sa démonstration des origines socialistes du fascisme français a abouti à une aberrante conclusion, qui est de relier les Croix de Feu ou le régime de Vichy au fascisme, très loin de toute révision du socialisme et même par bien des aspects l'antithèse. Nous pousserons son raisonnement jusqu'où il n'a pas osé le mener.

    Dans cet ouvrage, vous découvrirez un panorama exhaustif des fascismes d'Europe, de la centaine de groupuscules polonais et hongrois jusqu'aux grands partis au pouvoir, du Parti nationaliste islandais à la NSDAP. L'idéologie commune de ce mouvement continental sera analysée, ses racines également. Cette expérience historique finira dans le froid de l'hiver russe puis dans les ruines de Berlin. 

    On ne saurait comprendre l'Europe d'aujourd'hui sans comprendre les égarements d'hier. "

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  • Jean Fontenoy, entre aventure et écriture...

    Les éditions du Lore viennent de rééditer sous se titre d’Écrits des audaces baroques, trois livres de Jean Fontenoy, L’Ecole de Renégat, Shanghaï secret et Le Songe du Voyageur, publié dans les années 30 et depuis difficilement trouvables. Journaliste, aventurier et écrivain, passé du communisme au fascisme, Jean Fontenoy est mort à Berlin le 27 avril 1945. Gérard Guégan et Philippe Vilgier ont chacun consacré une biographie à ce personnage hors-norme.

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    " Rédigés entre sa trente-sixième et quarantième année, ces trois livres insolites (L’Ecole de Renégat, Shanghaï secret, Le Songe du Voyageur), se situant entre le récit et le pamphlet, font incontestablement de Jean Fontenoy (1899-1945) un écrivain, un vrai.

    Véritable écrivain donc mais aussi soldat politique, passé du communisme au fascisme, Fontenoy mourut à la fin du mois d’avril 1945 dans un Berlin en ruines.

    Notons également chez cet homme aux multiples talents, celui de journaliste qui le conduisit entre autres à diriger Le Journal de Shanghaï dès 1927.

    Deux biographies de Jean Fontenoy ayant été publiées ces dernières années (celle de Gérard Guégan en 2011, éd. Stock, et celle de Philippe Vilgier en 2012, éd. Via Romana), il nous a paru opportun de faire découvrir à notre lectorat une partie de l’œuvre de l’homme pour qui cette citation de L.-F. Céline semble convenir : « Voyager c’est bien utile, ça fait travailler l’imagination. » "

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